C'est un livre qui est assez étrange, et j'ai eu du mal à savoir, en le refermant, si j'avais apprécié ou non ce roman. En y repensant plus tard il s'avère que oui, j'ai aimé ce récit atypique.
Viviane Elisabeth Fauville est une quadragénaire, mère d'une petite fille, et en pleine séparation avec son mari.
Viviane ne va pas bien. C'est pour cela qu'elle va voir un psychanalyste, censé l'aider à aller mieux.
Viviane a du mal à gérer ses émotions. C'est à cause de cela qu'elle va en arriver à tuer son psy. Car il l'a agacée, et en mettant la main sur un couteau qu'elle avait mis dans son sac plus tôt dans la journée, elle le saisit puis commet son crime.
L'histoire est construite de manière déroutante, puisque
Julia DECK choisit d'impliquer le lecteur (c'est-à-dire nous qui n'avions rien demandé !) en utilisant les pronoms « vous », puis « elle », « je » pour écrire son récit.
« Nous » serions donc Viviane ? Est-ce vraiment « nous » qui avons commis un crime ?
On se demande vraiment si l'on n'est pas un peu impliqué dans cette histoire, l'univers de Viviane semble tellement confus après tout que ça pourrait être possible !
En tous cas c'est vraiment très habile puisque l'on se demande si cette confusion vient de nous, de Viviane ou bien de quelqu'un d'autre.
On se perd et on s'abandonne dans ce récit où l'on suit une Viviane plutôt intelligente et par moments on peut même se demander si elle va si mal que cela…
Ses tribulations peuvent paraître exagérées, mais tout s'imbrique parfaitement à la fin.
Roman intelligent qui, bien qu'il soit court, est prenant et dense. C'est vraiment une découverte très agréable, et je conseille volontiers ce petit livre.
Un petit bémol pour la fin, je m'attendais à autre chose. Mais elle ravira peut-être beaucoup d'autres lecteurs !