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4,16

sur 4179 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne connaissais pas cette auteure, et je la découvre avec ce livre. Que dire ? Il se lit vraiment bien, et il dénonce. Il dénonce avec force. Les travers de la société, les genres, les sexes et les difficultés que le monde impose aux genres Humain. C'est une lecture rapide, d'un soir, mais qui ne laisse pas de marbre. Déjà, car on a envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteure, mais aussi parce qu'elle fait réfléchir.
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Sacrée Virginie Despentes ! Elle n'a pas sa langue dans sa poche et... personnellement j'aime bien les rebelles.
Je pensais que "King Kong théorie" était un essai à charge sur la gent masculine mais pas du tout, elle raconte plutôt son expérience de fille et développe ses réflexions sur le genre, la féminité, dans une société patriarcale qui a besoin d'être secouée.

Effectivement, elle secoue les lecteurs en utilisant un langage châtié mais ce n'est pas parce qu'elle parle aisément de bites et de chattes que ses propos ne sont pas intelligents.
Quand elle évoque le mariage, la prostitution, le viol ou la pornographie elle sait de quoi elle parle. Alors qu'elle a été violée à dix-sept ans, non seulement elle est lucide en revendiquant qu'il faut arrêter de culpabiliser parce qu'on est des filles mais elle n'en dit pas trop sur les faits, n'allant pas dans le registre du sordide. Pas besoin.
Ce qui m'a le plus surprise ce sont ses propos sur la prostitution, qu'elle a exercée volontairement durant deux ans, et sur la pornographie. Ses revendications à disposer de son corps sans contrainte m'ont interpellée car c'est un acte que j'ai du mal à comprendre mais Virginie Despentes a le mérite de parler du sujet sans tabou et cela fait réfléchir.

Le plus surprenant reste que ses propositions novatrices annoncent des changements. Elle publie "King Kong théorie" en 2006 avant #MeToo le mouvement social qui encourage la prise de parole des femmes dans le but de faire savoir que le viol et les agressions sexuelles sont plus courants que ce qui est souvent supposé et de permettre aux victimes de s'exprimer sur le sujet.
Elle est un peu visionnaire la copine Virginie qui dérange en étant parfois excessive mais il en faut pour bouger les lignes.


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Cet essai a été publié en 2006, et personne n'écrivait ainsi. Depuis ces dernières années, la parole des femmes porte dans l'actualité beaucoup de thèmes évoqués dans ce livre. J'ai apprécié le style de Despentes, très efficace pour exprimer son expérience des relations humaines. Évidemment, elle décrit la position dominante des hommes dont souffrent les femmes, dont la plupart peuvent, à des degrés différents, se reconnaitre dans cette injonction de soumission bénévole. Ce livre même s'il exprime la réalité avec des mots crus, nous relie à des femmes qui vivent une réalité violente et banale. Je lirai encore cette autrice nécessaire.
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King Kong théorie... Je n'avais jamais lu Virginie Despentes. Durant mes études, j'avais régulièrement entendu son nom, avec les mots féminisme, émancipation etc. Qu'est-ce que cela apporte?
Quelle claque, mais vraiment quel claque! En voilà une autrice qui tabasse, qui met des beignes à chaque page. ça dérouille, ça dégringole, ça fait mal, mais qu'est-ce que c'est bon!
A travers ce livre, l'autrice expose, par le biais entre autre de sa vie, sa vision de la femme. Loin des clichés de la féminité, Virginie Despentes désire une réhabilitation de la femme, loin des clichés machistes. Et tout cela, avec une langue violente, mais qui est toujours juste.
Pas mal d'éléments qui font réfléchir, surtout quand on est un homme. Cela donne envie de lire d'autres romans: Baise-moi, Les Jolies choses, etc.
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Des idées intéressantes évoquées à travers un discours vraiment actif, engagé, qui ne nous laisse pas indifférent.

Effectivement, l'autrice nous parle directement de ses expériences de façon ouverte tout en nous transmettant sa colère - ce qui ne m'a personnellement pas embêtée, mais qui pourrait en déranger certains -, ce qui ne fait que nous plonger plus encore au coeur des opinions et chemins de pensée qu'elle partage ici (cela apporte une véritable « personnalité » à l'essai).

Je ne suis pas en accord complet avec ses propos, notamment les chapitres sur la mise en valeur physique de soi qui exposerait notre « silence », ou la preuve de celui-ci (ce qui mériterait à mon sens d'être plus nuancé, bien que je le comprenne et en conviens en partie)... néanmoins ce « partage » m'aura apporté de la réflexion et je n'ai pas vraiment été gênée par ce côté trash qui amène en réalité un point de vue à mon sens très pertinent et intéressant.

(mais à lire petit à petit, l'ayant lu en une soirée cela a un peu rendu ma lecture indigeste)
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On peut dire de Despentes ose les mots. Elle parle cru… et pourquoi pas
Racontant sa vision de la relation homme femme dans notre société, en passant par la prostitution elle pose sur la table son argumentation.
J'ai lu le livre d'un traite, on est happé par les idées, on réfléchit, on rit aussi de certains passages fort juste.
Alors sans être d'accord avec tout, j'ai bien aimé découvrir ce livre dont j'entends parler depuis longtemps. J'en ai lu d'autre d'elle que j'ai moins aimé.
Le livre n'est pas récent et depuis sa sortie la société a évoluée. On ne lit probablement pas ce livre de la même façon aujourd'hui qu'il y a 15 ans.
J'ai un peu tourné en rond sur quelques moments qui m'ont un peu fatigué dans l'argumentation mais dans l'ensemble j'ai apprécié cette lecture.
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Un livre coup de poing, d'un féminisme cash et radical, et d'une honnêteté sidérante.

Dès les premières pages, l'écrivaine brosse son portrait «en tant que femme inapte à attirer l'attention masculine, à satisfaire le désir masculin, et à me satisfaire d'une place à l'ombre». Puis elle définit ainsi le cadre de son lectorat : elle écrit pour tous ceux, hommes comme femmes, qui ne respectent pas les codes de la «bonne» féminité ou masculinité. C'est à dire, la virilité et la domination pour l'homme, le souci de plaire et la soumission pour la femme.

Par delà le récit que nous fait l'auteure de sa rencontre avec le féminisme, la dénonciation du patriarcat et des normes de genre imposées par la société (aussi réductrices pour les hommes que pour les femmes), elle aborde la maternité, le viol, la prostitution et la pornographie.
C'est souvent très drôle, comme quand, par exemple, elle vitupère contre les tenants du patriarcat : «C'est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n'y met pas assez du sien».
Le chapitre sur la prostitution, dont le point de vue est original et renseigné, est passionnant de lucidité sans fard.

Un essai qui a le mérite de faire réfléchir.
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Lu en 2020. J'apprécie particulièrement cette auteure, qui a toujours eu le courage d'engager sa parole, d'affronter ses démons, de risquer de déplaire, de ne pas "être belle et se taire".

Sociologique, psychologique, philosophique, cet essai s'adresse aux femmes ET aux hommes - pas qu'en filigrane - frontalement, crûment, dans un langage à la fois extrêmement percutant, lucide et éclairé (références littéraires à l'appui).
Virginie Despentes se positionne sans ménagement contre la bien-pensance et les tabous ancestraux, contre la lâcheté et l'hypocrisie du système (politique, économique, médiatique) sur la "marchandisation" du corps, contre la soumission du "sexe faible" face à la domination du "sexe fort" (plus que d'actualité ! CF : #metoo, féminicide, Matzneff, Polanski...).
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King Kong Théorie est une collection d'essais écrit par l'écrivaine Virginie Despentes, qui est également une réalisatrice et une militante féministe. Dans cet essai, elle parle de son expérience personnelle, quand elle a subi un viol quand elle avait 17 ans, et aussi la compréhension de la société actuelle sur les sujets autour des femmes, comme le viol, la position des femmes dans les ménages, entreprises et un couple, et comment la politique actuelle aide le patriarcat, qui est au détriment des femmes et même de plusieurs hommes moyens.

Elle a bien écrit ses arguments dans un format très facile à lire, avec la langue courante. Les exemples qu'elle a donne sont également sont très compréhensibles pour le.la lect.eur.ice, quelle que soit son identité sexuelle. J'ai beaucoup aimé ses essais « Coucher avec l'ennemi » et « Porno Sorcières », ou dans le premier, elle raconte son propre expérience quand elle a été une travailleuse de sexe à Lyon et Paris et comment elle a découvert que tant que la transaction était consensuelle, elle était responsabilisante et libératrice – parce qu'ici, c'est la femme qui se prend en charge et alors, la société actuelle ne l'aime pas.

Ses essais sont plutôt l'avis propre de l'auteure sur les sujets divers autour de droits de femmes. Alors, ce n'est pas un travail académique, ni un travail de non-fiction, et il n'y a pas beaucoup de citations qui peuvent soutenir plusieurs affirmations qu'elle avait faites. Peut-être, ça aurait être mieux si il y en aurait ces types de précisions.

D'après mon expérience, je recommande ce livre fortement et je donnerai le livre une note de quatre sur cinq.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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🫧 il s'agit d'une relecture pour moi, mais qui fait vraiment sens après " le paon". On reste dans le domaine du bruit et de la présence, Despentes nous parle, comme Merakchi, de ces femmes qui veulent être imposante, qui parlent fort, qui chantent, qui ne sont pas classes ni apprêtées et qui en ont marre

🫧 si vous voulez débuter dans les lectures féministes, je vous conseille plutôt Beauté Fatale, de Mona Chollet, qui est une très bonne introduction au féminisme quand on en a très peu / très mal entendu parler. Despentes, c'est après. Pas parce que c'est plus difficile / théorique (pour ça, je conseille Judith Butler) mais parce que c'est hyper trash, et revendiqué comme tel

🫧 Ce trash, c'est ce qui me plaît dans King Kong Theory, et notamment les chapitres (TW viol) " impossible de violer cette femme..." et " coucher avec l'ennemi" sur la prostitution. Ces deux chapitres sont donc très trash et sur des sujets difficiles, il faut y être préparé : ça m'a vraiment fait tout drôle à ma 1ere lecture 🥲 mais maintenant que je le relis j'aime vraiment beaucoup les visions qui y sont développés, même si je ne suis pas d'accord avec tout ça a le mérite d'être nouveau et de faire réfléchir

🫧 Si je suis plutôt d'accord sur ce qu'elle dit du TDS et du po*no, j'ai plus de mal avec son dernier chapitre, mais ce qu'elle reste logique : c'est la pensée de la vague de féminisme de l'époque, et il y a des points sur lesquels la vague dont je fais plus partie est en désaccord avec celle de V. Despentes
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