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3,4

sur 368 notes
Étrange histoire d'une femme de 42 ans ,ayant un bébé de trois mois,abondonné par son mari et qui tue son psy?Quelle histoire!A-t-elle ou non tué son psy?Les troubles de la mémoire peuvent-elles être aussi grave?pas mal.
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J'ai lu Viviane Elisabeth Fauville et le triangle d'hiver de Julia Deck (Ed de Minuit). Ses héroïnes sont de douces frappadingues à l'identité troublée, à la mémoire bizarre, et c'est un peu comme si Lol V. Stein de Duras se retrouvait dans un roman policier, parce que l'auteur arrive à mettre dans ses histoires à la fois une dose de fantaisie originale, et du suspens (ce sont des intrigues "à chute")... La première, après une séparation douloureuse, cherche à cacher qu'elle a tué son psychanalyste et la deuxième usurpe l'identité d'une romancière rohmérienne: "Bérénice Beaurivage", cachant sous sa capuche une chevelure qui fait d'elle la sosie imparfaite d'Arielle Dombasle... Ces jeunes femmes sont attachantes, parce qu'elles font de leur mieux, ces filles seules, paumées, veulent reconstruire à partir de débris quelque chose qui ressemble à une identité. Et pourquoi pas une identité de voyou ou de criminelle. Il y a de la beauté et de la poésie en elles, un vertige lié à la possibilité du vide. Bref, j'ai trouvé la lecture de ces deux romans hautement agréable, pas prise de tête, les phrases sont vraiment belles, et j'ai été attirée par la profondeur et la singularité de son univers marqué par une empreinte très féminine. On sourit à plusieurs reprises, on est un peu effrayé, on est finalement assez surpris.
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"Il n'a jamais vu en vous qu'une bourgeoise,une pâle carriériste, une névrosée de base qu'on domestique à coups de pilules blanches".
Il, c'est le psy. Vous savez celui qu'elle, "la responsable de communication en entreprise béton", mais patiente impatiente qu'il s'intéresse enfin à son moi profond, a tué d'un coup de couteau?
Elle c'est je,nous,vous,elle...elle, Viviane Elisabeth Fauville, un coup tout ça, un coup Elisabeth, un coup Viviane, tellement confuse qu'elle ne sait plus que sa mère est morte,enfin c'est ce qu'elle dit à l'inspecteur sosie de "Yul Bryner" "qui n'a pas l'air d'un imbécile" puis oui se souvient, et qui prend le couteau chez son ex mari,enfin qui a pris puisque c'était avant l'interrogatoire, oui c'est ça, s'en sert sur le psy,le ramène chez l'ex mari,puis le reprend tout en endormant son bébé à coups de tranquillisants et en poussant le chauffage au maximum car c'est bien qu'il fasse chaud pour un bébé surtout si on le laisse des heures tout seul et qu'on file la femme du mort vous savez celle qui a une double vie puis qu'on file la maitresse du mort vous savez celle qui est enceinte jusqu'aux yeux....
Bon là je stoppe!!! Bizarre,bizarre vous avez dit bizarre,oui et en tous cas complètement azimuté!
Après avoir lu le dernier roman de Mazarine Pingeot qui s'adressait à vous (ses multiples facettes) avec humour, ce qui est toutefois déstabilisant pour le lecteur qui se sent au départ impliqué, voici un (premier) roman de Julia Deck encore plus perturbant car on ne sait plus qui parle.J'ai fermé ce livre perplexe.Ai-je bien tout saisi ou cette Viviane Elisabeth Fauville est-elle complètement barjo? Mais oui, c'est ça elle est barjo! Floue de floue quoi!
Ayant lu les (bonnes) critiques je me réjouis pour Julia Deck, mais désolée, je n'ai absolument pas adhéré ni au style, ni au sujet!
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Un roman écrit (en partie) à la deuxième personne du pluriel, cela étonne (un peu) et quand l'auteur tente ainsi de vous mettre, vous, lecteur, à la place d'une femme de 42 ans ayant tué son psychanalyste, cela peut tout à fait vous mettre mal à l'aise mais la littérature n'est-elle pas faite (aussi) pour déranger ?

Il faut dire qu'elle est peu confortable la place de Viviane Elisabeth Fauville : 42 ans, un bébé et un mari qui vient de la quitter, un poste de cadre dans une entreprise du bâtiment… et une vie qui part à vau-l'eau le jour où tout dérape chez son psychanalyste.

La suite sur le site le Salon littéraire : http://livre.expeert.com/fr/rentree-litteraire-2012/review/1802834-le-livre-dont-vous-etes-l-anti-heroine-viviane-elisabeth-fauville-de-julia-deck
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Mon impression est que Julia Deck, notre auteur, ne doit pas porter les psys en très haute estime. D'ailleurs, personne ne semble regretter celui dont la mort brutale plonge Viviane Elisabeth , son personnage, dans une sidération proche de la folie...
Et, pour accentuer le sentiment de vertige, de plongée dans la déraison, elle s'applique à faire osciller son récit entre d'une part une extrême méticulosité, une sorte de frénésie d'ordre logique, et d'autre part un véritable éparpillement de la personnalité. Ainsi, Viviane Elisabeth est d'abord un "vous", parfois un "on " très impersonnel, mais elle parle aussi à la première personne ("je") , ou bien ses actes nous sont présentés à la troisième personne ("elle").
D'où, peut-être, le sentiment de froideur ressenti par certains lecteurs:
en particulier dans les passages où apparaît le vous, il s'agit en effet d'une femme qui s'est mise à distance d'elle-même, qui cherche à se couper de ses émotions. Il faut dire que, avec un psychisme déjà très fragile (elle s'est figée dans une relation très étrange avec le souvenir de sa mère) elle a subi coup sur coup de sacrés traumatismes, à la fois professionnels, sentimentaux, et... judiciaires.
Par ailleurs, on voit bien que cette femme essaie de se raccrocher aux plans des lignes de bus ou de métro, au quadrillage des rues, aux précisions d'horaires. Mais on ne peut que se sentir inquiet pour la toute petite fille qu'elle promène constamment dans ses bras, et qu'elle risque d'élever sans réelle chaleur affective.... reproduisant sans doute ce qu'elle-même avait connu avec sa propre mère.

J'avais déjà beaucoup aimé "Monument national ", le dernier roman de Julia, qui était plus enlevé, plus drôle, mais aussi plus méchant. J'ai trouvé celui très brillant dans sa construction, et profondément troublant par les thèmes qu'il aborde ( la psychiatrie , les désordres psychiques, la camisole chimique, la relation mère/fille).
Bref, une réussite , et sens que je ne m'arrêterai pas là. Julia Deck a trouvé en moi une lectrice fidèle et assidue.
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Le premier mot qui me vient après avoir fini la lecture de ce court roman est : déconcertant !
L'auteur nous plonge dans la vie de son personnage : Viviane Elisabeth Fauville, bourgeoise, 42 ans, en instance de divorce, chargée de communication et maman d'une petite fille âgée de quelques semaines. Dès le départ, on le sent, Vivianne Elisabeth est à bout. Elle est seule, fatiguée et dépressive. C'est sans compter sur l'aide de son psychanalyste que notre personnage, prise d'un soudaine pulsion, va tuer d'un coup de couteau.
Nous sommes dans la peau de cette femme, dans sa tête, dans ses errances, dans ces agissements, dans sa froide indifférence et dans sa folie.
Troublant.
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Ce roman a tout du roman contemporain, vous partez sur un chemin et vous vous perdez, le narrateur qui vouvoie est difficile à définir et de l'étrangeté à chaque chapitre.

J'ai bien cru que j'allais rester sur ma faim (fin) ! Je regardais le peu de pages qui me restait à lire en me disant, « oh non, une réponse, même petite » (j'avoue, j'ai horreur des récits sans fin qui finissent en queue de poisson). Mais non, il y a une fin, bon, je n'ai pas eu toutes les réponses à mes questions, de nombreux éléments restent en suspens. L'auteur par son style explicite bien l'horreur du vécu, mais est-ce : réel ou imaginaire, folie ou syndrome post-traumatique ? Tout y est : le flou, l'amnésie, la rencontre avec le réel de la mort. J'ai été emportée dans le rythme, me conduisant à le lire d'une traite.

En somme, un livre déroutant, j'ai été emmenée dans l'histoire, au coeur des rues de Paris, j'ai suivi cette femme double comme ses prénoms, une femme qui semble se distordre, se morceler face à l'insensé.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Un premier livre construit sur la personnalité complexe et pratiquement borderline d'une femme en proie à une situation personnelle difficile et qui va en arriver à l'extrême. Ce roman est quasiment interactif dans le sens où le lecteur s'interroge constamment sur la réalité et la fiction de cette histoire. Prenant, envoutant.
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Alors un peu de rentrée littéraire ne nous fera pas de mal. J'avais très envie de vous parler d'un de mes coups de coeur. C'est le premier roman d'une auteure très prometteuse, Julia Deck. Pour un premier roman, être publié chez Minuit c'est quand même bon signe. La classe ! Et bien cette première impression se confirme à la lecture. Elle a du style la bougresse ! Un style qui convient parfaitement à l'écurie Minuit.
Dès la quatrième de couverture je savais que je serais conquis. Voyez par vous même :

« Vous êtes Viviane Élisabeth Fauville. Vous avez quarante-deux ans, un enfant, un mari, mais il vient de vous quitter. Et puis hier, vous avez tué votre psychanalyste. Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Heureusement, je suis là pour reprendre la situation en main. »


Prometteur, n'est-ce pas ? Et c'est comme ça tout le long du livre.
On suit notre héroïne dans son quotidien. le livre commence, Viviane vient de tuer son psy. Et là, c'est le trou noir. Pourquoi ce geste ? Était-ce prémédité ? C'est ce qu'elle va tenter de reconstituer en remontant le fil des quelques heures précédent cet acte insensé. Il faut dire qu'il y a eu pas mal de changements depuis quelques temps dans la vie de Viviane. Elle vient d'accoucher, son mari l'a quittée. Pas facile à gérer pour une personne normale, c'est d'autant plus dur pour une personne un peu fragile.
Le style de Julia Deck est vraiment très bon, vif, pas du tout pesant. N'ayez pas peur, certes la maison dans laquelle est publié le livre peut intimider, mais le texte est très accessible. La trame policière donne un aspect assez ludique au livre. La presse littéraire a beaucoup parlé d'un livre parodiant le style « Minuit » et le Polar. Je ne l'ai pas vraiment ressenti comme ça. Même si l'humour n'est pas absent, ça n'est absolument pas une comédie comme certains critiques le laissaient entendre.
En tout cas ça ne gâche en rien la lecture de ce livre qui restera l'un des gros coups de coeur de la rentrée.
Lien : http://plusonadeuxplusonlit...
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Un vrai régal. le style très clair, limpide, forme un contraste saisissant avec le récit volontairement embrouillé notamment grâce au jeu très réussi sur les pronoms personnels et à la construction narrative. le roman, pourvu d'une vraie fin, est jubilatoire. Excellente exergue de Beckett.
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