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Une écriture de toute beauté, toute en évocations, avec une économie de mots et en même temps une puissance et une justesse.
De beaux passages sur les jardins et sur les livres.
Une belle histoire d'amitié et une belle histoire d'amour.

J'ai toutefois eu un peu de mal à entrer dans le livre et à y rester. Question de style ou d'envie sans doute. Mais je reconnais l'originalité et la force de ce court roman presque poétique.
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Très belle écriture, Erri de Luca fait chanter les mots.
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C'est le premier livre d'Erri de Luca que je lis. Et j'ai la chance de découvrir un auteur qui trouve immédiatement une place majeure dans ma bulle littéraire.
Ceci dès les premières pages.
Il a ce verbe simple, ces vérités tranquilles, ce rythme serein quoi qu'il raconte, qui me happent littéralement.
Mais comme le livre est court, je traîne en chemin, je freine des quatre fers, je fais durer.
La fin sera ce qu'elle sera, de l'histoire de cet homme qui me parle de ses vies précédentes, lesquelles affleurent sur un mot, quelque chose dans l'air, le geste d'une femme, le regard d'un ami.
Il me parle de ses jours de jardinier, de marin, d'amant, d'homme debout.
Il a l'amour des arbres, de la terre et des plantes, et une belle façon de l'évoquer.
Il a aussi, surtout, une fraternité avec l'humain que je trouve bouleversante.
C'est une rencontre capitale pour moi.
Et comme je ne veux pas abîmer, égratigner cet ouvrage avec la faiblesse de mes mots, je m'arrête là.
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C'est la seconde fois que j'entreprends la lecture de cet ouvrage. Je n'accroche pas.
La tournure poétique est à mon goût entachée de trop d'allégories triviales et apprêtées. Les émotions restent figées dans les lignes et n'éveillent pas ma sensibilité. Je ne parviens pas à y déceler le fonds de sincérité dont il veut être porteur.

La perception d'une lecture dépend beaucoup de son état d'esprit du moment. Donc plus tard, peut-être…
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Erri de Luca m'a embarqué dès la première page, quinze lignes ont suffi. En ouverture du livre, le personnage principal décrit son rituel de lecture. Et déjà, on a envie d'en savoir plus sur lui, de le fréquenter davantage.
J'ai aimé la simplicité de la langue qui confère une vraie puissance à l'écriture. La première moitié du livre de ce point de vue est magnifique. On y trouve de très belles pages qui ne manquent pas de poésie, pour parler de la lecture, de la nature et des arbres. Les citations sur Babelio s'en font d'ailleurs largement écho. Je me suis pris à le lire en marchant dans la rue. C'est un peu périlleux quand il y a du monde sur les trottoirs, mais je ne parvenais pas à quitter le livre.
Je me voyais déjà attribuer les cinq étoiles Babelio.
Malheureusement, le rythme se brise dans la deuxième partie du livre (environ au 3/5ème du récit). le passé du personnage surgit en contrepoint du présent. Et l'histoire et le lecteur, se perdent dans cet espace-temps.
Et puis le récit lui-même qui jusque-là était, comme son personnage, très terrien, ancré dans le sol, prend l'air et pour tout dire devient vaporeux, voire fumeux. Cette seconde partie incertaine engendre une fin improbable. Dommage.
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L'homme a 50 ans. Il est de retour d'Argentine où il avait suivi son amour, sa femme. Elle a payé de sa vie son combat contre la dictature. Il a poursuivi, seul, ce combat : il a épousé ses convictions. Puis il a pris part à la guerre des Malouines. Mais était-ce encore son combat ?
De retour en Italie, il devient jardinier et tombe amoureux de Laïla. Il lui parle à mots couverts de son passé. Les mots content sans violence, pourtant ce qu'il a vécu en est rempli. Elle, elle comprend que ces récits vont lui servir à se sauver de sa propre vie. L'homme sait alors que sa deuxième vie touche à sa fin...

Roman très court, qui se lit lentement, comme une caresse alors que ce récit est plein de violence.
Les phrases sont comme des poèmes, comme des cicatrices dont la peau est devenue très douce.

Excellent !
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Erri de Luca,est né à Naples, en Italie, en 1950, a rejoint un mouvement de gauche alors qu'il était ouvrier à l'usine FIAT de Turin et a ensuite erré en travaillant comme maçon et chauffeur de camion. Il écrit depuis l'âge de 20 ans.
Dans Trois chevaux Le narrateur anonyme, un jardinier solitaire d'entre deux âges qui aime les livres d'occasion, est assis dans une taverne quelque part dans le sud de l'Italie; il y rencontre Laila, une jeune et énigmatique prostituée qui lui rappelle sa défunte épouse. La rencontre déclenche toute une série de flashbacks vers l'époque où le narrateur vivait en Argentine gouvernée par le régime terroriste de Jorge Videla et de ses successeurs. Au fur et à mesure que l'histoire évolue et que la relation entre lui et Laila se transforme en une histoire d'amour, Laila et le lecteur découvrent le destin tragique du narrateur et de son épouse argentine Dvora qui ont tenté de s'échapper des myrmidons de Videla dans les montagnes. Finalement, Dvora est capturée et torturée à mort comme tant d'autres à l'époque. 
le narrateur poursuit son vol à travers l'Argentine et parvient finalement à traverser les îles Falkland d'où il se rend en Italie. Sa deuxième vie de jardinier au fin fond de l'au-delà commence. Les seuls contacts humains du narrateur sont le propriétaire de la taverne, Laila et un journalier africain qui apparaît un jour aux portes du jardin et demande s'il peut prendre les fleurs et les herbes jetées afin qu'il puisse les vendre et gagner sa vie. L'extraterrestre clandestin et le narrateur deviennent amis et Laila décide d'arrêter de se prostituer car elle ne supporte plus d'être touchée par des hommes qui ne l'aiment pas. Elle avoue au narrateur qu'elle a l'intention de tuer son proxénète pour se libérer, mais l'histoire prend une autre tournure ...
Ce livre qui est encore, après bien d'autres romans de Erri, celui que je préfère est un petit bijou de sensibilité sensuelle – comment dire? - très distanciée, peut-être est-ce le mot, une sensibilité dont il n'est pas fait étalage, mais qui est là, dans chacune des phrases.

On le lira, comme le narrateur, dans un rade à petit prix, avec un pichet du rouge local, et l'on attendra qu'une belle jeune femme vienne s'emparer de notre âme.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Le narrateur, un Italien, émigre en Argentine pour suivre celle qu'il aime. Seulement le danger est là pour les opposants au régime, et son épouse bien-aimée est tuée. Il quitte ce pays et retourne en Italie, retrouver ses racines. Là-bas, il recommence à zéro, fatigué de fuir, il mène une vie calme, devient jardinier, lit et retombe amoureux, d'une femme plus jeune que lui et qui se prostitue….

Dans ce court roman, sans crier gare, le passé se mêle au présent, empreint de nostalgie. Si la vie d'un homme dure autant que celle de trois chevaux, le narrateur a déjà épuisé les deux premiers, que lui réserve la troisième partie de sa vie ? Avec peu de mots, Erri de Luca fait preuve d'un don d'évocation remarquable. Pourtant à la fin de ma lecture, mon sentiment était mitigé, j'avais aimé, mais sans plus…Peu à peu des images, des passages du livre me revenaient, alors je les ai relus et là ces passages m'ont vraiment touchée, ce livre ne s'oublie pas une fois refermé.
Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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La 4ème de couverture induit un peu en erreur, il n'est pas tellement question de la dictature argentine et de la guerre des Malouines. Quelques souvenirs que le narrateur égrène au long de son récit. Après son séjour en Argentine pour suivre une femme qu'il aime et qui va bientôt disparaître jetée au fond de la mer d'un hélicoptère par la police argentine, le narrateur est revenu en Italie. Là il est devenu jardinier ne se lie d'amitié qu'avec un Noir qui partage sa vie entre les récoltes en Italie l'été et son troupeau en Afrique l'hiver. Lui rendant visite dans le parc dont le jardinier s'occupe, il coupe fleurs et aromates pour les revendre et paiera sa dette d'une façon originale. le narrateur reste volontiers solitaire, agrémentant ses repas frugaux de toutes sortes de livres, jusqu'à ce qu'une femme inconnue lui laisse un message avec son numéro de téléphone. Un amour bref mais intense.

L'écriture est très belle, inventive même.
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Peu sensible à la dentelle littéraire, Erri de Luca me fait mentir à chaque fois que je lis un de ses livres. Comme j'ai débuté par des récits d'enfance en Italie, pays que j'apprécie beaucoup, j'ai fini par aimer cette prose… poétique ?
Ce court roman vaut plus par le style que par le fond de mon point de vue. Parce que l'histoire est tirée par les cheveux et le discours politique sous-jacent simpliste. D'autres y ont été meilleurs je crois.
Mais étant devenu réceptif à la poésie de l'auteur l'histoire passe au second plan et le rythme du livre, la description des personnages, les suggestions effleurées m'ont happé.
Comme si le talent donnait un avantage décisif au coeur sur la raison.

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