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3,6

sur 1846 notes
Ce roman nous plonge dans la vie d'Aimée, une jeune fille qui pense, à une époque où choisir son mari n'est pas dans les us, avoir la chance d'etre tombée sur un homme bien né et bien élevé.
Malheureusement, expatriée dans un domaine perdu dans une nature isolée du Jura, elle découvrira que la réalité est toute autre. Cet homme règne sur un écosystème particulier, avec des serviteurs très fidèles, et le piège se referme petit à petit.

Très bien écrit, plein de suspens, tres immersif de part le style, nous voilà plongés au côté de l'héroïne dans sa prise de conscience progressive de sa situation, ainsi que dans la découverte d'un passé lourd chez les autres protagonistes du roman.

Une fois commencé, difficile de lâcher ce livre, je vous le conseille !
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J'ai a-do-ré !
L'écriture de Cécile Coulon est très belle, poétique et nous amène sans effort dans un univers très particulier. Des sujets assez durs sont évoqués, il y a du glauque, du mystère, du suspense dans un environnement lent, calme et paisible... On a l'impression que la situation est en équilibre instable, à tout moment il peut se passer quelque chose de dramatique mais impossible de savoir d'où le coup va venir.
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Formidable. Ce qui m'a d'abord séduit c'est la très belle écriture de l'autrice Céline Coulon. Écriture poétique, imagée, inspirée. Puis, petit à petit l'énigme se joint à l'écriture et le lecteur s'intéroge sur se ce qui se passe au domaine Marchère et l'autrice l'entraîne dans une certaine angoisse teintée d'une certaine ambiance d'histoire d'amour naissante entre Aimée et Émeline pendant qu'on est témoin d'une forme d'amour sans passion ni inspiration entre Aimée et son mari Candre. Les personnages d'Angelin et de sa mère, la gouvernante omniprésente Henria ainsi que la professeure de musique Émeline viennent compléter le tableau des personnages principaux de ce roman.

Histoire d'amour presque platonique entre le mari et sa femme, éveil sensuel de l'épouse au contact de sa professeure, ambiance un peu gothique, intrigue qui s'accentue au fil des pages, très belle écriture, tous les ingrédients sont réunis pour un très bon moment de lecture même si on peut deviner à l'avance certains éléments de l'intrigue. J,ai beaucoup apprécié.
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[Version audio] 3.5
Un roman un peu "gothique", ou qui veut l'être, avec cette maison à la campagne, pleine de secrets, cette atmosphère assez étouffante que l'écriture toute seule n'aurait peut-être pas suffi à évoquer mais que, avec la version audio, la musique, la magnifique voix de Rachel Arditi, est bien ressortie de mon écoute. Je l'ai trouvé agréable, une belle écriture, fluide et poétique, même si je l'attendais un peu plus de l'histoire.
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raconter la société fin 19ème, ses problématiques et ressentis avec style au 21ème siècle s'avérait démarche intéressante et promesse de marchepied pour aborder écrivains classiques.
J'avoue m'être forcé à le finir. Heureusement les chapitres sont courts.
Style sans relief aucun et histoire très artificielle et inintéressante.
Déception
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Je me suis demandé ce qui fait que je ne peux pas adhérer sans réserve à ce roman qui a d'indéniables qualité. J'ai pourtant passé un bon moment ! L'histoire se déroule dans le jura, dans un pays très marqué par un paysage de forêts, plutôt austère, sans doute à la fin du 19 ème siècle sans que l'ancrage historique ne soit absolument précis.
L'histoire met en scène plusieurs personnages : Candre, un jeune veuf, , épris de Dieu, élevé par une nourrice robuste après le décès précoce de sa mère. Ce jeune homme est un grand propriétaire foncier, il vit de ses bois, et règne sur un certain nombre d'hommes. Aimée, fille de militaire, élevé avec son cousin Claude. Elle s'attache à Candre et l'épouse après une cour de sa part des plus respectueuses. Emeline, prof de flûte traversière, qui vient de Genève, donner des cours particuliers à Aimée. Henria , l'indispensable nourrice qui règne sur le domaine de Candre, qui l'a élevé en même temps que son propre fils biologique Angelin.
J'ai bien aimé la lente approche sexuelle de Candre qui ne brusque pas son épouse vierge et attend que le corps de celle-ci puisse l'accueillir. La « médiation » de la prof de flûte qui va faire exister ce corps est également un point fort et original du roman.
J'ai bien aimé la langue de l'auteure, riche, descriptive, magnifiant la nature et inscrite dans son époque sans être ni désuète, ni rasoire.
Mais je crois que c'est l'intrigue principale et son faux suspens qui m'a agacée. Je ne peux pas dire que cette intrigue ne fonctionne pas puisque j'ai lu ce roman d'une traite avec l'envie de vérifier son dénouement que j'avais en grande partie deviné !
Je me suis dit en refermant le livre qu'à vouloir trop en faire , on pouvait rater son but !
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C'est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXème siècle.
Aimée épouse Candre Marchère, jeune orphelin, veuf, riche propriétaire dans le Jura, le gendre parfait. Elle s'installe donc au domaine.
Le domaine qui participe pour beaucoup à l'intrigue du livre. Un domaine qui m'a fait penser à celui décrit dans les Hauts de Hurlevent. Plus les bois encore que le château sont dotés d'un aura fantasmagorique.
Mystère, désir, interdit. On sent la maison qui vibre, la forêt qui devient un personnage à part entière.

L'autrice possède une écriture fluide, il s'agit d'une histoire finalement assez simple comme celle que l'on trouve régulièrement dans la collection Barbara Cartland. Mais la plume de l'autrice est riche, ses descriptions sont vivantes, on sent l'odeur des pins, on goûte la tisane au basilic, on tremble quand les fenêtres claquent.
C'est un roman qui mêle
- histoire d'amour, car même si au départ le mariage est arrangé, les époux ont de l'intérêt l'un pour l'autre,
- intrigue : de quoi est morte la première épouse de Cambre, qui est Henria la bonne qui l'a élevé après le décès de sa maman, pourquoi Angelin ne parle-t-il pas ?
- presque thriller tant jusqu'aux dernières pages, on sent que quelque chose ne va pas mais jamais on n'imagine un dénouement aussi diabolique.

Une belle lecture dépaysante pour une journée d'hiver au coin du feu.

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Aimée a grandi auprès d'un père adoré Amand, une mère qui a su garder sa place Josèphe et un cousin insolent Claude.

Lors d'une foire aux chevaux Amand et sa fille rencontrent Candre Marchère, riche propriétaire, orphelin et veuf. Candre va courtiser la jeune fille et ils se marient. Aimée part alors vivre dans le domaine Marchère. Elle est accueillie par Henria la bonne qui a élevé Candre comme son fils au décès de sa mère.

Le domaine Marchère est le personnage principal de ce conte noir. La demeure est isolée, l'ambiance froide et le maître des lieux d'un contrôle absolu.

L'écriture de Cécile Coulon est fluide. Les phrases courtes alternent avec des phrases plus travaillées et poétiques. L'utilisation de l'imparfait met en avant le côté descriptif du lieu et de la situation, les rendant d'un autre temps. D'ailleurs à aucun moment l'époque n'est datée. Ce qui accentue le côté mystérieux.

Les personnages portent tous de très jolis prénoms assez originaux pour certains.

J'ai trouvé le personnage principal d'Aimée un peu simplet et sans saveur. Il faut attendre un certain moment dans le roman pour qu'elle se réveille un peu. Mais il est déjà trop tard.

Candre est très intrigant. Il est à la fois froid et distant et en même temps il souhaite faire plaisir à sa femme par des petites attentions comme la préparation d'un petit-déjeuner de l'enfance d'Aimée ou la mise en place d'un cours de musique avec Émeline venue de Suisse.

Les personnages secondaires sont plus intéressants comme Claude qui est d'un soutien sans faille pour sa cousine ou bien Émeline jeune femme indépendante dans un monde de bienséances.

La description du lieu et des personnages prend une grande place dans l'oeuvre. L'intrigue est un peu mince, elle met du temps à émerger pour être traité assez rapidement : qu'est-il arrivé à la première femme de Candre ? Pour ma part j'avais déjà ma petite idée.

Un roman noir avec un très beau style d'écriture où la fin ne rime pas avec "Et ils vécurent heureux".
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Qu'il s'agisse de l'histoire, des sentiments, de la place de la nature, de l'époque, des personnages, ce n'est, hélas, ni Jane Austen, ni Charlotte ou Emily Brontë, ni Daphné du Maurier, ni ... ni... ; tout comme les quatre-vingts pages débutant La bicyclette bleue n'étaient pas Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell !

Aimée, l'héroïne, nous fait instinctivement penser à Rebecca; et, similaires en action, comportement, sont les personnages annexes; à un point tel, que le suspens n'existe plus, que nous connaissons le coupable de suite; et ce n'est pas une petite divergence finale* qui va offrir un flux nouveau.
Si Candre pourrait, à la rigueur, être comparé à Maxim, Henria est loin d'afficher la prestance aussi raffinée que démoniaque de Mrs Danvers; et Aimée, le cousin, et autres, n'oublions pas le chien, paraissent bien mièvres en regard des personnages secondaires de Rebecca.
Jusqu'à l'épisode de la robe portée, pauvreté littéraire en une ligne, précisant ainsi au lecteur le plagiat volontaire.
C'est une ironie, si ironie il y a, que, personnellement, je n'apprécie pas.

Quels sont désormais le pouvoir, l'utilité, l'intérêt, la valeur, de ce roman D'avoir nécessité la coupe de nombreux arbres pour son impression ? … Humour noir lorsque l'on sait que Candre est propriétaire terrien, de forêts en particulier !

La nature, souvent omni présente, n'y est pourtant que partiellement mise en relief, littéralement sans queue ni tête : les descriptions manquent, ou de début, ou de fin; simplement plaquées; style abrupt, d'où toute poésie est absente.
Les couleurs des vitraux ne s'animent que lors des enterrements; les éveils sexuels se révèlent au bénéfice d'autres; les personnages entreprennent, mais sans conclure; chacun a un secret celé, des volontés avortées. Et curieusement, c'est un muet qui parle le plus !
Ces différents items, pris au second degré, auraient pu ouvrir un monde original, curieux, déjanté; mais ce n'est pas le cas.

Aucune opposition chez moi à un "remake" : on pourrait même, comme au cinéma, y découvrir des pépites. Mais la fonction première du remake est d'apporter un plus, et non de régresser.

Le XIX° siècle, empreint encore de tabous, d'interdits, n'est pas un justificatif si restreignant, si restrictif; seule, la divergence finale*, amour encensé, saurait-elle justifier l'appartenance de ce roman au Romantisme.

Contrefaçon sans envergure, sans originalité, sans âme !
Pis ! On se pose la question du pourquoi, la parution de ce livre a-t-elle pu, ne serait-ce qu'un instant, avoir été envisagée !
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Cette lecture m'a fait l'effet d'un long frisson. Tantôt d'angoisse, tantôt de sensualité, tout en retenue. L'écriture de Cécile Coulon est maîtrisée, ciselée, poétique. Elle plante solidement un décor qui parfois rassure, intrigue, isole ou glace, mais ne laisse jamais indifférent.e. Mélanger l'immuabilité des forêts jurassiennes et la rigidité d'un XIXème siècle corseté de conventions a été la recette d'une lecture saisissante, dévorée dans une angoisse ténue de la chute. Un conte gothique, noir et fascinant.
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