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EAN : 978B005R4PHXO
(29/09/2011)
4.14/5   7 notes
Résumé :
Recueil de poèmes publiés en 1958 et dédiés à Mme Alphonse Daudet.
En exergue du recueil la citation suivante :

Tu as pour te rendre amusée
Ma jeunesse en papier ici
Clément Marot, à sa dame.

Des textes symboliques, alternant, rêveries et fantasmes.

Rêveries :
Elle rêve, la jeune femme !
L’œil alangui, les bras pendants,
Elle rêve, elle entend son âme,
Son âme qui chante a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce recueil de poésies romantiques en comporte quinze ayant toutes un rapport avec l'amour. Il débute par l'amour maternel et l'émerveillement que ressentent les parents à la venue d'un nouveau né (« Aux petits enfants », « La Vierge à la crèche) et par leur crainte devant la maladie qui risque de leur dérober ce qu'ils ont de plus cher au monde. (« Le croup ») Il se poursuit plus légèrement avec les amours enfantines, adolescentes, platoniques, les premiers émois du printemps de la vie. (« Trois jours de vendanges », « Les cerisiers », « A Clairette », « Les prunes »). Daudet nous parle aussi des amours adultes, des trahisons, des déceptions comme dans « A Célimène » ou « Fanfaronnade ». Ecologiste avant l'heure, il nous fait partager un amour de la nature qui transparaît dans tous ses poèmes et plus particulièrement dans « L'oiseau bleu ». Son âme romantique mais également un peu ironique et frondeuse se retrouve dans le bel hommage post-mortem écrit pour la mort d'Alfred de Musset, « Le 1er Mai 1857, mort d'Alfred de Musset ». Nous garderons pour la fin, l'oeuvre la plus touchante, « Miserere de l'amour », qui raconte les lamentations et les affres de parents en train d'accompagner leur enfant au cimetière. Un texte absolument magnifique, rempli d'émotion, de retenue, d'élégance dans la douleur, sans pathos ni effets faciles. Bravo l'artiste !
Cette réédition en ebook d'une partie de l'oeuvre poétique d'un grand auteur plus célèbre pour sa prose « Lettres de mon moulin » ou pour ses « Contes du Lundi » que pour sa poésie devrait permettre à plus d'un de découvrir ou redécouvrir un charmant poète romantique plein d'humour capable de jouer sur tous les registres de l'émotion. C'est clair, limpide, écrit et rimé comme personne n'en est plus capable aujourd'hui. Un vrai bonheur même pour les lecteurs du XXIème siècle.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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auteur bien connu pour ses fameuses lettres de mon moulin, je viens de lire ce recueil de poésies.
textes simples gentillets, enfantins pour certains, d'ailleurs j'ai lu avec émotion, une poésie que j'avais apprise enfant, c'est drôle, il m'avait marqué sans savoir pourquoi et en le lisant, je me revois le récitant : l'oiseau bleu.
J'ai aimé aussi les bottines, rigolo.
Ça reste léger sans grande musicalité ni sensibilité, c'est plaisant et un soupçon "je prends la vie comme elle vient" et moi ça me va bien. toujours agréable à lire et à découvrir.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
AUX PETITS ENFANTS.



Enfants d’un jour, ô nouveau-nés,
Petites bouches, petits nez,
Petites lèvres demi-closes,
Membres tremblants,
Si frais, si blancs,
Si roses !

Enfants d’un jour, ô nouveaux-nés,
Pour le bonheur que vous donnez,
À vous voir dormir dans vos langes,
Espoir des nids
Soyez bénis,
Chers anges !

Pour vos grands yeux effarouchés
Que sous vos draps blancs vous cachez.
Pour vos sourires, vos pleurs même,
Tout ce qu’en vous,
Êtres si doux,
On aime ;

Pour tout ce que vous gazouillez,
Soyez bénis, baisés, choyés,
Gais rossignols, blanches fauvettes ;
Que d’amoureux
Et que d’heureux
Vous faites !

Lorsque sur vos chauds oreillers,
En souriant vous sommeillez,
Près de vous, tout bas, ô merveille !
Une voix dit :
« Dors, beau petit ;
Je veille. »

C’est la voix de l’ange gardien ;
Dormez, dormez, ne craignez rien,
Rêvez, sous ses ailes de neige :
Le beau jaloux
Vous berce et vous
Protège.

Enfants d’un jour, ô nouveau-nés,
Au paradis, d’où vous venez,
Un léger fil d’or vous rattache.
À ce fil d’or
Tient l’âme encor
Sans tache.

Vous êtes à toute maison
Ce que la fleur est au gazon,
Ce qu’au ciel est l’étoile blanche,
Ce qu’un peu d’eau
Est au roseau
Qui penche.

Mais vous avez de plus encor
Ce que n’a pas l’étoile d’or,
Ce qui manque aux fleurs les plus belles :
Malheur à nous !
Vous avez tous
Des ailes.
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L'OISEAU BLEU


J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,
Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveu

Il lui faut du sang pour pâture.
Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.

Mais, sans en rien laisser paraître,
Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main,

Et son bec, fin comme une lame,
En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !…
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AUTRE AMOUREUSE

Lorsque je vivais loin de vous,
Toujours triste, toujours en larmes,
Pour mon coeur malade et jaloux
Le sommeil seul avait des charmes.
Maintenant que tu m'appartiens
Et que mon coeur a sa pâture,

— Il ne m'est plus qu'une torture,
Le sommeil cher aux jours anciens.

Lorsque je dormais loin de vous,
Dans un rêve toujours le même,
Je vous vovais à mes genoux
Me dire chaque nuit : « Je t'aime ! »
Maintenant que tu m'appartiens,
Dans tes bras chaque nuit je rêve
Que tu pars, qu'un méchant t'enlève
Et que je meurs quand tu reviens.
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De tous côtés, d’ici, de là,
Les oiseaux chantaient dans les branches,
En si bémol, en ut, en la,
De tous côtés, d’ici, de là.
Les prés en habit de gala
Étaient pleins de fleurettes blanches.
De tous côtés, d’ici, de là,
Les oiseaux chantaient dans les branches.
(les Prunes) 
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LA REVEUSE

Elle rêve, la jeune femme !
L'œil alangui, les bras pendants.
Elle rêve, elle entend son âme,
Son âme qui chante au dedans

Tout l'orchestre de ses vingt ans,
Clavier d'or aux notes de flamme.

Lui dit une joyeuse gamme
Sur la clef d'amour du printemps.

La rêveuse leva la tête,
Puis, la penchant sur son poète,
S'en fut, lui murmurant tout bas

« Ami, je rêve ; ami, je pleure ;
Ami, je songe que c'est l'heure,
Et que mon coiffeur ne vient pas. »
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Quel livre possède à la fois le parfum de l'enfance et tient lieu d'elixir de jouvence ? Un moulin… des lettres… et surtout le mistral et le chant des cigales…
« Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet, c'est à lire au Livre de poche.
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