Seule en sa demeure

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L'autrice et poétesse française Cécile Coulon (1990) situe son huitième roman dans le Jura français du XIXème siècle, au coeur d'une imposante demeure située à l'orée d'une épaisse forêt. C'est là, dans cette vaste bâtisse forestière silencieuse que la jeune mariée Aimée Deville tente de trouver un sens à sa vie auprès de son riche et très pieux époux. Orphelin à six ans, veuf à vingt-quatre après seulement deux ans de mariage, Candre Marchère ploie sous le fardeau de son passé. Elevé dans l'isolement, le recueillement et le silence, il est devenu un homme austère -bien qu'attentionné- auprès duquel la candide Aimée peine à trouver sa place. L'arrivée d'une professeure de musique égaiera un peu sa morne existence avant de lui révéler certains vérités aussi dérangeantes que terrifiantes.

Seule en sa demeure est un roman dense et intense sur l'enfermement et le désir de liberté, un quasi huis-clos aux allures à la fois de conte et de roman gothique que j'ai lu presque d'une traite. Si la dernière partie m'a paru un peu moins aboutie voire un brin décevante, il n'en reste pas moins que ce roman m'a globalement beaucoup plu. Grâce à une écriture maîtrisée, à la fois poétique et très réaliste, Cécile Coulon a parfaitement réussi à instaurer une atmosphère très mystérieuse, aussi inquiétante qu'envoûtante.

Une très bonne lecture qui m'a donné envie de découvrir son précédent roman, Une bête au paradis (2019).


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J'apprécie grandement ces histoires qui se déroulent au XIXe siècle. L'auteure à parfaitement réussi à recréer l'ambiance de cette époque avec ce mariage arrangé. Tout au long du roman, l'ambiance pesante dans laquelle évolue Aimée nous étreint. J'y ai retrouvé, avec plaisir, des similitudes avec Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. Ce mari tout puissant, cette femme perdue qui cherche à fuir son quotidien. Ce monde clos est glauque, le poids de cette forêt tout autour de la demeure, ajoute à cette sensation d'étouffement. L'intrigue nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages. du grand art !
Alors si vous aimez cette époque et ces histoires aristocratiques, ce livre est pour vous !.
N'hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé.
Je vous souhaite à tous une excellente journée et je vous dis à très bientôt pour un nouveau voyage au coeur des livres 🤩.
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Comme souvent chez cette auteure, on est dans un vase clos. Petit à petit l'histoire se dévoile grâce à une écriture remarquable. Cette écriture est précise et permet des descriptions des personnages réaliste.
Les échanges entre Aimée et Emeline sont des moments de lecture comme j'aimerais en avoir plus souvent.

La jeune Aimée doit trouver un mari en cette fin XIXe siècle. Ce sera le délicat Candre Marchère. Ainsi, elle habitera le château de la riche famille. La jeune épouse ne parvient pas à trouver le bonheur auprès de son mari. Son corps se ferme à son contact. C'est au côté d'Emeline, sa professeure de musique, qu'elle va s'ouvrir peu à peu. Au domaine Marchère, vivent Henria et son fils Angelin à la langue coupée. Candre a été marié une première fois à une jeune femme Aleth, décédée peu de temps après son mariage. Comment est-elle décédée ? Pourquoi Angelin a- t-il la langue tranchée ?
J'ai aimé l'atmosphère oppressante et rassurante de la nature de ce domaine. le personnage de Candre est surprenant de force, silence et douceur tout à la fois. J'aurais aimé que la relation entre Aimée et Émeline soit plus développée. Une belle lecture toute en tension et délicatesse.

Aimée, jeune fille vivant sur les coteaux du Jura, ne connait pas grand chose de la vie. Elle a grandi entre un père aimant et une mère autoritaire, en compagnie d'un cousin facétieux.
Elle épouse Candre, jeune maitre propriétaire d'une scierie, orphelin de mère très tôt, et dévoué à sa religion. Elle part alors vivre dans son domaine, obscur, au milieu des bois.
Elle semble étouffer, et ses seules bouffées d'oxygène, ses seules réactions sensuelles sont lorsqu'elle prend des cours de flute traversière avec une jeune professeure venue de Genève.
Mais un mystère semble planer dans la maison, entre la gouvernante forte et revêche, son fils muet, et la première épouse de Candre morte au bout de 6 mois de mariage.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Cécile Coulon, ce roman est un beau livre d'atmosphère, mais l'histoire m'a sans cesse ramenée à Rebecca, de Daphné du Maurier, un peu trop sans doute...

Un bon Cécile Coulon ! Peut-être pas son meilleur mais typiquement le livre facile à conseiller à un peu tout le monde. Rien à redire, on voit qu'elle connaît son affaire !
L'histoire tient la route, le dépaysement est au rendez-vous avec ce récit situé au XIXe siècle, les personnages sont bien croqués et la fin est assez bien ficelée. On passe un agréable moment de lecture, on a une véritable histoire et Cécile Coulon confirme ici son talent pour les ambiances qui peuvent peu à peu prendre une tournure plus oppressante. A conseiller sans trop d'hésitation !

Appréciant particulièrement la qualité des textes publiés chez l'Iconoclaste et souhaitant depuis longtemps découvrir l'univers de Cécile Coulon, j'ai entamé la lecture de "Seule en sa demeure" dont je trouvais la couverture très belle.

Le thème de ce roman est quasiment un topos de la littérature française (je dis quasiment en raison de la tonalité féministe qui raisonne dans cette histoire) : l'histoire d'un mariage arrangé entre une jeune fille qui deviendra femme, Aimée, et un homme propriétaire d'un riche domaine forestier jurassien, qui fut orphelin et veuf, Candre Marchère. Autour d'eux gravitent, des personnages que l'on s'attend à trouver dans cette histoire : la famille de la mariée, Amand et Josèphe et surtout son cousin Claude (qui apporte un brin de fraicheur dans ce roman oppressant !), Henria, la domestique, véritable mère de substitution pour Candre qui tient la propriété d'une main de fer, Angelin, son fils, et de très nombreux ouvriers, les "hommes" de Candre, invisibles et pourtant omniprésents.. Et puis il y a Emeline, la professeure de musique...
De prime abord, on pourrait croire à un mariage heureux. Candre n'est ni homme de guerre ni homme aveuglé par la richesse, il est un homme de Dieu, bon et attentionné envers son épouse. Cependant, derrière ce décor rutilant s'immisce progressivement l'oppression et se distille le poids des non-dits. Sous la plume délicate, sensuelle et poétique de l'auteure, l'atmosphère aseptisée de la demeure et la forêt l'entourant deviennent des sources d'angoisses ravivant les fantômes qui y logent et la part d'animalité qui sommeillent en chacun des personnages. Bref, la demeure et la forêt, frontière entre elle et le monde, deviennent la geôle d'Aimée.

Je ne regrette absolument pas d'avoir passé la porte de la propriété des Marchère et d'avoir découvert cette histoire à la frontière entre le roman baroque et le conte. Elle laisse un petit goût d'inachevé et le loisir à tout un chacun de faire cheminer son imagination sur les pistes forestières du domaine enfin délitées d'une part de leurs mystères. Je recommanderai ce livre à toutes les personnes qui ont envie d'une lecture envoutante, enivrante et dépaysante.

Premier roman de Cécile Coulon. très bonne surprise. Roman très addictif. J'ai beaucoup aimé l'intrigue. L'écriture est limpide. par contre je n'ai pas beaucoup aimé la fin de l'histoire. je ne sais pas , c'est comme ci il manquait quelque chose à l'intrigue.

C'est l'histoire d'Aimée une jeune vierge d'une vingtaine d'années qui sur les conseils de son père épouse Candre Marchère, riche orphelin et récemment veuf. Candre n'est pas comme les hommes de son époque, il porte une écharpe autour du cou, peut préparer le plateau du petit déjeuner et a des gestes tendres envers sa jeune épouse. Mais il vit trop par le prisme des commandements de Dieu.
Aimée est un peu perdue dans cette grande maison au fond des bois. Très vite elle va déceler des mensonges et de plus grands mystères.
Ce roman situé à la fin du 19ème siècle au fin fond du Jura est un conte à la Barbe Bleue qui lorgne également du côté de Rebecca et du Portrait de la jeune fille en feu.
J'ai été agréablement surprise par le style très vif de l'autrice, le roman est agréable à lire et l'enquête menée pas Aimée et sa professeure de musique ne faiblit pas jusqu'au dénouement final.
Les personnages masculins qui entourent Aimée, mari, père, cousin ne sont pas des portraits à charge de la gente masculine de cette époque peu propice aux femmes. Ils ont eux aussi des fêlures et des faiblesses cachées.
Ce« roman en costume » féministe est avant tout un roman d'apprentissage. Aimée, la bien nommée, après certains rites de passage, découverte sensuelle de son corps, premiers émois amoureux, deuil, va s'émanciper et devenir on l'espère une femme libre.

C'est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d'un riche propriétaire du Jura. Mais très vite, elle se heurte à ses silences et découvre avec effroi que sa première épouse est morte peu de temps après les noces. Tout devient menaçant, les murs hantés, les cris d'oiseaux la nuit, l'emprise d'Henria la servante. Jusqu'au jour où apparaît Émeline. le domaine se transforme alors en un théâtre de non-dits, de désirs et de secrets enchâssés, "car ici les âmes enterrent leurs fautes sous les feuilles et les branches, dans la terre et les ronces, et cela pour des siècles "...
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Je découvre la plume de @cec.coulon grâce au #prixfiligranes2021 et à son dernier bébé. Cette lecture, je l'ai vécue comme un roman d'ambiance, d'atmosphère. Les lieux sont des personnages à part entière. L'intrigue est agréable sans être exceptionnelle, mais l'environnement y est décrit avec une saveur particulière qui immerge totalement le lecteur dans l'univers.

À travers les chapitres, vous vous sentez entouré par la forêt d'Or, vous ressentez la lourdeur du domaine, quelque chose pèse dans l'air et vous oppresse. de ce point de vue, c'est une totale réussite.

Les personnages sont relativement bien travaillés, ils auraient cependant pu bénéficier de plus de profondeur. Aimée a attiré toute mon empathie, et ses relations avec son cousin et Émeline mon affection.

En tournant ces pages, je n'ai pu m'empêcher de penser au magnifique roman de Robert Margerit, "Le Château des Bois Noirs". Ce dernier est loin d'être égalé, selon moi, mais le genre est à rapprocher.

Ce fut une agréable découverte. Un livre à lire au coin du feu, à la tombée d'un jour d'automne venteux 🍂

Mention spéciale et coup de coeur pour cette magnifique couverture !