Cette série en trois tomes située dans l'univers d'Asceltis met l'accent sur la religion, et c'est surtout vrai pour ce tome 3 qui conclut très bien la trilogie.
Les notions de sacrifices et de martyr sont explorées à travers le personnage principal, Aldia, présenté comme un guide pour son peuple, une sorte de prophète, qui ne cessera de douter de lui jusqu'à la fin, comme tout bon héros.
C'est également la question de l'identité de tout un peuple qui est posé, car l'histoire conte la naissance des Surkhirs, une nouvelle nation née de la scission des Nabdirs qui ne formaient qu'un seul et même peuple. C'est l'histoire d'un peuple qui cherche à retrouver sa terre natale, après un exil forcé, c'est l'histoire fondamentale de l'interprétation de signes religieux et de la place de l'humanité dans le divin qui est conté ici.
On s'attache aux personnages, même s'ils n'ont qu'un rôle secondaire ( je pense aux deux filles qui accompagnent Aldia), l'intrigue se focalisant surtout sur le héros, présenté comme l'élu seul capable de mener son peuple.
C'est l'histoire d'une trahison que l'auteur mettra en exergue par le traitement réservé au thème de la religion.
Cette trilogie se suffit à elle même, mais elle se révèle assez dispensable vue dans l'ensemble de l'univers d'Asceltis et des autres séries ( les Brumes et Alya). mais je suppose que, comme nombre de séries, celle ci n'a pas eu droit à un développement là où il y avait matière à réflexion.
Celle aura eu le mérité d'exister, mis en valeur également par les dessins de
Paolo Deplano, magnifiques, et qu'on retrouvera dans d'autres séries plus récentes, notamment Elfes si je ne me trompe...