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sur 1398 notes
En 2003 (mais la situation n'a pas évolué depuis) Guy Delislise rend en Corée du Nord pour superviser un travail délocalisé sur le cinéma d'animation. Il rencontre des collègues, ingénieurs étrangers mais a du mal à communiquer avec les habitants car il doit toujours être accompagné d'un guide et traducteur. La bande dessinée explore le quotidien des Nords Coréens, le régime dictatorial le plus fermé du monde. Il traduit ceci avec humour, un humour qui confine à l'absurde mais surtout un univers terrifiant.
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Guy de Lisle s'est fait connaître pour ses bande dessinée autobiographiques dont il tire l'inspiration de ses séjours en pays étrangers. Sonstyle se veut à la fois engagé et humoristique. « Pyongyang » est la première sur laquelle je me penche et je ne suis pas déçu.


Présenté sous la forme de petits sketchs, « Pyongyang » retrace le séjour de l'auteur dans la capitale Nord coréenne afin de diriger une équipe dans un studio d'animation. Cette BD présente une double qualité. Tout d'abord, elle est très divertissante. L'humour de Guy de Lisle fait des ravages (à quelques exceptions près) et son dessin accentue l'effet comique tout en étant simple et sobre. Ensuite, le second intérêt de la BD vient de son caractère instructif et documentaire sur le pays le plus fermé au monde. A côté de l'humour, l'auteur brosse un portrait critique de la Corée du Nord à travers de nombreuses anecdotes vécues sans pour autant tomber dans le moralisme à deux sous.


Sorte de carnet de voyage sous forme d'une bande dessinée, « Pyongyang » séduit donc par son humour et son intelligence et nous donne incontestablement envi de se plonger dans un autre ouvrage de l'auteur québécois.
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Après avoir lu (et avoir été déçue par) Nouilles froides à Pyongyang, je me suis dit qu'il fallait que je lise cette BD, d'autant que je suis fan de ce que fait Guy Delisle en général.
Comme je m'y attendais, je n'ai pas été déçue et même cette lecture apporte un complément indispensable, je trouve, à la lecture de l'ouvrage de Jean-Luc Coatalem. Car si lui a paru désabusé, dépité, agacé par l'ambiance propre à ce régime totalitaire au point qu'il n'y avait finalement plus que cela qui ressortait de son récit, Guy Delisle, comme à son habitude, est curieux de tout ce qui l'entoure, a un oeil aiguisé sur tout et sans a priori. Il manie l'ironie et la critique mais en faisant toujours preuve d'optimisme et d'une objectivité louables et du coup, j'en ai beaucoup plus appris sur la Corée du Nord qu'avec ces fameuses Nouilles froides... Ou alors, peut-être fallait-il cette mise en bouche pour bien apprécier la BD ? En tout cas, une très bonne lecture.
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Guy Delisle effectue un remplacement au sein du studio d'animation Sek. Pour son premier séjour en Corée du Nord, il va de surprise en surprise et nous raconte avec humour son expérience étonnante où la présence des dictateurs père et fils est omniprésente.

A titre d'exemple, il est accompagné en permanence d'un guide et d'un traducteur, qui doivent le suivre partout (mais ne peuvent entrer dans certains endroits) et il n'a accès, en majorité, qu'à des endroits formatés pour occidentaux.

J'ai lu ce livre autobiographique juste après Shenzen (Chine), son autre roman construit sur le même principe. le graphisme est identique, les constats se ressemblent et l'histoire est basée, comme l'autre, sur l'ennui, la désillusion, l'absence de communication, le décalage et l'incompréhension entre les individus.

Très similaire, j'ai donc ressenti un côté répétitif et sans originalité. J'aurai lu Pyongyang en premier, j'aurai probablement eu ce ressenti pour Shenzen.

Ceci étant, le livre est intéressant et plaisant grâce à son humour désabusé, voire à l'absurdité de certaines situations. On a parfois peine à croire à ce qu'on lit, mais grâce à Delisle, on en sourit.
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Pour la réalisation d'un film d'animation, Guy Delisle se rend à Pyongyang, capitale de la Corée du nord. Un séjour pour le moins dépaysant que l'auteur nous fait vivre grâce à son trait faussement naïf et sa plume pleine d'humour. Guy Delisle adopte la position d'un "monsieur-tout-le-monde": il observe son environnement avec discrétion et curiosité, puis nous livre ses impressions tout en gardant une certaine distance grâce à l'humour. Au final, l'auteur esquisse ici un étonnant carnet de voyage témoignant du régime dictatorial de Corée du Nord et de la défiance de ce pays envers l'Occident.
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Quand on est amateur de récits de voyage et aussi de bande dessinée autobiographique et en noir et blanc, avec Guy Delisle on est gâté ! Son dessin malicieux, tout dans les camaïeux de gris, nous présente le périple d'un dessinateur qui va en Corée du nord coordonner la sous-traitance de films d'animation. Impossible de faire un pas tout seul, là-bas tout est prévu, organisé, rangé, guidé,… à un point tel que ce serait risible si ce n'était pas aussi dramatique ! Heureusement Guy Delisle, qui n'est que de passage, essaie de rendre son séjour le plus agréable possible, et il croque avec délice les abracadabrantesques constructions communistes et les non moins ridicules manifestations du culte du chef suprême.
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Après avoir lu ses "Chroniques Birmanes" et ses "Chroniques de Jérusalem", je me devais donc d'attaquer ce séjour en Corée du Nord en lisant “Pyongyang”.

La grosse différence par rapport aux deux ouvrages précités est que Delisle est encore célibataire lors de cette aventure plus ancienne. Alors qu'il accompagne son épouse en mission sur place pour MSF lors des récits plus récents, on le suit ici dans le cadre de son travail en tant que superviseur de dessin animé européen fabriqué à Pyongyang. Étant plus fan de sa vision du pays visité que de ses (més)aventures en tant que père au foyer, cette approche différente a déjà tout pour me plaire.

Dans “Pyongyang”, Guy Delisle raconte les deux mois qu'il a passé dans un des pays communistes les plus fermés au monde. Voguant entre le carnet de voyage et une succession d'anecdotes, le récit permet de visiter le pays de l'intérieur. le séjour très encadré de l'auteur n'offre certes qu'une vue assez limitée de la réalité, mais il demeure tout de même très instructif.

Au fil des pages, l'auteur se heurte régulièrement à ce régime totalitaire qui contrôle et surveille tout. Ce pays dirigé de main de fer par la dynastie Kim Jong va jusque dans le cerveau des gens en diffusant constamment une propagande mensongère destinée à glorifier le leader suprême et à diaboliser les autres pays, emmenés par les États-Unis. Après lecture de cet ouvrage, les images de ce peuple pleurant la mort de son bourreau fin décembre 2011 prennent tout leur sens.

Alors certes, “Capitaine Sim n'est pas de notre galaxie…” mais la vision que Delisle propose de son monde est aussi édifiante qu'amusante. L'auteur offre un regard très détaché de ce pays qui rationne l'éclairage, mais qui ne lésine pas sur les monuments et les photographies représentant Kim Il-Sun. Usant d'un ton légèrement ironique, il parvient à dépeindre les situations avec humour, simplicité et justesse.

Le dessin minimaliste est d'une grande lisibilité et malgré son apparence ‘simpliste', il parvient à distiller énormément d'informations, d'émotions et de non-dits. Quant au noir et blanc, il colle parfaitement à l'atmosphère froide et austère de cette ville sombre.

Si la visite du pays n'est pas conseillée, la lecture de cet ouvrage qui lui est consacré l'est bel et bien !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Si tu veux du dépaysement pour tes vacances d'été, je te suggère Pyong yang en Corée du Nord, endroit charmant, propre, sans pauvreté. Tout en grandeur de façade et en cadenas dissimulés. Avec humour et sans dupe aucune, Guy Delisle nous raconte ses deux mois passés là-bas, avec à sa gauche son guide personnel et à sa droite son traducteur, dont on ne sait si leur rôle est d'encadrer le nouvel arrivant ou de surveiller l'étranger capitaliste. J'ai décidément un faible pour les livres de ce monsieur.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Après ma lecture des Chroniques Birmanes et du tiède Shenzhen du même auteur Guy Delisle, je m'habitue progressivement à son style de narration très personnelle. "Pyongyang" est sans conteste le récit autobiographique de ces fameux voyages en Asie que je préfère.

En effet, l'auteur dénonce clairement non seulement le pire régime dictatorial de la planète mais également un peuple nord-coréen soumis qui boit allègrement l'infect breuvage qu'on lui sert sans se poser de légitimes questions sur le bien-fondé et la vérité. C'est sans concession dans la démonstration. Parce que l'auteur va plus loin qu'une simple dénonciation d'une tyrannie quelconque et parce qu'il se prend la peine d'expliquer par des exemples précis le mécanisme de la propagande, ce récit prend une autre dimension qui nous fait réfléchir. L'auteur s'implique loin d'une neutralité bien-pensante et j'en attendais pas plus...

J'éprouve réellement de la peine pour ce pauvre peuple affamé qui loue son bourreau familial comme un dieu vivant. C'est triste de tomber aussi bas et surtout d'accepter sans se battre pour la plus fondamentale des libertés. Certes, on peut objecter qu'en Occident l'hypocrisie existe mais elle atteint dans ce pays des sommets inégalés. Je ne pourrais pas vivre une seule seconde dans un tel pays. le pire, c'est qu'il existe vraiment! En tout cas, cette bd est réellement salutaire ! (courbette non imposée).
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Mon premier Guy Delisle et probablement pas le dernier.

Il y a quelques années j'ai passé des vacances en Corée du Sud et j'avais entrevu la Corée du Nord au-delà de la DMZ. Dans ce roman graphique, j'ai l'impression d'être au coeur du sujet. Point commun entre les 2 Corée ? Elles ont toutes les deux un Ministère de la Réunification.

L'idée de faire lire 1984 de Orwell à son interprète est quand même la plus subversive...

Mais je ne serais pas fier de travailler pour un employeur qui sous-traite avec une dictature !
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