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Don DeLillo (Donald Richard DeLillo), né en 1936 dans le quartier du Bronx à New York, est un écrivain américain. Auteur de nouvelles, de pièces de théâtre, de scénarios, et d'articles, il est surtout célèbre pour ses romans. Dernier paru, Zéro K date de 2017.
Dans la version courte, j'annonce d'emblée la couleur, je n'ai rien compris à ce roman. Dans une version plus longue je vais tenter d'en parler quand même.
Jeffrey, le narrateur âgé d'une trentaine d'années, est invité par son père milliardaire Ross Lockart à assister à la fin de vie de sa seconde épouse, Artis, atteinte de sclérose en plaques. L'opération doit se dérouler aux confins du monde, entre le Kirghizistan et le Kazakhstan, dans un bunker en plein désert, La Convergence, mi-communauté mi-laboratoire scientifique où sont envisagés avec un autre oeil, le vieillissement et la mort, ou pour le dire autrement, ici on congèle (Zéro K désignant le zéro absolu en température) les cadavres en attendant que les progrès scientifiques permettent de les ramener à la vie et leur offrent de vivre plus longtemps.
Jusque là tout le monde, moi compris, voit très bien de quoi il s'agit et le sujet fort intéressant ouvre la porte à de passionnantes réflexions sur la mort, la vie éternelle, est-elle possible ? Est-elle souhaitable ? Philosophie, morale, se mêlent au concert et l'on pourrait discuter des heures sans épuiser le sujet du transhumanisme, ce mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer la condition humaine notamment par l'augmentation des capacités physiques et mentales des êtres humains. Voilà pour le fond du bouquin. Donc, vous voyez que si je n'ai rien compris au livre, le thème ne m'a pas échappé pour autant… ne me prenez pas pour plus niais que je ne suis.
Là où je tique, c'est sur la forme, la narration quasi hermétique ou ésotérique. Dans le bunker, Jeffrey erre comme une âme en peine à travers des couloirs déserts où apparaissent des écrans diffusant des images du monde faites de violences, de guerres, de cataclysmes, à moins qu'il ne croise des mannequins figés dans des poses ; il fait aussi des rencontres avec des personnages tout aussi étranges, le Moine, un type qui se la jour vieux sage taiseux dans sa cape à capuche usée jusqu'à la corde ou encore Ben-Ezra, un vieux qui semblait né ainsi, en babouches et calotte. Tout est très mystérieux et l'ambiance pesante. Tout cela doit être métaphores très futées mais tellement futées qu'on n'y comprend rien. Si ce n'était pas écrit par Don DeLillo, je dirais que c'est n'importe quoi, et d'ailleurs… ?
Ajoutons que le narrateur fait une fixette sur les mots et le langage (« déterminé à trouver la signification plus ou moins précise d'un mot, d'en extraire des dérivés pour en localiser le noyau. ») ; que Ross décide d'accompagner Artis dans la mort avant de se raviser et qu'enfin, pour bien obscurcir le truc, une seconde partie du roman, deux ans plus tard à New York – quasiment une autre histoire ( ?) – voit Jeffrey fréquenter Emma, mère adoptive de Stak, un adolescent pas bien cuit dans sa tête….
Autre thème abordé dans le roman, les liens familiaux complexes, père/fils mais aussi couples séparés, enfant adopté, mère biologique décédée etc.
Alors ? Une grande fresque de notre monde devenu fou, voire dangereux, où certains hâtent leur mort dans l'espoir qu'un jour futur, les choses s'arrangent et que la science leur permette de reprendre le cours de leur vie, là où ils l'avaient laissée ?
Il faut sacrément s'accrocher pour suivre tout cela…
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Ce sujet sur la cryogénisation ne m'a ni intéressée, ni distraite, j'ai lu avec peine la moitié de l'ouvrage.
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J'avais lu l'homme qui tombe et son adaptation cinématographique. le sujet m'intéressait mais bon je ne me suis pas éclaté dans cette lecture. Il s'agit d'un très bon auteur, il maîtrise sa plume, ses images, son propos, c'est certain, mais ça s'étire, ça digresse et ça s'embrouille. Une nouvelle plus une expo photo auraient traité le propos mais bon on part pour 300 pages... le propos est résumé dans la 4ème de couv. L'interaction entre les personnages sur leurs vies passées, rêvée, fantasmée est intéressante mais on s'y perd un peu. Les images poétiques qui parsèment la narration sont fortes, précises, elles marquent l'esprit. Une expo photo à partir de cet ouvrage serait fort intéressante je pense. Un des personnages ouvra la porte à la réflexion suivante : pourquoi rallonger le temps de vie disponible si c'est pour parler pour ne rien dire. La question se pose aussi en littérature. Un de plus ? Bon, on verra pour le prochain, ou pas.
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" Zéro K " de Don Delillo ( 297P)
Ed. Acte Sud
Bonjour les fous de lectures ….
Cela n'arrive pas souvent mais voici un livre que j'abandonne en cours de route.
Est-ce du à la narration très décousue ?
Est-ce du à la traduction ?
Zéro k c'est le Zéro absolu. Température à laquelle peut se réaliser la cryogénisation.
Nous sommes dans une clinique bunker d'Asie centrale.
Jeffrey, est invité par son père milliardaire à assister à la fin de vie de la seconde épouse de celui-ci, atteinte de sclérose en plaques.
Dans ce bunker, on choisi sa mort, on choisi de congeler son corps en attendant que les progrès scientifiques permettent de les ramener à la vie et leur offrent de vivre plus longtemps.
Le problème est que je n'ai rien compris au livre, les propos philosophiques sont décousus. Tout n'est quesous-entendus et métaphores, on y perd son latin !
Les phrases alambiquées n'arrangent rien.. on tourne en rond, on s'ennuie.
C'est froid. Peut-être réservé à certains lecteurs ?
Dommage car le résumé était alléchant ... grosse déception.
Le livre présenté comme une histoire de science fiction, se révèle être plus une histoire de réflexions .. mais tellement décousues qu'on s'ennuie très vite et on perd le fil
Et de réflexion... il n'y apoint.
On se surprend à bailler, l'esprit s'égare;
Qu'a voulu prouver ou démontrer cet auteur ?
Il m' aurait peut-être fallu poursuivre jusqu'au bout ... le courage m'a manqué.
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Roman d'une grande beauté formelle, que traverse une atmosphère de questionnement métaphysique et de narration froide, épurée, distanciée, d'une expérience qui tient de la science-fiction.
Le narrateur est Jeffrey, fils de Ross Lockhart, un richissime financier, généreux donateur d'un centre de recherche secret, situé aux confins du monde, dans une ancienne république soviétique d'Asie centrale. Que fait-on dans cette clinique dite de la Convergence et à quoi correspond le Zéro K ? Au zéro absolu, soit une température égale à – 273 degrés, nécessaire pour mettre en route la cryogénisation d'un corps, sa conservation par le froid. L'individu, s'il n'est pas mort, n'est pas vraiment vivant. Qui est concerné ? Des personnes atteintes de maladies incurables espérant que la médecine aura fait des progrès des années ou des siècles plus tard pour les guérir après les avoir réveillés (s'ils se réveillent), avec l'espoir d'améliorer leurs capacités physiques et cognitives, ou de lutter contre le vieillissement. Des accompagnateurs, des gens sains, des volontaires peuvent être intéressés et intégrés dans les programmes.
Cette clinique impressionne le visiteur novice qu'est Jeffrey par son silence oppressant, ses couloirs sans fin, ses portes sans rien derrière ou portes closes derrière lesquelles on imagine des chercheurs penchés sur des microscopes ou des éprouvettes en rotation accélérée, ses écrans sur lesquels défilent des images d'une actualité inquiétante, et ses mannequins ou ses corps momifiés, nus, alignés, un liquide conservateur à la place du sang, enfermés dans des nacelles telles des chrysalides transparentes.
Artis, la deuxième femme de Ross, souffre d'une maladie neurologique et sera ainsi « euthanasiée ». Ross lui-même est candidat et, s'il finit par renoncer à la suivre dans cette expérience qui reste incertaine, il le fera bien plus tard.
L'objectif de la Convergence in fine est « d'augmenter » par la biotechnologie les candidats partants pour cette aventure une fois leur résurrection assurée, voire de tendre vers leur immortalité. On est dans le transhumanisme, utopie sensationnaliste et controversée.
Mais nous sommes dans un roman et cette dimension est présente grâce au personnage de Jeffrey, le fils, un désoeuvré, romanesque dans son approche du quotidien, des évidences terre-à-terre, mais aussi dans ses incapacités à se réaliser dans le couple ou dans le travail. Il est comme un contre-poids face à cette folie anticipatrice, un résistant. Lui se dit « augmenté » par le chagrin quand il assiste, humain, fragile et affligé, à la mort de sa mère Madeline.
La spécificité de ce roman est d'esquiver la description technique de la cryogénisation pour en cerner les aspects philosophiques, les contours métaphysiques, et jusqu'aux contenus proprement religieux ou du moins sectaires. Don DeLillo le fait, tout en survolant son sujet, par petites touches, légères, désincarnées, et le résultat est semblable à celui d'une peinture impressionniste : écriture minimale et très visuelle à la fois, qui nourrit une fresque très colorée, abonde en descriptions imposantes, suggestives, parfois irréelles, mais aussi en déclarations essentielles, parfois logorrhéiques, dégageant une atmosphère solennelle de fin du monde.
Cette fresque éthérée coexiste avec la vie ordinaire mais clairvoyante que mène Jeffrey. et s'il ne croule pas sous les états d'âme et les interrogations psychologiques (ce que l'auteur ne saurait faire), il ne réfléchit pas moins pour autant, de façon modeste, humaine, acceptant les énigmes qu'il croise pour ce qu'elles sont.
Les arguments métaphysiques sur l'être humain ou philosophiques sur la vie, la mort, le monde ne manquent pas, n'appesantissent pas la lecture pour autant, lâchés comme des ballons de baudruche. Que devient la vie sans la perspective de la mort ? La programmation de la fin de vie n'amène-t-elle pas à réfléchir sur soi, sur la marche du monde, sur le côté éphémère de son passage sur terre, sur la validité de ses choix ?
Don DeLillo a commis là une oeuvre essentielle puisqu'ayant trait à la mort, mais il a introduit la distance nécessaire et le prétexte de l'art contemporain pour faire passer le sujet. Pris entre sa fascination pour les images et son constat de la perte des valeurs qu'accompagnent le triomphe de la technologie et les progrès de la science, il trace une perspective sur le mystère de l'existence en le nimbant d'une dimension humaine. Cela reste troublant, et Don DeLillo reste à déchiffrer.
Lien : https://lireecrireediter.ove..
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Oeuvre assez déroutante mais expérience plaisante.
Ce livre tient plus de la réflexion philosophique que du récit de S.F. haletant.
Le sujet n'est pas neuf mais à travers le prisme de l'écriture de DeLillo l'expérience est inédite pour le lecteur.
On ressent une certaine distance, une froideur (normal,la cryogénie étant au coeur du récit !) à la lecture et pourtant de vrais moments de poésies émergent.
Beaucoup de sensations de l'ordre du ressenti, de l'intime. On parle de l'homme et de son être profond, de son essence plus que de l'avancée technologique de l'humanité.
On traverse ce livre comme un long couloir de verre mais à la sortie on est curieusement empreint d'émotion, presque de l'ordre de l'inconscient, comme une longue méditation...
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Je découvre l'auteur avec ce roman nouvellement paru, et je dois dire que je ne suis pas convaincue.

D'abord parce que le récit m'a semblé bavard : que de descriptions des lieux pour un bâtiment où le narrateur ne passe que 3 jours ; que de discours incompréhensibles (mais ça c'est voulu) de la part des instigateurs du projet secret.

Ensuite par le style : des phrases mises bout à bout sans connecteur et sans forcément de liens entre elles. Des paragraphes que l'on peut ne pas lire sans problème de compréhension du récit.

Vous l'aurez compris, je ne suis pas entrée dans ce roman qui proposait pourtant apparemment un point de vue intéressant sur l'être humain augmenté, mais qui fut trop bavard à mon goût.

L'image que je retiendrai :

Lorsqu'il visite l'immeuble secret, le narrateur ouvre beaucoup de portes sans rien derrière.
Lien : http://alexmotamots.fr/zero-..
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J'ai été intéressé par la première partie, ai eu du mal à terminer la seconde. Dans la première partie, Don DeLillo arrive à sortir du roman d'anticipation pur pour nous faire entrer dans des réflexions philosophiques sur la vie, la mort, qu'est qu'une identité. Cela est d'autant mieux réussi qu'il ne s'agit pas uniquement de considérations théoriques mais que l'auteur s'appuie sur la personnalité et le vécu de chaque personnage pour nous faire ressentir les choses de façon concrète. Le récit est très visuel, basé sur des descriptions qui pourraient être des scènes de films ou des installations ou performances de body-art vues dans un musée d'art moderne. La seconde et dernière partie a été pour moi de trop. Ce qui était embryonnaire dans la première, à savoir la présence de phrases qui doivent se vouloir poétiques, ou suffisamment absconses pour permettre toutes les interprétations, comme un langage de secte, devient prédominant. Je me suis retrouvé devant une succession de phrases assemblées en courts paragraphes dont je ne comprenais souvent pas le sens.
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Je m'attendais à un livre de science-fiction fracassant, qui mettrait le lecteur face à un futur proche. Certes, la cryogénisation est présente mais... on s'ennuie ferme.
J'ai bien aimé l'écriture qui m'a rappelé celle de Lagarce : des phrases courtes, qui se répètent. Sauf qu'ici, elles n'ont pas le même impact. L'auteur se complet dans de grandes phrases qui pourraient faire croire à une lourde philosophie sur le sujet sauf que ce n'est pas le cas. Don DeLillo « Encule les mouches » pour reprendre la célèbre expression. Il parle pour ne rien dire.
C'est long, ce n'est pas recherché, cela n'amène pas à une réflexion quelconque.
L'intrigue met du temps à se mettre en place (si l'on considère qu'il y en a une), les personnages sont creux et le débat que le lecteur est en droit d'attendre n'est pas présent.

En conclusion, ce libre est pour moi sans intérêt. Je l'ai terminé par principe mais ce n'était clairement pas nécessaire.
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Tout a été dis et pourtant tout reste à dire sur l'un des meilleurs auteurs, si ce n'est le meilleur auteur américain vivant. Dès son premier roman, il a jeté les bases d'un univers romanesque empruntant autant à la philosophie, la politique ou le cinéma. D'une constance et d'une régularité remarquable, cet écrivain n'a cessé de parfaire son style et gagner en profondeur tout au long de sa carrière.
Il fait très certainement partie de ce genre d'auteurs que l'on connaît, que l'on respect et qui dégage une aura particulière, mais que l'on n'ose pas lire. Taxé d'écrivain opaque ou difficilement abordable, privilégiant les réflexions et digressions à l'action, ou encore des dialogues par moment quasi surréaliste. Et pourtant, Don Delillo est un auteur à lire, un auteur important dans la littérature contemporaine.

Zero K, c'est le Zero Kelvin, le zéro absolu ; c'est également le titre de son dernier roman. Nous suivons Jeffrey, un américain qui a rejoint son père et sa belle mère dans un complexe au milieu de nulle part. Au milieu d'un désert, d'un pays aux confins de l'Oural. Sa Belle mère, malade va être cryogénisé. En attendant un avenir meilleur, plus grand, où l'homme du futur pourra la ressusciter et la soigner, elle choisit de mettre sa vie en suspend. Mais cette histoire va être aussi la déconstruction minutieuse du grand et puissant Ross Lockhart, le père, comment cet homme face à la mortalité de son aimé, va redevenir un simple humain face à la mort, face à sa mort. Changement qui va pousser Jeffrey, le fils, dans de profondes réflexions et le pousser à grandir, à se réaliser.

Zero K c'est également une analyse de notre monde contemporain. Ce complexe prônant l'immortalité, défiant les lois élémentaires de la vie, n'est rien d'autre que l'allégorie de la caverne de Platon. Renvoyant aux peurs primaires de l'homme pour le conforter dans sa fuite vers un avenir meilleur, défiant la mort par la cryogénie, fermant les yeux sur un monde actuel qui ne correspondrait pas à une certaine caste d'hommes et de femmes.

L'écriture de Don Delillo, d'une précision redoutable et d'une grande puissance d'évocation est avant tout la marque d'un grand conteur. Depuis Americana (son premier roman), il a été l'auteur utilisant le plus la fiction pour analyser, critiquer et s'amuser du monde dans lequel il évolue. Taxé d'auteur prophétique, cela reste avant tout un écrivain qui a su se jouer des codes, moeurs et tendances du moment pour ancrer ses histoires. Zero K fait également écho avec l'actualité, la cryogénie devenant une réalité (voir sur les internet, avec la première cryogénie d'une femme en Chine).

Mais finalement, ce que l'on retiendra de son dernier roman et que l'on aura que pu constater depuis Americana, c'est que Don Delillo est un grand écrivain. Zero K ne dérogeant pas du tout à la règle. Installant tranquillement un univers, abordant un thème qui pourrait être anxiogène, son écriture très cinématographique par moment, évoquant nombreuses images fortes, sa finesse d'analyse et sa richesse dans les dialogues en fond un grand roman, encore un ! Et il ne serait pas déraisonnable pour tout néophyte voulant s'essayer à l'univers de l'auteur de commencé par celui-ci.
Lien : https://www.undernierlivre.n..
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