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4,14

sur 1178 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme tout le monde – ou presque – j'ai tâté du Charles Dickens dans ma jeunesse. Oliver Twist, David Copperfield ou encore ce cher Scrooge, si leurs aventures sont indéniablement originales je n'avais jamais vraiment accroché au style. Peut-être étais-je trop jeune, peut-être n'avais-je pas essayé les bons romans. Toujours est-il qu'au vu de l'immensité de l'univers livresque qui s'offrait à moi, j'avais abandonné Charly vers l'âge de 12 ans. Mais voilà qu'il y a quelques temps, j'ai découvert Jasper Fforde, un ovni d'auteur qui m'a littéralement engloutie dans son monde extraordinaire où réel et littérature classique s'entremêlent. Oui mais voilà, Fforde il est anglais ; et moi, même si je ne suis pas novice en matière de littérature britannique, j'ai encore bon nombre de lacunes. Alors quand dans le deuxième volet de sa série, un des personnages des Grandes Espérances s'est mis à prendre une place prépondérante, je me suis dit qu'il était de mon devoir de remédier à mon ignorance, et je me suis lancée dans la lecture de ce pavé. Et bien m'en a pris : j'ai totalement changé d'avis sur Charles Dickens !

Les Grandes Espérances, ce sont celles de Philip Pirrip, Pip pour les intimes, orphelin élevé "à la cuiller" par une sœur acariâtre. Peu enclin aux études et issu d'un milieu modeste, son avenir de forgeron semblait tout tracé jusqu'à l'entrée en scène d'un mystérieux bienfaiteur qui, par l'intermédiaire d'une rente considérable et d'un avocat qui ne l'est pas moins, lui permettra de pénétrer dans la bonne société londonienne. Mais à quel prix ?

Mi-roman initiatique, mi-conte philosophique, mi-fable humoristique (oui je sais, ça fait 3 moitiés, mais on n'est plus à ça près avec de si grandes espérances !), servi par un style subtil et fluide, ce roman nous promène entre bonhomie rurale et agitation citadine, de cachots lugubres en diners mondains. La palette de personnages créée par Dickens est éblouissante. Ni bons ni mauvais, ils sont aussi bien bourrés de défauts que de qualités. Et malgré leur nombre imposant, tous s'insèrent parfaitement dans le récit, comme les pièces éparpillées d'un puzzle qui finissent par former une œuvre magistrale. J'ai un coup de cœur particulier pour Joe, le beau-frère de Pip, colosse au cœur d'enfant, d'une gentillesse à toute épreuve, et loin d'être si sot qu'on pourrait le croire. Un régal !

Certes, il y a bien quelques passages un peu soporifiques, mais l'ensemble est d'une telle richesse qu'on pardonnera volontiers deux ou trois bâillements. Plusieurs niveaux de lecture rendent à mon avis ce roman accessible à tous. Les plus jeunes pourront se délecter simplement des aventures rocambolesques de Pip, mais d'autres pourront – comme je l'ai fait – se passionner pour l'étude comportementaliste qui s'y cache. Les interactions entre toutes les personnalités forment une immense toile d'araignée aux conséquences parfois lointaines. Ainsi par exemple le passé de Miss Havisham la fait agir sur Estella qui influence Pip dans ses choix, ce qui le mène à peser sur la vie d'Herbert qui... En un mot, tous sont liés ; chaque choix fait par l'un influencera les autres, parfois des années plus tard.

Que dire pour conclure, mis à part que j'ai adoré redécouvrir Dickens, et que désormais il ne risque pas de retomber dans les profondeurs de ma PAL ! Prochain objectif, Martin Chuzzlewit...
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Les Grandes Espérances, c'est le destin d'un enfant que la vie rude ne destinait pas à tutoyer les hauteurs sociales, et qu'un événement va transformer : de simple orphelin malmené par une soeur acariâtre et dont le mari contrebalance par sa bonté cet état de fait, il va devenir un autre, ou croire le devenir.
L'histoire pourrait s'en tenir à ce petit conte plein d'espoir, mais ce serait mal connaître l'auteur d'Oliver Twist qui entraîne ses personnages dans un labyrinthe où ils se perdent longtemps avant de retrouver leur chemin.
Oui, il y a du conte dans la vie de Pip, mais – L'Isle-Adam le sait mieux que quiconque ! – un conte peut être cruel ! D'autant que Pip n'est pas Oliver : il cède aux sirènes de l'argent, avec ce que cela comporte de lâchetés, lesquelles lâchetés reviennent le hanter, de la même manière que son amour pour une créature elle aussi conditionnée par des volontés étrangères à elle-même : Estelle.
Cette cruauté ne vient donc pas exclusivement des autres : on se l'inflige, on l'inflige, toujours en fonction du contexte, c'est la vie, oserait-on dire avec fatalisme.
Les existences croisées – une marque de fabrique de Dickens – ; les personnages excentriques et non moins tragiques – voir Wemmick ou Mlle Havisham – ; les dialogues subtils ; la peinture crue de cette Angleterre du XIXe siècle ; la narration si entraînante ; les sentiments blessés ; etc., tout contribue à faire de ce récit à la fois une perle de l'oeuvre de l'écrivain et de la littérature en général. « Ce roman est une synthèse de tout Dickens. » (Pierre Nordon)
Mais surtout, c'est l'espérance, dans toute son acception, qui nous accroche à ce roman, qu'elle soit satisfaite ou déçue. Car sans cette seconde vertu théologale, que serions-nous, pauvres jouets des grandes choses qui nous dépassent ?
C'est enfin un livre des regrets qui, pourvu qu'on ait déjà quelques décennies au compteur, résonne trop intimement pour que cela ne soit pas douloureux…

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C'est avec un grand plaisir que j'ai découvert ce classique de la littérature anglaise qu'est de grandes espérances du brillant Charles Dickens.

Orphelin n'ayant jamais connu ses parents, le jeune Pip est élevé "à la main" par sa soeur tyrannique et son excellent beau-frère, Joe. Sa rencontre avec la belle Estella, chez la pittoresque Miss Havisham, provoquera en lui des rêves d'ascension sociale mais aussi d'amour, ce qu'il appellera ses grandes espérances. Un beau jour, un bienfaiteur anonyme fait sa fortune, et voilà notre Pip menant grand train alors à Londres où il se lie d'amitié avec Herbert, le fils de son répétiteur. Entre moments de vérité et déceptions, Pip fera surtout l'apprentissage de la sagesse, clé du bonheur.

Je me suis régalée du début à la fin de ce roman. Les personnages sont nombreux mais cela n'enlève absolument à leur richesse, et Dickens réussit la prouesse qu'on s'attache à tous, tant les "méchants" que les "gentils".
Par les aventures de Pip, écrites avec un réalisme fortement teinté d'humour, Charles Dickens nous brosse un excellent tableau de cette Angleterre du XIXème siècle, ses paysages, ses différents niveaux sociaux. Il nous livre aussi par la même occasion, une véritable leçon de vie, le lecteur en apprend autant que Pip tout au long de sa lecture.

En résumé je conseille vivement la lecture de chef d'oeuvre à tous. Quant à moi, cette lecture n'a fait que me donner l'envie de livre d'autres ouvrages de Charles Dickens que je ne connaissais que de nom... je pense que mes espérances ne seront pas déçues!

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"Le nom de famille de mon père étant Pirrip, et mon nom de baptême Philip, ma langue enfantine ne put jamais former de ces deux mots rien de plus long et de plus explicite que Pip. C'est ainsi que je m'appelai moi-même Pip, et que tout le monde m'appela Pip." "De Grandes Espérances" peut être à juste titre envisagé à part dans l'ensemble de l'oeuvre de Dickens. Il se distingue aussi bien des longs romans, par son format et sa relative concision, que des autres livres parus en magazine hebdomadaire, dont il évite la sécheresse excessive. Dans les années 1950, un jury d'homme de lettres français l'a élu meilleur roman étranger du XIXème siècle devant "Guerre et Paix" et "Crime et Châtiment", et aujourd'hui encore on le cite fréquemment comme le meilleur livre de son auteur. Fait significatif : même les critiques peu favorables à Dickens lui concédent des qualités particulières, un peu comme ceux qui, n'aimant ni "L'Education sentimentale", "Ni Salammbô", ni "Bouvard et Pécuchet", reconnaissent les mérites de "Madame Bovary". En somme, le "classicisme", la maîtrise formelle des "Grandes Espérances", s'ils ne déchaînent pas toujours l'enthousiasme, forcent au moins le respect." Ce passage est extrait de la passionnante biographie de Jean-Pierre Ohl, "Charles Dickens" qui vient de paraître dans la collection Folio-biographies. Charles Dickens finit d'écrire "Les Grandes Espérances" en 1861. C'est l'un des derniers romans de l'auteur. Il meurt en 1870. L'oeuvre est publiée pour la première fois sous forme de feuilleton de décembre 1860 à août 1861, dans le magazine créé et dirigé par Dickens "All the Year Round", et paraît ensuite en trois volumes chez l'éditeur londonien Chapman and Hall, en 1861. Non, Dickens n'est pas un auteur réservé aux enfants ! Dickens c'est Kafka, Dostoïevski ou Beckett avant l'heure. C'est une "substance fluide et composée" (Chesterton), un romancier de génie, un "transmutant" du réel. C'est l'histoire du petit Pip, élevé "à la main" par sa soeur. Une sorte de biographie fictionnelle de cet enfant qui va grandir avec nous. Ce roman fourmille de personnages hauts en couleur comme souvent chez Dickens : Abel Magwitch le forçat, l'étrange Miss Havisham et sa fille Estella. Dickens sera malheureux en amour (malgré 11 enfants !) tout comme son héros Pip qui dit à propos d'Estella : "Je n'ai jamais connu une seule heure de bonheur en sa compagnie, et pourtant, je ne cessais d'espérer le bonheur de vivre avec elle jusqu'à sa mort." le gentil et le méchant, le sage et le fou, le riche et le pauvre, la belle et le laid. Les archétypes à la Dickens sont là. L'héritage mystérieux d'une immense fortune (l'expression " grandes espérances " désigne une promesse d'héritage) va bouleverser sa vie...jusqu'aux plus belles espérances...jusqu'aux plus cruelles désillusions...Des manoirs lugubres, une campagne anglaise magique, un Londres sombre : "Londres. le Grand Four. le Coin des fièvres. Babylone. La Grande Verrue. La lanterne magique...remplie de plus de merveilles et de plus de crimes que toutes les cités de la terre." Si vous voulez visiter le Londres industriel et miséreux de cette fin du 19ème siècle, n'allez pas vous perdre dans un savant, démonstratif et ennuyeux livre d'Histoire, suivez le guide romanesque, suivez Dickens. Des dialogues hilarants et cinglants...La misère et l'hypocrisie. Aventures et trahisons. Des larmes et des rires... Ah ! L'humour féroce de Dickens : inimitable ! Tout Dickens : magnifique ! Dickens, c'est la vie...dure et tendre, triste et joyeuse ! A lire absolument ! John Irving écrit : "D'ailleurs c'est le propre des grands romanciers, qu'il s'agisse de Dickens, de Hardy, de Tolstoï ou de Hawthorne et Melville. On parle toujours de leur style, mais en fait, ils exploitent tous les styles, n'en refusent aucun. Pour eux, l'originalité de l'expression est un phénomène de mode qui passera. Les questions plus vastes et plus importantes, celles qui les préoccupent, leurs obsessions, resteront au contraire: l'histoire, les personnages, le rire, les larmes."
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C'est un livre que je relis tous les deux ans depuis mes dix ans car je le trouve magnifique et intemporel tout comme le Petit Prince.
J'ose dire que je connais par coeur l'histoire de Pip (Candide à la Dickens) et Estella (une reine des glaces dont le coeur se réchauffe peu à peu). J'aime les personnages de Joe Gargery (homme à la bonté sans faille) et d'Abel Magwitch (Jean Valjean au grand coeur).
Dickens excelle dans la peinture de l'Angleterre du XIXème siècle. La misère, l'hypocrisie, la petitesse d'esprit des pauvres comme des nantis ne lui échappent pas. Lui-même issu d'une famille plus que modeste et ayant connu la misère avant d'accéder à la notoriété et l'aisance, tous les rangs sociaux lui sont familiers. Qu'ils soient principaux ou secondaires, tous les personnages sont fouillés, hauts en couleurs, nuancés. Il n'y a ni bon ni méchants, chaque protagoniste réserve des surprises, soit par son destin, sa psychologie, son comportement. Pip, qui grandit progressivement au fil des pages, n'est pas dépourvu de “mauvais” sentiments. Au fil de la lecture, son destin réserve bien des surprises et des rebondissements, d'espérances et de déconvenues.
L'humour est aussi omniprésent chez Dickens. Certains personnages brillent par leur grotesque, d'autres par leur dignité sincère, d'autres encore par leur excentricité, ou même leur dualité. Dickens fait preuve d'un grand sens de l'humour. La relation entre Pip et Joe est bouleversante et leur attachement réciproque. Tout est réuni pour que l'histoire raconté soit sublime : forçats évadés, trahison, jeune orphelin au destin chaotique, une vieille riche proche de la sorcière, une beauté au coeur de glace. le style jubilatoire de Dickens, sa parfaite connaissance de l'époque, des milieux sociaux et de la nature humaine font de ce livre un pur bonheur.
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J'avais lu ce roman après l'avoir retrouvé gisant au fond de l'armoire de mon grand-père. J'avais alors voulu découvrir ce qu'il renfermait parce qu'il faut bien se l'avouer ça fait toujours bien de dire à table "J'ai bien aimé lire de grandes espérances de monsieur Dickens", outre la fatuité d'un tel raisonnement, il faut avouer que ce roman est un monument et pilier de la littérature anglaise et qui 'même si ça fait toujours mal de se l'avouer), n'a rien à envier à notre terroir français ! L'histoire est bien ficelée et saura ravir les férus du romanesque et des causes perdues ! Que voulez-vous, les années ne nous bonifient pas comme le vin !
Beaucoup diront que notre ami Charles n'y va pas avec le dos de la cuillère pour décrire le milieu ouvrier anglais et sa misère ou tout simplement avec des descriptions ... Mais, il en faut pour tous les goûts, et personnellement, quelle est irrésistible la mélodie d'une langue impeccablement tenue et magnifiquement travaillée !
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Roman de la maturité d'un Dickens déjà célèbre, "Les grandes espérances" puise largement dans la propre histoire de l'auteur. Il raconte l'ascension d'un jeune homme, pauvre et passablement maltraité par une soeur aînée qui se targue de l'avoir élevé "à la cuillère" à la mort de leurs parents. Dans la forge de Joe le forgeron, Pip (tel est le surnom du jeune garçon) se morfond et rêve d'une vie meilleure. Ce jusqu'au jour où il apprend qu'il est porteur de "grandes espérances", sous la forme d'un protecteur anonyme qui souhaite faire sa fortune par l'intermédiaire d'un officier de justice chargé d'administrer ses "espérances" et faire de lui un "gentleman". Curieusement, dans l'Angleterre encore passablement féodale du milieu du dix-neuvième siècle, la notion de "gentleman" associe étroitement honorabilité et fortune, la première dérivant de la seconde comme chacun l'aura compris. Lorsque notre jeune homme va apprendre d'où vient sa bonne fortune, il va perdre brusquement ses illusions et devenir ce qu'il aurait dû être depuis longtemps : un homme, pourvu de toutes les qualités devant lui permettre de conquérir par ses propres moyens la fierté d'exister. Roman initiatique, "Les grandes espérances" contient une belle galerie de "grotesques" aux noms savoureux : Pumblechook, Mlle Havisham, Mr et Mme Pocket, Bentley Drummle, et bien d'autres. le délicieux humour si caractéristique de Charles Dickens, cette façon de dire les pires incongruités avec le plus grand sérieux (qu'on appelle à tort "humour anglais"), est présent à toutes les pages. Un agréable moment de lecture, et une belle leçon de vie...
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Je n'avais jamais encore lu un roman de Charles Dickens et bien, aujourd'hui, voilà, c'est chose faite !
Ici, j'y ai découvert la vie de Philip Pirrip surnommé Pip. Un jeune garçon élevé par sa soeur d'une main ferme et sévère et par Joe le mari de cette dernière, un forgeron au caractère doux avec lequel Pip s'entend fort bien.
Puis un jour, il rencontre Mme Havisham, une vieille femme riche excentrique, mais surtout sa fille Estella, hautaine et méprisante avec lui. Ces rencontres bouleverseront sa vie tout comme celle avec un bagnard évadé nommé Abel Magwitch.
Le roman est composé en trois parties : l'enfance pauvre de Pip qui rêve dans une autre vie que la sienne, sa vie à Londres après avoir reçu une fortune (dite « grandes espérances ») par un bienfaiteur anonyme et ses désillusions et sa rédemption face à ses erreurs commises.
Au tout début, j'accrochais pas plus que ça à cette lecture peut-être est ce du à ce style un peu désuet puis plus j'avançais et plus ce roman m'a plue. C. Dickens a su m'émouvoir et me faire sourire car il s'y côtoie une belle palette de personnages hauts en couleur et je visualisais avec beaucoup de plaisir des scènes burlesques et drôles mais d'autres aussi plus émouvantes et tristes.
Bref, un roman initiatique du jeune et attachant Pip apprenant de ses erreurs et prenant conscience des gens importants de sa vie, peut-être que certains y verront un côté moralisateur. En tout cas, je suis contente d'avoir découvert ce classique de littérature anglaise, il fut pour moi un coup de coeur !
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Et voilà, qui l'eut cru !! je viens de lire Les Grandes Espérances de DICKENS. La lecture du mois de mars sur le forum babelio.

J'avais proposé STONER (excellent au demeurant) qui n'a pas été choisi mais que j'ai quand même lu et avec quel plaisir !!
Je voulais passer mon tour pour ce mois-ci, car lorsqu'on me dit grands classiques, je tourne les talons et je pars en courant lire le dernier levy !!
Mais on est tellement déçu après avoir lu le dernier Levy qui ne sera jamais aussi bien que le premier, et "les grands classiques", eux, fidèles et sûrs d'eux, sur les rayonnages de ma bibliothèque, bien alignés en de jolis folios sortis tout droit de la "librairie du coin" attendent si fièrement d'être ouverts.
Alors, j'ai pris le Dickens en disant : pourquoi pas !! rien à perdre!!

Et voilà !!
Sacré Pip!!
J'ai bien fait car j'ai tout gagné.

Je ne savais pas que j'allais rire avec Pip.

Je ne savais que j'allais être émue par Joe le forgeron qui écrit allègrement sur la porte de la forge lorsqu'il s'absente "le simple mot "APSAN" accompagnée d'un flèche sommairement dessinée et qui était sensée s'envoler dans la direction qu'il avait prise".

Je ne savais pas que j'allais partager la colère de sa soeur et puis sa détresse face à la maladie, les extravagances de Mlle Havisham, les joies de la lecture selon M. Wopsle ....
Je ne savais pas que j'allais rencontrer tous ces personnages, plus atypiques les uns que les autres et qui jalonnent l'existence de Pip.

On reste à ses côtés durant toutes ses mésaventures, on n'en revient pas d'engloutir les chapitres les uns après les autres sans se lasser avec en tête,cette seule question : "Comment tout cela va t'il finir ? ..."

Et on est très heureux de retrouver Joe et Birdy dans le chapitre final.

Un pavé de 700 pages mais d'une écriture si fluide (la version de Sylvère Monod) qu'on ne voit pas le temps passer.

Je suis arrivée au bout, surprise de m'être entêtée de ne pas l'avoir lu plus tôt ...

Sacré Dickens !!
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C'est un chef d'oeuvre. Je n'ai pas de mots. Les personnages sont tous extrêmement attachants- même dans leurs défauts, ou peut être aussi grâce à eux du moins en partie - .
L'humour cynique, ironique, mordant ou tendre que j'avais aperçu dans Olivier Twist est toujours là. le message est fort. La redemption, la denonciation de l'hypocrisie d'une certaine frange de la société.. La loyauté, l'amitié, le pardon, la famille, l'amour.
J'ai été émue au delà du possible. A lire absolument.

Ps: traduction exceptionnelle de Sylvère Monod (comme pour Oliver Twist)
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