Pyromanes

La poétique de la terre brûlée !

"Ô lecteurs, qui voyez le secret des coeurs, donnez-moi la grâce de connaître mes péchés, et de vous les confesser avec crainte." C'est par ces mots que Matt, le narrateur du deuxième roman de Christian Demark (après Westend), pourrait nous exhorter à écouter sa confession. Car il s'agit bien d'un examen de conscience qu'entreprend ce scénariste au mitan de sa vie, lui qui n'a su que cautériser ce qu'il adorait. Amantes et amis, nul n'échappe à son holocauste expiatoire. Matt, en grand sacrificateur, immole sa seule passion, la douce Dia aux yeux de miel, son frère de sang, le charismatique Bruno, et couvre sa vie de cendres. Cruelles mortifications. Qu'expie-t-il ? Peut-être le fait de n'avoir su, par sa seule préséance de fils unique, éviter la séparation douloureuse de ses parents. L'explicit du roman est en cela révélateur de ce traumatisme primal.

Cette autofiction aux couleurs saturées et à la bande-son éclectique maltraite la temporalité et désintègre le cours du récit en plongeant les réminiscences de son narrateur dans le décor carbonisé d'une Californie fantasmée. A fleur de peau, Matt l'incendiaire noie les flammes de son brasier sous ses larmes de petit garçon : un père si loin si proche, une mère démente... On crève tous de son enfance.

Christian Demark maîtrise l'art de la formule cinglante, des ellipses déroutantes et son roman vous happe. Avec son mélange de flashbacks inopinés et de retours à un présent incandescent, l'auteur ne nous émeut jamais autant que lorsqu'il baisse soudain la garde. Il ne maquille plus alors ses souffrances sous la couche de suie de son cynisme. On regrettera bien quelques éclats criards (personnages ou twists outrés, concessions nostalgiques aux films et livres aimés) mais on sortira de cet écobuage intime conquis par tant de sincérité, d'impudeur pudique et d'habileté.

Et ego vos absolvo a peccatis vestris.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..

Petit bijou du genre, j'ai été plongée dans cet univers rock'n'roll, mêlant débauche et amitié. A lire !!

Matt est un faux héros, un homme qui nous montre ses faiblesses et ses tares, ses addictions et ses folies. On se sent bien avec lui, on aime le suivre et on aime toujours ses idées farfelues. Ajoutez à cela sa mère totalement perchée, ses amis immatures mais si loyaux, vous découvrirez un incendie de sentiments et d'humanité.
Petit bémol pour la quatrième de couverture un peu longue, l'édition n'a pas aidé l'auteur (pourtant remarquable !)

Un bijou d'écriture. J'ai beaucoup aimé le personnage qui traverse ce livre au style fin, précis et réaliste. C'est une histoire qui parle de nous, de nos failles, mais aussi de notre volonté de vivre à tout prix. Ce livre a longtemps raisonné en moi, et nul doute que cela sera le cas pour bon nombre d'entre-vous.

Matt est un quadra comme on aime, un personnage attachant et névrosé auquel on se réfère sans problème.
Cela rappelle la belle époque des 60's, petit côté Gainsbourg et Hallyday.
Bien que l'intrigue ne soit des plus drôles, elle est propre à chaque être humain. C'est ce que nous traversons tous et le témoignage est poignant.
Christian Demark sait mêler humour au drame que vit son personnage et on ne peut s'empêcher de rire et de sourire malgré ses peripeties.
On adore la mère ou encore les pensées adolescentes sur le sexe.

Entre parcours de vie, et parcours initiatique d'après deuil, ce livre ne pourra pas vous laisser de marbre.
Une jolie découverte à glisser dans toutes les mains !

Un livre chaud pour cet été. Matt est un auteur de séries et de jeux télévisés. La quarantaine, une mère schizophrène, un père à qui il se confie au cimetière, Matt vit avec Bruno, pilote de Canadair. Les feux font rage à Alonee cet été là. de flashback en moments forts, l'auteur décrit avec humour, sarcasme et nostalgie, l'histoire de Matt et des femmes qui l'entourent. Les ex, les maîtresses et les putes.
Ses amitiés également qui le mèneront vers des drames imprévus.
Un deuxième roman, aussi intense que Westend (l'harmattan 2015).