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4,14

sur 623 notes
Ce livre a tout pour me plaire. A priori. Mais… il y a un mais. Et, plus compliqué, un « mais » assez difficile à expliquer, mais qui doit l'être parce que ce livre a été largement plébiscité, fêté, couronné de prix. On ne peut donc pas se contenter de dire qu'il ne s'agit pas d'un bon livre, bien au contraire. Et, cela se voit dans les critiques, tous ceux qui n'ont pas accroché se sentent obligés de s'expliquer, presque de se justifier.

Commençons par le positif, parce qu'il y en a. Des histoires de ce type, romans d'apprentissage comme certains les qualifient, me plaisent en général. J'apprécie plutôt l'idée d'un héros qui s'ignore, mais qui, placé devant des événements qui semblent le dépasser, n'ont d'autre choix que de plier ou de se battre. Et, à ce titre, L'enfant de poussière se place dans une tradition qui remonte loin : je ne peux pas m'empêcher de repenser aux légendes arthuriennes, et, par exemple, à la version qu'en donne Mary Stewart dans le roi de lumière, évoqué précédemment. Mais on peut également avoir en tête, dans un autre style, la quête initiatique d'Amin Maalouf dans le périple de Baldassare, ou encore celle de Mikael dans le soleil des rebelles, de Luca di Fulvio. On pourrait poursuivre la liste, sans oublier, naturellement, les immenses Bilbo le Hobbit et le seigneur des anneaux, de Tolkien !

Les personnages, ensuite. Syffe est tout de même bien mystérieux : il est frêle, on le sent assez démuni – mais quel enfant de 8 huit ans ne le serait pas, plongé dans le monde des adultes aussi brutalement ? -, et franchement, il a un don assez énervant pour faire les mauvais choix. Mais on se doute, sans avoir besoin d'attendre les tomes suivants, que le mystère de ses origines pourrait être un élément de l'histoire, et qu'un destin qui dépasse probablement celui de mercenaire l'attend. Hesse, son premier « père de substitution », est visiblement bien plus complexe qu'il n'y parait au premier abord ; Nahirsipal également, dans sa bienveillance, est un personnage intéressant ; quant à Huldrick, il est juste torturé comme il le faut… Autrement dit – et c'est heureux lorsque vous en êtes au tome 1 d'une saga prévue en 7 volumes -, la galerie de portraits est suffisamment riche pour tenir la distance, du moins on peut l'espérer.

Sur les thèmes abordés, il y a des choses très intéressantes – ce qui marque souvent, d'ailleurs, ces romans d'apprentissage. En effet, il y est question de suivre l'évolution et la découverte de la vie de Syffe : forcément, cela amène l'auteur à proposer une certaine vision de la vie, de la sagesse – ou de son absence -, de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas. La guerre, l'amour, la religion, le pouvoir, l'exclusion sont évidemment présents dans ce livre. Et si certains m'ont parus traités avec finesse, d'autres « prises de position » m'ont semblé plus caricaturales, ou sont présentées de façon un peu forcée, ce qui alourdit la lecture.

Mais parlons maintenant du style de l'auteur. Une immense partie des critiques signalent la jolie plume de Patrick K. Dewdney. Pourtant, je suis moins enthousiaste que beaucoup d'autres, tout en me démarquant des critiques qui sont faites le plus souvent à ce texte. En effet, il y a de très belles fulgurances : on sent que l'auteur s'est frotté à la poésie, et qu'il a du style. Les passages descriptifs ne m'ont pas semblé trop fréquents, comme certains. En revanche, j'ai eu le sentiment d'une volonté délibérée de rechercher la formule choc, quitte à négliger d'autres passages.

Pour être même totalement honnête, j'ai passé une partie de ma lecture à me demander si les « fautes » que je relevais étaient des problèmes liés à l'écriture, à la relecture, ou à une éventuelle traduction. Il semble, parce que cette question est devenue progressivement si forte que je me suis lancé dans de rapides recherches sur l'auteur, que cette dernière piste soit à écarter, puisque l'auteur, s'il est britannique, habite en France et écrit en français. Mais, sur les 200 dernières pages, j'ai systématiquement noté les erreurs que je repérais (des mots employés pour d'autres, des mots manquants, qui enlèvent tout sens à la phrase ou sont de façon évidente inadéquats), et j'ai relevé 7 fautes grossières. Je ne parle évidemment pas là de petites fautes d'accord, ou d'application erronée de règles de grammaire absconses… le dernier exemple du livre, page 612 (ligne 9) :

« Je mangeais parfois un peu neige pour pallier la faim et à la fatigue, même si je savais qu'il ne fallait pas. »
J'ai du mal à comprendre qu'une telle phrase, dans laquelle il manque la préposition « de » (à moins qu'il soit ici article indéfini ou partitif, j'hésite) dans « un peu de neige », et où pallier est mal employé – il aurait fallu écrire « … pour pallier la faim et la fatigue… », puisse passer.

Au total, c'est plutôt un bon livre, mais qui ne se distingue pas forcément des précédentes lectures du même type… Si je dois recommander une lecture de ce type, j'avoue que ma préférence ira probablement davantage vers d'autres livres.
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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Je suis impardonnable ! Je suis partie en vacances sans mon livre alors qu'il me restait une centaine de pages à lire !!

Bon, je peux tout de même faire une critique de ce roman sans avoir lu la fin. Je ne pense pas que cela change quelque chose à mon avis sur ce roman.

J'ai lu ce livre avec un plaisir certain mais ce ne sera pas un coup de coeur pour autant.
Dès le début de l'histoire, on est plongé dans un univers médiéval fantasy bien défini qu'on peut sans peine imaginer. Les personnages sont également bien campés dans leur rôle ce qui permet de suivre l'intrigue sans problème.
On s'attache assez facilement au personnage principal, Syffe, l'orphelin de Corne-Brune. J'ai d'ailleurs hâte de le voir grandir car on sent déjà à travers ce gamin d'une dizaine d'années une maturité et une force de caractère qui ne demandent qu'à s'exprimer avec encore plus d'intensité.
Certains l'ont déjà dit ici ; il y a un peu de Fitz, le héros de Robin Hobb, dans ce gamin. Un héros dont le destin semble déjà défini à l'avance et qui ne peut malheureusement pas faire grand chose pour y remédier. Cela peut agacer d'ailleurs par moments...

Pour conclure, je dirai que c'est une lecture plutôt plaisante qui en rappelle d'autres. On attend bien sûr pour la suite une ouverture sur un monde imaginaire plus innovant, peut être...

Merci à Babelio et aux éditions Au diable Vauvert pour l'envoi de cet ouvrage, qui est resté bien au frais sur ma table de chevet !
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Premier tome du cycle de Syffe, l'enfant de poussière est l'histoire d'un petit gars de huit ans, orphelin, hébergé chez la veuve Tarron, avec trois autres enfants Cardou, Merle, Brindille. Ils partagent le peu qu'ils ont ou qu'ils gagnent, ils grandissent dans la rue et se soutiennent mutuellement.
Jusqu'au jour où Syffe va se retrouver pris dans l'engrenage de la vie de la cité et des histoires de hauts personnages.
C'est aussi l'histoire de plusieurs rencontres, amitiés, et apprentissages qui se feront toujours par accident, maladresse et surtout comme ultime porte de secours.
Syffe sera pris sous l'aile de trois mentors.
Le première lame Hesse de la garde de la cité le formera au rôle d'espion et sera la première personne à lui montrer un peu d'intérêt, puis par un autre concours de circonstances il sera mis à la disposition du médecin/chirurgien du primat, Nahirsipal, ancien esclave étranger. Il apprendra à lire, à parler une autre langue étrangère, à déchiffrer les manuscrits et surtout à soigner et opérer. Il lui ouvrira la possibilité d'aiguiser son esprit qui est fort agile et avide de connaissances.
Syffe verra arriver ensuite dans sa vie un légendaire guerrier Var, Huldrik, soldat rude, qui le sauvera d'un très grand danger et lui apprendra le métier des armes, à survivre dans la nature et à se fortifier physiquement et moralement. Il lui inculquera la valeur de la liberté, à faire la guerre sans plaisir, et sans colère et à ne pas infliger la souffrance inutilement
Chacun à sa manière le fera avancer, lui apportera savoir et confiance et l'aidera à grandir.
Excellent roman de fantasy, où pour l'instant la fantasy n'est présente qu'à travers les légendes, les sous-entendus d'animaux fantastiques. Les rêves de Syffe laisse présager des évolutions dans le tome suivant. Pour l'instant, à travers la narration de Syffe lui même, mais adulte, on assiste à son évolution de l'enfance vers l'âge adulte. La façon dont il a été formé et où il a appris à dépasser ses peurs, ses colères, ses rancunes.
L'écriture de Patrick Dewdney est très agréable, fluide, à la fois poétique et rude. La violence côtoie la beauté et tout est ressenti à travers la narration, l'emploi des mots s'affronte dans un mélange très juste et harmonieux pour nous faire ressentir les émotions des personnages et surtout de Syffe.
Un excellent moment avec ce roman et je remercie Babelio et les éditions Au Diable Vauvert, pour cette masse critique privilégiée.
Me voilà donc à surveiller la sortie du deuxième tome, ma pauvre PAL ;-)

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Ce premier tome des aventures de Syffe est une très bonne surprise ! C'est grâce à une masse critique privilégiée que j'ai pu découcrir ce roman et je commence donc par remercier Babelio et les éditions du diable Vauvert.
C'est un pavé mais les pages se tournent toutes seules ! Il faut dire que c'est bien écrit déjà, et que je me suis immergée dès les premières pages dans l'histoire. Pourtant l'histoire peut paraître banale (un orphelin qui va vite se retrouver le protégé d'un première-lame, équivalent d'une police de ville et évoluer sous le regard du lecteur !) et déjà-vu mais l'auteur arrive tout de même à créer un monde médiéval assez original et des personnages profonds. Un peu de suspens, un brin de fantasy et la promesse d'intrigues réjouissantes dans les tomes à venir ....il ne m'en fallait pas plus , je vais lire la suite avec plaisir !
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Nombreux sont ceux qui ont déjà partagé les aventures du jeune Syffe. Nombreux sont ceux qui ont souffert avec lui. Ses premières aventures sont parues en 2018, Au Diable Vauvert. Deux tomes épais, aux couvertures attirantes, bien que raisonnablement lugubres (arbres morts, corbeau perché sur une branche, couleurs d'automne ou d'hiver), au contenu dense et addictif : L'Enfant de poussière et La Peste et la vigne. Il a fallu attendre trois ans avant le retour du jeune garçon devenu jeune homme dans Les Chiens et la charrue, le troisième tome de ce cycle. Il était donc temps que je rattrape mon retard et entame la chronique de la vie bien mouvementée de Syffe.

Ainsi débute l'histoire de Syffe : orphelin, il est confié aux bons soins de la veuve Tarron, qui fait son travail, mais pas plus. Elle le nourrit, mais ne va pas se disperser en marques d'affections. Ni pour lui, ni pour les autres orphelins placés dans « l'orphelinat Tarron » : Cardou, Merle et la belle Brindille. Tous les quatre vivent comme ils peuvent, pas si mal finalement, dans un monde en plein bouleversement. le roi est mort et, avec lui, l'équilibre entre les ambitions des barons locaux. Les trahisons se préparent, les coups en douce. Bref, la tambouille classique de ces moments de flottement.
Quel rapport avec un pauvre gamin survivant difficilement ? On peut se le demander effectivement. Mais rapidement, Syffe va se retrouver, suite à des choix plus ou moins heureux, au centre de certains intérêts. Et, surtout, au centre de certaines haines. Car il a le don pour s'attirer l'inimitié de certains puissants, évidemment rancuniers et stupides, prêts à tout pour se venger même d'un petit pouilleux. Surtout d'un petit pouilleux qui a osé les remettre à leur place. Et, si le hasard met Syffe en présence de personnages éminemment sympathique ou, au moins, désireux d'aider un peu le jeune garçon, il le place également entre les griffes d'individus faisant preuve d'une cruauté sans nom.

Car le destin de Syffe est d'une richesse et d'une cruauté infinie. Il a plus fait en un roman, alors qu'il n'est pas encore un adolescent, que n'importe qui dans la vie réelle (je sais, en cherchant bien, on doit trouver quelques enfants avec une vie très riche, mais là, quand même, il bat des records). Bien qu'à l'origine de certaines directions prises par sa vie, Syffe est, la plupart du temps, passif. Il tente des choses, mais les évènements le remettent dans leur sens à eux. Et ne le gâtent pas. Cela m'a (évidemment, sans doute) rappelé le parcours d'un certain assassin royal (Robin Hobb) et le long calvaire que l'on aime à suivre. Avec une certaine dose de masochisme tant on s'attache au personnage et tant on souffre avec lui. Car le roman est un parcours de souffrance, de déceptions.
Mais si je m'arrêtais là, je trahirais la réalité de cette lecture. Car oui, Syffe souffre et perd beaucoup. Mais, d'un autre côté, que de personnages passionnants il rencontre ! Dont Uldrick, guerrier aux méthodes dures et sans faiblesse, mais aux valeurs honorables et sans tâche. Dont Driche, jeune fille issue d'un clan nomade, pleine d'énergie et d'envies, qui permet à Syffe de s'évader par moments de sa routine délétère et d'apprendre la vraie valeur de l'amitié forte. Dont Nahir, scientifique et croyant, qui offre à Syffe l'accès à la culture et à la réflexion distanciée. Que de rencontres et d'occasions de se former, de s'ouvrir à ce qui n'est l'habitude, le confortable, le connu. Ce sont ces personnages qui créent Syffe, le modèlent, le forment. Mais, toujours, et j'y reviens, malgré la douceur dont certains peuvent faire preuve, dans la douleur et la contrainte. Syffe est forgé par les expériences et les apprentissages, mais pas modelé avec des doigts doux et tendres, plutôt travaillé au burin et au marteau, au ciseau à bois aiguisé.

J'avais acquis L'Enfant de poussière à sa sortie et l'avais laissé traîner dans ma bibliothèque, ne trouvant jamais le temps de m'y mettre (je le rappelle, le volume est épais). La parution très proche (le 9 septembre) du troisième volume m'a décidé. Et je n'ai pas regretté du tout. Car Patrick K. Dewdney a su créer un personnage formidablement attachant. J'ai aimé Syffe dès les premières pages et je me suis trouvé obligé de le suivre, malgré les coups du sort qui le mettaient à terre. le rythme de ce roman, d'ailleurs, est paradoxal : Syffe vit quantité d'aventures, à tel point qu'à la fin du récit, on se retourne et on est impressionné par le nombre. Mais, en même temps, l'auteur prend le temps d'installer son univers, personnages et décor, avec des descriptions aux termes souvent originaux et fort beaux. Certains passages sont magnifiques et m'ont fait arrêter la lecture pour en goûter la mélodie, essayer de retrouver la sensation décrite, l'image évoquée.

Vous l'aurez compris, je ne regrette aucunement d'avoir enfin lu L'Enfant de poussière. D'ailleurs, je suis déjà dans le deuxième tome, La Peste et la vigne. Et je me prépare à attaquer, ensuite, Les Chiens et la charrue. À ceux qui, comme moi, se sont un peu inquiétés devant l'épaisseur du volume, n'hésitez plus. À la différence de certaines sagas dont on pourrait retrancher la moitié des pages sans rien perdre, ce premier tome du Cycle de Syffe est un bon cru dont pas une page ne mérite d'être supprimée. Il faut se perdre dans les pas de Syffe, jeune orphelin aux origines mystérieuses. Il faut se perdre dans ces paysages si lumineux et si présents grâce à la langue de Patrick K. Dewdney. Il faut lire L'Enfant de poussière.

Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Je n'ai pas eu la claque.
La révélation. Celle qui entre divers lieux internétiques couronne déjà ce livre et début de saga comme un classique du genre. (Quel genre d'ailleurs ?) (Hard fantasy ai-je lu, en gros fantasy réaliste, et non lupanar en oreilles pointues m'a expliqué wikimonpote). (Donc une fiction médiévale en somme). Ouidoncbref je me dis que je vais encore jouer le rôle du ronchon de service.


Ce livre est très bien écrit, on y lit des belles phrases, des mots plus crus. Il est aussi très facile a lire.
Cependant, une fois le livre posé je n'avais pas plus que cela envie d'y revenir, et était encore moins curieuse d'en connaître la suite. Seul le sablier qui s'égraine me rappelait chaque jour qu'il fallait que je le critique avant la fin du mois.

Mais pourquoi ? (après tout je viens de dire que l'écriture était belle) (c'est vrai quoi)
Oui l'écriture est belle. Mais monotone.
Comme un étudiant appliqué ou un adulte en ferait une rédaction, soignée, imagée, réfléchie. Trop. Pas avec le ressenti, les couilles, la morve, le sang d'un gamin de huit ans qui crève à en survivre tout au long des 600 pages. J'ai lu qu'on comparait ce premier tome de future heptalogie (oula, de 600 pages !?) à l'assassin royal ou à Jaworski. On va rester sérieux deux minutes, il n'a, pour moi en tout cas, ni la mélodie envoûtante de Robin Hobb, ni le pouvoir des mots du second (je vous ai déjà dit que j'adorais lire Jaworski?). Les faits sont détaillés froidement, comme on te décrirait doctement, mais sans âme, fibres, nerfs et tendons du cadavre que tu es en train de disséquer.

Ensuite, j'ai trouvé l'histoire très linéaire.
Enfin en escalier descendant.
Charybde
Scylla


Je suis un minot, ma vie ne va pas trop mal.
CATASTROPHE !!
Je tente de me relever tant bien que mal
Je me refais un univers, c'est moins bien qu'avant, mais on s'y fait, une nouvelle routine s'installe
HORREUR !!
plus ou moins dépendante de mes actions
là encore je presque crève
Puis je reprends pieds peu à peu (600 pages les gars), c'est pire mais je me sens presqu'à ma place finalement
or CATASTROPHE !!! etc...

Tant et si bien qu'à la dernière CATASTROPHE !!!! j'ai pesté du ohnonquoiencore ! Et failli fermer le bouquin for good (et puis il me restait plus grand chose, alors, hein...)
Voilà.
Je n'ai pas été subjuguée, mais j'ai gardé de belles images, de belles rencontres, Uldrick surtout, Hesse un peu, et les ogres tristes isolés dans les montagnes.

[600ème critique sur Babelio !!]
[Masse Critique]
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L'enfant de poussière, ou un nouvel héros à suivre.
J'ai beaucoup aimé voir Syffe grandir au fil des pages.
P. Dewdney nous emmène dans un monde foisonnant, dense et précis : récit initiatique, avec sa dose de coup du sort et de rebondissements, roman d'aventures avec ses personnages attachants (ou pas) et bien campés, roman imprégné de suspense et de mystère.
La plume est juste, remarquable.
Même s'il m'a fallu un peu de temps à entrer totalement dans l'histoire, ce fut une très belle découverte.
Merci aux éditions Au Diable Vauvert et à Babelio.
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C'est l'histoire de Syffe, orphelin qui vit avec d'autres orphelins chez la veuve Tarron, où plutôt dans sa grange. Il a 7 ans au début de l'histoire et va être embarqué par son destin. Il va prendre des décisions sans avoir réellement le choix et de fil en aiguille, va apprendre plusieurs métiers et savoirs-faire, va rencontrer toute une galerie de personnages qui vont influencer sa vie.
C'est Syffe lui-même qui nous raconte son histoire, un certain temps après les évènements. Ce qui fait que parfois, il porte un certain regard critique sur ses actes. Siffle est un gamin attachant, à qui il arrive tout un tas de malheur. La façon dont il s'en sort est toujours in extremis et théâtral, mais ça fait partie du charme de ce genre de Fantasy, ça ne m'a pas vraiment dérangée.
Le point négatif pour moi, sur ce roman, c'est le rythme très lent. Malgré tous les rebondissements, certains passages m'ont paru extrêmement longs et pas toujours utiles.
Ça reste une très bonne lecture, dans un univers moyen-âgeux avec une pointe de magie qui ne demande qu'à se développer dans la suite. Je fais surveiller la sortie du tome 2 prévue pour septembre, il me semble.
Merci à Babelio et Au Diable Vauvert pour cette découverte.

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Me promenant dans les rayons ados de ma bibliothèque de quartier, je me suis (encore) laissée tenter par un volume de fantasy - la 4ème de couverture étant très élogieuse.
En lisant les premières pages, je me suis demandé si la magie allait opérer, si je n'avais pas dépassé l'âge de ce type de lecture, si le genre pouvait vraiment être renouvelé... Bref, je n'étais pas du tout convaincue que j'irais au bout de L'enfant de poussière. Rapidement mes doutes ont été balayés, notamment parce que le style est très soigné, l'auteur a une très belle plume qui donne vie et âme aux personnages et à l'univers créé - un moyen-âge revisité.
Syffe, le narrateur, est un orphelin de 8 ans qui vit chez la veuve Tarron, en compagnie de Merle, Cardou et Brindille, dans un gros bourg nommé Corne-Brune. C'est un quotidien fait d'amitié mais aussi de vagabondage, de débrouille, de recherche de subsistance.
Le destin de l'enfant va être bousculé par plusieurs événements qui vont le contraindre à quitter Corne-Brune, sous la protection du guerrier Var, Uldrick. Ce dernier se donne pour mission de former Syffe au dur métier de soldat et il ne ménage pas sa peine pour y parvenir : c'est un long et douloureux apprentissage qu'il lui impose. Tout en assurant auprès de l'enfant une présence rassurante, il éduque ce dernier afin qu'il devienne autonome et soit en mesure de faire face aux difficultés de la vie. Il ne lui épargne rien, semble faire preuve de peu d'empathie mais développe néanmoins avec lui une authentique relation filiale. Initiaque, leur voyage est parsemé d'embuches, d'obstacles et s'effectue dans un environnement hostile où tout peut devenir source de danger.
Dans un monde complexe et tourmenté, où les alliances se font et se défont, où la guerre menace, où la trahison n'est jamais très loin, des mondes et des valeurs s'affrontent, se confrontent. Difficile de ne pas transposer l'actualité dans ce contexte, Syffe étant un « teinté », l'exclusion dont il est l'objet n'est pas sans relation avec ses origines…
Outre le style de l'auteur déjà évoqué, notons l'humanité qui se dégage des personnages. Dewdney développe des portraits qui ne sont pas manichéens : les adultes qui croisent la route de Syffe – Hesse ou Uldrick – sont durs à la douleur mais néanmoins en capacité d'éprouver des sentiments. La guerre, le combat, la mort du rival, ne sont jamais glorifiés, érigés en acte de bravoure. Les adultes qui entourent Syffe, s'ils tuent sans hésiter, ne le font jamais sans conscience que prendre la vie est un acte sans portée. le respect de la vie est un des enseignements dont va bénéficier Syffe durant les mois passés en compagnie d'Uldrick.
Peu de magie dans ce premier tome, juste une atmosphère oppressante et la présence de quelques entités monstrueuses – mais les rêves de Syffe, les voix qu'il entend laissent présager que la suite de ses aventures sera davantage empreinte de fantasy.
J'attends donc avec impatience la suite !
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Un fantastique voyage dans le VIIème siècle, avec sa misère, ses intempéries, ses blessures et ses batailles. L'histoire commence comme un conte réaliste. Syffe est un jeune orphelin arrivé ici on ne sait comment. Il a huit ans et doit se battre pour survivre. de ses rencontres il apprendra à aimer, à soigner, puis à se battre. Lorsque ce premier tome s'achève, il a treize ans.... L'écriture est agréable mais j'ai trouvé les descriptions - notamment de batailles- souvent interminables.
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