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3,79

sur 2460 notes
J'ai ouvert ce roman et , dés les premières pages , je me suis senti " transporté " au "Paradis " , un lieu clos situé au bout d'un chemin , juste après le panneau de bienvenue . Dés lors , plus d' échappatoire possible , si ce n'est la sortie du jeudi pour se rendre au marché vendre les productions et assurer la subsistance du domaine et de ses habitants placés sous la houlette d'Emilienne , la doyenne , gardienne de la mémoire familiale et garante de " la bonne marche " et de la transmission du patrimoine . Avec elle , Louis , un pauvre gamin recueilli et Blanche et son frère Gabriel , élevés par leur grand - mère après le décès de leurs parents .Un noyau dur , une mini - société avec ses fonctionnements propres , 4 personnages regroupés ici pour assurer la continuité . Une sorte de " Fort Alamo " où l' étranger ne pénètre que rarement , pour la " fête du cochon" par exemple . Aussi , lorsque le bel Alexandre se retrouve dans les bras , puis dans le lit de Blanche , c'est tout l'équilibre humain qui va se fissurer car Blanche , amoureuse du jeune homme , ne se résoudra jamais à quitter le Paradis . Pour Alexandre , au contraire , pour échapper à la vie médiocre qu'ont eu ses parents , le seul mot d'ordre , c'est " partir " . ...L'équation est posée , le drame peut tisser sa trame ...
Cécile Coulon possède un immense talent pour traduire l'atmosphère rurale . Les " restes " qui constituent un repas , les poules qui s'agitent dans la cour , les cris du cochon qu'on sacrifie , la carcasse qu'on jette au chien dans l'embrasse de la porte , l'odeur rance de la sueur des travailleurs , le côté " taiseux " du monde rural , le dur labeur quotidien ...Pour quelqu'un qui a connu le monde paysan , tout y est , de belles images esquissées , des images qui , loin de s'imposer , déroulent " un tapis rouge " au drame qui couve , qu'on sent venir sans toutefois vraiment savoir où , quand , ni surtout comment , même si...
Le roman commence dans le sang , le sang de la mort , le sang de la vie ....Il se terminera dans....Entre ces deux moments , une atmosphère parfois étouffante, accablante , plus oppressante que celle de la chaleur de l'été. Un huis clos écrit avec une belle plume , incontestablement . Un huis clos qui pose bien des questions quant à l'exode rural , le devenir des campagnes , l'abandon de métiers durs et mal rétribués et l'amour viscéral de la terre et de la famille qui " emprisonne " à jamais certains dans un carcan de sacrifice, souvent jusqu'au malheur ...
Les personnages , notamment ceux de Blanche et Emilienne ...Que dire ? le matriarcat dans toute sa force et...ses faiblesses . Louis , Gabriel ....Des oppositions, des garde- fous , des protecteurs ...muselés en raison de leur caractère ou leur condition ..Des personnages forts ...Je vous laisse juges pour Alexandre ..
J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a vraiment " parlé " , je n'ai pas pu le lâcher et , dans ma chambre , la lumière a brillé longtemps , jusqu'au bout , en fait . Je ne saurais dire vraiment pourquoi mais j'ai encore " des papillons " dans le ventre ce matin en rédigeant ces quelques impressions . Un livre " qui prend aux tripes " , sans doute , en ce qui me concerne même s'il n'aura évidemment pas eu le même impact sur chacun ou chacune d'entre nous et ...tant mieux . Cette " jeune auteure " a bien du talent et a su me " prendre dans ses filets "( littéraires, bien sûr ) , je vais la suivre ( enfin , la suivre à travers ses romans , hein , pas dans la rue ) , j'y retournerais bien , moi , au " Paradis" , même si , chez Cécile Coulon , ce " Paradis " , il se trouve un peu près de " l'Enfer ".
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Un bon petit roman. Merci à ma collègue de bureau pour m'avoir prêté et donc fait découvrir Cécile Coulon.
L'écriture de cette auteur, dans ce roman, m'a fait penser à un mélange de Franck Bouysse et de Sandrine Collette, en un peu moins abouti, mais néanmoins prometteur.
L'histoire est simple mais efficace. Nous sommes dans un milieu très rural. Des personnages au caractère fort.
Une belle petite découverte. Je ne suis pas contre le fait de découvrir les autres romans de Cécile Coulon.
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Cécile Coulon est une conteuse aussi douée pour l'étrange et pour la violence sous-jacente que pour l'humanisme.

La phrase est courte et précise d'autant plus que le décor, les objets et les personnages dépérissent lentement, semblant s'effacer, s'effriter.

On est emporté par la rare intensité émotionnelle avec laquelle l'auteure parle d'amour et de souffrance tout en explorant le fonctionnement destructeur de la violence et du traumatisme.

C'est une mise en abîme vertigineuse où le lecteur éprouve de la compassion pour ces êtres cabossés, désorientés, perdus- jusque dans leurs bassesses parfois – une compassion à laquelle l'auteure subtilement se retranche.

Colère et souffrance conjugués forment un couple redoutable. Cécile Coulon démontre avec brio que la passion amoureuse est la plus dévastatrice des catastrophes naturelles.


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«  Vous êtes arrivés au paradis. » curieuse accroche du début de ce livre qui m'a laissée sans voix , lu d'une traite, et quel livre!
Et surtout quelle écriture !!

Je ne l'aurais pas lu si quelqu'un de cher ne me l'avait pas prêté ...
L'auteure , si jeune, joue à la perfection avec les Mots, creuse son SILLON encore plus profondément que dans ses livres précédents «  Un ruban de goudron » entouré d'une nature luxuriante et surtout au bout la fameuse pancarte évoquée plus haut...

Une ferme , lieu , épicentre de toute chose , portant le doux nom de «  Paradis » où Émilienne ,une femme âgée , terrienne dans l'âme, y vit , entre son poulailler, les champs et la fosse à cochons . » Une femme d'ici qui ne meublait pas la conversation. » «  Elle ressemble à un arbre fort aux branches tordues » , brisée par les deuils , élève seule ses deux petits enfants , Blanche et Gabriel après la mort accidentelle de leurs parents.

Blanche a hérité de sa grand- mère un attachement féroce, charnel , exclusif pour la ferme du Paradis et à la TERRE qu'elle n'imagine même pas quitter un jour pour l’amour de sa vie, le bel Alexandre. ...

Lui , impatient , curieux , «  aux rêves dévorants » ne pense qu’à l’ailleurs, à « la vraie vie « réussite spectaculaire, argent vite gagné ...

Blanche , elle, se laisse dominer par les lieux qui vont faire d’elle une prisonnière , une enragée, besogneuse , fermée, de rage et d’abandon, une bête de somme, un animal sauvage....une sorcière ...

Ce roman spectaculaire , charnel, puissant , tragique, dévoile peu à peu , au fil de chapitres que le lecteur dévore les spectres et les secrets de ce lieu vendu, racheté ...
On est saisi par la rage, la détresse, le déchirement des cœurs, la violence, cette identité maudite , tordue, des orphelins qui ont grandi sans racines comme Gabriel , dévoré par la mélancolie et la tristesse des enfants fracassés ...

L’écriture très travaillée, est naturaliste, poétique , vibrante, pressée , ensorcelante dans sa noirceur .
On se bat, on aime à en mourir , on se fracasse et se caresse , on fait l’amour à s’en arracher la peau, tandis qu’on saigne le cochon dans la cour .
On pleure à sanglots déferlants ,
L’auteure force au plus profond l’âme des lieux, décrit des êtres silencieux , défigurés par leur soif de vengeance , de possession, de folie, brûlés par le désir , desséchés par leur haine et les bêtes dépecées avec autant d’adresse que d’indifférence !

Un destin familial tragique,une lignée de femmes, des êtres égarés , huit clos rondement mené au sein d’une nature immuable où l’attachement âpre à la terre, au «  Paradis » , la colère , le désir exacerbé , la vengeance , la jalousie, l’amour passionnel iront jusqu’à leur paroxysme ...
Un ouvrage FORT.
Mais où cette auteure si jeune puise t-elle pour nous proposer
Un Tel Récit ?
Je l’avais aperçue lors de son passage à la LGL .
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Au bout de l'écriteau "Vous êtes arrivés au paradis", une ferme où vit Blanche, une vieille dame de quatre-vingts ans : "une bête" nous dit-on.
Où sommes-nous tombés?
Nous sommes vite rassurés. On remonte dans le passé en compagnie d'Emilienne qui dirige la ferme sans son mari, décédé. Sa fille Marianne et Etienne son beau-fils sont décédés accidentellement.
Très courageusement, à la dure mais pas injustement , elle élève les deux petits de sa fille, Blanche et Gabriel.
Pour lui venir en aide, Blanche abrite Louis maltraité chez lui et en échange, celui-ci l'aide comme valet de ferme à demeure.
Blanche, poursuit de bonnes études au lycée mais pas question d'abandonner la ferme, et sa grand-mère même quand elle rencontrera Alexandre.
Tout ceci paraît presque banal mais nous sommes dans un roman noir, rural, bestial parfois cruel mais l'écriture est majestueuse, imagée.
Les personnages sont très typés, aucun personnage n'est commun.
J'étais fascinée par les faits, les mots, l'ambiance.
Un excellent roman que j'ai pourtant tardé un peu à lire car je craignais l'ambiance trop rurale mais c'est bien plus que cela.
Elle est très jeune Cécile Coulon pour avoir déjà écrit tous ces romans. Ce ne sera certainement pas le dernier livre d'elle que je lirai.
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L'univers romanesque de Cécile Coulon aime à visiter le tréfonds des personnages de ses livres et y trouver ce que l'on ne trouve peut-être pas à la surface des choses : l'âpreté, la rudesse, la brutalité du monde, l'animalité qui sommeille encore, tapi dans un coin...
Je suis sensible à ces univers, non parce qu'ils sont sombres ou glauques, mais parce que la lumière est toujours plus forte et plus belle lorsqu'elle émerge des interstices et des failles...
Ici dans son dernier roman, Une bête au paradis, que j'ai beaucoup aimé sans pour autant qu'il soit pour moi un coup de cœur, plus que jamais j'ai retrouvé son écriture, intime, celle qui vient fouiller, dépouiller, triturer, disséquer au scalpel, porter à la lumière du jour ce qui était enfoui, comme un fauve traîne et ramène sa proie arrachée à la nuit.
Pourtant, Cécile Coulon ne parle que d'une chose, essentielle, l'amour. Un sentiment capable tout autant de faire tenir debout, comme de briser, détruire, anéantir... Forcément, parlant d'amour, elle évoque aussi les choses souterraines, englouties, les effondrements...
Autour de l'amour il y a l'enfermement, ici c'est comme un huis clos, unité de lieu, de temps, d'action, comme une tragédie antique dans toute sa splendeur. Mais vous me direz : « ici, ça parle bien de paradis, n'est-ce pas ? » Le paradis fut sans doute là au début, bien avant l'histoire que nous raconte Cécile Coulon.
Au départ, sans doute s'agissait-il d'un havre de paix, un nid de plénitude. L’éden. Que s'est-il passé après ?
Nous découvrons les personnages principaux de l'histoire en ce lieu qui s'appelle le Paradis. Émilienne la grand-mère et ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel qu'elle élève à la ferme depuis le décès de leurs parents Marianne et Étienne, décédés dans un accident de voiture, dans un virage tout proche du Paradis. C'est peut-être à cet instant que celui-ci a cessé d'exister malgré la douceur du lieu.
Le monde agricole est dur, rude, on tue des bêtes, des poules, des cochons, des lapins, le sang ruisselle sur le sol, sur les mains... C'est cela la vie au Paradis.
Émilienne plus tard a recueilli Louis qui était battu par son père, elle en a fait son commis, qui fait bientôt partie de la maison, deviendra amoureux de Blanche. Mais voilà, Blanche aime Alexandre. Leur amour prend forme dans un grenier tandis qu'on égorge et saigne dans la cour un cochon.
Les femmes sont fortes ou du moins elles donnent cette illusion. Les hommes sont violents ou lâches, parfois les deux, et ne savent pas que faire de leurs mains : se battre ou continuer à les tendre dans le vide. Chacun porte des blessures et dans cet itinéraire de failles qui se rejoignent, se construit l'histoire de ce roman.
C'est cela l'univers des premières pages du livre. L'amour de Blanche et d'Alexandre donne un semblant d'existence au mot de paradis. Puis Alexandre décide de partir, assumer son avenir professionnel ailleurs, reviendra peut-être plus tard. Blanche se console dans le travail, le labeur, la dureté de la vie dans laquelle elle s'abandonne...
Un jour, Alexandre réapparaît...
J'ai aimé ce roman où des femmes sont accrochées à leur terre, où des hommes tentent désespérément de les comprendre. C'est l'histoire d'un amour absolu plongé dans le monde rural. On pourrait se demander comment l'amour peut surgir lorsque tout est âpre et sombre autour de la vie, comment fait-il, cet amour, pour se frayer un chemin dans ce dédale parfois si sombre ?
J'ai aimé l'enchaînement des chapitres, leur lente et progressive construction, chacun porte comme titre un verbe : Naître, Rêver, Cacher, Continuer, Vieillir, Avouer, Aimer encore... Ces verbes tissent une forme d'écheveau, se tendent comme des voiles de plus en plus resserrées vers le dénouement, l'aboutissement de l'histoire.
J'ai aimé l'habilité de Cécile Coulon à savoir m'entraîner dans cette tension extrême. Elle noue peu à peu les personnages dans ce décor qui se dresse progressivement comme une toile d'araignée. J'ai aimé son écriture sensuelle, charnelle, chaude et âpre à la fois.
J'avais eu l'occasion il y a quelques mois de vous évoquer son magnifique recueil de poèmes, Les Ronces, d'où j'étais ressorti griffé. Ici, de ce paradis, je reviens écorché, le cœur à vif, l'amour ne permet pas toujours de sortir indemne.
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Un roman léger qui ne casse pas trois pattes à un canard mais qui a le mérite de divertir, d'ouvrir une fenêtre sur une campagne rude mais si inspirante, si rafraîchissante. Une histoire de terroir comme Christian Signol les écrit si bien.
Un roman à lire l'été, allongé dans une chaise longue à l'ombre d'un figuier, bercé par le chant des cigales et rafraîchi par un léger zéphir.
Editions L'Iconoclaste, le livre de poche, 283 pages.
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Blanche vit « Au Paradis » avec sa grand-mère, Gabriel, son jeune frère et Louis, le garçon de ferme.
Après la mort de ses parents, l'exploitation agricole devient le domaine exclusif de Blanche.
Rien d'autre ne compte pour la jeune fille que sa terre qu'elle aime plus que tout, jusqu'au jour où l'amour s'invite au Paradis sous les traits d'Alexandre, le plus beau garçon du village.
Que peut-il advenir d'un couple si l'une rêve d'une vie calme rythmée par les saisons, les soins à donner aux bêtes, tandis que l'autre ne pense qu'à partir à la ville où tout est possible ?
Quelques années et beaucoup de larmes plus tard, Alexandre revient fier de sa réussite.

Avec « Une bête au Paradis », Cécile Coulon nous livre un roman passionnant, à la fois roman du terroir, roman social et roman noir où l'on retrouve les thèmes chers à l'auteure : la condition rurale, l'exode, la force des racines et l'attachement à la terre, la dureté de la vie à la campagne et le bonheur simple que l'on peut éprouver à oeuvrer au contact de de la nature.
Cécile Coulon explore aussi la complexité des sentiments humains, des meilleurs aux pires. Parce que l'amour peut devenir de la haine, parce qu'une preuve d'amour qui se fait attendre peut conduire au désir de vengeance, parce que le temps qui passe n'efface pas les erreurs commises.
J'ai retrouvé dans ce nouveau roman toute la force de l'écriture qui m'avait séduite dans les précédents ouvrages de l'auteure et cette capacité à exprimer la violence en donnant corps à des émotions et des sentiments exacerbés.
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Blanche et Gabriel sont élevés par Émilienne, leur rude mais aimante grand-mère, au Paradis, une ferme un peu isolée du village. Leurs parents sont morts dans un accident de voiture. Emilienne a également recueilli Louis, de 10 ans l'aîné des enfants, maltraité dans sa famille, qui est devenu l'homme à tout faire de la ferme.
Blanche est pleine d'énergie, à l'école comme à la ferme. Gabriel vit dans la mélancolie, ne parvenant pas à faire son deuil de la mort de ses parents.
À l'adolescence, Blanche vit un grand amour avec Alexandre, au grand dam de Louis, amoureux silencieux. Quand l'adolescent décide d'aller poursuivre ses études en ville, c'est un déchirement pour la jeune fille qui ne veut pas quitter la ferme.

J'avais beaucoup aimé l'écriture de Cécile Coulon dans Trois saisons d'orage. J'avais été un peu déçu par l'intrigue, un classique du genre, racontée de façon un peu molle.
J'ai retrouvé cette qualité d'écriture dans Une bête au Paradis ; une écriture très riche, très imagée, remplie de métaphores, mais qui reste fluide et facile à lire. Une écriture qui est de toute évidence la marque de l'auteure.
L'intrigue reste une sorte de classique : la jeune fille séduite, puis abandonnée, puis... En revanche, les cinq personnages principaux sortent clairement du rang, même Gabriel, en apparence le plus effacé des cinq. Ils ont des caractères très affirmés, et les plus fragiles ne sont pas forcément ceux auxquels on penserait naturellement. L'histoire est racontée avec violence, une violence que s'inflige chacun des personnages, et que les autres subissent parfois par ricochet ou par maladresse. L'environnement est sauvage (cela aussi semble être une marque de l'auteure), en apparence plus bucolique, moins brutal et violent que dans Trois saisons d'orage, mais ce n'est qu'apparence...
Une très belle confirmation du talent de Cécile Coulon ; un coup de coeur où la violence des personnages est gommée à la lecture par la qualité de l'écriture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Cette lecture est urticante, grattante comme du papier de verre. J'en sors toute rugueuse, usée jusqu'à la trame, essorée de tant d'âpreté.
Quelle détermination habite Blanche ! Mais pas qu'elle. Il faut avouer que les autres pensionnaires du Paradis sont tous dessinés avec des angles bien pointus, des destins tragiques.
J'ai aimé l'écriture de cette auteure qui souffle le chaud quand elle dépeint la nature, et le froid quand elle aborde les personnages. le Paradis (une ferme) est un petit coin de campagne qui repose mais ses habitants ne vivent pas au même rythme de sérénité qu'il suppose.
J'ai aimé également l'intitulé de chaque chapitre, un verbe, un verbe d'action qui donne le rythme au roman et qui emmène le lecteur jusqu'au dénouement ahurissant de cette histoire.
Et puis bien sûr, j'ai aimé le regard de Cécile Coulon sur la difficulté du métier de paysan face à l'appel des sirènes de la ville.

Pour résumer ce roman, je dirai que c'est l'histoire d'une femme qui est née au Paradis, y a grandi et y mourra. On ne quitte pas la ferme ancestrale qu'elles que soient les circonstances et les événements, l'héritage colle aux semelles comme la boue.
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