Je ne comprends pas l'engouement autour de ce roman, et très franchement, ça ne me donne pas envie de lire
La horde du contrevent, qui faisait pourtant partie de ma PAL.
Ce livre s'avère une grosse déception.
Pourtant, chaque personnage a une voix qui lui est propre, et les caractères au début des paragraphes pour indiquer qui est le narrateur en deviennent presque inutiles.
A part quelques longueurs bien trop philosophiques (pour ne pas dire intellos) pour moi, le style est appréciable dans son ensemble.
Il y a de l'idée, aussi, dans cette France d'un futur pas si lointain. Les fonctionnements, les interactions, je peux les imaginer sans problème, elles me semblent crédibles, et pas souhaitables.
Alors qu'est-ce qui cloche? Tout le contexte politique, pour commencer.
En soi, faire des longueurs pour critiquer la société, ça ne me dérange pas plus que ça même si ce n'est pas ma tasse de thé. Ce qui me dérange vraiment ici, c'est qu'il n'y a aucune nuance, rien. le point de vue de
Damasio est absolu, et il nous le rappelle toutes les deux lignes.
Qu'il s'agisse des dialogues, de l'exposition, du scénario, on en bouffe à toutes les sauces, en veux-tu en voilà, sans jamais pouvoir souffler.
Ensuite? le ton du récit.
Ca rejoint un peu le point précédent. Lorsque j'ouvre un roman, j'ai envie de ressentir quelque chose, autre chose que de l'ennui. Ce n'est pas parce qu'il s'agit de SF qu'un roman ne peut pas être divertissant.
Les furtifs m'a donné l'impression d'un long essai politique, pas d'un roman. Emotions ? Un chouilla, parce que l'un des personnages m'a agacée.
Qu'est-ce qui ne va pas encore?
Les furtifs.
En retirant tout le charabia sur
les furtifs, il nous reste un père qui recherche sa fille disparue. Un père seul contre le monde, contre son ex aussi, qui elle préfère croire sa fille morte, par commodité.
Et comme c'est le titre du roman, c'est bien dommage.
Ce que je retire de ce roman: la vertu de la patience (finir aura été laborieux) et de grosses migraines.