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EAN : 9786069271186
Casa de pariuri literare (01/02/2012)
5/5   2 notes
Résumé :
“Les morts, mets-les sous terre, les vivants, enterre-les sous la paperasse!“ C'est à peu près l'histoire préparée par un personnage secondaire.
En Roumanie, cela ne pouvait paraître ailleurs que dans une maison d'édition sans préjugés. Comme je ne souhaitais pas modifier, ni me voir modifier le titre*, je regrette juste sa publication par mes propres éditions (autrement, qui aurait pu faire une meilleure mise en page que Jalbă-Șoimaru?).
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Sur la tête de Maradona (perso j'aurais plutôt parié sur le postérieur de Rafael Nadal) j'ai trop kiffé ce livre qui déborde "furieusement" de vie. Je vais donner en vrac quelques moments d'émotion intense pour moi: un élève propose tout simplement de parler en français pendant les cours de... français, apprendre l'anglais est une affaire de la plus haute importance, une question de vie ou de mort suggérée sobrement par un simple "Papy t'aime mais n'est pas cap de te le dire en anglais" adressé à Cristi, son petit-fils favori. Il se dégage de ce livre, où l'argot semble tout contaminer, une rage de vivre et des fous rires constants, même s'il est peuplé avant tout par des morts. Même Miki le chaton tellement chou connaît un destin tragique (tragico-comique). À Buzău, on lit Jules Verne et les enfants se demandent : c'est en quelle classe qu'on apprend l'histoire du foot ? J'ai intrigué la maisonnée par les fous rires aux larmes d'une intensité telle que les enfants ont fini par toquer à la porte pour me demander si je riais ou je pleurais. J'ai tenté de faire passer mes larmes pour des larmes de joie, mais en fait c'est bien plus compliqué. J'ai d'ailleurs été pris(e) au piège puisqu'ils m'ont demandé de le leur lire aussi, il y a des enfants après tout. C'est bien le type de livre qui divise et que d'aucuns qualifieront d'anti-académique, mais il m'a pris aux tripes. Tant d'éléments d'avant "sunt", l'orthographe roumaine aussi a été marquée du sceau du communisme, je les ai également connus. Je suggère à son auteur de poursuivre son manifeste, son ardent brûlot et d'oser une traduction. Pour le casting, faire passer le test sur échantillon suivant : "să scot beșonul la o miuță sau un homba".
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Dans un article du 5 septembre 2012, Marius Chivu considère que ce livre ”a du rythme et de la verve”, mais que ”la formule anything goes est risquée”. Je me range quant à moi plutôt du côté de l'ami Țăndărică, à qui je dois cette lecture et de Paul Cernat, repris par le premier: Morții mă-tii est le manifeste d'un rebelle au grand coeur (”manifest al unui rebel sufletist”). Dans le paysage des lettres roumaines, d'après ce que j'en sais tout du moins, c'est un livre osé qui constitue une preuve de liberté réellement exercée. Comme les parallèles permettent parfois, et en l'absence de traduction, de se faire une idée, j'ajoute, car le récit fictionnel importe peu au fond, comme une sorte de réponse du berger à la bergère, une citation du respectable Milan Kundera, extraite de L'Insoutenable légèreté de l'être:
”Sans la moindre préparation théologique, spontanément, l'enfant que j'étais alors comprenait donc déjà qu'il y a incompatibilité entre la merde et Dieu et, par conséquent, la fragilité de la thèse fondamentale de l'anthropologie chrétienne selon laquelle l'homme a été créé à l'image de Dieu. de deux choses l'une : ou bien l'homme a été créé à l'image de Dieu et alors Dieu a des intestins, ou bien Dieu n'a pas d'intestins et l'homme ne lui ressemble pas.
Les anciens gnostiques le sentaient aussi clairement que moi dans ma cinquième année. Pour trancher ce problème maudit, Valentin, Grand Maître de la Gnose du deuxième siècle, affirmait que Jésus ”mangeait, buvait, mais ne déféquait point”.
La merde est un problème théologique plus ardu que le mal. Dieu a donné la liberté à l'homme et on peut donc admettre qu'il n'est pas responsable des crimes de l'humanité. Mais la responsabilité de la merde incombe entièrement à celui qui a créé l'homme, et à lui seul.” (p. 352-353, Folio N°2077)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'avais pris une habitude. Je quittais la maison sur mon biclou pour aller chez mes grands-parents et je m’arrêtais dans le quartier pour couper des roses pour mémé.

[Îmi făcusem un obicei. Plecam cu bicicloanța de-acasă la bunici și mă opream prin cartier să tai
trandafiri pentru mamaia.]
p. 114
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