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EAN : 9782344012673
56 pages
Glénat (05/06/2019)
3.5/5   9 notes
Résumé :
Un détroit comme tombeau des rêves de conquête. Depuis plusieurs décennies l'empire perse tente de soumettre à son autorité l'ensemble des cités grecques. Des campagnes militaires successives apportent alternativement joies et défaites. Si une partie de la Grèce a fait allégeance, que certains états grecs ont choisis la neutralité, les puissantes cités du sud avec Athènes, Corinthe, Olympie ou encore Sparte refusent obstinément la soumission.
En 480 av. JC, a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La série des éditions Glénat consacrée aux grandes batailles navales a attiré mon attention dès son lancement il y a environ deux ans, mais j'étais à chaque fois refroidi par des critiques mitigées, voire négatives, sur les titres susceptibles de me plaire. Je n'en ai pas moins attendu ce "Salamine" avec une certaine impatience, vu mon intérêt pour les guerres médiques.

Tous les albums de la série semblent être plus ou moins conçus sur le même modèle : d'abord le développement d'une intrigue tournant autour de la préparation de la bataille, puis quelques pages seulement consacrées au combat en lui-même. Ce parti pris pourra décevoir les lecteurs espérant 48 pages de navires qui se rentrent dedans, mais pourquoi pas... De toute évidence, "Salamine" a avant tout une visée éducative, ce que confirme la présence d'un cahier documentaire de sept pages en fin de volume. Le but n'est pas de proposer une aventure palpitante dans le cadre des guerres médiques, mais bien de faire connaître au lecteur les tenants et aboutissants de la bataille de Salamine.

Les multiples personnages vont s'y employer, s'en tenant dès lors à un rôle utilitaire. Même Thémistocle et Xerxès ont du mal à sortir du lot. Bref, il n'y a pas grand-chose à dire sur les personnages, ni en bien ni en mal... Hormis le cas de la pauvre Artémise, qui m'a fait grincer des dents. Précisons d'emblée que je ne suis pas de ceux qui voudraient caser à tout prix des femmes fortes et indépendantes dans des récits historiques, au contraire, c'est à mon sens une lubie ridicule et même dangereuse, car confinant au révisionnisme. Sauf que, par chance, la réalité historique nous en offre une sur un plateau : la reine Artémise d'Halicarnasse qui, selon Hérodote, se distingua au cours de la bataille de Salamine à la tête de ses navires, ce qui fit dire au roi Xerxès, admiratif : "Les hommes se sont conduits en femmes, et les femmes en hommes"... Hélas ! Celle-ci se voit réduite ici à une paire de seins ambulante, une "catin" tout juste bonne à "écarter les cuisses." Ce qui m'a gêné n'est pas tant le traitement sexiste de l'unique rôle féminin de cette BD, mais plutôt qu'une figure historique à fort potentiel romanesque ait été réduite a un rôle insignifiant et méprisable(*).

L'aspect graphique, quant à lui, est dû à l'Italien Francesco Lo Storto. Il est un peu surprenant de voir Jean-Yves Delitte, qui est d'abord un illustrateur, se charger du scénario et déléguer le dessin à un autre artiste... Ce choix était-il le bon ? En tout cas le graphisme n'est pas éblouissant, sans être pour autant raté : mention passable en somme. Un bon nombre de cases est destiné à suivre des conversations entre des groupes de Grecs ou de Perses : va-t-on se replier, attaquer ? Quelle stratégie mettra-t-on en œuvre ? Là encore c'est assez didactique. Il ne faudra pas s'étonner de voir les uns et les autres s'interpeller systématiquement par leur prénom, voire par leur fonction, procédé un peu artificiel qui permet toutefois de ne pas trop s'y perdre entre des personnages interchangeables. Mais ce qui est bien vu, en terme de mise en scène, c'est que ces dialogues ont lieu au milieu d'un décor soigné, en général celui du campement grec ou du campement perse ; on voit ainsi évoluer, en arrière-plan, les anonymes qui composent l'armée dans leur vie quotidienne, et bien sûr, quelques jolis navires.

Pour finir, difficile de passer outre une écriture approximative, entre les coquilles (ça commence dès la première case, avec "les citées grecques" et ça se termine à la dernière page du cahier documentaire avec "navires helvètes" pour "navires hellènes" !) et les maladresses de style (je pense par exemple à l'affreux "s'accaparer du trône" mais ce n'est pas la seule faute de français sur laquelle j'ai buté). Pour toutes ces raisons, il s'agit selon moi d'une BD assez moyenne, mais je n'irai pas jusqu'à la déconseiller : sa lecture reste recommandable du simple fait de son sujet, trop rarement abordé. Car hormis le fameux "300" et le récent "Xerxès" de Frank Miller, on ne peut pas dire que les guerres médiques soient souvent mises à l'honneur en BD.


(*) Oui, j'ai une affection particulière pour Artémise, que je rêve de mettre en scène dans une BD dont le scénario me trotte dans la tête depuis des années... Sauf que je n'ai pas la chance de m'appeler Jean-Yves Delitte et que de toute façon je ne connais personne dans ce milieu, on n'aura donc jamais l'occasion de lire ma vision de la bataille de Salamine. Tant pis !
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On connait plus la bataille des Thermopyles que celle de Salamine, toutes deux se déroulant en 480 av. J.-C. Ce livre nous raconte rapidement le déroulement de la bataille avec une histoire plutôt secondaire et accessoire en entrée en matière. La qualité des dessins n'est pas constante, la plupart étant rapidement esquissés, au contraire de certaines planches bien réussies, tout comme les couleurs. Comme pour chaque exemplaire de cette collection des Grandes batailles navales, le cahier pédagogique en fin d'ouvrage est de qualité, instructif, avec de très belles illustrations. Les critique négatives pour cette BD sont bien inférieures en nombre aux compliments que l'on puisse faire: avant tout, une instruction rapide sur une bataille mais aussi en peu de pages une partie de l'histoire de la marine et de ses vaisseaux.
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En 480 avant J-C, le roi Perse Xerxès a acculé ce qu'il reste de l'armée et la flotte grecque sur l'île de Salamine, dans la baie d'Éleusis.

Il vient de remporter bataille après bataille, a investi et pillé Athènes, et la Macédoine vient de lui prêter allégeance.

Regroupée à Phalère, sa flotte de plus de 600 navires (et avec ceux mouillant plus loin on en dénombre pas moins de mille au total) et son armée forte de 300,000 hommes, Xerxès, conseillé par ses généraux fait le siège de Salamine et espère ainsi affamer les grecs qui s'y sont regroupés.
Me plan étant de ceinturer l'île et d'en assurer le blocus aussi longtemps que possible avant de l'investir et se battre contre une armée décimée, affaiblie et affamée.

Mais en écoutant les conseils de la reine Artémise du royaume de Carie et surtout de Sicinnos, un espion à la solde des Perses depuis plusieurs années, le roi est sur le point de changer de stratégie, au grand dam de son état-major.

Sicinnos informe en effet le roi des intentions de Thémistocle, commandant en chef de l'armée grecque.
Ce dernier planifierait de mettre sa flotte en mouvement pour sortir du piège que constitue la baie d'Éleusis en empruntant la passe occidentale de la baie, encore libre, et rejoindre l'Isthme de Corinthe pour y rejoindre le reste de son armée terrestre.

La flotte étant pour le moment rassemblée dans cette baie et pas moins de trois fois inférieure en nombre (300 navires contre 1000), il serait opportun pour les Perses d'attaquer et de se débarrasser de la flotte et de l'armée grecque en une seule bataille.

Convaincu par cette nouvelle stratégie, Xerxès ordonne à sa flotte de se mettre en mouvement et d'attaquer les grecs, contre l'avis de ses généraux et autres conseillers militaires.

Mais sur l'itinéraire se trouve le détroit de Salamine, très étroit et rendant compliquées toutes les manœuvres maritimes.

De plus, en s'engouffrant dans ce détroit, la flotte Perse devient vulnérable car elle ne bénéficie plus de sa supériorité numérique et le plan mis sur pied par Thémistocle et relayé par... Sicinnos, œuvrant en réalité pour les grecs, va très rapidement démontrer à Xerxès son erreur d'appréciation.

La flotte Perse est mise en déroute par les Grecs, qui remportent une éclatante victoire.
Les Perses se replieront vers la Béotie, tandis que Xerxès regagne ses terres pour l'hiver, et ne reviendra plus jamais en Grèce.

L'année suivante, les troupes Perses seront défaites et chassées de Béotie...
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Comme souvent dans cette série quand Jean-Yves Delitte se contente de n'être que scénariste ont est vite déçu par les dessins de navires. Cet album ne déroge donc pas à la règle, les dessins sont catastrophiques, seul la couverture échappe au désastre. Dommage car la trame de l'histoire est bien menée.
Le traditionnel dossier historique en fin d'album est toujours appréciable.
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Volume consacré à la bataille entre la flotte de Xerxès Ier et celle de la coalition de certaines cités grecques en - 480.

Le contexte amenant à la bataille et les suites de celle-ci sont, sur ce volume, bien détaillés et ne sont pas, comme dans d'autres de la série, parasités ou occultés par de petites saynètes accessoires.
Entre orgueil aveugle de Xerxès et rouerie de Thémistocle on saisit bien comment la bataille a accouché d'un résultat contrastant avec le déséquilibre flagrant des forces.

A contrario, le dessin sur ce volume est bien moins séduisant, notamment celui des galères, que sur les volumes traitant des superbes vaisseaux à voile de la Renaissance...

Dommage... difficile apparemment de concilier dessin et intrigue dans cette collection.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il y a ici plus de dix mille de mes fidèles Mélophores... Et non loin, toute mon armée !... J'ai à mes pieds près de six cents navires !...
Je vois, là, sur la droite, les couleurs des Phéniciens, avec celles de Tyr et de Sidon. Au centre, majestueusement, les galères de Cilicie et de Lycie.
Et sur ma gauche, les navires venus de Carie et d'Ionie !
Alors, général, dis-moi quelles ruses pourraient utiliser les Grecs ?...
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p43-> La bataille entre grecs et perses a duré plus de douze heures. La défaite fut cuisante et la déroute catastrophique pour les Perses.
Les Perses ont perdu plus de 200 navires et les grecs une quarantaine.
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p5-> Après plus de quatre années de minutieux préparatifs, le roi de Perse, Xerxès Ier, alors âgé de 39 ans, s'est lancé, à la tête d'une armée que l'on dit forte de 300 000 hommes et soutenue par une imposante armada, dans une nouvelle expédition punitive contre les cités grecques.
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De l'insouciance ! On chante et on s'enivre pour oublier que Thanatos nous tend ses bras !
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Videos de Jean-Yves Delitte (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Yves Delitte
Dans le cadre du festival Etonnants Voyageurs 2017, nous avons rencontré Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine de Belgique et directeur de la collection Les Grandes Batailles Navales chez Glénat. Entretien en dessin avec ce marin qui garde les pieds sur terres.
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