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sur 371 notes
Viviane Elisabeth Fauville a quarante-deux ans et le moral dans les chaussettes. Son mari vient de la plaquer pour une autre femme, plus jeune, la laissant seule avec leur petite fille âgée de trois mois. Elle vient d’emménager à la va-vite dans un petit appartement et tente, malgré l’abattement, de continuer à effectuer les gestes du quotidien. Mais son principal souci est autrement plus grave : elle vient de tuer son psychiatre.

Essayant de se remémorer les évènements qui l’ont conduite à ce crime, Viviane, en femme traquée, apeurée, ne fait rien de ce qu’il faudrait pour éviter de se faire prendre. Elle rencontre la femme de son psy, puis sa maitresse et un autre patient. S’acoquine avec un drôle de type, pas franchement sain d’esprit, et violent. La police est à ses trousses ; on la questionne, on la place en garde à vue puis elle est relâchée. Ses pensées se font de plus en plus confuses, ses actes de plus en plus déraisonnables. Malgré cette passe difficile qu’elle traverse, Viviane a en elle une force de vie qu’elle ne soupçonne pas. Parce que même si elle doute de faire ce qu’il faut et qu’elle est parfois totalement irresponsable vis-à-vis de sa petite, ses actes sont guidés malgré tout par une sorte d’instinct maternel, totalement animal ; je protège mon petit contre le reste du monde. Alors elle ne peut concevoir d’être arrêtée, ou emprisonnée. Ni que son mari (le divorce n’a pas encore été prononcé) ne puisse s’accaparer sa fille.

Figurant dans la bibliographie de mon cours sur la folie romanesque, et voulant lire ce roman depuis sa sortie à la rentrée littéraire de l’année dernière, je l’ai fini en deux jours à peine. Mais mon avis reste assez partagé. Alternant l’emploi du « vous », du « je » et du « elle », Julia Deck explore les différentes facettes psychologiques de son personnage. Ainsi, elle donne une originalité à sa narration… originalité qui, je l’avoue, m’a un peu déroutée. Certains passages assez glauques m’ont mise mal à l’aise, sans que je ne puisse dire s’ils me paraissaient nécessaires ou superflus. L’héroïne elle-même m’a beaucoup questionnée et j’étais sans cesse partagée entre la compassion, voir la pitié, et une forme de rejet aussi pour cette folie en elle qui menace à tout instant de déborder. Ses réactions vis-à-vis de sa fille m’ont parfois choquée, et si son désespoir ne m’a pas laissée indifférente, je crois que j’aurais tout de même aimé plus d’explications quant à sa cause première. On comprend qu’il y a une histoire douloureuse liée à sa propre mère, mais l’auteur reste évasive ; j’aurais aimé trouver plus de réponses à mes questions.

Viviane Elisabeth Fauville est un premier roman prometteur, même s’il possède quelques failles. Il ne laisse en tout cas pas indifférent.

http://manouselivre.com/viviane-elisabeth-fauville/
Lien : http://manoulivres.canalblog..
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Une nouvelle auteur qui signe chez la mythique maison d'Édition Minuit son premier roman: c'est assez sensationnel pour que l'on s'arrête!

La quatrième de couverture était assez alléchante et attrayante. L'emploi de la seconde personne du pluriel prend à parti directement le lecteur.

Une bourgeoise de 40 ans, divorcée d'un homme opiniâtre et vulgaire, parti bien-sûr pour une autre femme plus belle et plus jeune. Laissant derrière lui, un nourrisson et puis Viviane. Un classique. Viviane déjà fragile qui se suit depuis quelques années en psychanalyse. Mais là survient le drame lorsque son très cher psy est retrouvé assassiné. Alors Viviane enquête parce-qu'il se pourrait que ce soit elle. Viviane prend le métro, Viviane a affaire aux enquêteurs.

Bref, un roman qui m'a semblé manqué cruellement d'originalité. Bon vous me direz qu'un écrivain est toujours influencé par ses lectures. Mais là c'est clairement revendiquer. L'emploi du "je" qui passe par le "vous" puis le "elle", elle l'emprunte à Butor (lui aussi édité aux Éditions de Minuit) et se dit être dans la lignée de Beckett (mouais...lui aussi édité aux Éditions de Minuit) Bref, on comprend que l'emploi des différents pronoms personnel est utilisé pour traduire l'état actuel dans lequel se situe Viviane. Est-elle consciente d'elle-même ou pas?
Le roman est construit sur les différents voyages que fait Viviane dans le Métro. de façon, elle énumère les différents stations auxquelles elle parvient. Comme elle, je me suis perdue. Perdue dans le roman.

De même que l'intrigue principale m'a rappelé Robe de mariée de Pierre Lemaitre qui est juste machiavélique et enchanteur à souhait. Une femme la trentaine semble elle si elle est impliquée dans différents meurtres. Est-elle folle?

Bref, un roman sans surprises.

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Roman atypique dans sa construction et sa narration et surtout dans son dénouement, qui n'en est que plus intéressant! Quel étrange univers que celui dans lequel on se demande si l'on est fou ou non...dans tous les cas, c'est incroyable de constater peut nous mener l'extrême fatigue! A découvrir par curiosité, ce livre en vaut le coup et il se lit rapidement.
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C'est un livre qui est assez étrange, et j'ai eu du mal à savoir, en le refermant, si j'avais apprécié ou non ce roman. En y repensant plus tard il s'avère que oui, j'ai aimé ce récit atypique.

Viviane Elisabeth Fauville est une quadragénaire, mère d'une petite fille, et en pleine séparation avec son mari.
Viviane ne va pas bien. C'est pour cela qu'elle va voir un psychanalyste, censé l'aider à aller mieux.
Viviane a du mal à gérer ses émotions. C'est à cause de cela qu'elle va en arriver à tuer son psy. Car il l'a agacée, et en mettant la main sur un couteau qu'elle avait mis dans son sac plus tôt dans la journée, elle le saisit puis commet son crime.

L'histoire est construite de manière déroutante, puisque Julia DECK choisit d'impliquer le lecteur (c'est-à-dire nous qui n'avions rien demandé !) en utilisant les pronoms « vous », puis « elle », « je » pour écrire son récit.
« Nous » serions donc Viviane ? Est-ce vraiment « nous » qui avons commis un crime ?
On se demande vraiment si l'on n'est pas un peu impliqué dans cette histoire, l'univers de Viviane semble tellement confus après tout que ça pourrait être possible !
En tous cas c'est vraiment très habile puisque l'on se demande si cette confusion vient de nous, de Viviane ou bien de quelqu'un d'autre.

On se perd et on s'abandonne dans ce récit où l'on suit une Viviane plutôt intelligente et par moments on peut même se demander si elle va si mal que cela…
Ses tribulations peuvent paraître exagérées, mais tout s'imbrique parfaitement à la fin.

Roman intelligent qui, bien qu'il soit court, est prenant et dense. C'est vraiment une découverte très agréable, et je conseille volontiers ce petit livre.

Un petit bémol pour la fin, je m'attendais à autre chose. Mais elle ravira peut-être beaucoup d'autres lecteurs !
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Un texte court, bien écrit, et surtout très bien construit. le glissement du sujet, du “ je ” au “ elle ” ou au “ vous ” passe sans qu'on s'aperçoive sur le coup du changement. Très habilement mené. le titre lui-même donne quelque hésitation : est-ce Viviane ou Julia qui a écrit le livre ? On pourrait inverser titre et nom d'auteur sans que cela choque. Et c'est bien là le propos : la glissade, le sentiment de superfluité.

Un roman d'une honnête tenue, qui suscite un intérêt raisonnable mais ne va pas jusqu'à enflammer l'enthousiasme.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Alternant les styles, passant du "je" au "vous" en passant par la troisième personne du singulier, Viviane Elisabeth Fauville perd les lecteurs dans ses multiples identités. Une femme en quête de sens, l'histoire d'une folie ordinaire prenant le pas sur une vie des plus ordonnées. Viviane Elisabeth est cette femme sur le fil, une mère, une abandonnée, une meurtrière. Mais elle est aussi cette errance qui recherche l'équilibre.
Un roman aux thèmes intéressants mais qui pêche par sa forme, souvent trop décousue, et par l'ambiguïté de son personnage principal avec lequel le lecteur se perd trop aisément. Une lecture ombragée par une écriture trop affirmative et incohérente.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Curieuse personne que Viviane, quarante-deux ans, mère d'une petite puce de trois mois, fraîchement quittée par son mari, installée dans un nouvel environnement près de la gare de l'est, et, qui vient de… tuer d'un coup de cadeau de mariage, à savoir un couteau effilé, son psychanalyste. Très perturbée, on le serait à moins, Viviane répond à l'interrogatoire d'un inspecteur, pour justifier de son emploi du temps. Plus bizarrement, ensuite, elle approche, par différents moyens dignes des meilleurs détectives privés, les proches du psy et coupables idéaux aux yeux de la police.
Le lecteur entre dans l'esprit de la jeune femme par le jeu de l'écriture à la deuxième personne, qui alterne parfois avec d'autres formes de narration. Rien de trop perturbant à cela, et cela se justifie tout à fait par la personnalité complexe de Viviane. J'ai donc suivi l'histoire avec plaisir, même si… une huitaine de jours après en avoir terminé la lecture, il ne m'en reste pas un souvenir très puissant, juste une impression positive.
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Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Les errances d'une femme à la dérive, qui fait les choses en dépit du bon sens. Elle se dit meurtrière et va suivre les différents suspects interrogés par la police. Original par l'utilisation de pronoms personnels différents, ce qui modifie le point de vue du lecteur sur le personnage. Premier roman.

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Le premier mot qui me vient après avoir fini la lecture de ce court roman est : déconcertant !
L'auteur nous plonge dans la vie de son personnage : Viviane Elisabeth Fauville, bourgeoise, 42 ans, en instance de divorce, chargée de communication et maman d'une petite fille âgée de quelques semaines. Dès le départ, on le sent, Vivianne Elisabeth est à bout. Elle est seule, fatiguée et dépressive. C'est sans compter sur l'aide de son psychanalyste que notre personnage, prise d'un soudaine pulsion, va tuer d'un coup de couteau.
Nous sommes dans la peau de cette femme, dans sa tête, dans ses errances, dans ces agissements, dans sa froide indifférence et dans sa folie.
Troublant.
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Viviane Elisabeth Fauville une bourgeoise de 42 ans, en grande dépression, mère d'une enfant de 3 mois, tout juste quittée par son mari trompeur, tue son psychanalyste (car ce dernier ne correspond pas à ses attentes) avec le couteau de cuisine offert par sa mère à son mariage.
Viviane qui a laissé des indices accablants, attend son arrestation, en effet la police contrôle tous les patients et les proches du psy. Viviane interrogée, repart libre !
Via la presse, la femme va suivre l'évolution de l'enquête, elle constate que quelques proches du psy deviennent des suspects potentiels... Elle part donc en quête de rencontrer ses suspects en errant dans les rues de Paris, elle croisera la veuve du psy, sa maîtresse enceinte de ce dernier, et un patient plutôt dérangé.

A chaque chapitre, le lecteur alterne entre le « je », « vous », « il », « nous » ce qui accentue le mystère de l'intrigue mais l'emploi de tous ces pronoms personnels s'expliquent à la fin de l'histoire.
Un petit roman troublant, à l'écriture limpide, fluide, précise, le scénario est bien amené et nous induit en erreur, on part avec l'héroïne à la recherche de son crime, une femme aux multiples facettes qui nous entraîne dans sa dérive. La narration est déstabilisante et la chute nous laisse tout à d'abord songeur mais après mures réflexions, efficace et habile.

Le premier roman de Julia Deck, un roman agréablement curieux aux indices sinueux qui s'assemblent comme les pièces d'un puzzle et dont nous en discernons le véritable sens à la fin du dernier chapitre.
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