Christiane a loué une jolie maison à la campagne, dans laquelle elle se réjouit de rassembler toute sa famille pour une semaine de vacances. Mais voilà. Valérie ne veut pas d'une chambre sans volets, la petite Emma semble mutique, Caroline s'obstine à régenter son monde et Ophélie, la benjamine, arrive avec un nouveau compagnon.
Tandis que les grognements fusent à cause de l'absence de wi-fi ou de la piscine commune à plusieurs gîtes, Christiane tente de trouver le moment propice pour leur parler.
Si le roman est pris en charge par un narrateur extérieur, celui-ci nous communique le point de vue de chaque protagoniste, dont on change à chaque chapitre.
Une semaine, c'est court et long à la fois. C'est suffisant pour faire évoluer chaque personnage de manière significative. Christiane, qui a toujours été une mère autoritaire et intransigeante, arrive enfin à se mettre au niveau de chacune de ses filles, à avoir avec elles une conversation d'égale à égale.
Le roman est très féminin. Les hommes ne jouent qu'un rôle effacé. On ne les entend jamais s'exprimer et même, à la fin, voilà
Jean-Louis, le mari de Christiane, qui en perd même son prénom ! Tout à coup, il est rebaptisé Jean-Pierre. Je l'avoue, ce genre d'erreur m'énerve au plus haut point. C'est à se demander si quelqu'un, à la maison d'édition, a lu l'ouvrage, ou si l'auteur elle-même a pris la peine de se relire.
Christiane énonce un a-priori marqué vis-à-vis du métier d'enseignante, qui est, pour une femme, une carrière idéale. « Les vacances, les horaires, en adéquation avec ceux des enfants. C'était si féminin, en plus, cette idée d'ouvrir l'esprit de charmants bambins. Année scolaire après année scolaire. Une gymnastique de l'esprit intéressante pour une mère de famille qui ne voulait pas rester au foyer. ». C'est la façon de voir de bien des gens dont on se demande pourquoi, puisque c'est si facile, ils ne se ruent pas dans la carrière. A l'image de cette description idyllique que brosse
Madame de Sévigné des paysans se tuant dans les champs : « c'est la plus jolie chose du monde, c'est retourner du foin en batifolant dans une prairie. » Et moi, je grince des dents...
J'avais lu « Explosion de particules », le premier roman de l'auteur, que j'avais trouvé beaucoup plus intéressant, riche, original, mieux construit. A se demander si les deux ouvrages ont été écrits par la même personne.
Bref, mon avis est mitigé : certains côtés m'ont plu. Une maison, une famille, des soeurs , c'est tout à fait pour moi. Mais ici, les soeurs ne s'entendent pas, se jouent de mauvais tours, se disent des phrases perfides. Il y a beaucoup de fautes d'orthographe. le style est banal.
J'ai donc éprouvé une certaine déception.