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3,84

sur 519 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique plume de cet auteur que j'ai découvert grâce à l'opération masse critique de Babelio, aux éditions Grasset et audiolib que je remercie chaleureusement.
Chaque phrase est belle, poétique, touche au coeur. Certains chapitres m'ont donné les larmes aux yeux, ceux qui relatent l'urgence de vivre, celle de garder la puissance de l'enfance, de ne jamais perdre le fil de la vie.
J'ai été plus touchée par la multitude de phrases magnifiques du livre que par le fil de l'histoire en lui même. J'ai surtout été touchée par le personnage de Geoffroy.
Un vrai plaisir de lecture. Pour ma part une première expérience de lecture audio, qui donne une autre incarnation au livre que celle de sa voix intérieure. Les mots sont alors plus théâtraux, dansent avec un ton, mais cela offre une relation moins intime avec le texte, j'ai trouvé.
En résumé, je recommande vivement cette lecture pour la beauté du texte de Grégoire Delacourt, la beauté des pensées et réflexions, de véritables pépites de sensibilité.
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Au début j'ai été sceptique, je suis dis encore un écrivain qui profite des actualités
Et bien il n en est rien !
Quelle belle histoire ! Que c'est bien écrit.
Je ne dévoilerai rien du recit, Il faut juste le lire et le déguster
Un seul "petit" reproche ( il en fallait bien un )
Étant donné le nombre de thèmes abordés dans ce livre quelques "centaines" de pages supplémentaires ne m aurai pas déplu.
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Un jour viendra couleur d'orangeGrégoire Delacourt

Le nouveau Delacourt ! Vous qui passez ici, vous savez mon attachement à Delacourt, sinon je vous l'apprends maintenant et je vous invite à lire mes chroniques sur ces précédents romans. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, on ne sort jamais indemne de ses oeuvres. Ce sera le cas pour celui-ci également.

Venez rencontrer les personnages et leurs émotions :

Pierre, le père, le gilet jaune, révolté, désespéré, violent,
Louise, la mère, empathique, fatiguée, amoureuse,
Julie, l'ex collègue, (trop) généreuse,
Djamila, l'ado, douce, brisée, reconstruite,
Hagop, le vieil ermite, sage.

Et Geoffroy. Geoffroy qui justement ne ressent pas les émotions, enfermé dans un monde de chiffres, où tout se classe par couleurs et ne se mélange pas. Geoffroy est victime de l'incompréhension des autres, que ce soit chez lui avec son père, ou au collège. Il rencontre Djamila aux yeux vert véronèse et à la peau caramel, tellement belle que ses frères veulent la cacher aux yeux du monde, il la complète, elle le complète et soudain l'espoir est permis.

Ce roman réussit l'exploit de peindre un tableau complet allant de la révolte des gilets jaunes et d'une peinture acide de la société actuelle au quotidien d'une infirmière dans un service de soins palliatifs, en passant par une ode au retour à la nature et à l'acceptation des différences. C'est poétique, c'est émouvant, c'est beau tout simplement.

Merci d'avoir mis ces couleurs dans ma vie lors cette lecture, merci pour votre poésie M. Delacourt !
Je finis sur les mots d'Aragon :
« Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange Un jour de palme un jour de feuillages au front. Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront. Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »
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Un livre tout en délicatesse qui aborde des thèmes très contemporains comme le mal être de la classe moyenne qui travaille sans rien gagner, nous assistons à la création du mouvement des gilets jaunes, comme la différence, ici avec l'enfant autiste et comme la radicalisation des jeunes générations issues de l'immigration avec Djamila qui doit subir la loi de ses frères et se voiler.
La rencontre avec des personnages plein d'humanité et de sagesse ainsi "happy end " redonne espoir.

A nouveau G Delacourt aborde un sujet sensible et contemporain (réf : son dernier roman Mon Père), cette fois c'est au mal être de toute une société : on assiste à la création des gilets jaunes, à la lutte contre la différence à travers cet enfant autiste et à la radicalisation de jeunes issues de l'immigration....
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Delacourt a su parfaitement raconter l'enfance et la féminité. Ici il s'attaque à la désespérance sociale dans une fresque qui se déroule avec en toile de fond l'action des gilets jaunes en France en novembre 2018.
Le héros du roman est un jeune garçon de 13 ans, Geoffroy qui est né différent. Autonome, mais rapidement angoissé, il émeut sa mère Louise et terrorise son père, Pierre. Ce dernier extériorise sa colère et sa peur par l'occupation des ronds-points. Il crie sa misère affective, économique et sociale à la barbe des conducteurs surtout s'ils possèdent un gros véhicule. Sa femme Louise, infirmière en soins palliatifs, ne comprend plus cet homme aigri, violent et désormais trop souvent absent. La séparation est inéluctable.
C'est un roman sociétal comme on le dit aujourd'hui mais d'une finesse et d'une intelligence remarquable ! Delacourt s'inspire du réel, le tord, le réajuste pour n'en produire que la part la plus sincère, la plus juste, sans animosité, ni acrimonie. Au contraire, ces héros quoi qu'on pense de leur parcours et de leurs violences, s'humanisent, se transforment pour qu'on en retienne l'essence, à savoir la difficulté de vivre, la difficulté d'être et que chacun fait bien comme il peut avec le poids de son histoire et de sa culture.
Ce roman est aussi un joyeux littéraire, porté par une écriture sublime, précise mais poétique. Delacourt nous offre un paradis littéraire. Ses descriptions sont somptueuses sans jamais être ennuyeuses. Il décortique et la nature et les hommes avec autant de saveur et d'intelligence.
Un seul regret en refermant ce livre : ne pas le voir sur les premières listes des prix littéraires.
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Quel est le point commun entre des enfants et des adultes en colère? certainement L'ESPOIR, celui de vivre un jour dans un monde meilleur...

En tout cas, c'est le point commun des héros du dernier livre de Grégoire Delacourt, Un jour viendra couleur d'orange.



Une lecture que j'ai terminée avec la sensation que jamais je ne trouverai les mots justes pour vous la partager. D'ailleurs, j'écris, j'hésite, j'efface, je corrige ...allez, je me lance!



Grégoire Delacourt nous livre ici son 10eme roman, inspiré de notre société, plus particulièrement de cette colère, née du mouvement « les gilets jaunes ».

Il nous offre une palette de couleurs, une palette d'émotions, entre rêves, désirs, espoir, colère... Des couleurs douces, des couleurs intenses, des couleurs contrastrées à l'image des personnages du livre:
Le jaune, c'est la couleur de Pierre, ou plutôt celle de son gilet. Une couleur pour résumer sa colère trop longtemps contenue; sa rancoeur envers la société, sa rage de survivre d'un boulot à mi-temps depuis son licenciement;

Le bleu, la couleur des chambres de l'hôpital ou Louise, infirmière en soins palliatifs, accompagne les personnes au bout de leur chemin de vie;

Le vert, la couleur de Hagop qui refuse notre société et vit reclus dans la forêt, à l'écoute des arbres, de la Terre (Pachamama);

Le vert-verronèse, la couleur des yeux de la belle Djamila,cette adolescence qui est seule, avec Louise, à comprendre Geoffroy;

et enfin, le orange, la couleur de Geoffroy, cet enfant doté d'une sensibilité accrue qui voit la vie en couleurs et en nombres. Différent, mais tellement attachant, son regard est pure, voire naïf, mais tellement pertinent.

Il suffira d'un matin, d'un coktail molotov jeté sur la façade d'un bâtiment public, pour que le sort de nos héros s'embrasent. Que le tableau, plutôt lumineux, nous dévoile quelques zones d'ombres...



Que vous dire si ce n'est que j'ai été captivée par ce roman; saisie par la colère de Pierre et sa peur d'être père d'un enfant différent; attendrie par Louise la bienveillante; touchée par Geoffroy et son regard différent sur notre monde; révoltée aux côtés de Djamila et enfin, apaisée par l'accueillant Hagop. Vous l'aurez compris, pour moi ce roman est un méga coup de ❤️ un roman poignant, lumineux à découvrir de toute urgence!
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Bonjour, bonne fin de dimanche à tous. Je continue dans la rentrée littéraire avec encore un livre que j'ai adoré " Un jour viendra couleur d'orange" de Grégoire Delacourt. Une histoire de différences, d'amour, de colère, d'humanité, de partage. Une histoire qui vous prend aux tripes et qui parfois vous amène au bord des larmes. Une histoire de coeur une histoire qui fait vibrer l'espoir.
Quatrième de couv.Tandis que le pays s'embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu'il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d'enfant « différent » bouscule les siens : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.
Fureurs, rêves et désirs s'entrechoquent dans une France révoltée. Et s'il suffisait d'un innocent pour que renaisse l'espoir ? Alors, peut-être, comme l'écrit Aragon, « un jour viendra couleur d'orange (…) Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront ».
Lumineuse, vibrante, une grande histoire d'humanité.
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Encore une fois, j'ai été emportée par ce nouveau roman de Grégoire Delacourt. D'entrée, on est en empathie avec ses personnages. Louise d'abord, infirmière dévouée aux bébés dans un premier temps, pour apaiser un manque dans sa vie de mère d'un enfant différent qui refuse d'être touché, embrassé, câliné. Puis dans un service de soins palliatifs où elle apporte toute son humanité. « Quand la maladie n'était plus un combat, mais le temps qui restait, une grâce. On pouvait gagner des guerres en se laissant tomber. »
Pierre, ensuite, son mari, ou ce qu'il en reste tant il fuit son foyer pour mener ailleurs son combat. Gilet jaune de la première heure, dont la colère sociale cristallise toutes ses colères intimes et personnelles, à commencer par celle d'un père qui n'a pas su nouer de relation avec son fils. J'ai beaucoup aimé l'évolution de Pierre tout au long de ce roman, sa prise de conscience, sa colère mise au service des autres.
Geoffroy, ce fils différent, souffrant d'un mal dont Grégoire Delacourt ne dit jamais vraiment le nom mais dont il nous montre comment il se traduit au quotidien dans son rapport au monde, un monde ordonné par couleur notamment. « Pour Geoffroy le monde était comme du verre brisé. Un puzzle géant dont il n'avait aucune idée de l'image à assembler… Seules les couleurs le rassuraient. »
Puis il y a Djamila, symbole de toutes ces jeunes femmes, emprises de liberté mais enfermées dans une culture radicale incarnée par ses deux frères qui veulent la soumettre à leur doctrine insensée.
Et enfin, il y a Hagop, ce vieil arménien, sage parmi les sages.
Grégoire Delacourt nous offre un nuancier de couleurs et d'émotions avec des chapitres courts qui se lisent et s'enchainent sans qu'on s'en rende compte, d'une seule traite.
Et enfin, même si elle n'est pas vraisemblable, peu importe, j'ai aimé la fin… je craignais le noir mais elle a pris une couleur d'orange…

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Que d'émotions! Grégoire Delacourt ne laisse pas le lecteur respirer ; il enchaîne les phrases courtes qui pétaradent quand les Gilets Jaunes manifestent leurs colères, quand Bakki et Lizul, les frères de Djamila, font exploser leur rage, quand le jeune Geoffroy en perte de repères, exprime ses désarrois, quand les petits loubards agressent la jeune fille et l'enfant, quand le désespoir et le découragement envahissent Pierre...
Tout au long de ces chapitres ... Jaune, Bleu, Dziran, Jonquille, Couleur d'Orange ... aux titres des couleurs des Gilets (jaunes !), des murs des chambres de l'hôpital, de la colère, de la peur, du Chardonnay, des arbres de la forêt, du filet de cabillaud dans l'assiette, des fleurs des bois, des yeux de Djamila, d'un habit informe , d'un incendie... défile la vie :
-la vie de Louise, infirmière en soins palliatifs, qui accompagne ses malades vers le grand départ, avec patience, dévouement et amour, et qui doit lutter chez elle avec son enfant différent et un mari qui s'éloigne,
-la vie de Pierre, son mari, désespéré, ex-vigile à Auchan au chômage, qui voit partir en vrille sa vie d'homme, de travailleur, d'époux, de père d'un fils qu'il ne parvient toujours pas à comprendre,
-la vie de Djamila que ses frères veulent emprisonner sous un "djilbab",
-la vie des Gilets Jaunes au bout du rouleau,
-et surtout la vie de Geoffroy, cet enfant différent qui a du mal à comprendre le sens figuré des choses, qui prend toujours tout au premier degré, qui ne sait ni mentir ni plaisanter et dont la tête se remplit violemment de bruits qui le terrassent lorsque la moindre contrariété survient dans son monde où tout doit être réglé, compté, mesuré. Geoffroy, incapable d'extérioriser la moindre émotion et qui ne montre aucun "gemüt" (ce mot allemand qui recouvre "l'entièreté de la vie psychique de l'homme, à la fois son coeur et son entendement")
Geoffroy qui va pourtant s'attacher à Djamila...
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Somptueux... Si réaliste, contemporain. Si intense et vrai. Juste magnifique. Comme tous les livres de Maître Delacourt...
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