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sur 377 notes
Second roman pour moi de Julia Deck et vrai régal : un cran au-dessus de propriété privée !
Sur un petit air de « En attendant Bojangles », nous découvrons une famille vivant hors du temps, assez déjantée, entourée de tout un personnel plus surprenant les uns que les autres.

Arrêtons là néanmoins le parallèle car c'est aussi dans une intrigue que le lecteur est amené à se plonger. Il lui faudra attendre les dernières pages pour en découvrir les tenants et aboutissants.

La plume est toujours mordante, le style enlevé et le sourire aux coins des lèvres du lecteur. Une fois commencé, difficile de refermer ce livre avant la dernière page mais rassurez-vous, l'histoire ne fait que 204 pages !
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Voilà un roman qui se lit d'une traite et qui est un régal de finesse satirique.
Autour de Serge Langlois, un acteur célèbre vieillissant dans son château près de Rambouillet, gravitent une seconde épouse dévouée et superficielle, Ambre, une fillette adoptée et extra-lucide, narratrice du roman, et une nuée de domestiques et de parasites, tandis que dans le 93, au Blanc-Mesnil, Cendrine Barou et sa collègue Aminata, caissières de supermarché, évoluent dans un milieu bien plus populaire mais non dénué de secrets, d'où chacun cherche à s'échapper, comme Abdul, star éphémère de hip hop et bientôt embauché comme coach au château.
Tous les éléments d'une satire sociale caustique et spirituelle se mettent en place autour du personnage de Serge, qui n'est pas sans rappeler Johnny Halliday dans ses vieux jours, sa vie privée scrutée par les magazines et les réseaux sociaux, son héritage convoité et ses proches se déchirant allègrement.
Avec beaucoup de verve sarcastique, Julia Deck campe ce milieu qui oscille entre célébrité et sordide, car la renommée de la vedette et son luxe attirent aventuriers et profiteurs, observés avec perspicacité et une curiosité d'entomologiste par la fillette au regard faussement innocent.
Dans ce pastiche de polar, il y a aussi des meurtres, des énigmes, du suspense et des personnages originaux et cocasses. On s'amuse donc beaucoup à lire ce petit chef-d'oeuvre de malice et d'esprit, à recommander sans modération !
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Ce monument national, c'est Serge Langlois, acteur déclinant vivant dans son château avec l'entourage idoine : femme très mince et bien plus jeune que lui, chauffeur, intendante jardinier et nurse. La narratrice est sa fille adoptive aux jolis traits d'Asie centrale.
En parallèle, Cendrine Barou est caissière au U du Blanc-Mesnil. On saisit bien vite que sa vie de mère célibataire du 93 tendance gilet jaune n'est guère enviable et on se demande quand et comment aura lieu la rencontre entre les deux univers et les dégâts qui pourraient en résulter.
Les préjugés de classe ne sont pas toujours ceux qu'on croit et le mélange des genres porte vite ses fruits. Si l'intrigue est plutôt restreinte et procure peu de surprises, le plaisir vient de l'écriture de l'autrice qui sait agrémenter son roman de détails fort bien tournés qui accrochent le lecteur, comme de jolies topiaires dans le parc d'un manoir des Yvelines.
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Le monument national dont il est ici un question est un monstre sacré, acteur "rival et frère " d'Alain Delon depuis plus de quarante ans, mais il emprunte beaucoup aussi à un vieux rockeur nanti, au fil du temps,  de plusieurs épouses , dont la dernière beaucoup plus jeune que lui, et d'une progéniture dont les derniers représentants furent adoptés.
Peu à peu Serge Langlois, car c'est ainsi qu'il se nomme dans le roman de Julia Deck se voit considéré comme un objet, tant par ses conquêtes féminines que par le couple présidentiel qui veut lui rendre hommage. La situation va se dégrader rapidement, aidée en cela par le Covid mais aussi par l'introduction d'un personnage en apparence inoffensif dans ce microcosme  où règne l'apparence...
C'est à un joyeux jeu de massacre que nous convie Julia Deck et sa plume assassine nous régale de formules mettant à mal tous ces fantoches qui s'agitent sous nos yeux.  Un roman hautement jubilatoire.
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Ce que j'aime chez Julia DECK, c'est la facilité avec laquelle elle parvient, au travers de ses romans, à être piquante-mordante tout en jouant sur des faits de société, introduisant un zeste de second degré qui place ses écrits dans une perspective singulière.

Si dans "Monument national" on s'interroge sur la supposée identité de cette gloire vieillissante (Serait-ce Belmondo ? Johnny Hallyday ?), et que c'est extrêmement amusant d'établir des parallèles, des recoupements par rapport à ce qu'on connaît des potins people, il n'en reste pas moins que Julia Deck évoque des faits de société et, entre autres, notre relation au monde contemporain (la diffusion de la vie privée sur Instagram et les réseaux sociaux, la communication de nos dirigeants, la mixité et l'inclusion sociale, etc..).

Bien loin de n'être qu'une simple pochade, les tribulations des personnages sont le reflet de notre société, de ses tracas sociétaux, de l'opposition monde réel/monde rêvé (peut-on ici oser le rôle d'Instagram qui transforme tout ce qui se photographie ?)

Certes, l'ensemble peut sembler tenir du vaudeville. Mais s'avère au final plus fin qu'une lecture au premier degré ne semble l'imposer..Si l'on connait un peu Julia Deck, et surtout si l'on s'interroge sur l'actualité et la communication (officielle ou individuelle), sur les antagonismes sociaux qui font le régal des futurs candidats à l'Elysée, il y a de quoi lire entre les lignes.

D'un point de vue narratif, c'est le regard de Joséphine, fillette asiatique de 7 ans, qui impulse le roman et ce n'est certainement pas anodin ; cela fait écho à la neutralité/fragilité du témoignage d'une enfant, supposément en dehors de toute influence extérieure (et c'est probablement un écran de fumée entre ce qui s'est passé et ce qu'on en apprendra, entre les acteurs et les "lecteurs").

Je me suis amusée à deviner "QUI", comme sans doute beaucoup de lecteurs même peu férus de potins people, mais j'ai surtout aimé, une fois encore, comment Julia DECK, par-delà les apparences, réussit à interroger sur nos moeurs contemporaines et notre rapport à l'information.
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Au château, il y a le père, vieux lion du cinéma français et gloire nationale. Il y a la jeune épouse, ancienne Miss Provence-Alpes-Côte d'Azur, entièrement dévouée à sa famille et à la paix dans le monde. Il y a les jumeaux, la demi-soeur. Quant à l'argent, il a été prudemment mis à l'abri sur des comptes offshore.
Au château, il y a aussi l'intendante, la nurse, le coach, la cuisinière, le jardinier, le chauffeur. Méfions-nous d'eux. Surtout si l'arrêt mondial du trafic aérien nous tient dangereusement éloignés de nos comptes offshore.

Je n'ai pas aimé ce livre. Trop de facilités. Côté autrice comme côté lecteurs. Démagogie. Ecrit soi-disant par une fillette de 10 ans alors que forme et fond sont plus qu'adultes. Situations clichées. Hargne sociale. Tout prévisible. Tout exagéré. Des présupposés partout. Jeu de massacre. Aucune nuance. Emprunté BPTBret. Joie de rendre
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Le show bizz Statufie de temps à autres des vedettes et les érige en « Monuments Nationaux », le héros du roman de Julia Deck en est un fidèle représentant dont elle nous décrit la vie gravitant autour de la célébrité, du fric, des bagnoles, des femmes, de l'alcool… Une petite place en forme de niche auréole un peu le monument d'une humanité presque normale, lorsque le vieillissement et la maladie jettent leur ombre délétère sur lui. Ce microcosme bien décrit par l'autrice s'agite dans une vie de château, avec tous les ingrédients d'un déclin prévisible alimenté par les amours, les jalousies, les trahisons, les histoires de famille du patriarche dont on va se disputer l'héritage. Son imagination nous embarque dans un enchaînement d'événements créant un suspens propice à conserver un lecteur un peu déçu par le « foutraque » de l'ensemble.
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Pour commencer, il faut sans doute se persuader qu'il ne faut pas le prendre absolument au pied de la lettre, ce féroce petit roman moitié people/moitié ... farce tragique. Car bien sûr l'on y reconnaît au passage les Johnny, Laetitia, Laura, saupoudrés ( pour brouiller les pistes?) de quelques consorts, mais son intention est peut-être avant tout de nous convaincre que l'humanité est méchante. Que la plupart des gens sont pour les meilleurs d'entre eux soit parfaitement superficiels et vains, et/ou dépassés par leurs hormones, soit carrément pervers, et mauvais, inextricablement mauvais.
Pour autant, le ton de persiflage narquois qui s'applique à tous les personnages, quel que soit leur milieu social, donne au roman un petit ton acidulé qui m'a beaucoup plu.
Moi qui n'ai pas une très haute opinion de l'espèce humaine, capable de se génocider en général, et s'étriper en particulier oui, j'ai vraiment beaucoup aimé.
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Encore une fois, je me suis régalée avec le dernier roman de Julia DECK.

Nous ne sommes plus dans une banlieue dortoir mais dans un riche château habité par un Monument national, comprenez un acteur vieillissant, sa nouvelle jeune femme et leur fille adoptée. Toute ressemblance avec une star du rock'n roll serait fortuite….

En parallèle, nous suivons Cendrine, qui ne s'appelle pas Cendrine, son travail au U dans le 93.

Comment ces vies différentes vont se retrouver mêler, et surtout pourquoi ?

J'ai aimé suivre Cendrine et sa présence au château, l'intrigante petite fille du couple, l'énigmatique gouvernante Madame Eva.

J'ai aimé le regard de l'auteure sur cette banlieue aisée et ses rapports de force entre les habitants.

Une lecture réjouissante.

L'image que je retiendrai :

Celle de la jeune mère qui veut absolument que tout le monde soit joyeux dans la maison, au point d'instituer l'apéritif du soir avec le personnel.
Lien : https://alexmotamots.fr/monu..
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C'est un prank dirait mon petit fils, une mauvaise blague à 17 euros chez Minuit (heureusement pris en bibliothèque). ni les personnages, ni l'histoire, ni le style ne méritent le détour. du pur ennui, ne perdez pas votre temps. Je préfère encore regarder Netflix.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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