AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,16

sur 4055 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans un essai cru et noir, Despentes nous parle de notre condition de femme à partir de son expérience et sa jeunesse hors norme. 15 ans après on se rend compte que la révolution féministe avance petit à petit mais je n'ai pu m'empêcher de reconnaître encore beaucoup de traits de notre société. Vivant au Mexique depuis 7 ans, pays originaire du terme "feminicide" il est difficile de croire que Despentes à tort. Sa vision sur la prostitution m'a interrogée, celle sur le porno également. Je n'ai pas sentie de haine envers les hommes juste une conscience d'une soumission que parfois la femme s'impose à elle-même.
Commenter  J’apprécie          60
Je n'avais jamais lu Virginie Despentes et n'en avais qu'une image fabriquée à partir de ce que l'on entend de ses livres.
Effectivement l'écriture est crue, directe. Elle suit le fil de la pensée, ce qui peut parfois la rendre difficile à saisir du premier coup.
A travers ce court texte Virginie Despentes nous livre son avis sur différents sujets de société ayant trait à la place des femmes. Entre chaque chapitre, une citation d'un autre auteur vient apporter un point de vue différent et une introduction à ce qui va suivre. Elle aborde différentes thématiques : ce qui est attendu des femmes, le viol, la prostitution, la pornographie, la féminité et la virilité, la masculinité.
Ses avis sont tranchés mais ouvrent des perspectives au lecteur. J'ai particulièrement aimé la fin qui explique que le combat féministe peut être compris comme un combat pour un changement de société et pour une égalité entre les genres.
Commenter  J’apprécie          61
Un livre percutant sur le féminisme, qui a le mérite de faire réfléchir et comme le dit si bien Virginie Despentes : le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes et pour les autres.
Commenter  J’apprécie          62
J'hésite entre « petit mais costaud » et « une bombe n'a pas besoin d'être grosse pour être puissante ». Il faut dire qu'il commence fort ce livre avec son début sur les chapeaux de roues « J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées... », Virginie Despentes met tout de suite les choses au clair, pour la délicatesse et les fioritures vous pourrez repasser. Et pourtant l'analyse derrière le langage cru et violent se révèle être fine et recherchée.
Elle s'adresse aux femmes comme aux hommes, car le sexisme, contre lequel lutte le féminisme, fait des dégâts pour les deux genres. Virginie Despentes prône la révolution des genres pour que nous puissions grandir et grandir libres d'être ce que nous souhaitons être sans honte ni blocages : être sensible, prendre soin de soi que l'on soit un garçon ou une fille, être fort, intelligent qu'on soit homme ou femme, en toute liberté et sans compensation.
Virginie Despentes sait aussi avoir une plume plus sensible, toujours incisive, aiguë, quand elle aborde son viol, ses pensées, sa perception des mots qu'elle entend et ressent.
On retrouve aussi des faits mais sans forcément que les explications soient poussées plus en avant, par exemple :
« La culpabilité est comme soumise à une attraction morale non énoncée, qui voudrait qu'elle penche toujours du côté de qui s'est fait mettre, plutôt que de celui qui a cogné. » C'est un effet psychologique documenté : la Croyance en un Monde Juste : on va rendre responsable la victime au travers de deux types de blâmes : le blâme comportemental et le blâme moral. Un exemple malheureusement bien trop fréquent et encore visible dans nos cours de justice : Face à une victime de viol le blâme comportemental sera de parler de ses vêtements, le blâme moral de sa vie sexuelle antérieure à son agression. Cette année (en 2015) un président de cour d'assise a demandé aux proches d'une victime de viol et de meurtre si elle était une fille facile, si elle portait des jupes, il a voulu connaître le nombre de partenaires qu'elle avait eu avant : Il y a une recherche de la responsabilité et un déplacement de la culpabilité de l'agresseur à la victime.
J'ai trouvé ce livre très intéressant, poignant, allant au coeur de son ressenti et de sa colère, sa rage contre l'injustice, l'inégalité de traitement entre hommes et femmes.
Il m'a donné envie de découvrir d'autres de ces livres ainsi que d'autres auteurs.
Commenter  J’apprécie          60
Un livre qui ressemble à aucun autre. Un coup de gueule, écrit avec les tripes. Livre qui résume toute la pensée de VD tirée de son vécu et de ses lectures. Elle cite ses sources et il n'est pas surprenant d'y retrouver des icones feministes (qu'elle rejoint du coup). J'avoue ne pas avoir bien saisi sa King Kong théorie mais qu'importe. le style est trash comme son autrice! Les têtes de chapitre donnent le ton : "je t'encule ou tu m'encules" ou "impossible de violer cette femme pleine de vices". Elle aborde 3 sujets complexes. le viol, la prostitution et la pornographie.
Le récit de son viol est poignant. Une phrase surprend "j'ai fait du stop, j'ai été violée,J'ai refait du stop." de son expérience personnelle elle dit "La prostitution a été une étape cruciale, dans mon cas, de reconstruction après le viol." Je suis entièrement d'accord avec elle sur le fait qu'il faille légaliser la prostitution. Moins d'accord sur sa vision idyllique du genre porno qui mettrait à l'honneur les femmes "rien n'est plus beau pour une femme que de faire rever les hommes". Quand on voit ce que le cinéma porno est devenu, on est loin de l'esprit des années 70...plus troublant est la fin de son livre où elle ecrit aux hommes d'aller tous se faire e.... Au fond, les hommes seraient tous des homosexuels refoulés ! Curieux de dénigrer la caste masculine à ce point. Écrit à 35 ans passés, VD parle de la difficulté d'être une femme dans une société dominée par les codes du patriarcat.
Commenter  J’apprécie          50
Ce livre n'est pas un roman. C'est une réflexion. La réflexion d'une femme - Virginie Despentes - sur sa condition de femme. Elle ne s'excuse de rien ni ne vient se plaindre. Mais elle met des mots sur ce dont elle a pris conscience, par l'expérience (du viol, et de manière générale de ses rapports aux hommes et au sexe), par ses lectures et son analyse.

Et pour le coup, si le livre s'appelle King Kong Theorie, il me paraît, à moi, suffisamment ancré dans le réel pour n'être que théorique : on est loin des grandes élucubrations abstraites, psychanalysantes ( quoique parfois, et c'est là où je décroche) et déconnectées sur le sexe : on est dans l'observation, les yeux grand ouverts, de ce qui est. L'autrice parle du viol, de la prostitution, de la pornographie, du désir et de ce que cela dit des rapports entre hommes et femmes.
Je dois dire que je ne la suis pas dans son analyse du film King Kong et je ne partage pas non plus sa conviction que tous les hommes aiment les hommes, sexuellement s'entend. N'empêche, l'angle et le propos sont toujours intéressants et souvent instructifs, je trouve.

Alors, comme enlever ses oeillères est la première chose à faire pour comprendre quelque chose de notre monde, lisez donc les 130 pages de "King Kong Théorie".
Que vous soyez homme ou femme, si vous êtes honnête, vous y verrez certaines révélations cruciales à regarder bien en face.

------------
Je n'écris pas que des chroniques !
Découvrez mes deux romans :
"Le soleil ne brille pas pour tout le monde"
et
"Les Naufragés" .
Deux visages très différents de Marseille
Commenter  J’apprécie          50
Virginie despentes nous livre un autre de ses talents dans un style littéraire de non fiction. King Kong Théorie expose au lecteur ses différents points de vue et son expérience personnelle sur des sujets relatifs au féminisme ou au étiquetés comme tels : le viol, la pornographie, la place de la femme dans la société, etc.

A travers des exemples et des références culturelles (films, livres, études), elle nous dévoile avec rage, émotion et intelligence, l'auteure nous pousse à la réflexion sur la condition féminine.
Commenter  J’apprécie          50
Voilà un essai qui secoue les méninges, remet les pendules à l'heure, malgré des propos extrêmes et provocants à souhait mais c'est pour la bonne cause. de quoi réfléchir sur notre conditionnement, tant pour les hommes que pour les femmes. Ça décoiffe et c'est génial. Un seul regret, ne pas l'avoir lu plus tôt.
Commenter  J’apprécie          50
Enfin ! j'ai retrouvé quelques pensées inédites dans ce "pamphlet" de V. D. Inédites car je n'avais jamais osé en parler avec des amies ! Et elle les a écrites tellement mieux que je n'aurais su le faire... À quand la libération masculine ?
Commenter  J’apprécie          50
Encore un auteur dont je souhaite lire toute la bibliographie et qui va compléter ma bibliothèque au hasard des trouvailles chez le bouquiniste.
J'avais déjà lu du Despentes, et déjà entendu parler de cet essai féministe...et pourtant je ne m'attendais pas à une telle claque.
Sans se départir de son style toujours aussi corrosif et percutant, l'auteur nous livre sa vision du féminisme dans une critique acerbe de notre société patriarcale et sexiste, tout en abordant sa propre histoire.
Etant psychologue social, j'ai vraiment été surprise de trouver une analyse aussi juste et complète.Elle mêle des références scientifiques, des études psycho-sociologiques, des faits historiques, des références littéraires pour produire une analyse solide du sexisme et nous donner les grandes lignes du féminisme d'aujourd'hui. A cela s'ajoute alors de nombreuses anecdotes et témoignages, ils viennent enrichir le texte, permettent de voir la réalité derrière la théorie, apportent des preuves et illustrent les réflexions de l'auteur sans tomber dans le pathos.
Les aspects biographiques du livre donnent au texte une résonance particulière,l'auteur parle de son vécu pour réfléchir aux représentations sociales du viol, de la prostitution... C'est une approche extrêmement
intéressante, en plus de son caractère touchant, choquant, dramatique, le récit est aussi plus crédible. En parlant de son vécu, Despentes dresse un destin de femme aussi terrible qu'hors du commun et nous prouve par A+B que nous avons plus que jamais besoin du féminisme.
J'ai apprécié le fait que cet essai féministe inclut les hommes, qui ont aussi leur place dans ce combat pour l'égalité.
Un livre court et sans concession que tout le monde devrait lire.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (9150) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginie Despentes

Virginie Despentes est un pseudonyme. A quoi fait-il référence ?

au nom de jeune fille de sa mère
à l'anagramme du nom de son chanteur préféré
au quartier des pentes de la Croix-Rousse à Lyon

10 questions
278 lecteurs ont répondu
Thème : Virginie DespentesCréer un quiz sur ce livre

{* *}