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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avec ce premier volet de son diptyque intitulé « La voie du sabre », le moins que l'on puisse dire c'est que Thomas Day, sans aucun doute aujourd'hui l'un des auteurs français de fantasy et science-fiction parmi les plus talentueux, frappe encore une fois très fort. L'auteur nous y propose une plongée au coeur de l'Asie (continent qui lui est particulièrement cher et auquel il a également consacré d'autres textes tels que « La cité des crânes » ou encore « La notion de génocide nécessaire »), et plus spécialement d'un Japon médiéval relativement fidèle à ce que nous en a appris l'histoire, mais évidemment teinté d'un peu de fantasy. Nous voilà donc entraîné dans l'Empire des Quatre Poissons-Chats, puissant royaume régi par un Empereur-Dragon à la longévité exceptionnelle, où le lecteur fait connaissance avec le jeune apprenti Mikédi et son maître, le célèbre Miyamoto Musashi, héros japonnais légendaire.

C'est sans réelle surprise que l'on retrouve ici tous les ingrédients qui font le charme et le succès des romans de l'auteur : un rythme soutenu du début à la fin, un univers immersif et dépaysant, des personnages attachants et ambigües qui recèlent tous une grande part d'ombre... Mikédi, le narrateur, se révèle ainsi un protagoniste difficile à saisir, tour à tour sympathique ou détestable, touchant ou exaspérant, mais dont on prend malgré tout beaucoup de plaisir à suivre l'initiation. Il en va de même pour Miyamoto Musashi dont on découvre au fil du récit grâce aux témoignages de certains personnages les histoires qui ont forgé sa légende (la création de son fameux sabre, son amour pour la belle et pure Masuji, ses combats menés aux côtés des opprimés...). Les annexes proposées à la fin du roman et comportant un lexique ainsi qu'une bibliographie et une filmographie commentées, sont quant à elles particulièrement appréciables.

Thomas Day nous propose à nouveau avec « La voie du sabre » un roman passionnant nous faisant découvrir ce qui demeure aujourd'hui encore l'une des plus célèbres légendes du Japon. Nul doute que le second tome, « L'homme qui voulait tuer l'empereur », sera du même acabit.
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Mon ressenti est en demi teinte : ce fut une lecture agréable mais pas le livre de l'année non plus.

Le roman est divisé en courts chapitres et retrace la vie de Mikedi, fils d'un seigneur de guerre, confié par ce dernier à un samouraï de légende pour lui enseigner La Voie du Sabre.
C'est un roman de Fantasy situé dans un Japon magique où l'empereur est un dragon.

Sans dévoiler l'histoire, on sait dès les premières pages que ça ne se termine pas de la meilleure façon, sans pour autant connaître le pourquoi, ni le comment.
Du coup, j'aurais bien aimé que le caractère du personnage principal soit creusé d'avantage, pour qu'on s'y attache et comprendre un peu plus ses motivations.
J'ai apprecié la description des règles qui régissent les différentes structures qu'on croise au cours de ce voyage initiatique, ainsi que les légendes qui sont racontées à Mikedi par certains des personnages secondaires.

L'histoire se poursuit avec un 2nd tome, bien que celui-ci se suffise à lui même. Je ne suis pas motivée plus que ça pour poursuivre.
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Voilà un ouvrage qui me faisait envie depuis bien longtemps.

La Voie du Sabre est un roman d'initiation, installé dans un univers de fantasy au paysage nippon. le personnage principal, Mikédi est un jeune homme naïf qui va apprendre la vie, et la Voie du Sabre auprès d'un grand : Miyamoto Musashi. Quel ne fut pas ma stupeur quand, une fois bien installée dans l'intrigue du roman, j'apprends que ce dernier personnage fait partie intégrante de l'Histoire du Japon, un philosophe mais surtout un des plus grands escrimeurs qu'ait connu le pays. Thomas Day s'est donc appuyé sur l'histoire de cet homme pour développer son roman et l'installer dans un univers merveilleux. Et même si Miyamoto n'est de prime abord pas le personnage principal du roman, il n'en reste pas moins le personnage le plus intéressant et autour de qui tout gravite.

Le roman est rédigé à la première personne et, par le regard de Mikédi, l'on découvre les us et coutumes du pays des quatre Poissons-Chats. L'enfant n'a pas 10 ans quand il rencontre pour la première fois, celui qui sera sous peu son maître. Et ce que je peux vous dire c'est que dès les premières lignes j'ai eu bien du mal avec le personnage principal… Fils de seigneur, le jeune homme ne se prend pas pour un moins que rien, il a de l'importance dans ce paysage nippon et il le sait. Avec l'arrivée de Musashi et ce qu'il demande au père de Mikédi, à savoir prendre son fils pour apprenti, il était facile de se dire que l'enfant allait devenir moins imbu de lui-même.

L'intrigue est donc assez classique dans sa globalité : l'élévation d'un élève au rang de son maître. Mais – oui, il était évident qu'il allait mettre son grain de sel celui-ci – je dois dire que le traitement est assez loin de ce à quoi je m'attendais. La façon qu'à Musashi d'inculquer son enseignement est comme qui dirait particulier. Il ne transmet pas sa connaissance mais donne la possibilité d'apprendre, en mettant l'enfant en situation, ainsi celui-ci se retrouve devant un arbre et devra réaliser un bateau s'il souhaite avancer. Il se retrouvera dans un bordel dont le fonctionnement ressemble étrangement à un jeu (il faut un nombre de pion pour atteindre le niveau suivant, l'objectif étant d'atteindre le big boss…), ou encore sera apprenti marmiton et ne fera que récurer les plats. Etrange dans la forme donc, mais assez intéressant dans le fond. du moins quand on sait où le maître Musashi veut en venir.

Le roman est construit de manière logique et offre une fin des plus surprenantes – du moins à mon sens. J'ai été agréablement surprise par cette fin à laquelle je ne m'attendais pas, même si elle doit être loin de satisfaire tous les lecteurs. Et je peux clairement le comprendre tant les choix du héros sont en inadéquation avec les préceptes de son maître.

​Concernant l'écriture de Thomas Day, cette première rencontre me donne clairement envie de poursuivre dans les univers de cet auteur. On sent qu'il apprécie le monde asiatique et qu'il l'apprécie suffisamment pour avoir du recul et « critiquer » aussi ses fondements.

En Bref : Une première rencontre avec l'univers de Thomas Day appréciable. La Voie du Sabre offre un roman initiatique classique, mais un univers et des finalités peu communs. le tout est servi par une très jolie écriture et une documentation (ou simplement un certain amour) sur le monde asiatique appréciable.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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Le Japon médiéval est une thématique qui fait rêver.
Je l'imagine à la fois coloré et boueux, traditionnel et féérique, tragique et magique. Je vois les personnages comme autant de héros aux multiples visages, soumis à la morale et à l'honneur, désireux de faits d'armes, de conquête et d'amour, en proie aux sentiments violents et intransigeants tels que la haine et la vengeance ; je visualise une politique complexe au milieu de cerisiers en fleurs, de forteresses imprenables et de katanas brillants.

Avec la Voie du Sabre, on a tout ça, et plus encore.
Dans un style net et précis, Thomas Day tranche dans le vif et épure son récit initiatique pour n'en laisser que la sève : un voyage à la croisée des chemins où un maître cherche l'absolution alors que l'élève désire le pouvoir...
J'ai aimé me faire balader par ce héros narrateur, à la fois mignon et tyran, oscillant entre le devoir et le coeur, j'ai aimé le voir faire des erreurs, le voir trébucher, le voir faire des choix.

Un récit à la fois cruel et vrai, où, les hommes étant ce qu'ils sont, les surprises n'en sont que plus amères.

Mais j'ai comme un sentiment de trop peu dans la bouche. Je crois que j'aurais aimé plus de fureur, plus de sang ; plus de coeur.
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En un mot : intense !

Non seulement, les aventures de Mikédi filent à toute vitesse sous la plume de Thomas Day, mais également, les sentiments ressentis sont puissants : rage, dégoût, désir ... ça tranche, ça fornique, ça détruit.

Tout cela sans oublier le plaisir de se plonger dans un Japon fantastique du 17e siècle gouverné par une famille de dragons ( Pierre Pevel sort de ce corps ... ).

Pourtant, même si ce fut une histoire plaisante à lire, je ne pense pas qu'elle sera inoubliable, l'intensité me restera peut-être en tête, mais je pense que ce sera tout ce que j'en retiendrai.
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Voici un récit qui avait tout pour me plaire : une fantaisie inspirée du Japon médiéval, un parcours initiatique et un maître excentrique. Pourtant, et vous voyez où je veux en venir, cela n'a pas été le cas.

Commençons par ce que j'ai apprécié dans ce récit ! Tout d'abord, le monde dans lequel nos protagonistes évoluent. C'est un Japon qui reprend plus ou moins tous les codes de la réalité à part qu'une certaine forme de magie existe et surtout que l'Empereur est une sorte d'homme dragon ! J'ai apprécié les trois légendes qui sont racontées à divers moment du récit, justement pour mieux comprendre l'origine des deux éléments cités ci-dessus. Par contre, je trouve que le roman graphique apporte une valeur ajoutée à l'environnement car ce dernier manque parfois un peu de descriptions pour imaginer les différences entre fantaisie et Japon réel.
Le maître, qui est le seul personnage intéressant de ce récit et celui sur lequel on se pose finalement le plus de questions, essaie tant bien que mal d'enseigner à son élève la Voie du sabre : magie, liberté, justice, etc. Ses premières scènes sont fascinantes et on ne demande qu'à en savoir plus.

Voyons maintenant ce qui a fait que cette lecture est tombée à l'eau pour moi. Quand je lis un livre, j'aime qu'on me raconte ce qu'il se passe. Or, dans ce roman, deux années d'enseignement passent en un ou deux chapitres même pas. le livre est petit mais j'ai l'impression que l'auteur s'attarde parfois sur des éléments de moindre importance et passe rapidement sur ceux qui façonnent finalement la personnalité de l'élève.
Et cet élève justement, Mikédi, cela faisait longtemps qu'un personnage principal ne m'avait autant déplu. Enfant, il est obsédé par les femmes à cause d'une vie au milieu des concubines de son père (bonjour les jeux pédophiles ici d'ailleurs), et aussi orgueilleux car le fils d'un seigneur de guerre. Au début, on a l'impression qu'il va devenir quelqu'un de juste sous la houlette de son maître mais non, il a juste une idée en tête qu'il doit accomplir et il est prêt à tout pour y arriver et à donc s'éloigner de la Voie du sabre (en plus pour rien !).

C'est donc une déception pour moi, j'attendais un récit plus intéressant et surtout un héros moins antipathique. Tant pis ! Si vous souhaitez tout de même lui donner sa chance, je vous conseille plutôt les romans graphiques en trois tomes (pour chaque partie du livre).

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Thomas Day a un véritable don pour retranscrire l'ambiance si particulière du Japon, et nous offre un mélange subtil de traditions, de magie, d'amour et de violence, d'échecs et de réussites, autour d'un personnage historique bien connu : le célèbre Musashi. L'auteur nous amène d'une très belle manière à nous interroger sur la relation de maître à élève, mais aussi sur les choix de vie de l'un et de l'autre, et sur la définition de la liberté.

Un roman d'apprentissage dans lequel chaque lecteur trouvera sa propre morale, et prendra un plaisir certain à écouter Mikédi Nakamura lui conter sa vie et le chemin qu'il a choisi de suivre. Un roman à conseiller à tous les amoureux du Japon, et aussi à ceux qui voudraient le découvrir.
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Si vous êtes fan des traditions japonaises et autres philosophies asiatiques, l'univers de Thomas Day vous séduira. Il nous livre ici un conte initiatique dans les règles de l'art. Il y mêle réflexions philosophiques, sexe, ambition, arts guerriers, etc ... La morale finale a un peu de vécu, mais bon, ça tient la route dans le contexte.
Le roman en lui-même n'a rien d'exceptionnel, ni dans l'écriture, ni dans le récit, pour qui a déjà un peu pratiqué le milieu. Mais pour un néophyte, ce serait une bonne introduction.

Mikédi, fils aîné d'un chef de guerre, est confié à un grand maître ... qui ne paie pas de mine.
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Ok. Je connaissais pas Thomas Day, ni le fait que La voie du sabre est un pilier de la fantasy française, et ce bien qu'il se déroule dans un Japon du XVIIe siècle où les légendes foisonnent, se mélangent et viennent se plaquer sur ce récit initiatique basique mais qui fonctionne malgré tout très bien.

J'ai eu un peu de mal au début ; le texte ayant été écrit dans les années 2000, il souffre malheureusement - vraiment au début - du schéma beaucoup trop vu et revu d'un gosse devant suivre une quête personnelle grâce à un maître spirituel et légendaire, enrichi de quelques contes traditionnels japonais qu'on lui racontera au cours de son initiation.

La place des femmes et de la sexualité dans l'initiation de Nakamura Oni Mikédi m'a assez vite dérouté (sexisme, objetisation, …), mais la philosophie de son maître rônin Miyamoto Musashi (qui a vraiment existé) évolue et le fait évoluer, ce qui a fini par me faire dévorer ce roman en très peu de temps !

Les femmes y ont une place beaucoup plus importante que ce qu'on pourrait penser et m'a complètement fait changer mon fusil d'épaule (c'était pas gagné).

Mon conseil si vous voulez le lire ? Tenez un peu le coup pour celleux que ça gêne au début, l'évolution du personnage y est vraiment intéressante et le reste de l'histoire nous en apprend beaucoup sur les traditions japonaises de cette époque !

It's a wrap en ce qui me concerne, yapuka !

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Je n'ai lu que le premier tome il y a un bout. J'avais été séduit par ce récit de formation mais l'avait trouvé léger. Pour faire l'éducation de son fils Mikédi, le seigneur Nakamura Ito le confie à un rônin du nom de Miyamoto Musashi. D'emblée, je vous préviens d'une maladresse commerciale. Si l'aura de ce célèbre escrimeur pourrait appâter l'otaku féru du Japon, son aspect totalement anecdotique ne manquera pas de le décevoir. Il ne faut pas compter la-dessus. Pour ça, autant lire La Pierre et le Sabre d'Eiji Yoshikawa. Cela n'empêche pas d'apprécier l'aspect japonisant de cette fantasy non historique. Les excentricités du maître de Mikédi (se mettre à quatre pattes dans l'herbe pour observer un scarabée) s'avèrent divertissantes. Cela dit, la leçon à en tirer manque un peu de consistance. le secret de ses pouvoirs se cache dans l'observation de la Nature. Si les pouvoirs en question s'avèrent parfois saisissants (sculpter les vagues avec son sabre) je suis un peu déçu que le scénario ne tienne pas à grand chose. La fin est intense et hautement dramatique, mais au regard de la vacuité de ce qui précède, on se dit que c'est plus une manière un peu gratuite de marquer le coup plutôt que l'aboutissement d'un développement quelconque. Bref, dans le genre déambulatif, que j'aime beaucoup, on a vu mieux. L'attrape-coeurs de Salinger et Rue Fardadet de Raphaël Albert pour ne citer qu'eux.
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