Pierre Debray-Ritzen/5
2 notes
Résumé :
Pour l'avoir eu comme compagnon pendant des mis et pour l'avoir mêlé à des personnages historiques, je me demande si Tycho n'a pas vraiment vécu, nous livrant ses cahiers sur une grève de Hollande, un des derniers soirs d'août 1702.
En tout cas, lui ou d'autres ont connu ses transports, le flux et le reflux de ses doutes, les horreurs de e monde en même temps que les douces cajoleries que dispense la nature.. Dans ses voyages manqués,les épidémies, la guerre,... >Voir plus
En tout cas, lui ou d'autres ont connu ses transports, le flux et le reflux de ses doutes, les horreurs de e monde en même temps que les douces cajoleries que dispense la nature.. Dans ses voyages manqués,les épidémies, la guerre,... >Voir plus
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Que lire après Les cahiers de Tycho de Leyde artiste peintre, 1649-1702Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1)
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Dans ce livre, divertissant et à l'écriture élégante et poétique, l'auteur a imaginé, sur un fond historique au XVIIe en Pays Bas, un personnage, Tycho, artiste peintre de son état, qu'il met en scène parmi une kyrielle de personnages bien réels quant à eux, Huygens, Guillaume III, Rembrandt ….. Ainsi son Tycho sera descendant de Tycho Brahé, astronome danois, et publiera tout en les commentant des carnets intimes où se croisent artistes, philosophes, savants ainsi qu'une certaine Oriane que l'auteur identifie à la dame au chapeau rouge par Johannes Vermeer (couverture). Il a compagne de coeur en même temps que servante et modèle et un ami, Kupérus, médecin tout autant imaginaire, …tout un monde, prétexte à une ode à la nature, à l'art, à l'amour et à la vie qui passe.
C'est très plaisant à lire, mais à mon gout légèrement ennuyeux.
C'est très plaisant à lire, mais à mon gout légèrement ennuyeux.
Citations et extraits (5)
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Chaque sens supporte un art. L'œil pour votre peinture, comme pour les sculpteurs et même les architectes... l'oreille pour la musique.
- Pensez d'abord, dis-je, au langage et à l'art des poètes...
- Sans doute.... de même qu'à l'autre bout il se trouve le nez, soutenant l'art des parfums.
...
- N'y a-t-il pas notre peau à recenser aussi, pour un art du toucher, un rudiment d'art, il est vrai, mais qui cherche l'harmonie des pratiques de l'amour ?
- Pensez d'abord, dis-je, au langage et à l'art des poètes...
- Sans doute.... de même qu'à l'autre bout il se trouve le nez, soutenant l'art des parfums.
...
- N'y a-t-il pas notre peau à recenser aussi, pour un art du toucher, un rudiment d'art, il est vrai, mais qui cherche l'harmonie des pratiques de l'amour ?
Si j'avais ton talent, c'est sur le champ que je troquerais ma plume contre tes crayons, tes estompes, tes pinceaux... Car devant ton papier tu as quelque perception de bien faire, tandis qu'en poésie on ne le sait jamais. Trop d'imagination ? pas assez ? des mots trop colorés ? ou trop peu ? On n'a pas l'oeil pour peser ; rien que l'intelligence. Cette pince rationnelle est trop rude pour saisir le sentiment de l'art et la veine créatrice.
C'est comme son "libre arbitre"... Dans le mirage des mots que savait donc Descartes de sa réalité ?
- Que dire du "libre arbitre", ces deux mots qui fascinent, dès lors que l'on ignore les mille raisons obscures qui depuis le cerveau nous font serrer la main ou avancer le pied ; articuler des phrases ; dormir ou s'éveiller ; flairer, en salivant des rognons grillés ou une potée aux choux... manœuvrer notre sexe à partir de nos sens et des fesses qu'ils nous livrent en pâture ; peindre une jacinthe plutôt qu'un dromadaire....
Ils rirent en terminant leur bock.
- Que dire du "libre arbitre", ces deux mots qui fascinent, dès lors que l'on ignore les mille raisons obscures qui depuis le cerveau nous font serrer la main ou avancer le pied ; articuler des phrases ; dormir ou s'éveiller ; flairer, en salivant des rognons grillés ou une potée aux choux... manœuvrer notre sexe à partir de nos sens et des fesses qu'ils nous livrent en pâture ; peindre une jacinthe plutôt qu'un dromadaire....
Ils rirent en terminant leur bock.
A Paris, Fontenelle prophétise : "l'application de la science aux choses de la nature augmentera constamment. Nous irons de merveille en merveille. Le jour viendra où l'homme saura voler, puis, se maintenant dans l'air, ira jusqu'à la lune..."
Tycho est pénétré par un tel enthousiasme mais se dit secrètement : "Craignons que tout progresse à l'exception de l'homme".
Tycho est pénétré par un tel enthousiasme mais se dit secrètement : "Craignons que tout progresse à l'exception de l'homme".
C'est alors qu'il comprit, dans le miel de son art, mêlé à la peau douce qui se donnait à lui, qu'à chaque fois qu'il créait il peignait son bonheur de vivre.
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