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sur 371 notes
Viviane Élisabeth Fauville sort de chez son psy en courant : elle vient de l'assassiner et elle doit récupérer le bébé qu'elle a laissé dormir dans le tiroir de la commode de sa chambre d'hôtel.
Voilà, ce pourrait être le résumé de cette petite histoire étrange que nous conte Julia Deck.
Parce qu'il faut dire que Viviane Élisabeth Fauville est un peu givrée, un peu fêlée, et qu'elle donnera du fil à retordre à la police qui va peiner à démêler le vrai du faux.
Et tout comme la police, le lecteur va se faire balader ...
Avec cette écriture sèche, à la précision entomologique, qui épingle la folie ordinaire et marque la distance sans rien épargner du fin fond de l'âme.
Avec cet usage étrange des pronoms qui met d'emblée le lecteur dans la peau de Viviane (vous ...) et puis qui vous en éloigne (elle ...) et qui nous en rapproche à nouveau (nous ...).
Qui donc est Viviane Élisabeth Fauville ? Folle ou pas ? Elle ou nous ?
Déjà plus mariée, pas vraiment mère, pratiquement sans boulot, Viviane Élisabeth Fauville erre en désordre dans Paris.
Un premier roman très réussi, publié par les prestigieuses Éditions de Minuit où sévit également Échenoz dont on parle souvent et qu'on aime beaucoup : on verrait bien Julia Deck en petite soeur d'Échenoz.

Pour celles et ceux qui aiment les histoires de fous.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Un excellent premier roman. L'histoire est extrêmement originale, tout comme la narration, à la 2° personne du pluriel, qui crée une étrange distance avec le personnage. Un texte fort qui aborde de grands thèmes comme la maternité ou le divorce de manière détournée et fort habile. Prometteur.
Lien : http://madimado.com/2012/10/..
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A quarante-deux, Viviane Elisabeth Fauville est maman d'une petite fille de douze semaines. Un bon travail, un mari ou plutôt un ancien mari car il vient de la quitter. Elle prend sa fille, loue un appartement, se rend chez son psychiatre qu'elle consulte régulièrement et le tue.

"Vous n'êtes pas tout à fait sûre, mais il vous semble que, quatre ou cinq heures plus tôt, vous avez fait quelque chose que nous n'auriez pas dû". Oui vous, car le lecteur est Viviane Elisabeth Fauville. Votre bébé est là mais vous avez la sensation étrange que quelque chose vous échappe. Auriez-vous oublié votre sac de courses quelque part ? Mais non, vous avez poignardé votre psychiatre ! Vous avez laissé des traces partout car forcément vous n'avez pas fait l'école des criminelles.Vous vous imaginez déjà en prison, vous pensez à la tête de votre ancien mari satisfait de récupérer votre fille. le police vous convoque pour un interrogatoire dont vous ressortez libre. Après tout, vous allez peut-être y échapper car on arrêté le coupable mais il est relâché et vous êtes toujours libre (que fait la police?). Au moins, vous avez du temps pour brouiller les pistes.
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire et surtout le pourquoi du crime mais sachez que Julia Deck nous mène avec dextérité aux limites de l'absurde et de la folie.









la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/10/julia-deck-viviane-elisabeth-fauville.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un beau style, léger mais précis, cocasse et imagé. L'utilisation changeante des pronoms retranscrit bien le délire du personnage dans sa perte d'identité. L'originalité de l'histoire et le rythme soutenu du récit maintiennent bien l'attention du lecteur, même si certaines descriptions peuvent paraître répétitives. Les personnages, bien que peu profonds, sont haut en couleur et sympathiques. Une lecture très agréable et un premier roman prometteur.
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n bébé, un mari, ou plutôt un tout récent ex-mari, un poste de cadre, Viviane semble avoir tous les attributs de la vie classique d'une quarantenaire. Sauf qu'un soir, dans le bureau de son psy, tout bascule et Viviane se transforme en meurtrière. Munie d'un couteau de cuisine, cadeau de mariage de sa mère, elle poignarde ce psy qui ne l'a, à aucun moment, vraiment aidé.

Cet acte signe le début d'un tourbillon qui va entraîner Viviane dans de drôles de situations. Petit à petit, elle semble perdre pied et la folie n'est peut-être pas si loin.
Ou pas ...

Mon avis :
Comme je m'étais un petit peu éloignée de tout le tintamarre de la rentrée littéraire, j'ai lu ce livre sans connaître les nombreux avis dithyrambiques qui ont été écrits. En l'occurence, je crois que c'était une bonne chose.

Je ne m'attendais à rien de spécial et la surprise a été très bonne.

J'ai eu tout d'abord l'impression de rentrer dans un texte tout ce qu'il y a de plus commun mais rassurez vous, cela n'a pas duré longtemps. Julia Deck promène son lecteur grâce à une habile alternance entre les noms et les pronoms et finalement, par ce jeu d'écriture et de construction, je me suis retrouvée aussi déboussolée que l'héroïne.

Loufoque juste ce qu'il faut pour moi, j'ai apprécié de me faire malmener par l'auteur et j'ai englouti ce texte d'une traite.

En refermant le livre, je me suis dit que je venais de lire un sacré premier roman.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Elisabeth vient d'accoucher et son mari la quitte pour une autre. Elle a besoin de suivre des séances chez un psy pour s'en sortir. Ce dernier lui prescrit des médicaments mais elle aimerait qu'il l'aide mieux, alors, elle le tue. La police est sur diverses pistes et la soupçonne également. Elisabeth décide de suivre les autres suspects afin de comprendre l'évolution de l'enquête et ses chances de s'en sortir. Un livre qui se laisse lire et dont la fin est surprenante.
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un premier roman surprenant par son style et l'emploi de la 2ème personne du pluriel qui nous met dans la peau de l'héroïne du roman. C'est un roman court mais intense où l'on vit les pérégrinations de Viviane "Elisabeth" Fauville qui a tué son psy...Alors tout s'enchaîne on file vers une fin qui parait entendue d'avance... Et bien non pas si évident que cela!
Un auteur très prometteur!
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Pas un grand intérêt, si ce n'est le style et l'usage de la deuxième personne du pluriel chez la narratrice. Une femme tue son psy. Et alors ?
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C'est un livre qui est assez étrange, et j'ai eu du mal à savoir, en le refermant, si j'avais apprécié ou non ce roman. En y repensant plus tard il s'avère que oui, j'ai aimé ce récit atypique.

Viviane Elisabeth Fauville est une quadragénaire, mère d'une petite fille, et en pleine séparation avec son mari.
Viviane ne va pas bien. C'est pour cela qu'elle va voir un psychanalyste, censé l'aider à aller mieux.
Viviane a du mal à gérer ses émotions. C'est à cause de cela qu'elle va en arriver à tuer son psy. Car il l'a agacée, et en mettant la main sur un couteau qu'elle avait mis dans son sac plus tôt dans la journée, elle le saisit puis commet son crime.

L'histoire est construite de manière déroutante, puisque Julia DECK choisit d'impliquer le lecteur (c'est-à-dire nous qui n'avions rien demandé !) en utilisant les pronoms « vous », puis « elle », « je » pour écrire son récit.
« Nous » serions donc Viviane ? Est-ce vraiment « nous » qui avons commis un crime ?
On se demande vraiment si l'on n'est pas un peu impliqué dans cette histoire, l'univers de Viviane semble tellement confus après tout que ça pourrait être possible !
En tous cas c'est vraiment très habile puisque l'on se demande si cette confusion vient de nous, de Viviane ou bien de quelqu'un d'autre.

On se perd et on s'abandonne dans ce récit où l'on suit une Viviane plutôt intelligente et par moments on peut même se demander si elle va si mal que cela…
Ses tribulations peuvent paraître exagérées, mais tout s'imbrique parfaitement à la fin.

Roman intelligent qui, bien qu'il soit court, est prenant et dense. C'est vraiment une découverte très agréable, et je conseille volontiers ce petit livre.

Un petit bémol pour la fin, je m'attendais à autre chose. Mais elle ravira peut-être beaucoup d'autres lecteurs !
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Premier roman de Julia Deck qui n'a fait qu'un seul envoi, aux éditions de Minuit, qui a été le bon. Et il faut bien admettre que ce roman a de quoi déconcerter et dérouter car dès la quatrième de couverture on est pris en otage d'un personnage qui semble déjà en lutte avec elle-même :

"Vous êtes Viviane Élisabeth Fauville. Vous avez quarante-deux ans, une enfant, un mari, mais il vient de vous quitter. Et puis hier, vous avez tué votre psychanalyste? Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Heureusement, je suis là pour reprendre la situation en main."

Le ton n'est-il pas donné? Cette Viviane Élisabeth Fauville que nous incarnons est non seulement malheureuse dans sa vie mais c'est de surcroit une meurtrière. Mais, après tout, c'est le commun de toute fiction que d'assassiner des gens par simple évocation sur le papier. le plus intéressant est au-delà : la narratrice alterne les points de vue entre un "elle", un "je" qui est un véritable jeu de changement d'identités. Et puis il y a le "tu" qui vient la bousculer un peu, l'interpeller dans son quotidien et la ramener à ses réalités. On sent bien que le personnage est quelque peu dérangé et n'a sans doute pas la juste distance avec son rôle et son implication dans l'affaire en cours (à moins qu'elle soit au contraire trop lucide et presque fière de quelque chose qu'elle réussit enfin). Elle semble détachée de la situation car son bébé de trois mois lui sert d'alibi, de preuve qu'une mère ne peut pas être une tueuse "ordinaire".

Si le drame n'est ni caché, ni une fin en soi (il intervient dans les vingt premières pages), c'est le style qui intrigue et prend le lecteur à témoin. Il nous entraine à la suite de Viviane Élisabeth, errant dans les rues de Paris et qui, bien qu'entendue par la police, se met au devoir d'interroger l'entourage du défunt psy : sa femme, un autre patient... Se dessine une autre vie pour l'homme qui semblait bien sous tous rapports. Elle trouve dans ce nouveau passe-temps un refuge après avoir tant échappé à sa propre vie.

Étonnant ce roman ! Je crois que mon impression va demeurer marquée par le début qui m'a forcé à "être" cette bonne femme, qui m'a tout de suite semblé, antipathique. En définitive je crois que je voudrais être quiconque si ce n'est elle. Et vous, souhaiteriez-vous tenter l'expérience ?
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