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EAN : 9782918413677
251 pages
Sudarènes (07/05/2015)
4.5/5   2 notes
Résumé :
L’intrigue se situe sur la Côte d’Azur où tout semble réussir à la charmante, mais réservée Elodie Vernier. Elle est belle, intelligente, impliquée au sein d’une association caritative. Sa vie est pour ses connaissances un idéal. Elle est appréciée de tous.
Mais qui est-elle vraiment ? Que cache son regard froid et son attitude distante qui sont un mystère pour son entourage ? Quelles fêlures remontant à son enfance dissimule t’elle ? Comment expliquer s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai trouvé ce roman vraiment original.
J'ai apprécié découvrir le quotidien d'une tueuse en série pas comme les autres. Au final même après tout ce qu'elle fait on finit par s'attacher et la trouver presque sympathique.
Myriam Daniel nous permet d'entrer dans la vie de ce personnage grâce à différents points de vue mais aussi à des extraits de son journal intime.

J'ai trouvé cela intéressant d'intégrer dans un roman policier des extraits du journal intime d'une tueuse. La plupart du temps ils ne laissent pas de trace et n'ont pas de scrupule à tuer mais en lisant ce roman on se rend vite compte que le protagoniste est bien différent.
Ce qui est un petit peu dommage c'est que les extraits ne soient pas plus présents. L'auteure nous fait plus partager des moments quand la tueuse était enfant plutôt que ses propres crimes. J'aurais vraiment apprécié avoir des extraits nous relatant certains moments de sa vie et ce n'est malheureusement que très rarement le cas… Je pense que cinq ou six extraits de plus nous aurait permis de découvrir ce dont elle était capable et comment elle percevait ses actes.
Concernant ce personnage j'aurais également bien aimé découvrir d'autres clients. Dans ce roman il n'en est question que d'un seul mais j'aurais apprécié savoir comment ces derniers entraient en contact avec elle. Pour ce qui est de son travail officiel, assistante sociale, l'auteure nous l'évoque de façon un peu floue. On ne sait finalement pas comment elle aide les gens, et à part remplir des papiers on ne sait pas grand-chose de ce métier, c'est dommage.

Myriam Daniel nous propose aussi le point de vue assez intéressant d'un inspecteur de police mais le fait qu'il soit externe ne nous aide pas à nous mettre dans la peau de ce personnage. Selon moi, le point de vue externe crée une distance et je m'en suis rendue compte puisque celui de la tueuse est interne.
L'inspecteur est un personnage qui paraît faible et il est assez intéressant que l'auteur inverse vraiment les rôles dans son roman. J'ai trouvé cela surprenant mais en même temps le duo tueuse/policier se marie bien.
Les points de vue s'alternent bien en général. J'en aurais peut-être rajoutés quelques-uns concernant Georges.
Ce qui m'a un peu dérangée dans tous ces points de vue c'est que finalement je ne suis pas arrivée à différencier les réels sentiments des divers personnages. Selon moi, ils sont un peu tous écrits sur le même ton, il aurait pu être bien de faire ressortir la peur, la tristesse ou au contraire la haine et ces sentiments n'apparaissent pas assez…

La fin est intéressante, j'aurais imaginé une autre conclusion mais je trouve que celle-là est représentative de toute l'histoire !
En résumé, malgré quelques petits bémols, l'auteure est arrivée à écrire un roman avec une tueuse en série presque attachante et que je vous conseille de découvrir !

Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
PREFACE
Pierre Brocchi

J'ai croisé Myriam à l'occasion d'un salon régional du livre. Elle faisait d'importants efforts pour paraître inaperçue sans y réussir vraiment. Elle y présentait son premier roman et comme tous les auteurs tranquillement installés devant leur clavier pour y coucher leurs idées, elle avait dû se plier à cet exercice. Oser affronter le public. Comment intéresser ces inconnus qui passent sans vous voir devant votre table et jettent un œil déjà circonspect comme s'ils allaient marchander le contenu de votre livre. Comment partager son roman avec ces lecteurs potentiels puisqu'en fait, c'est aussi un peu pour ça qu'on écrit et parfois, qu'ils sont là (quand ce n'est pas pour se faire prendre en photo avec une " pointure " médiatiques et autres auteurs confirmés ?) Il était facile de deviner qu'à cette torture, Myriam préférait nettement l'écriture. Et dans un salon du livre, il y a peu d'espace ouvert au "débutant " souvent abandonné, vissé à sa table. Seul devant la foule des curieux, regardant avec envie la longue chenille qui attend sa signature pour le dernier roman de son voisin…. C'est l'occasion aussi pour d'autres, malheureusement peu nombreux, mais parfois aussi de grands auteurs, de se souvenir qu'ils sont passés par là.
Myriam a toutefois traversé cet aquarium géant sans trop de dommages et a même remis ça dans un autre festival du livre. Le challenge s'était complexifié puisqu'elle devait parler de son livre devant un micro. Je l'ai alors entendue raconter Patience Meurtrière, son premier roman. Ou plutôt, découvert tout l'enthousiasme qu'elle avait mis à le construire. Ce thriller méditerranéen qui possède tous les arcanes du genre, dépeint une nature humaine sordide, des meurtres sanglants sur une Côte d'Azur pervertie par l'argent…elle y tue les lâche, rend sympathique les caractères forts et indépendant, même les meurtriers. Bref, la surprise la plus totale ! Aussi, méfiez-vous de la gentille Myriam perdue derrière sa table de dédicaces mais adepte de Stephen King et autre Grange…surtout quand des lecteurs disent l'avoir reconnue dans un de ses personnages ! C'est une des raisons qui m'a poussé à lui écrire cette préface : on est jamais trop prudent avec ces adeptes de l'hémoglobine surtout si, comme dans ce deuxième roman, on risque de l'identifier à Elodie son personnage principal, une tueuse professionnelle ! L'autre raison est le plaisir que j'ai eu à lire " Journal d'une folie ordinaire ". Alors ne boudez pas plus longtemps votre plaisir et dépliez ce "journal d'une folie… ". Sans n'oublier de vous retourner de temps à autre….
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Il pivote lentement, très lentement, puis s’aperçoit qu’elle est simplement retournée dans son lit en soupirant. Il est rassuré et revient à sa sinistre mission. Il se dépêche de verser le contenu de la fiole dans le verre. Lorsqu’elle le portera à ses lèvres, comme tous les matins, elle s’empoisonnera. Elle qui a toujours dit que les habitudes étaient mauvaises. Une fois de plus, elle avait raison : les habitudes ne sont pas bonnes. Elles peuvent même tuer. La preuve.
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Je m’approche en faisant mine de chercher quelque chose dans mon sac à main. Comme je m’y attendais, en homme bien élevé, il détourne poliment le regard. Même si c’est la première fois que je lui adresse la parole, je le connais très bien, sa vie est pour moi comme un livre ouvert. Je sais qu’il a peur de se montrer indiscret. Il est si bien éduqué.

Je jette un regard discret sur la route afin de vérifier que personne ne se trouve dans les parages. Rien, tout est calme. Mais il faut que je me dépêche, je ne veux pas que quelqu’un me surprenne. Alain n'a pas le temps de réagir lorsque prestement je lui enfonce l’aiguille de la petite seringue que je tenais cachée dans ma paume, au niveau de son cou. Elle contient du cyanure de potassium qui après injection provoque une perte de conscience et la mort en quelques secondes.
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Beaucoup de mes patients s’en sont sortis grâce à moi. Immense satisfaction ! Il faut dire que je fais ce qu’il faut pour les sauver. Je me consacre à eux sans compter. Ne ménage pas ma peine. Quant aux quelques autres, les pauvres, je suis bien contente de les avoir éliminés. Il n’y avait rien d’autre à faire. Je ne supportais pas les croix qu’ils étaient devenus pour la société.

Aujourd’hui, je dois m’occuper d’Anaïs. Pauvre petite Anaïs ! Je lui ai conseillé, à maintes reprises, de quitter son petit ami qui la bat bien plus souvent qu’à son tour. Tout en lui jurant ses grands dieux qu’il l’adore. Quand je pense que cette ordure la viole également de temps à autre pour varier les plaisirs ! Le problème est qu’Anaïs ne suit pas mes conseils avisés. Quel dommage !
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Je suis heureuse, je viens de terminer ma dernière mission. Mon regard frôle la jolie femme si élégante. Beaucoup moins maintenant. Elle a perdu tous ses attraits : ses cheveux mouillés sont collés sur ses joues, son maquillage commence à baver. Sa robe flotte autour d’elle. Quel gâchis, elle était très jolie cette tenue taillée dans un tissu coûteux. Peut-être pourrais-je trouver la même ? Je suis certaine qu’elle m’irait très bien. Mieux qu’à elle. Cette pauvre femme me fait penser à une Ophélie des temps modernes. Je passe à la réception pour régler ma note, fais mes bagages et me dépêche de rentrer chez moi. Laisser le moins de traces possible. Toujours…
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