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4,25

sur 1398 notes
Un témoignage amer sur la vie en Corée du Nord de la même veine que " chroniques de Jérusalem" sauf que l'humour est ici plus difficile à placer. On a beau savoir que l'auteur raconte ce qu'il a vécu, il est difficile d'imaginer une telle chape de plomb et aussi peu d'ouverture sur l'extérieur. Il faut cependant noter que l'auteur n'a pu rencontrer librement aucun indigène et on peut espérer que dans des recoins cachés, des germes de résistance perdurent, comme le désintérêt pour le cinéma qui a échappé au garçon d'étage.
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Lecture très plaisante que de suivre les chroniques de voyages de Guy Delisle , avec cette destination forcement dépaysante, riche en contrastes pour un européen-canadien.
Le choc culturel et politique est très intéressant, l'humour et le recul de l'auteur, contraint à subir des situations souvent ubuesques, permettent une approche amusante, fataliste et sans jugement, soutenue par la simplicité des dégradés gris du trait.
On souffre tout de même avec notre voyageur, car il faut bien avouer que la Corée du Nord est loin d'être un pays touristique!


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Même si l'on sait que le régime nord-coréen est autoritaire, la lecture de cette BD est très intéressante car elle montre beaucoup de ce que ceci implique dans la vie quotidienne de la plupart des habitants. C'est tout simplement effrayant, même si les personnes qu'a côtoyées l'auteur pendant son séjour professionnel à Pyongyang n'étaient pas les plus mal loties sur le plan économique.

Un excellent livre, même si son sujet est difficile. Guy Delisle le présente d'ailleurs aec humour, insistant sur le décalage entre nos modes de vies et ceux de cette population.
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Une immersion intéressante dans le Pyongyang de Kim Jong-il. le point de vue distancié de l'auteur - présent seulement quelques mois le temps d'une mission dans un atelier d'animation - est amusant et ne manque pas de mordant. Un humour bienvenu, car certaines scènes font quand même froid dans le dos, et permettent de se rendre compte de l'efficacité glaçante de la propagande sur les populations. Comme quoi, ça n'arrive pas que dans les films et dans les livres...
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J'ai lu ce livre d'une traite hier soir, et j'avoue que j'ai eu du mal à m'endormir... Je rejoins les critiques déjà exprimées sur Babelio, en particulier sur l'atmosphère que Guy Delisle a su créer dans ses planches : un mélange entre l'absurde des situations, qui souvent prête à sourire, et la réalité de la vie d'un peuple qui est plutôt suggérée, mais se révèle effrayante.
J'ai appris à l'occasion de cette lecture que beaucoup de pays profitent de la situation, sans beaucoup d'états d'âme, pour sous-traiter à bas prix des activités comme la réalisation de dessins animés ...
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Avant de se rendre en Birmanie (voir "Chroniques Birmanes"), Guy Delisle est allé en Corée du Nord travailler au Scientific Educational Korea (SEK) pour former des Coréens aux techniques du cinéma d'animation.

Ce pays étant figé, hélas, dans son évolution, tout ce qu'a constaté Guy Delisle à l'époque de son séjour, reste d'actualité. Pris en main dès son arrivée par un guide, il bénéficie de l'accueil rituel : passage devant la statue en bronze de 22 m de haut du père de la nation, Kim II Sung (1912 – 1994), et traditionnel bouquet de fleurs à déposer devant la fameuse statue.
Dans le grand Hôtel où il loge, un seul étage est éclairé, la nourriture est quelconque mais tout est neuf, aseptisé. Toujours accompagné de son guide attitré, il visite le métro, à 90 m sous terre. En fait, ce métro ne compte que deux stations et peut servir d'abri anti-atomique. Partout sont affichés les portraits de Kim II Sung et de son fils, Kim Jong II. Parfois, il réussit à se débarrasser de son cornac pour aller découvrir d'autres lieux.
Par son dessin précis, toujours teinté d'humour, Guy Delisle nous emmène dans ce pays aussi mystérieux qu'inquiétant. Là-bas, aucun handicapé n'est visible dans les rues. L'histoire officielle et la réalité sont en totale contradiction et les gens sont poussés à dénoncer, à donner des renseignements…

Enfin, il ne faut pas oublier que ce pays possède la quatrième armée du monde avec un million de soldats plus 4 millions de réservistes et que l'aide alimentaire est nécessaire pour nourrir le tiers de la population.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Un bon moment passé en compagnie de Guy Delisle ! Il manie avec finesse les codes du carnet de voyage et l'humour pour rendre très agréable cette virée dans la Corée du Nord. le pays se montre dans toutes ses contradictions à travers l'oeil critique du dessinateur et malgré les mises en scènes naïves ou inquiétantes du pouvoir et de ses "accompagnateurs". Encore une fois, l'auteur est très fort pour nous brosser la vie d'expatriés, celle du pays et la politique en place. On a plaisir à découvrir comment fonctionne la Corée du Nord et ce système totalitaire qu'il réussit à nous rendre souvent ridicule. Un vrai régal !
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Guy Delisle témoigne de son voyage professionnel en Corée du Nord. Et c'est assez flippant.

J'aime sa façon de dessiner et sa façon de raconter: il fait preuve d'un réalisme frappant toujours accompagné d'un agréable trait d'humour.
Il décrit parfois des situations ahurissantes, voire effarantes. Sous l'humour de façade, c'est une certaine tristesse que j'ai ressenti dans ce témoignage. le peuple coréen souffre injustement, est oppressé, mais ne semble même pas s'en rendre compte. Il est conditionné, obéissant.
L'auteur décrit également l'image qu'essaie de renvoyer le pays aux rares étrangers qui y entrent. Les Coréens du Nord tentent désespérément de démontrer que leur mode de vie est justifié, qu'ils sont le Bien qui se bat contre le Mal. C'est assez stupéfiant. On voit bien que l'image présentée se fissure lorsqu'on a une vision plus large du monde.

Ce roman-graphique est digne d'un très bon reportage.
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En 2003, Guy Delisle, un dessinateur canadien, spécialiste de l'animation, est envoyé deux mois à Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord, où son employeur sous-traite une partie de la réalisation de dessins animés.
Cet album en noir et blanc retrace son quotidien franchement ennuyeux sur place. Il loge dans un hôtel quasi désert dont l'hygiène est douteuse. Il travaille dans un studio d'animation mais la barrière de la langue freine la réalisation de ses ordres. Comme les distractions sont inexistantes dans une telle dictature, il passe ses nuits à se saoûler avec les rares occidentaux présents sur place et à lancer des avions en papier de la fenêtre de sa chambre d'hôtel lors des nombreuses heures creuses de ses journées. Heureusement, il y a les visites obligatoires des lieux à la gloire des dictateurs Kim Il-Sung le père et Kim Jong-Il le fils, chapeautées par un guide et un traducteur !!
Guy Delisle décrit également la vie quotidienne des nord-coréens abrutis par une propagande anticapitaliste incessante, et la proie d'ordres tous plus absurdes les uns que les autres (tondre les bas-côtés d'une autoroute à la serpe, arroser les pelouses avec des seaux...).
On s'aperçoit surtout que la Corée du Nord est un pays pris en otage par une famille de dictateurs mégalomanes qui l'ont affamé et ruiné (pas d'électricité) et qui ne survit que grâce aux aides humanitaires dont une grande partie est détournée par la caste de dirigeants.
Très bon témoignage sur le totalitarisme.
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Après avoir lu Nouilles froides à Pyongyang, j'avais émis le souhait de lire le texte sous forme de carnet de voyage ou de bande dessinée. J'ignorais alors l'existence de la bande dessinée Pyongyang de Guy Delisle.
Les thèmes des 2 ouvrages sont très proches : un occidental (en l'occurrence un québécois en ce qui concerne Guy Delisle) relate son séjour dans la capitale de la Corée du Nord, pays réputé le plus fermé du monde.
Sauf que les dessins, en noir et blanc, me semblent un vecteur beaucoup plus direct pour évoquer la réalité.
Spécialiste du dessin d'animation pour une chaîne française qui délocalise en Corée du Nord (hé oui, il n'y a pas que l'industrie textile qui exploite la misère humaine, et les sacs de riz complètent à bas prix des salaires miséreux, c'est aussi un des aspects scandaleux de l'histoire), Guy Delisle narre son séjour professionnel hallucinant à Pyongyang. On retrouve comme dans Nouilles froides à Pyongyang, la présence étouffante du guide et du traducteur, les visites obligatoires vouées au culte des Kim, les absurdités du régime.

Ce qui diffère, outre le procédé utilisé, c'est l'humour distancié de la bande dessinée, qui permet de ne pas étouffer dans la découverte de ce régime totalitaire. Guy Delisle exprime une vision toute personnelle et commente chaque aspect (en l'occurrence chaque absurdité) au second degré, avec un humour féroce, voire potache (le malheureux traducteur Sin, rebaptisé Capitaine Sin, se prend régulièrement la chanson de Capitaine Flam dans les oreilles).
Honnêtement, c'est drôle, voire très drôle. Rarement, on a l'occasion de s'esclaffer devant un livre. C'est de bon cœur que j'ai pouffé de rire devant le dessin de l'auteur chantant à tue-tête du reggae, dont les paroles militent pour droits humains, et de conclure devant les visages impavides des nord-coréens : les coréens ne sont pas très reggae !
Evidemment, c'est très décalé, et il faut le prendre au second degré. L'humour renforce les situations choquantes et n'occulte pas les thèmes de la propagande que subit tout un peuple, notamment les enfants, du culte de la personnalité, de la misère, de la répression ...
Cerise sur le gâteau, j'ai vraiment apprécié p.166-167 l'incursion de Fabrice, ami de l'auteur, sur une anecdote personnelle en Corée du Nord. C'est un plus que peut se permettre la BD et pas le roman.
C'est peut-être cette rencontre improbable qui fait le charme de cet ouvrage : la BD, espace de liberté, avec le totalitarisme le plus aveugle du XXIe siècle !
Pour finir, une mention spéciale pour le trait de Guy Delisle : les expressions de visage, les dessins sont aussi expressifs que le texte. Cette lecture est, pour nous chanceux occidentaux, un régal.
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