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Le thème, la cryogénisation, est absolument passionnant, mais j'avoue avoir ramé tout le long du livre. Très métaphysique, purement cérébral, il faut s'accrocher. Plus l'écriture quasi métallique. Aucun affect pour les personnages. Serai-je ce que j'étais ? Telle est une des questions existentielles, ainsi que "qu'est-ce que ça signifie d'être qui je suis". Tout un programme, mais il y manque une âme.
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Un roman qui aborde sous un angle plutôt philosophique des thèmes qui agite la SF actuelle : cryogénisation, transhumanisme. Avec, au coeur de toute cette histoire, notre relation à la mort, la façon dont nous l'envisageons. DeLillo décrit Zéro K comme le lieu où s'épanouit une nouvelle religion. Mais, par ricochet, il montre la déshumanisation progressive de notre monde où même la mort est banale.
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Jeffrey, fils de Ross Lockhart, un richissime entrepreneur américain, est acheminé d'urgence dans un centre scientifique ultra-secret perdu dans les steppes désertiques russes.
Sa belle-mère Artis est mourante, et la décision est prise de la cryogéniser en attendant qu'une solution médicale puisse lui offrir un corps régénéré. Ross, pourtant en bonne santé, annonce à qu'il souhaite l'accompagner dans ce voyage expérimental. Puis finalement, il renonce.
Il s'en veut. Jeffrey est déboussolé. Mais moins que le lecteur, cela dit.
Car Zero K, cela signifie 0° Kelvin, la température de cryogénisation nécessaire. le froid absolu. le néant total. Et une sacrée métaphore de ce roman, qui réussit le tour de force de transformer un sujet captivant en un livre insipide, ennuyeux au possible, bourré de digressions inutiles et d'embranchements vides de sens.
Alors peut-être, les étudiants en philosophie ou en linguistique trouveront ici matière à leur soulever une demi-paupière d'intérêt. Mais voilà, personnellement, j'ai la faiblesse de préférer qu'un roman me raconte quelque chose, qu'il essaie au minimum de m'emmener quelque part.
Et si possible pas dans un monde où le héros passe la moitié du livre à essayer mentalement de donner une définition des mots qui lui passent par la tête. (Je n'invente rien.)
Allez boum, 1/5. Un point parce que j'aime bien l'oeil bleu de la couv'.
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J'ai commencé par ne vraiment pas apprécier ce livre - pour ne pas dire détester - au milieu de cet univers néo-futuriste, apocalyptique et extrêmement noir. Finalement j'ai fini par m'y habituer et mon ressenti final est plutôt neutre à son égard. le pessimisme ambiant, la lenteur, la futilité de certaines réflexions faisaient que mon esprit souhaitait, par moment, se détacher du texte.
Cependant, certains éléments philosophique du narrateur, ainsi que les qualités d'écriture intrinsèques de l'auteur m'ont permis de trouver dans l'oeuvre un certain intérêt.
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Toujours à l'affût des enjeux les plus contemporains, Don DeLillo nous plonge dans Zéro K dans un complexe scientifique où l'on promet à des milliardaires la vie éternelle. Sur le sujet très actuel du transhumanisme, DeLillo tisse bien entendu une fable sur la vie et la mort, dans le style économe et compact qu'il cultive dans ce que l'on pourrait appeler ses oeuvres de maturité, depuis le spectral Body Art (2003). Tandis qu'en filigrane, comme toujours chez ce maître du roman post-moderne, c'est notre rapport au langage et à notre société du spectacle toujours plus anxiogène qui est décortiqué avec une rare acuité.
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Je ne retiendrai pas grand-chose de mon expérience avec ce livre, pourtant loué avec moult adjectifs enthousiastes au Masque et la Plume. Absconse en serait le maître mot. Froide, conceptuelle. Don DeLilo déconstruit le langage et toute notion de temps, de lieu, de personne. Il vide les mots de leur sens pour les réinsérer dans un contexte désincarné. Discussions oiseuses et rabâchages pseudo-philosophiques sans substance engorgent le texte. le travail d'écriture est parfaitement en harmonie avec son sujet, c'est une qualité que je ne peux dénier. La déréalisation est totale. La décomposition du lecteur aussi, qui va aller se faire renaître ailleurs.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Il y a un mot à la mode en ce moment en littérature : Convergence.
Chez Despentes, la Convergence est la fête anarchiste, mystique et révolutionnaire qu'inventent Vernon et sa bande. Chez de Lillo, la Convergence est un espace perdu quelque part en Asie Centrale, où des hommes et des femmes cherchent la vie éternelle.

C'est amusant de voir que ce mot, bien que revêtant chez les deux auteurs une signification bien différente, traduit néanmoins une même remise en cause de l'ordre établi, une même transgression et une même quête utopique. Car c'est bien d'utopie qu'il s'agit chez le dernier bébé de cet auteur culte, légende vivante des lettres Outre-Atlantique. de Lillo trimballe une image d'oracle, lui qui en scrutant les dérives et la noirceur de l'Amérique, avait notamment écrit sur les attentats avant le 11 septembre et la crise financière avant les subprimes....
L'homme s'intéresse aux mouvements émergents et à la face sombre de l'Amérique, qu'il ausculte avec un oeil noir, politique et de plus en plus mystique. Les romans de de Lillo sont toujours énigmatiques et froids, technos et philos. Il est dès lors assez naturel que l'auteur ait voulu s'emparer d'un des grands sujets du moment: le transhumanisme.
C'est d'ailleurs avouons-le une des raisons pour laquelle j'avais mis ce livre sur ma liste à lire, parce que de Lillo et le transhumanisme, ça collait parfaitement ensemble. Ils étaient fait pour s'entendre et leur rencontre allait, j'en étais sûr, faire des étincelles. Je m'attendais à quelque chose de fort, de puissant, riche en questionnements et en moments de tensions…
Pourtant, je dois maintenant avouer une certaine déception. J'ai bien retrouvé le style et les interrogations inimitables du monsieur. Mais tout était tellement conforme à mes attentes, tellement évident, sans surprise, que je me suis vite ennuyé. Cela est d'autant plus vrai que l'histoire est loin d'être dynamique, se résumant à quelques lignes rapidement brossées.

Un célèbre milliardaire et son épouse malade se rendent dans un lieu scientifico-mystico-symbolique très ‘'DondeLilloien'', perdu au milieu de nulle part pour se faire cryogéniser, en attendant que la science soit capable de les ressusciter pour vivre éternellement.

La partie ‘'new-yorkaise'' du livre m'est passée totalement au dessus la tête et je n'ai absolument pas compris son intérêt, sauf à proposer une halte entre deux visites de Convergence. Bien sûr, le centre (de convergence, donc de cryogénisation) est une épure intéressante et intrigante chargée de symboles et l'aura de mystère qui s'en dégage est loin d'être ratée. Mais, au final, cela ressemble tellement à ce que je connais de de Lillo que j'avais presque l'impression de l'avoir déjà lu.

En bref, un de Lillo manquant grandement de rythme et d'invention à mon goût pour être à la hauteur du sujet captivant qu'il cherchait à traiter. Dommage.

Le grand roman du transhumanisme reste à écrire!

Tom la Patate

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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« Zéro K » de Don DeLillo aborde le thème du transhumanisme, et par ce biais, renvoie le lecteur aux questions essentielles du sens de la vie, de l'éthique, du pouvoir de l'argent, de l'inéluctabilité de la mort. Dans l'antichambre labyrinthique de la cryogénisation, on est déjà dans l'inconnu, on croise des scientifiques, des simili-religieux, des ‘accompagnants', tous dénués d'empathie, comme robotisés eux-mêmes…
Le narrateur, Jeffrey, se rend dans un centre de cryogénisation pour assister aux derniers instants d'Artis, sa belle-mère gravement malade, en compagnie de son père, Ross. Ross est un homme puissant, richissime, amateur d'art, mais il est brisé par le ‘départ' d'Artis. Jeffrey, lui, cherche depuis toujours à échapper au modèle paternel, se souvenant plus volontiers des moments passés avec sa mère et adoptant un mode de vie solidement ancré dans le présent.
Oubliez que c'est un roman ! Et considérez plutôt Zéro K comme une création d'art contemporain, avec ses aspects familiers et ses zones d'ombre. Certes, le pari de l'immortalité en est le thème central, mais quelles images subsistent une fois le livre refermé ? La vision de ces corps ‘encapsulés' et flottants, l'architecture complexe du centre, les vidéos effrayantes du monde extérieur, et surtout le monologue de la conscience d'Artis, encore un peu active – autant de pièces d'un musée imaginaire, lui même encapsulé dans le livre. Pour l'apprécier, il faut accepter de se perdre dans un univers aux contours flous, de ne pas tout comprendre, et finalement reprendre pied dans notre réalité, en savourant chaque instant de la ‘vraie' vie. Afin de poursuivre la déambulation, suivez le lien !
Lien : http://bit.ly/2z3Cl8Z
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Je n'aime pas ce genre de roman d'habitude mais là j'ai fait l'effort de lecture et ma foi, je ne suis pas trop déçue: la vie après la mort, anticiper sa mort pour une vie meilleure , description meticuleuse du processus qui vous amène du lit à la capsule ou la nacelle de conservation.....pas vraiment folichon mais j'ai réussi à aller jusqu'au bout, pas ma tasse de thé mais ce genre là plait, c'est sûr!
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J'ai trouvé ce livre froid comme son sujet

interminable comme la mort & l'écriture distante.

mais ... j'y ai pris grand plaisir
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