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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nakamura Oni Mikédi appartient à un clan puissant du Japon médiéval!
En trois rouleaux, qui sont fort agréables à dérouler, il nous relate son enfance terne dans l'ombre d'un père indifférent, son apprentissage brutalement interrompu auprès du rônin Miyamoto Musashi et enfin ce qui le conduira à se venger de son maître, une fois arrivé à l'âge adulte.
J'ai particulièrement été sensible au merveilleux et au fantastique dans ce roman initiatique, où le jeune héros reçoit une éducation chaotique.
Délaissé quelques années comme commis de cuisine par celui qui est censé lui enseigner la voie du sabre, puis remis entre les mains des prostituées de la Pagode du plaisir pour parfaire son éducation, il est tortueux, le chemin qui doit le mener auprès de l'Impératrice-Dragon.
Récits de combats, secrets d'alcôves, rien ne manque à cet ouvrage non dénué de cruauté ni d'érotisme.
La voie du sabre, de l'acier bien trempé au pays des samouraïs!
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La Voie du Sabre n'est pas un roman historique, il s'agit bien de fantasy. L'Empereur du Japon en ce XVII° siècle est un dragon, tout comme sa fille que le jeune Midéki rêve d'épouser (pour gagner en pouvoir et puissance). C'est la consommation régulière d'encre de Shô qui transforme cette lignée tout humaine à l'origine, en reptile gigantesque et résistant, même aux années. Cette substance attise la convoitise, provoque des frictions et bon nombre de querelles (réglée à la sauce japonaise). Ce détail aura son importance dans le récit proposé.
Un histoire d'apprentissage et d Ȏchec

Si jamais vous êtes assez sages ainsi que nés au millénaire précédent, vous connaissez sans doute le film Karaté kid, où le vénérable Senseï enseigne à son jeune padawan apprenti les rudiments et bases de cet art martial qu'est le karaté. Porter des seaux, passer un chiffon, faire la poussière, et recommencer. le gamin ne comprend pas la finalité de telles répétitions, et se demande si ce n'était pas un sot au lieu d'un sage qui lui fait trimballer des seaux… Les tâches assignées étaient pour lui d'une inanité avérée, jusqu'à ce que notre vieux bonhomme lui ouvre les yeux, et lui transmette enfin un peu de sagesse.

Dans La voie du Sabre, les ingrédients de Thomas Day sont similaires. Miyamoto Musashi ne donne pas d'emblée des cours de maniement de sabre à son élève. La première leçon est plutôt « rude », marrante et pertinente (une histoire de chaussures – 😉 ) et nous pouvons la résumer à cette maxime célèbre : ne te laisse pas prendre pour un lapin de six semaines.

Ensuite, il le confie pendant plusieurs mois à une école de cuisine, à la pagode des plaisirs (oui, nous parlons des plaisirs charnels, et il y a des passages un peu coquins), puis à un jardin. Systématiquement, notre jeune adolescent doit commencer tout en bas de l'échelle qu'il doit gravir à la seule force de son mérite. Ces périodes sont encadrées d'un séjour dans un village de pêcheurs (qui fournit l'occasion à une belle bataille), et un règlement de compte avec un magicien ( qui fournit…).

Alors que le jeune homme peine à saisir le but de cette méthode et les attentes de Miyamoto Musashi , son maître, le lecteur se rend compte du décalage qui s'opère entre l'un et l'autre. Midéki a un but, épouser la fille-dragon, La Voie du Sabre n'est qu'un moyen d'y parvenir, tandis que Miyamoto Musashi ne cesse de lui monter que c'est avant tout une philosophie de vie.

Le maître parviendra-t-il à faire renter du plomb dans la tête de Midéki (au sens propre ou figuré) ? Là, est toute la question et il vous appartient de le découvrir (et le plus rapidement possible, s'il vous plaît).
Un roman qui mêle action et fond

L'ambiance de la Voie du Sabre ne joue pas sur les moments suspendus, le cérémonial du thé empreint de tant de solennité, l'odeur de l'encens ou tout autre cliché de zénitude. Les sensations proposées à la lecture seront nettement plus corsées, vibrantes et même scintillantes dans une nuance souvent rouge carmin. L'action sans être omniprésente y est prépondérante, et le lecteur attentif aux courts battements de la plume de Thomas Day déchiffrera les messages que le Maître cherche à faire passer à son élève, sur un art de vivre et un lâcher prise plus propice à l'harmonie personnelle que la quête du toujours plus.



Roman jouissif par bien des aspects, La Voie du Sabre de Thomas Day offre une lecture pleine de vitamines et d'hémoglobine. Il met en scène un rônin qui tente d'enseigner un principe de vie à un jeune adolescent. Ouvrez-vos oreilles.
Lien : https://albdoblog.com/2018/0..
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En lisant la 4ème de couverture, je me suis dit que ce livre était fait pour moi : fantasy dans un japon médiéval, quel bonheur !!! Si ce n'est pas un vrai coup de coeur, jce livre m'a offert un bon moment de lecture.

Nous suivons le parcours sur de nombreuses années du jeune Mikedi sur la voix du sabre. Son apprentissage est rude auprès de son maitre Miyamoto Musashi, qui semble cacher un passé trouble. C'est un personnage un peu fantasque, buveur invétéré et amoureux des femmes. Pourtant sous cet aspect frivole, le rônin cache une maitrise des arts martiaux extraordinaire et une philosophie de vie empreinte de respect pour la Vie. Mikedi, malgré la guidance de son maître, ne pourra apprendre l'humilité et l'abnégation nécessaire pour maîtriser la voix du sabre. Il s'éloignera peu à peu de son maître pour accéder au pouvoir et à de grandes richesses. Pourtant, il y aura un prix à payer.

C'est un Japon idéalisé qui apparait dans ce récit : les samouraïs sont garant du bien et de la justice et pour cela, ils disposent de pouvoirs fantastiques. L'auteur a bien cerné la philosophie qui empreigne le quotidien au Japon : la spiritualité accompagne les choix de vie et la notion de respect est constante (dans la vie familiale, dans les liens maitre/apprenti, dans le lien avec la nature...). L'originalité de ce roman est que le personnage principal, le jeune Mikedi, n'est pas le héros de l'histoire : on le voit se muer peu à peu en un être arrogant, trop égoïste pour pouvoir comprendre la philosophie de son maître. A contrario, on ressent l'affection qu'éprouve Musashi pour son apprenti malgré les déceptions que celui ci lui fait subir : il n'arrivera pas à le conduire sur la voie de la justice, malgré son enseignement, et au contraire devenir un tyran comme son père. Ce parti pris d'évoquer un échec est assez singulier et donne tout l'intérêt à la lecture car on espère bien qu'à un moment le jeune Mikedi trouvera la bonne voie. Les émotions et la psychologies des deux personnages principaux sont décrites avec justesse et délicatesse. le style est sobre, efficace et très agréable à lire.
Lien : http://toshoedwige.blogspot...
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Il s'agit de mon premier Thomas Day, et quelle bonne surprise. Quelle bonne surprise ? oui mais...

L'écriture est fluide, elle est emprunte d'une poésie toute asiatique et fait planer une aura de sensualité et de sagesse spirituelle sur l'ensemble du roman. le Japon féodal est bien restitué, une touche de fantastique en plus, les mots japonais sont inclus naturellement dans le texte sans que cela soit une gêne et pour ceux qui ne connaissent pas un lexique est disponible à la fin. Thomas Day offre une prose aux multiples facettes, on la sent bien travaillée et toute dédiée à servir son intrigue. Il sait construire un décor cohérent qui accueille sa touche d'originalité, à n'en pas douté il maîtrise bien son sujet, si vous en doutez rendez-vous en fin de roman pour découvrir la bibliographie thématique, quel auteur fait cet effort ? Peu, nous sommes bien d'accord...

Côté découpage du roman nous avons des rouleaux plutôt que des chapitres et au milieu de cette fable fantastique, nous avons des récits dans le récit avec des légendes qui enrichissent l'histoire principale. Cette mise en abîme est bien traitée et sert le texte avec brio.
La temporalité est bien maniée entre scènes d'action et épisodes philosophiques, le dosage ici est parfait, les pages se tournent, il n'y a pas de temps morts inutiles.

Les personnages secondaires sont à mon goût bien trop peu creusés, Akiko exceptée, ils ne servent que les protagonistes principaux ou l'intrigue et on ne sait rien de plus d'eux que ce qui est basiquement utile. Je le déplore, leur donner de l'épaisseur aurait rendu ce roman encore plus brillant qu'il ne l'est...

Parlons à présent de Myamoto Musashi, l'un des deux protagonistes principaux avec Mikedi. Je vous avoue que j'ai hésité avant de lire ce roman à cause de l'emprunt de ce nom pour ce personnage. Je suis de ceux qui ont adoré les romans de Eiji Yoshikawa, qui sont imprégnés des arts martiaux depuis le biberon, et qui ont détesté le Samouraï de David Kirk...
En ce sens, j'ai beaucoup apprécié l'avant-propos de l'auteur qui a fait l'effort de situer l'épéiste philosophe et artiste dans son contexte historique afin de donner une base aux lecteurs qui ne le connaîtraient pas.


Mais revenons au personnage en tant que tel, il est profond, complexe, porteur de mystère, capable du pire comme du meilleur et donc profondément humain. Sa philosophie est imprégnée de sagesse asiatique ce qui donne lieu a des dialogues qui font réfléchir et offre un vivier de citations. Il est bien travaillé autant dans ses failles que dans ses forces, il a le charisme nécessaire pour porter le roman sur ses épaules car oui c'est lui qui porte l'oeuvre et non Mikedi bien que ce dernier soit le narrateur.
Mention spéciale à son tatouage magique, c'est un élément original que j'ai adoré et qui sert le mysticisme du personnage.

On appréciera la dose de naturalisme et d'humanisme qui baigne le personnage de Musashi, notamment sur la défense des femmes même si pour ma part c'est un sujet pour lequel je préfère une incarnation féminine, le cadre du récit étant un japon médiéval, je ne chipoterais pas... mais je reviendrais plus tard sur le cas des femmes...

Mikedi... L'apprenti de Myamoto Musashi est un personnage intéressant, plutôt bien travaillé, je lui trouve néanmoins le défaut d'être présenté un peu vite et sans trop d'explication de sa psyché par moment, il y a des passages où je trouve qu'il sonne creux et je pense que cela est dû à un peu trop de précipitation dans la description de son fonctionnement psychologique et émotionnel... Il faut dire que ce roman présente un parcours initiatique, c'est difficile d'en représenter toute la portée en si peu de pages... Ceci dit, il rempli malgré tout son rôle d'élève puis d'antagoniste sans pour autant avoir la dimension qu'il aurait pu/dû avoir.

Les femmes dans ce livre et la violence, je ne peux pas ne pas en parler... elles sont quasiment un troisième personnage principal à elles seules et je suis étonnée, si ce n'est choquée que si peu de lecteurs en parlent dans leur chronique...

Mettons les choses au clair, j'ai totalement conscience que Day nous emmène dans un Japon médiéval sans concession, que la représentation de la femme à travers la concubine, la geisha ou les femmes de basse extraction servent l'ambiance sensuelle d'un Japon qui possède effectivement cette culture érotique très ancrée, j'ai totalement conscience que le message de Day se veut positif (du moins on va faire comme si) puisqu'il démontre que la violence qui leur est fait est celle des faibles par le biais de Myamoto Musashi mais la dose de viols et de violences pouahh !

Etait-il nécessaire de donner autant de détails aussi souvent ? L'excessive représentation de viols dans le roman fait perdre la crédibilité du message, ça devient difficile d'entendre "il faut les respecter" quand il y a autant de descriptions de violence qui confinent les détails des scènes au malsain... Faut-il rappeler que le dosage est primordial sur ce genre de thématique? Que la violence, quelle que soit sa nature, doit être présente dans un roman pour servir un propos et que cela ne se peut que si l'on sait y mettre la juste mesure ? Pour une fable porteuse de la philosophie de l'équilibre juste c'est le comble d'être tombé dans l'excès...  Et à ceux qui me répondraient que c'est normal, j'ai envie de les inviter à imaginer que tous ces viols étaient sur des hommes, ça pourrait remettre les choses en perspective sur la dose appropriée, après tout les hommes aussi se prostituaient au Japon médiéval et l'amour entre samouraïs n'était pas rare...
Vous l'aurez compris pour moi cela constitue l'énorme point noir de ce roman qui, sans cela, aurait vraiment fait partie de mes favoris...

Sinon, coté fantastique et originalité, il y a beaucoup de concepts que j'ai aimé, le tatouage magique en première place ; les empereurs dragons et autre aspects magiques ont été fondu à merveille dans ce Japon médiéval. C'est agréable, je l'aurai souhaité plus étoffé, ça fait partie des bémols que je peux avoir, ce roman aurait été encore plus efficace en étant plus long et plus fouillé, en sautant moins de périodes des années d'adolescence de Mikedi et en travaillant davantage son cheminement psychologique et émotionnel, quitte à parler philosophie asiatique et parcours initiatique autant l'assumer jusqu'au bout, d'ailleurs n'est-ce pas l'un des messages du livre ?

En conclusion, il s'agit d'un bon roman qui aurait gagné à être plus long et plus détaillé sur certains aspects psychologiques et émotionnels de Mikedi, la dose de viols aurait méritée d'être revue à la baisse pour légitimer les propos philosophiques et humanistes véhiculés, ce dernier point est, à mon avis, le plus gros défaut de l'oeuvre.
En dehors de cela, nous avons ici une fable fantastique qui fonctionne, dynamique, originale et dépaysante, elle reste une belle découverte et il s'en faut finalement de peu pour qu'elle passe de bon à excellent et entre dans ma liste de romans favoris en imaginaire francophone.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Thomas Day nous plonge dans un Japon de fantasy , où l'Empereur est un dragon . Il y met en scène le personnage du samuraï légendaire Musashi . L'histoire raconte l'éducation de Mikedi , fils d'un chef de guerre par ce prestigieux et atypique guerrier .Le récit est agréable , nourri par les lectures de l'auteur (voir la bibliographie à la fin du livre) et rassemble les incontournables de ce type de texte : combats , duels, seppuku, armes fabuleuses , apprentissage dur et interminable (le sabre certes mais aussi l'érotisme, la culture, la cuisine …) . C'est agréable à lire mais l'auteur peine un peu à donner une épaisseur aux personnages comme sait le faire un Guy Gavriel Kay.
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La Voie du Sabre nous entraîne dans un japon fantastique où se côtoient magiciens, dragons et légendes. Miyamoto Musashi, le plus talentueux guerrier du Japon, parcours le pays en suivant la voie du Sabre. Un jour il décide de former Mikédi Nakamura, fils d'un seigneur de guerre. C'est le début d'un long périple qui va durer près de 20 ans. le maître et le disciple vont sillonner le Japon à la recherche d'aventure, de sexe et de connaissance. Toutefois l'enseignement de la voie du Sabre nécessite un renoncement total à sa personne ce à quoi ne semble pas prêt le jeune Mikédi …

J'ai découvert la voie du sabre par le biais de la BD du même nom. Après avoir lu le tome 1 je me suis lancé dans la lecture du roman et je dois dire que j'ai largement préféré la BD.
Cet ouvrage n'est pas mauvais, on a plaisir à découvrir un Japon fantastique chargé de légende et de magie. le grand succès du livre réside dans l'enseignement dispensé par Musashi. L'auteur à décidé de mettre en scène un personnage historique dans une fiction et le rôle de mentor est parfaitement développé. de plus les dialogues entre les personnages sont d'une grande réflexion. On pourrait extraire des dizaines de citations de cet ouvrage !
Cependant, le livre a également de nombreux défauts. Il est très court : moins de 300 pages et de nombreux passages sont survolés. le récit est uniquement centré sur les aventures et retrouvailles des deux personnages principaux, le reste n'est pas ou peu développé. Toutefois, Mikédi s'avère être un personnage exécrable et pas du tout attachant. C'est donc sans trop d'émotion que l'on suit ses aventures. Par opposition son maître est beaucoup plus intéressant et énigmatique. L'ouvrage est également beaucoup trop marqué par la quête du sexe des deux personnages. L'auteur met des scènes de sexe ou des allusions dans presque tous les chapitres. A la longue cela devient presque dérangeant.

C'est une lecture qui au final manque de profondeur et de développement. Les amateurs de japon fantastique pourront y trouver leur bonheur mais je recommande plutôt de lire la BD, l'univers étant visuellement très bien retranscrit.
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Dans un Japon médiéval fantastique sublimé, Thomas Day nous dépeint avec brio la geste du jeune Mikédi, apprenti de Miyamoto Musashi. le ronin mythique s'incarne à merveille à travers ce vagabond mutique et dépenaillé, amateur de bonne chère et de femmes. A travers le récit de Mikédi, se dévoile des pans du mystère Musashi, guerrier quasi-surhumain, presque magicien mais qui doit expier la faute de son existence humaine.

L'écriture de Day servie par une excellente traduction nous entraîne dans ce récit plein de violence, de rencontres sensuelles et de poésie dans un XVIIème siècle japonais qui n'a jamais existé mais qui semble si tangible. La quête de Mikédi sur la voie du sabre se déroule sur des années et on découvre avec lui les codes du Bushido, celui des « chevaliers » japonais de cette époque.

Bref, une excellent surprise pour moi qui ne connaissait pas cet auteur mais qui voulait retrouver le personnage du plus célèbre escrimeur de l'histoire du Japon.
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Je dois dire que ce livre fut une sacré bonne surprise. Je n'avais jamais entendu dire quoi que ce fut sur Thomas Day, que ce soit en bien ou en mal. Je n'avais donc aucun a priori en démarrant la lecture, ce qui est plutôt rare dans la mesure où, habituellement, j'écume les critiques avant toute lecture. C'est donc avec un esprit tout à fait libre que je me lançais dans l'aventure.
Ce qui frappe en premier lieu dans La voie du sabre c'est la connaissance subtile que l'auteur possède sur le Japon médiéval. La preuve en est l'impressionnante bibliographie proposée en fin d'ouvrage. On sent bien que tout ce que Day a pu lire sur le sujet est parfaitement digéré et maîtrisé. On apprend à l'occasion un certain nombre de choses qui mettent à mal quelques idées reçues.
Le récit est servi par une écriture qui se laisse lire avec bonheur et facilité. Tout le monde ayant, plus ou moins, vu des films de samouraïs ou à défaut, quelques films sur la Chine médiévale, qui leur font comme un écho, on s'émerveillera des images que le récit suscite, immanquablement, en nous. On VOIT, littéralement, le héros s'élever dans les airs et y rester suspendu, comme par magie, tout en distribuant force coup de sabre, pardon, de katana.
L'histoire est entrecoupée de courts contes extrêmement plaisants.
Rarement j'ai été plongé à ce point dans l'univers d'un auteur.
Autre qualité du roman : sa longueur. En 281 pages, il nous livre l'essentiel d'une histoire palpitante.

On dit souvent de tels romans aussi courts qu'ils ont été agréables à lire mais ne laisseront aucun souvenir particulier dans la mémoire. Je dis, quant à moi, que La voie du sabre va me hanter pendant encore très, très longtemps. C'est court, c'est beau, c'est bon. J'ai hâte de lire le reste de l'oeuvre de l'auteur.
(Chronique écrite le 22 juillet 2009)
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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La Voie du Sabre I m'a franchement emballé: Style direct et bien écrit, histoire pas forcément originale mais l'univers au moins l'est: Un Japon du XVIIème siècle avec une touche de fantasy (l'Empereur est un Dragon). le Héros étant ce fameux samouraï qui réellement existé et dont les chroniques sont racontées dans la Pierre et le Sabre.

300 pages qui se lisent vraiment vite. Attention tout même, il pourrait être à ne pas conseiller aux moins de 15-16 ans (Pas mal de sexe assez cru)
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Déjà, une couverture de Guillaume Sorel, c'est gagnant. On pourrait vendre des annuaires avec une couv' de Sorel dessus et je les achèterais.

Ensuite, je lis le 4ème de couverture, et dans la bio de l'auteur, je découvre qu'il a novelisé Resident Evil. Et in petto, je pouffe. Hi, hi, hi, comme c'est naze. Mais comme je n'ai pas lu cette adaptation et que je suis carrément jaloux de ce genre d'opportunité (j'imagine la lisibilité que ça donne à un auteur), je relativise l'information.

Dans un Japon fantasmé qui n'est pas non plus Rokugan, le grand Musashi prend un élève pour lui enseigner la voie du sabre. Et ce jeune homme va apprendre à marcher dans les pas d'un géant, une légende qui fend des crânes à coup de bokken. Seulement voilà : il ne suffit pas de côtoyer (cet accent circonflexe est dédié à Pierre "Saladdin" Gavard) Musashi pour automatiquement absorber sa sagesse et sa compréhension du monde. L'élève a beaucoup à apprendre car il part de loin.

Thomas Day signe là un roman d'apprentissage. le senseï et l'élève, c'est un classique du genre. le chemin du savoir a des étapes, on suit le cheminement du de l'apprenti avec plaisir. Ce qui est dommage, c'est qu'à la fin, on résume en quelques lignes de superbes aventures qui se déroulent en Corée et en Europe. J'avoue que ces passages m'auraient intéressé plutôt que d'être survolés à la va-vite. J'ai eu l'impression d'un roman tronqué. J'avais peur que Musashi écrase un peu trop le livre de sa présence (car ce n'est pas un héros qui me fascine), mais finalement il est très discret car souvent absent. Les quelques mots ou expressions japonaises utilisés m'ont permit de me rendre compte qu'en petit geek, j'avais un vocabulaire suffisant pour ce genre d'ouvrage saupoudré de nipponneries historiques.

300 pages, c'est court pour ce genre de parcours. J'ai été frustré par certains raccourcis narratifs, sans doute parce que La pierre et le sabre et La parfaite lumière s'offrent toute la place pour détailler une vie, mais ça a été une belle ballade dans un Japon magnifié. Ça m'a donné envie de retourner lire Kogaratsu et de revoir La mort d'un maître de thé.

Bon, je ne dis pas que je vais acheter Resident Evil, mais je vais chercher d'autres livres de Thomas Day, c'est certain.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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