AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 368 notes
Ce livre part d'une idée originale : on ne tue pas tous les jours son psy. L'intrigue est également plutôt interéssante, avec un personnage principal, Elizabeth, clairement dépasé par la réalité, et très souvent au bord de la folie. Alternant analyse psychologique et enquête policière, ce livre manque toutefois à mon goût de profondeur et d'originalité. Rappelons toutefois qu'il s'agit d un premier roman, ce qui explique sans doute ce sentiment que l'auteur cherche encore un peu son style. Attendons donc le second roman!
Commenter  J’apprécie          40
L'écriture troublante de Julia Deck nous livre ici un court récit qui l'est tout autant: troublant. Cette femme, Viviane, serait une femme ordinaire, plutôt esseulée dans Paris, avec un job solide, un mari qui la trompe, un bébé qui lui prend tout. Mais Viviane consulte un psychanalyste. Et tout vacillera: sa vie, sa mémoire, son couple, sa liberté. Et nous vacillerons également au fil du texte. Un chapitre nous perturbera, le suivant nous remettra sur le fil. le suivant du suivant nous égarera à nouveau.
Pourtant, tout cela est parfaitement maîtrisé: l'auteure sait, elle, ou elle va. Contrairement à Viviane, et contrairement à nous. Et ce ne sera pas gratuitement qu'elle aura écrit ici de la manière la plus inattendue et étonnante ... une relation sexuelle. On en a lu, on en vu beaucoup (trop?). On n'avait jamais lu ça.
En refermant le livre, nous restons en suspension. Des doutes subsistent.
Sauf un: Julia Deck écrit d'une façon que nous ne connaissions pas, et nous sentons, sous cette curiosité, une puissance qui nous interroge.
Commenter  J’apprécie          30
Un chouette thriller psychologique dans lequel une femme perd totalement pied. J'ai assez vite accroché malgré ma difficulté à apprécier le personnage. Ce roman m'a fait penser à Chanson Douce bien que l'histoire ne soit pas du tout la même. C'est surtout la manière dont l'auteur écrit son récit qui est à la fois originale et assez déstabilisante. Elle utilise parfois la première personne du pluriel, parfois la troisième du singulier, tout cela en évoquant au final une seule et même personne, c'est assez perturbant. Cela ajoute au sujet lui même très déstabilisant. La fin, elle-même laisse sans voix.
Commenter  J’apprécie          30
Viviane, 42 ans, marié, un enfant va chez son psychanalyste et le tue. Il faut dire que Viviane est dans une mauvaise passe, son mari l'a quitté et elle se sent seule avec cette enfant. Premier roman de Julia Deck, l'histoire tient en halène, se disperse pour mieux revenir. Belle découverte !!!
Ce roman concours pour le prix du livre Inter
Commenter  J’apprécie          30
Le passage de la quarantaine et la maternité ne sont pas, à franchement parler, des réussites pour Viviane Elisabeth Fauville, qui après un divorce houleux et malgré des visites régulières chez son psy, est passablement perturbée. Tellement perturbée que son psy, justement, elle le tue. Et qu'en cherchant à effacer les traces de son crime, elle se retrouve dans le collimateur de l'inspecteur chargé de l'enquête.
Mais au milieu de ses troubles obsessionnels, de sa psychose et de son esprit embrouillé, réside une vérité bien surprenante.
Un roman alambiqué, touffu, qui génère un sentiment de malaise. L'écriture est, comme l'esprit du personnage principal, tortueux, et j'avoue être sortie de cette lecture un peu confuse. Malgré sa brièveté, ce livre mériterait sans doute une lecture plus lente, ou une seconde approche… Je suis, quant à moi, totalement passée à côté…
Commenter  J’apprécie          30
Publié en 2012, "Viviane Elisabeth Fauville" est le premier roman de l'écrivaine française Julia Deck.

Viviane Elisabeth Fauville avait un mari qui au bout de deux ans, l'a quittée pour une autre alors que Viviane venait à peine d'accoucher de leur fille.
En congé de maternité, Viviane s'occupe comme elle peut et continue de se rendre chez le psychanalyste qu'elle consulte depuis 3 ans. du moins jusqu'au soir du 16 novembre où, sur un coup de tête, elle le poignarde avec l'un des couteaux de cuisine reçu en cadeau de mariage.
Qui est au juste Viviane Elisabeth Fauville ?

Difficile de vraiment cerner le personnage de Viviane Elisabeth Fauville tant elle semble à côté de ses pompes.
Qu'apprend-t-on sur elle ? Pas grand chose si ce n'est qu'elle a vécu avec sa mère pour seul parent (le père les ayant abandonnées pour on ne sait quelle raison) - une mère dont elle n'a jamais réussi à faire le deuil et dont elle conserve l'appartement encore bien des années après son décès - , que cette quadragénaire occupe un poste bien rémunéré dans une société dédiée au béton et qu'elle a mis entre parenthèses le temps de son congé de maternité.
Epouse et mère sur le tard, elle s'est rapidement fait plaquer par son mari pour une femme plus jeune. Une situation que Viviane encaisse impassiblement, tant elle semble habituée à se voir traitée en bonne poire, généralement invisible par le commun des mortels.
A cet effet, l'auteure use d'un ton détaché, froid, comme une réponse à l'indifférence générale dont Viviane a semble-t-il fait l'objet toute sa vie et qui d'une certaine manière l'a rendue imperméable à certaines émotions.

L'assassinat de son psychanalyste sonne comme un geste libérateur mais si Viviane ne nie pas cette réalité, j'ai eu la sensation qu'elle n'arrivait pas à y faire face, à l'image du décès de sa mère ou de son propre rôle vis-à-vis de sa fille dont il lui arrive de s'étonner.
Au départ, on a d'ailleurs du mal à saisir pourquoi elle se compromet en prenant en filature les proches de son psychanalyste.

La particularité de ce récit est qu'il présente un mode narratif fluctuant. Alors que le roman débute par un vous "durassien", il se poursuit ensuite au nous, au tu, au vous, au je.
Un procédé qui peut sembler déroutant de prime abord mais qui entretient la confusion qui règne dans l'esprit de Viviane et sa difficulté à s'accaparer la réalité.
Imprévisible, impulsive, irresponsable, Viviane Elisabeth Fauville est un personnage difficile à suivre et si j'ai été surprise de prime abord par la fin de ce roman, je dois reconnaître qu'elle correspond assez bien au profil de cette femme.

Pas un coup de coeur mais un bon moment de lecture et une plume que je serais curieuse de relire.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
Commenter  J’apprécie          30
Viviane Elisabeth Fauville a quarante-deux ans et le moral dans les chaussettes. Son mari vient de la plaquer pour une autre femme, plus jeune, la laissant seule avec leur petite fille âgée de trois mois. Elle vient d’emménager à la va-vite dans un petit appartement et tente, malgré l’abattement, de continuer à effectuer les gestes du quotidien. Mais son principal souci est autrement plus grave : elle vient de tuer son psychiatre.

Essayant de se remémorer les évènements qui l’ont conduite à ce crime, Viviane, en femme traquée, apeurée, ne fait rien de ce qu’il faudrait pour éviter de se faire prendre. Elle rencontre la femme de son psy, puis sa maitresse et un autre patient. S’acoquine avec un drôle de type, pas franchement sain d’esprit, et violent. La police est à ses trousses ; on la questionne, on la place en garde à vue puis elle est relâchée. Ses pensées se font de plus en plus confuses, ses actes de plus en plus déraisonnables. Malgré cette passe difficile qu’elle traverse, Viviane a en elle une force de vie qu’elle ne soupçonne pas. Parce que même si elle doute de faire ce qu’il faut et qu’elle est parfois totalement irresponsable vis-à-vis de sa petite, ses actes sont guidés malgré tout par une sorte d’instinct maternel, totalement animal ; je protège mon petit contre le reste du monde. Alors elle ne peut concevoir d’être arrêtée, ou emprisonnée. Ni que son mari (le divorce n’a pas encore été prononcé) ne puisse s’accaparer sa fille.

Figurant dans la bibliographie de mon cours sur la folie romanesque, et voulant lire ce roman depuis sa sortie à la rentrée littéraire de l’année dernière, je l’ai fini en deux jours à peine. Mais mon avis reste assez partagé. Alternant l’emploi du « vous », du « je » et du « elle », Julia Deck explore les différentes facettes psychologiques de son personnage. Ainsi, elle donne une originalité à sa narration… originalité qui, je l’avoue, m’a un peu déroutée. Certains passages assez glauques m’ont mise mal à l’aise, sans que je ne puisse dire s’ils me paraissaient nécessaires ou superflus. L’héroïne elle-même m’a beaucoup questionnée et j’étais sans cesse partagée entre la compassion, voir la pitié, et une forme de rejet aussi pour cette folie en elle qui menace à tout instant de déborder. Ses réactions vis-à-vis de sa fille m’ont parfois choquée, et si son désespoir ne m’a pas laissée indifférente, je crois que j’aurais tout de même aimé plus d’explications quant à sa cause première. On comprend qu’il y a une histoire douloureuse liée à sa propre mère, mais l’auteur reste évasive ; j’aurais aimé trouver plus de réponses à mes questions.

Viviane Elisabeth Fauville est un premier roman prometteur, même s’il possède quelques failles. Il ne laisse en tout cas pas indifférent.

http://manouselivre.com/viviane-elisabeth-fauville/
Lien : http://manoulivres.canalblog..
Commenter  J’apprécie          30
Une nouvelle auteur qui signe chez la mythique maison d'Édition Minuit son premier roman: c'est assez sensationnel pour que l'on s'arrête!

La quatrième de couverture était assez alléchante et attrayante. L'emploi de la seconde personne du pluriel prend à parti directement le lecteur.

Une bourgeoise de 40 ans, divorcée d'un homme opiniâtre et vulgaire, parti bien-sûr pour une autre femme plus belle et plus jeune. Laissant derrière lui, un nourrisson et puis Viviane. Un classique. Viviane déjà fragile qui se suit depuis quelques années en psychanalyse. Mais là survient le drame lorsque son très cher psy est retrouvé assassiné. Alors Viviane enquête parce-qu'il se pourrait que ce soit elle. Viviane prend le métro, Viviane a affaire aux enquêteurs.

Bref, un roman qui m'a semblé manqué cruellement d'originalité. Bon vous me direz qu'un écrivain est toujours influencé par ses lectures. Mais là c'est clairement revendiquer. L'emploi du "je" qui passe par le "vous" puis le "elle", elle l'emprunte à Butor (lui aussi édité aux Éditions de Minuit) et se dit être dans la lignée de Beckett (mouais...lui aussi édité aux Éditions de Minuit) Bref, on comprend que l'emploi des différents pronoms personnel est utilisé pour traduire l'état actuel dans lequel se situe Viviane. Est-elle consciente d'elle-même ou pas?
Le roman est construit sur les différents voyages que fait Viviane dans le Métro. de façon, elle énumère les différents stations auxquelles elle parvient. Comme elle, je me suis perdue. Perdue dans le roman.

De même que l'intrigue principale m'a rappelé Robe de mariée de Pierre Lemaitre qui est juste machiavélique et enchanteur à souhait. Une femme la trentaine semble elle si elle est impliquée dans différents meurtres. Est-elle folle?

Bref, un roman sans surprises.

Commenter  J’apprécie          31
Alternant les styles, passant du "je" au "vous" en passant par la troisième personne du singulier, Viviane Elisabeth Fauville perd les lecteurs dans ses multiples identités. Une femme en quête de sens, l'histoire d'une folie ordinaire prenant le pas sur une vie des plus ordonnées. Viviane Elisabeth est cette femme sur le fil, une mère, une abandonnée, une meurtrière. Mais elle est aussi cette errance qui recherche l'équilibre.
Un roman aux thèmes intéressants mais qui pêche par sa forme, souvent trop décousue, et par l'ambiguïté de son personnage principal avec lequel le lecteur se perd trop aisément. Une lecture ombragée par une écriture trop affirmative et incohérente.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
Commenter  J’apprécie          30
Vous êtes Viviane Fauville, enfin si on veut car personnellement je ne me suis pas du tout identifiée au personnage, la distance du vous m'a dérangé, et puis sa façon de dire "l'enfant" comme s'il n'avait de réel existence.
Je dois manquer d'imagination, je n'ai pas réussi à decrypter sa relation avec sa mère ...


Pour conclure, une impression plus que mitigée, je dirai même déçue, j'ai l'impression d'avoir perdue mon temps.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (622) Voir plus



Quiz Voir plus

Viviane Elisa-quoi?

Qui Viviane tue-t-elle au début du roman ?

Son psychologue
Son psychanalyste
Son père
Son hamster

7 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Viviane Elisabeth Fauville de Julia DeckCréer un quiz sur ce livre

{* *}