Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin

Aujourd'hui, je vais vous présenter un roman "inclassable". Une petite pépite, comme j'en ai rarement lu.


C'est loufoque à souhait, comme le personnage principal de Prospérine, qui est haut en couleur et légèrement excentrique.

Prospérine Virgule Point, du fait du mariage de ses parents : Monsieur Virgule et Madame Point. En une seule phrase, voici résumé l'esprit de ce texte qui se passe au sein même des livres : jouer sur les mots et faire des jeu de mots, la syntaxe, le vocabulaire. On découvre une vie interne, propre à chaque texte, où des ouvriers s'occupent des lettres. A Demi-Mot, c'est le texte Peines Perdues qui est choyé, il s'agit d'un manuscrit inachevé, avec "une phrase sans fin".

On y trouve également Honoré Point-Virgule, jeune homme qui habite à la Capitale et qui revient voir sa famille à Demi-Mot (et on ne va pas se mentir, il n'a qu'une envie, repartir). Un événement va réunir ces deux personnages que tout oppose et ils vont décider d'enquêter ensemble sur le décès du jeune Tom W. Il va s'en suivre des joutes verbales assez sympa! je me suis attachée à ce duo (voir trio, car ils sont accompagnées d'une plante plutôt spéciale et au caractère bien trempée).

Ernest, le frère de Prospérine est un dictionnaire ambulant et il a un super pouvoir, il peut voyager au sein des livres!

La galerie de personnage est riche et diversifiée.


Au début, je m'attendais à une histoire mignonne, sans trop d'action. Et je me suis bien trompée, j'ai été happée par l'histoire, que j'ai trouvé totalement addictive. Je ne m'attendais pas à avoir de tels rebondissements, amené avec beaucoup d'humour (et j'aime ce mélange!). L'intrigue est bien ficelée et bien amenée.

J'ai même trouvé un fond engagé à ce roman, avec le dérèglement textuel, qui fait échos je pense au dérèglement climatique.


Tous est finement étudié par l'auteure : les noms/prénoms, les façons de parler (en majuscule dans le texte), les lieux créés, les références, un travail sur le style (italique, gras, accent)... c'est un énorme travail sur le fond et la forme, où tout à une importance. Par moment, je me suis surprise à lire ce roman à voix haute, en essayant de faire les accents des "gens de la ville". Je trouve que ce texte a une certaine musicalité. Tout tourne autour des lettres , des mots et du monde de la littérature, c'est juste génial. L'univers alternatif créé est très riche et fait travailler l'imagination.


C'est là aussi la magie du PLIB, honnêtement, je ne suis pas sûre que j'aurai lu ce roman, s'il n'avait pas été dans la liste des finalistes. c'est une belle découverte! Je le conseille à tout les amateurs de livres ou de mots.
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C'est une histoire qui joue avec les mots d'une manière très amusante mais parfois on s'y perd dans la cascade de mots qui déferlent sur les pages ! C'est un imaginaire débordant et je salue aussi la performance de l'auteure ! L'art de nous promener et de nous enchanter avec des phrases habiles !
Je salue aussi la délicieuse mise en page et l'édition qui est très belle !
Avec ce livre, il y a un côté régressif, un je ne sais quoi d'enfance !
Mais pour l'intrigue je me suis parfois perdue dans le déroulé des événements.

Un monde imaginaire construit à partir des textes du nôtre. Dans ce monde chaque texte est entretenu par ses habitants. À la campagne chaque village correspond à un texte manuscrit, pas forcément publié, alors que les textes publiés sont plutôt gérés par la Capitale. Prospérine Virgule-Point habite le village de Demi-mot, rattaché au manuscrit de Peines perdues. Ses habitants doivent entretenir le texte.
Mais un jour, un cadavre dans le jardin de sa boutique de botanique et une lettre qui s'écroule...
Les agents du village, et même la Grande Autorité de la Capitale classent l'affaire et condamnent le texte et donc Demi-mot.
Alors Prospérine va chercher à découvrir la vérité avec Honoré Point-virgule, son frère Ernest et son indispensable trompette à pétale.
J'ai beaucoup aimé ce livre, avec son monde livresque original, ses personnages attachants, son originalité, ses jeux de mots et de typo. On devine quelques éléments de la résolution de l'intrigue mais l'enquête est bien ficelée.
Très bon livre pour ceux qui aiment les livres et les enquêtes.

Depuis trois ans que je suis jurée du PLIB, j'ai toujours voté par défaut. Aucun livre parmi les 5 finalistes n'est jamais sorti du lot... jusqu'à aujourd'hui ! le livre de Laure Dargelos combine tout ce que j'aime, c'est pétillant, ça joue avec les mots, ça fait réfléchir et l'univers, ce monde à l'intérieur des livres, est juste absolument génial.

Il faut dire qu'après quelques chapitres, ce livre m'a beaucoup fait penser à l'un de mes livres préférés : L'Histoire Sans Fin de Michael Ende. J'ai retrouvé les mêmes thèmes, il y a une mise en abîme vraiment géniale avec les livres dans les livres, l'importance de l'imagination est au centre du récit et comme dans L'Histoire Sans Fin, c'est quelqu'un de notre monde qui est la seule à pouvoir sauver celui de Prospérine.

Car tout commence lorsque Prospérine découvre un homme mort dans la cour de son magasin. Après cet événement inquiétant, une lettre du Texte s'effondre. C'est donc tout son village qui est menacé à mesure que le Texte disparaît. Si l'auteure de l'histoire inachevée autour de laquelle est bâtie le village de Demi-Mot ne reprend pas l'écriture de son manuscrit, Demi-Mot est condamné !

J'avais d'abord commencé à lire le livre en version numérique avant d'acheter la version papier et je suis tellement heureuse de l'avoir fait. le livre physique est magnifique, truffé d'illustrations et de mises en page intéressantes et rigolotes. Tout cela fait en fait partie du récit et c'est ce qui fait toute la richesse de l'univers, car l'auteure va vraiment au bout de son concept.

Je comprends que certaines personnes puissent ne pas aimer l'univers car c'est plutôt abstrait quand on y pense, mais si on se laisse transporter, on se rend compte que tout est très, très bien pensé : de l'encre utilisée pour faire marcher les voitures, en passant par les villages qui révolues chacun autour d'un texte dont ils ont la responsabilité de prendre soin, jusqu'aux administrations de la capitale qui traitent toutes, de près ou de loin, de livres.

Au final, après que Prospérine décide de rejoindre la Capitale, les enjeux se révèlent beaucoup plus grands et importants que simplement sauver son village. On découvre de la corruption, des enjeux politiques et d'étranges secrets.

Alors oui, c'est plutôt mignon, la relation entre les personnages est vraiment candide et presque cliché mais j'ai juste adoré ! Je me suis beaucoup attachée à Prospérine, Honoré et, surtout, au petit frère de Prospérine : Ernest. Mais mon personnage préféré c'est sans aucun doute la Trompette à pétales !

Je tiens définitivement le livre pour lequel je vais voter au PLIB2022 !
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Une histoire que j'ai trouvé sympathique.
Dans un univers au coeur de la littérature, les personnages vont devoir mener une enquête qui leur réserve des surprises et vont révéler des secrets inattendus.

Le gros plus de ce livre est sont univers, original et travaillé, dans lequel j'ai apprécié me plonger.
La plume de l'autrice est aussi à saluer, car il y a ici un bon usage de la langue française et j'ai aimé la lire.
L'objet livre est très beau, avec une mise en abime du texte dans la mise en page.

Chronique complète sur le blog :
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J'ai eu la chance de commencer ce mois de juin avec ce chef-d'oeuvre ! Oui, je vous préviens tout de suite : pour moi, ce livre, c'est du génie ! Il n'y aura pas de nuances XD

Nous entrons dans l'univers entre les mots, là où des gens dont nous ignorons l'existence s'occupent de l'entretien de tous les textes ayant jamais été écrits. L'univers est complètement méta, et j'adore ça ! Surtout qu'il a une vraie consistance et une vraie cohérence : j'ai adoré en découvrir les mystères au fil de l'aventure.

Mais le caractère méta ne s'arrête pas là : tout l'objet-livre est fait pour que nous ayons l'impression que le texte que nous sommes en train de lire est vivant et habité par les personnages ! Entre les jeux sur la typographie, l'orthographe, la mise en page et les illustrations par Céline Perrier, nous sommes complètement immergés dans le monde du (des) livre(s) : ce roman est une expérience littéraire totale !

Bon, mais quid de l'intrigue ? Et les personnages alors ?
Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, le roman ne sert pas uniquement son concept original. Dès les premiers chapitres, l'intrigue commence et nous entraine dans une enquête pleine de rebondissements, de péripéties et de révélations où les éléments de l'univers sont savamment utilisés ! Tout est très bien équilibré entre humour, suspense, curiosité et découverte de ce monde un peu fou.

Prospérine est une héroïne haute en couleur, à laquelle on s'attache très vite. Personnellement, j'ai jeté mon dévolu sur Ernest, son frère, qui est très particulier et surtout, l'air de rien, assez puissant. Honoré est de loin le personnage le plus intéressant : il évolue beaucoup et a un sens de la répartie incroyable ! J'ai savouré chaque dialogue où il était présent !

Quant au style, évidemment il est important dans un livre de la sorte ! Comme tout le reste, il montre une très grande maitrise. Chaque personnage a sa façon de parler, qui se transcrit dans la typographie, mais pas seulement ! de plus, j'ai trouvé les jeux de mots, immanquables vu le concept, particulièrement savoureux.

Bref, c'est un coup de coeur pour moi ! Merci à l'autrice pour ce travail incroyable qui m'a permis de vivre cette aventure. Je salue également le travail éditorial de dingue qui accorde si bien l'objet-livre à l'histoire qu'il raconte !

"Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin", en voilà un titre intrigant ! le moins qu'on puisse dire à la lecture de ce roman jeunesse, c'est qu'il est en effet très original. Je l'ai malheureusement lu au format numérique et n'ai donc pas pu profiter de toutes les petites perles de mise en page et illustrations qui ponctuent le texte (mais j'ai eu l'occasion de le feuilleter en vrai pour voir le résultat qui est très convaincant !)

"Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin" est clairement un roman atypique qui sort le lecteur de l'ordinaire du point de vue de la forme. Il y a un réel travail du texte avec des jeux autour de la ponctuation et des accents, des variations de polices et tailles d'écriture, des mots qui se baladent de-ci de-là sur les pages, des incrustations pertinentes d'illustrations, etc. Par exemple, chaque personnage à sa façon de parler et on comprend en un clin d'oeil qui s'exprime grâce aux spécificités de langage qui lui sont attribuées.

L'univers est génial et tellement bien trouvé, l'autrice explore les thématiques du mot, de l'écriture, du livre et de la langue à fond pour livrer un roman brillant plein d'humour et de créativité. J'ai trouvé qu'il y avait vraiment de très bonnes idées à tout point de vue, que ce soit au niveau de l'histoire, de l'univers ou encore des personnages, et ces idées sont toutes extrêmement bien exploitées.

Là où j'ai peut-être été un peu moins convaincue c'est sur le fond. L'intrigue est assez classique, on est sur du cosy mystery, et même si j'ai aimé suivre Prospérine je n'ai pas été plus que ça transportée par ses aventures. Vers la moitié du roman j'ai senti une petite baisse de régime et me suis ennuyée sur certains passages. Néanmoins, ça reste sympathique et ça se lit avec plaisir. Les personnages, bien qu'assez classiques, sont très attachants et hauts en couleurs.

J'ai aimé l'écho qui peut être fait avec notre actualité et qui pousse à la réflexion. Il est en effet question de l'encre comme ressource primordiale pour la société mais devenue difficile à trouver. Il y a donc l'apparition de marchés à l'étranger, d'inventions et de solutions alternatives pour pallier à ce manque (avec toutes les dérives qui peuvent en découler). Il est aussi question du réchauffement climatique comme cause de la détérioration de l'univers des mots.

"Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin" est donc un roman de fantasy inventif et rafraichissant qui sort du lot et qui mérite assurément le coup d'oeil ! Véritable ode à la littérature, c'est une agréable histoire d'enquête dans un univers original, le tout porté par des personnages touchants et drôles.
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J'ai donc passé un excellent moment de lecture avec Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin, un roman loufoque à souhait, drôle et à l'univers particulièrement prenant. Je suis très curieuse de lire d'autres romans de l'autrice et ce qui est sûr, c'est que ce titre part directement dans mes 5 finalistes pour le PLIB 2022 !
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Lecture découverte grâce à @leplib2022 !

Au départ, cette lecture ne me tentais pas du tout. Je pensais que ça allait être fort axé phrases poétiques, plus sur la forme que le fond,... et donc très peu pour moi. Puis il y a eu beaucoup de retours positifs. Et à Paris, @ma_bouquinerie l'a acheté et m'a montré les illustrations à l'intérieur, ce que je n'avais pas dans l'ebook offert gentiment par @editionsrivka. Donc j'ai décidé de l'acheter et voir s'il me parlerait.

Tout d'abord, je pense que c'est un des livres les plus originaux que j'ai lu ! L'histoire se passe dans un petit village qui existe dans un manuscrit, chaque personnage est en lien avec une lettre de l'alphabet ou un caractère et tout tourne autour des mots, de la ponctuation et de l'écriture. C'est super bien pensé ! D'ailleurs j'ai beaucoup aimé l'idée de la majuscule à chaque mot pour faire l'accent des gens qui habitent à la Capitale.

L'histoire est prenante, on ne sait pas à quoi s'attendre et j'ai été surprise par beaucoup d'éléments que je n'ai pas vu venir ou même que je n'aurai pas pu imaginer. En plus, ça se lit assez vite. Les personnages sont haut en couleur surtout Prospérine qui l'est littéralement. Et j'ai beaucoup apprécié Ernest.

Les illustrations et les effets dans le roman (voir photos suivantes) donnent vraiment une autre dimension et c'est très ludique. J'aurai juste aimé qu'on aille plus loin dedans parce que parfois il se passe bien un bon paquet de pages avant d'en revoir.

Donc encore une fois, une lecture du PLIB m'a surprise en bien et heureusement que je ne suis pas passée à côté.

Prosperine fait partie de la famille Virgule-Point et habite demi-mot depuis toujours. Tout le village doit contribuer à réécrire un manuscrit inachevé. Mais voilà qu'un mort est découvert dans la boutique de Prosperine. Elle décide alors de mener son enquête avec Honore Point-Virgule. Une quête commence, celle de retrouver le tueur et l'auteur afin que le village ne soit pas détruit.
De nombreuses références littéraires, des références à la langue française agrémentent le récit en le rendant vraiment unique et presque loufoque. La culture et l'art sont aussi très présents dans le récit. Les illustrations en couleur rendent le récit très vivant.
Bref un roman très chouette et peps à découvrir. Des personnages très déjantés et uniques dans leur genre.
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