Je suis sorti de "
Act " de
Denis Darzacq avec l'envie de gifler quelqu'un, n'importe qui, très violemment, histoire de me calmer les nerfs. Impossible de reconnaître une sincérité, une sensibilité dans ces images mises en scenes " "empreintes d'onirisme "aussi pesantes qu'étriquées, qui prétendent s'intéresser aux “vrais gens” quand la seule chose qu'ils racontent est la prétention galopante de leur auteur . Ohmondieu !! regardez le Grand ,l'Immense et Genereux photographe que je suis !!!! je vais vous montrer des handicapés , et ce sera non doloriste (y'en a marre se sentir coupable avec les hardis,hein)
Denis Darzacq s'imagine sans nul doute que ces moments “sur le vif” et "oniriques " sonnent plus vrai que nature, alors qu'ils transpirent la présence du photographe en train de se gargariser de son génie incomparable à dépasser le quotidien.Quel résistant ! Quel combattant ! dans ce livre de photographie de
Denis Darzacq qui prétend faire la part belle au “gens que personne ne regarde”" aux gens sans pouvoirs , que seraient les handicapés , selon les propres mots accompagnants le texte de présentation on ne sent jamais rien tant que la présence du grand photographe ,"si humaniste," "si courageux" qui porte son appareil photo à bout de bras comme un reporter de guerre. mais ce regard porté sur le handicap laisse un gout ambigu en bouche ! On y sent une condescendance deguisée , il fait penser a la pièce qu'on refile au clochard en sortant de la boulangerie la bouche remplie de chouquettes, histoire de se donner bonne conscience le temps de remonter à la maison bien au chaud.