Un grand-père meurt dans le Sertao nordestin. Trois cousins. Confrontations, histoires tues ou affabulées, relations niées, rancoeurs au passé et au présent. Une suite de générations dans le temps et l'espace. L'auteur déploie une toile irisée pour nous parler d'Adonias, de David, d'Ismaël, de Nathan, d'Elias et des autres.
Ici au Brésil mais aussi hier, ailleurs, entre les siècles et les lieux. C'est l'histoire de migrants, de conversions, des refus, des voyages et des mensonges. Qu'importe alors que l'on soit indien, juif, portugais, esclave africain. L'horizon passé est celui du métissage, mais aussi des rapports violents, des trahisons et du machisme.
C'est aussi une sorte de quête « Pourquoi suis-je venu à la Galiléia ? Et je me répète la question à chaque pas . Pourquoi suis-je venu ? Pourquoi retournons-nous sur les lieux d'où l'on nous expulse comme des fausses couches ? »
Un homme meurt, aimé, respecté et haï. Les mots tournent, vacillent, dressant des tableaux tantôt réalistes tantôt emprunts de folie et de divagations.
Les hommes dominent, mais la présence forte de femmes (Donama, Teresa, Raquel, Maria, Julia) rejaillit, en creux, en souffrance et en dépendance ou en rébellion.
Des mots âpres comme le paysage deviné derrière ces êtres, qui sont un peu nous-même.
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Pourquoi suis-je venu à la Galiléia ? Et je me répète la question à chaque pas . Pourquoi suis-je venu ? Pourquoi retournons-nous sur les lieux d’où l’on nous expulse comme des fausses couches ?
Le brésilien Ronaldo Correia de Brito, auteur de "Le jour où Otacílio Mendes vit le soleil" répond aux questions de la traductrice Émilie Audigier.