Un roman lu dans le cadre de l'opération "Masse critique" de Babelio, et paru aux éditions M.E.O. que je remercie.
L'histoire prend place sur la Côte de la Mort en Galice, à la suite du naufrage du "Prestige" en 2002. le héros, comme tant d'autres, se porte volontaire pour nettoyer le rivage des galettes de pétrole qui le souillent.
Santos aime passionnément sa Galice natale, et ce voile de deuil sur la mer lui est un intolérable crève-coeur. La mort semble bien avoir pris le dessus, la mort qui le poursuit depuis l'enfance, lui qui était orphelin et n'a donné vie à personne. Car Lucia, l'amour de sa vie, ne peut avoir d'enfant.
Aussi , lorsqu'il entend les pleurs d'un bébé, les aboiements d'un chien, il s'interrompt dans sa tâche et va voir ce dont il s'agit.
Là, au pied d'un calvaire, un couffin. Et un chien qui veille sur l'enfant.
Pour Santos, c'est le début d'une longue histoire qu'il déroule devant son avocat: accusé d'enlèvement, perdu dans les méandres de ses souvenirs, il nous entraîne dans un va-et-vient incessant de récits . de l'Espagne franquiste aux disparus argentins, de son enfance traumatique aux exploits de Don Quichotte, tout concorde: cet enfant déraciné, c'est le fil de trame de sa mémoire décousue. Et l'occasion de dénoncer toutes les injustices de par le vaste monde, la brutalité de la vie, tout ce qui nous pousse à considérer l'imaginaire comme un radeau de fortune.
Je l'avoue, si j'ai apprécié l'intention de l'auteur, je n'ai pas réussi à me plonger dans cette histoire. Et cela me désole, car on sent bien que
François Degrande y a mis tout son coeur. Mais pour ma part, j'ai trouvé les dialogues peu crédibles car trop lyriques, l'histoire assez rocambolesque, et la conclusion assez abrupte.