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3,4

sur 368 notes
Voici un excellent premier roman!

Viviane Elisabeth Fauville est une femme sous tension. Elle doit gérer un divorce avec un enfant en bas âge. Elle va se laisser aller à tuer son psy... ou pas.

L'auteur rend très bien l'ambiguïté intérieure de son personnage au bord de la folie. Ce court roman contient des pages très originales, qualité rare par les temps qui courent.
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Votre mari vient de vous quitter, vous venez d'emménager dans un nouvel appartement du 19ème avec votre petite fille, vous avez quarante-deux ans et vous venez de tuer votre psychanalyste. VOUS êtes Viviane Elisabeth Fauville. La puissance du pronom personnel «vous» est troublante. La narratrice vous met d'emblée dans la peau de l'héroïne et vous rend complice, et même, auteur de ses actes et de ses paroles. Vous contemplez le monde avec ses yeux, agissez comme elle et à travers elle, suivez ses moindres faits et gestes, mais ses pensées vous échappent. Vous devinez ses projets sans réellement les comprendre, ce qui vous permet de prendre du recul par rapport à ce personnage.

Vous êtes une femme que Freud aurait adorée avoir sur son fauteuil. Une femme multiple et complexe, apparemment bien sous tous rapports, vous occupez notamment un excellent poste en tant que directrice de la communication de votre entreprise, située à deux pas des Champs-Elysées.
Vous suivez un psychanalyste qui ne semble rien vous apporter de plus qu'un déficit sur votre compte bancaire. Un jour, vous craquez, vous sortez un couteau de cuisine-faisant partie d'un lot offert pour votre mariage, dans un joli coffret-et le tuez.

S'engage alors une course poursuite entre vous et la police, la police et vous. On se demande parfois si vous ne cherchez pas la petite bête. Vous appréhendez et espérez en même temps que votre téléphone sonne et que le commissaire de police soit à l'autre bout du fil. Vous vous rendez compte que l'enquête pourrait s'avérer plus difficile qu'elle ne l'est : le docteur trompait sa femme avec une de ses étudiantes, accessoirement enceinte de lui ; sa femme ne l'aimait visiblement plus depuis des années ; ses patients, tous un peu dérangés, devenaient naturellement de potentiels suspects ; et l'Oncle Picsou semblait avoir une petite fortune sur son compte en banque. La course poursuite devient une partie de Cluedo : vous devenez une suspecte parmi tant d'autres. Ô joie. Ou désespoir. Vous ne savez pas trop pourquoi mais vous décidez d'entrer en contact avec ces suspects : Angèle, la jeune étudiante, Gabrielle, la veuve éplorée, et Tony Bouillon, un jeune garçon suivi par le Docteur.

Entre la fiction et le roman policier, ce petit livre est fascinant : nous savons bien sûr que Viviane est la meurtrière, mais nous nous demandons à chaque page ce qu'elle va devenir. Viviane Elisabeth va-t-elle finir ses jours en prison ? Mystère et boule de gommes. En tout cas, vous le saurez en lisant ce livre.
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Voici un premier roman plutôt bon.
J'ai attaqué la lecture suite au passage de Julia DECK à La Grande Librairie (comme beaucoup, non?) qui m'avait enchanté. On m'a promis des références Becketiennes au niveau de l'écriture et pourquoi pas de l'histoire... Promesses un peu exagérées.

J'ai été dans un premier temps enchanté par cette nouvelle écriture, plutôt rapide et rythmée, avec quelques jeux de mots, ou au moins de sonorités. Puis doucement je me suis essoufflé pour finalement mieux repartir à la fin.
Jusqu'à la moitié du roman, j'ai trouvé l'histoire un peu tirée par les cheveux, mais pourtant loin d'être absurde. Un peu redondante et pourtant pas répétitive. du déjà lu? Non, même pas. C'est une histoire assez originale, une jeune femme qui tue son psychiatre suite à un problème d'entente. Une jeune femme que personne ne soupçonnera parce qu'elle est trop banale mais qui ne doutera, elle, jamais de son crime.
A la moitié du roman, elle passe enfin à certaines actions, elle fait des démarches, suit des gens dans la rue, les traquent. Que ne ferait-elle pas pour sa petite fille, âgée de quelques mois ?

Malgré cet engouement, j'ai trouvé la fin un peu trop attendue et sans réelle surprise. J'aurais aimé être transporté dans un monde totalement barré, et loin de toute frontières de la réalité.
J'attends cependant son second roman, parce que je pense vraiment qu'elle a un fort potentiel dans les lectures qui peuvent me plaire.
Après tout, un premier roman chez Minuit, elle suit peut-être vraiment les traces de Samuel BECKET ?
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Voilà : je retrouve la Julia Deck de " Propriété privée" : singulière, provocatrice, inquiétante.
C'est qu'elle est tout ça, Viviane Elisabeth, et bien plus encore. Julia Deck joue à la présenter sous des formes et des vocables différents. C'est déstabilisant à souhait et on n'a d'autant moins de mal à imaginer le mal- être de cette quadragénaire, nantie, enfin mère, qui pourrait être comblée MAIS qui est suivie par un psy avec lequel elle n'entretient pas les meilleures relations.
Ecriture vive, précise, s'adressant au lecteur indifféremment à la 1ère, 3ème personnes du singulier, 2ème personne du pluriel... Diantre ! Qui est-elle donc cette dame Elisabeth? Et la lectrice que je suis se laisse embarquer en quête de la solution. Pas si simple que ça avec l' astucieuse auteure qu'est Julia Deck.
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Viviane Elisabeth Fauville en mille morceaux.

«Vous êtes Viviane Elisabeth Fauville, épouse Hermant. Vous avez quarante-deux ans et, le 23 août, vous avez donné naissance à votre premier enfant, qui restera sans doute l'unique.»

Viviane Elisabeth Fauville a un bébé âgé de seulement douze semaines, son mari l'a quittée quelques semaines plus tôt et elle a emménagé dans un appartement dans lequel les cartons de déménagement sont encore presque tous intacts. Désorientée, perdue, elle a appelé son psychanalyste à l'aide qui a eu pour seule réponse sa neutralité froide et sa démarche psychanalytique au long cours. Alors, dans un moment de rage, elle l'a tué en le poignardant avec un couteau de cuisine de luxe, cadeau de mariage de sa mère qui se trouvait opportunément dans son sac au moment de la séance. Là, elle a perdu la mémoire et la raison, à moins qu'elle n'ait été complètement fêlée depuis toujours ?

«Vous n'êtes pas tout à fait sûre, mais il vous semble que, quatre ou cinq heures plus tôt, vous avez fait quelque chose que vous n'auriez pas dû. Vous tâchez de vous remémorer l'enchaînement de vos gestes, d'en reconstituer le fil, mais chaque fois que vous en tenez un, au lieu d'attirer mécaniquement le souvenir du suivant, il retombe à plat dans le trou qu'est devenue votre mémoire.»

La police, logiquement, enquête sur le meurtre. Bourgeoise quadragénaire avec un bébé en bas âge, cadre d'entreprise bien installée dans son poste de responsable de la communication pour les Bétons Biron, Viviane Elisabeth Fauville n'a rien d'une coupable, et les enquêteurs portent leur attention sur des suspects plus prometteurs. Viviane Elisabeth Fauville se pense invisible, et mène dans Paris une enquête parallèle aux buts obscurs et fous. On suit sa dérive intérieure et ses errements dans des rues et des lieux de Paris décrits avec une précision d'enquêteur, tandis qu'elle suit et aborde les suspects pour connaître leur vie.

Empruntant les ingrédients d'une intrigue policière, ce premier roman très réussi de Julia Deck (éditions de Minuit, 2012) emporte le lecteur dans une enquête psychanalytique, dans les brumes mentales de cette femme à l'identité fracturée, dont les seuls points d'ancrage sont sa fille, chose immobile et sage dans son berceau, et l'appartement de sa mère décédée qu'elle refuse de vendre en dépit du bon sens.

Derrière l'histoire individuelle de cette femme en morceaux affleurent avec beaucoup d'humour des messages grinçants sur la bourgeoisie et le déclassement social, la violence des relations professionnelles, et les dictats plus ou moins impératifs adressés aux femmes.

«Au bout de la rue Louis Blanc, les Sri-Lankais cèdent la place à une population plus cosmopolite, proposant des cigarettes de contrebande ou plantée au milieu du boulevard avec des caddies de marrons chauds, et vous songez qu'il y a loin de ces marrons-ci à ceux qu'on vous offrait devant les vitrines animées du boulevard Haussmann lorsque vous étiez encore une vraie bourgeoise, circulant du 5e au 16e arrondissement entre les appartements de votre mère et de vos grands-parents, dans la bienheureuse ignorance de cet est parisien où logent les classes sociales intermédiaires et sévissent les tueurs en série.»

Retrouvez cette note de lecture, et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2015/04/05/note-de-lecture-viviane-elisabeth-fauville-julia-deck/
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Curieuse personne que Viviane, quarante-deux ans, mère d'une petite puce de trois mois, fraîchement quittée par son mari, installée dans un nouvel environnement près de la gare de l'est, et, qui vient de… tuer d'un coup de cadeau de mariage, à savoir un couteau effilé, son psychanalyste. Très perturbée, on le serait à moins, Viviane répond à l'interrogatoire d'un inspecteur, pour justifier de son emploi du temps. Plus bizarrement, ensuite, elle approche, par différents moyens dignes des meilleurs détectives privés, les proches du psy et coupables idéaux aux yeux de la police.
Le lecteur entre dans l'esprit de la jeune femme par le jeu de l'écriture à la deuxième personne, qui alterne parfois avec d'autres formes de narration. Rien de trop perturbant à cela, et cela se justifie tout à fait par la personnalité complexe de Viviane. J'ai donc suivi l'histoire avec plaisir, même si… une huitaine de jours après en avoir terminé la lecture, il ne m'en reste pas un souvenir très puissant, juste une impression positive.
Lire la suite :
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Viviane.... nous nous retrouvons dans la tête d'une femme qui ne sait plus très bien ce qu'elle a fait ces dernières heures, sauf,.... qu'elle a assassiné son psychiatre d'un coup de couteau! En effet pourquoi toujours lui demander "d'être une gentille fille", toujours lui dire "qu'en prenant quelques petites pilules" tout ira bien? Elle a passé la quarantaine non? Son mari vient de la quitter et sa petite fille pleure parfois! Elle a donc bien le droit d'en avoir assez!!
Viviane a décidé de ne plus être docile
Ce n'est pas un polar, même si nous voyons tous les efforts de la police pour comprendre qui a tuer.
Le comble de cette histoire bien particulière : Viviane va (en fait nous allons) repérer chacun des suspects, les suivre et discuter avec eux.
Il faut avoir un petit grain me direz vous? À tout le moins être originale!
Ce petit livre, lu sur recommandation de ma libraire, m'a laissé un peu sur ma faim! Décalé certes, déjanté, pourquoi ne pas aller plus loin?
Même si nous sommes à la place de la narratrice, difficile de toujours la suivre et le style ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Encore qq jours donc pour finir l'année en beauté, trouver une dernière petite pépite!! Pire comme objectif.
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L'héroïne est Fauville, Deck est l'auteure.

Le problème avec ce genre de livre policier – meurtre et coupable désigné – est qu'on ne sait trop donner d'avis sur l'intrigue sans révéler l'essentiel. Je me tairai donc sur ce qui me gêne au-delà de la louable volonté de singularité de Julia Deck. le dénouement est surprenant, salvateur dirais-je, tandis que l'incipit prend le lecteur par les épaules pour le plonger dans le drame jusqu'au cou : avec la deuxième personne du pluriel, vous devenez Viviane Fauville, séparée de son mari, seule avec sa fille de douze mois, dépressive et meurtrière de son psychanalyste d'un coup de couteau de cuisine.

On aurait voulu éprouver de l'empathie pour s'inquiéter de cette âme de pierre éperdue qui trimbale son bébé comme un sac de sport ... Entre le début engageant et le coup de théâtre final, tout s'enlise dans les égarements d'une femme névrosée au comportement flou et inexplicable. le pas est vite fait de flou à fou, d'ailleurs Julia Deck a voulu d'abord lire Beckett, car «personne ne parle mieux de la folie que lui : il se place à l'intérieur du chaos, il lui rend une cohérence».

Pour un premier roman, faut-il porter un avis sévère ? D'autant que l'éditeur aurait élagué beaucoup le manuscrit, ce qu'elle a la loyauté de reconnaître. On trouvera le livre réussi ou pas selon l'humeur, peut-être. On était quand même loin, en 2012 chez Minuit, de la révélation de la rentrée littéraire annoncée dans les titres de la presse Internet. D'une écrivaine prometteuse, on voudra cependant lire l'étrange récit "Triangle d'hiver" (2014), second roman de Julia Deck, où l'on retrouve l'errance hallucinée d'une jeune femme.

Lien : http://christianwery.blogspo..
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Rien de mieux que la quatrième de couverture pour donner le ton du bouquin. C'est extrêmement rare que je dise du bien de cette page, trop souvent explicite, mais là, elle emplit idéalement son rôle : celui de donner envie (ou pas) de dévoiler le ton et l'ambiance du livre. Car il est formidable ce roman. Ce qui m'a surpris de prime abord, c'est le vouvoiement, le livre commence comme cela : "L'enfant a douze semaines, et son souffle vous berce au rythme calme et régulier d'un métronome. Vous êtes assises toutes les deux dans un rocking-chair au milieu d'une pièce entièrement vide." (p.9) Et puis je m'y suis fait. Mais à peine le temps d'avoir intégré ce narrateur qui voussoie que le voilà maintenant, narrateur omniscient qui parle à la troisième personne, alternant les "Viviane" et les "elle". Et puis, non content de m'avoir déstabilisé, il en rajoute une couche, en se faisant oublier au profit de Viviane qui parle avec un "je". J'ai même lu des phrases commençant par "nous". Mais diantre, qui ose ainsi déranger ma tranquillité de lecteur ? Julia Deck, vous avez dit ? Connaît pas...
Bon sang, mais c'est bien sûr, j'ai souvenance d'avoir déjà lu des billets sur son roman chez Clara, Isa, Cathulu et Ys.
Voilà, vous savez tout de mes réflexions à la lecture des premières pages de ce roman. Je me suis régalé, j'ai jubilé à cette lecture tout sauf reposante. D'abord pour le style certes, mais aussi pour l'histoire et ce personnage de femme totalement perdue. Julia Deck nous promène, j'ai échafaudé des hypothèses sur l'éventuelle folie de Viviane, sur la réalité de son bébé, sur les raisons de son geste envers son analyste, sur divers points tout au long du bouquin. Rien ne s'est avéré. L'auteure nous embrouille volontairement pour mieux nous retenir. Son personnage ne va pas bien, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle est dans une mauvaise passe, larguée la quarantaine juste passé pour une plus jeune, seule avec un bébé dans les bras pour lequel, elle craint de n'avoir pas de sentiment maternel
Pour être tout à fait complet, j'ai ressenti un "p'tit coup d'mou" au début de la seconde partie, une vingtaine de pages moins captivantes, un peu fatigantes, avant de repartir sur une fin tout aussi enthousiasmante que le début. Dans ma grande bonté, j'ai déjà pardonné à Julia Deck ce passage (que je suis peut-être le seul à avoir ressenti), car son roman est vraiment frais et original. Il paraît difficile d'inventer des histoires, des manières de les raconter aujourd'hui, tellement il a été publié de livres en tous genres. Julia Deck relève le défi, joliment. Franchement, passer à côte de Viviane Élisabeth Fauville sans faire sa connaissance serait de la goujaterie, une faute de goût, un manque de savoir-vivre.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Il m'arrive de prendre presque au hasard sur un table de librairie un livre publié chez minuit, je suis rarement déçu. Je ne sais pas si celui-ci m'a attiré par la quatrième de couverture, typique du genre, ou s'il m'a été conseillé par un(e) libraire, que j'aime aussi écouter.
L'avantage de faire la soixante-huitième critique d'un livre (toute référence politique exclue, mais les chiffres ne sont plus jamais innocents, comme me l'avait appris une chanson de Guidoni), l'avantage donc de passer après tant d'autres est qu'on est dispensé de l'exercice souvent mal réussi sur Babelio d'en dire assez mais pas trop sur l'intrigue. (notez que certains en disent volontairement trop et que c'est un enchantement, voyez les critiques de Nastasia-B).
Donc juste quelques notes personnelles : si vous craignez d'être dérouté qu'un personnage soit désigné par à peu près tous les pronoms personnels possibles et qu'en plus le même pronom, inhabituel dans cet usage, s'applique à plusieurs personnages à distance d'un paragraphe, commencez donc par un classique de ce qu'on a appelé le Nouveau Roman, par exemple La Modification. Car ce livre est aussi un exercice brillant de d'utilisation de la langue ou de variations de point de vue. Attention aussi à l'utilisation de la folie comme cache à évidences.
Mais si ce style typique de minuit (et qui me rappelle quelquefois l'art poétique de Verlaine : sans rien en lui qui pèse ou qui pose... pas la couleur, rien que la nuance...) ne vous rebute pas, vous apprécierez aussi quelque chose de balzacien dans ces portraits de bourgeoisie parisienne, et quelque chose d'oulipien (là je sens que j'en fais trop, mais ça m'amuse, pas vous?) en lisant ce livre comme un roman policier dont le coupable est désigné en quatrième de couverture ; tout le monde ne s'appelle pas Ackroyd.
Une touche finale d'exagération? Est-ce que le titre n'a pas quelque relent Durassien?
Résumé : roman pour snob parisien (mais pas que, comme on dit de nos jours) qui m'a bien plu et tenu jusqu'à la dernière page.
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