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4,17

sur 29446 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le lecteur qui s'attaque à un ouvrage édifié sur la base d'une intrigue policière est vigilant quant à la cohérence du scenario, la crédibilité de l'histoire et la vraisemblance des détails. Surtout lorsque ledit ouvrage est un gros volume. Les occasions de s'y fourvoyer sont accrues. Celui-ci de Joël Dicker répond à ces trois exigences. A un détail près. J'alerte son auteur que s'il fait un trou d'un mètre de profondeur pour planter des hortensias (page 53 édition de Fallois), c'est qu'il déteste ces fleurs de la famille des hydrangeacées originaires d'Amérique du nord. Un mètre de profondeur, c'est certes un minimum pour enterrer un cadavre et le soustraire au flaire des chiens policiers, mais pour les hortensias, ce serait aussi une sépulture.
Mais à trop paraître pointilleux, on se fait piéger soi-même et, plaisanterie mise à part, j'ai beaucoup apprécié ce livre. A chaque pause, je n'avais qu'une envie, celle d'y revenir. C'est un signe qui ne trompe pas. J'ai particulièrement apprécié la façon dont Joël Dicker a dénoué l'intrigue dans un scenario à tiroirs qui à, aucun moment avant le dénouement, ne laisse entrevoir le véritable auteur du meurtre de Nola Kellergan.
La construction de cet ouvrage est originale et d'une grande habileté. C'est un livre qui se raconte lui-même. Il comporte plusieurs niveaux de lectures qui se juxtaposent à sa finalité première, celle de l'intrigue policière. Il y a l'incursion dans le monde de l'édition, avec la mise en exergue de la stratégie élaborée pour la parution d'un ouvrage, dans le contexte politico-médiatique du lieu et du moment. La relation de l'auteur avec son éditeur et son agent est intéressante. Mais il y a aussi ce petit précis d'écriture qui sert de fil rouge. Les conseils du maître, Harry Quebert, sont distillés à l'élève, Marcus Goldmann, le narrateur de cet ouvrage, dans des sous-chapitres en têtes de chapitres. Cette pédagogie dispensée entre le maître et l'élève pourrait inspirer le lecteur, lui faire franchir le pas et s'essayer à l'écriture. Mais quand on mesure la qualité d'un tel ouvrage comme La vérité sur l'Affaire Harry Quebert, la modestie nous fait raison garder et nous contenter de cette bonne lecture.
L'imbrication des scènes avec des flash-back sur des époques décalées dans le temps, est bien agencée. Elle participe toujours à la bonne compréhension du récit. le lecteur n'est pas perdu dans le scenario. C'est une construction minutieuse.
Reste le style de l'auteur qui ne gâche rien. On retrouve dans les dialogues ce débit de paroles cher aux séries américaines. Cela participe à renforcer la couleur locale de l'ouvrage. Les descriptions, des lieux et des personnages sont bien dosées. Elles ne dispersent pas l'attention pour conserver le fil de l'intrigue. Cette dernière démarre sur un rythme un peu lent, s'accélère dans la seconde moitié de l'ouvrage pour finir dans une cascade de rebondissements.
Les personnages deviennent attachants. C'est ce qui fait que le lecteur s'attache lui-même à l'ouvrage. Même cet éditeur New Yorkais tyrannique, Roy Barnaski, trouve son public lorsque sa logique, certes construite sur l'appât du gain, est développée dans l'apprentissage du monde de l'édition.
C'est un ouvrage passionnant du fait de sa crédibilité, sa construction astucieuse et son style agréable autour de personnages très vivants. Sa bonne réputation n'est pas volée.
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Un livre moderne et rafraîchissant…
Derrière cette phrase de pub pour déodorant se cache une réflexion mûrement réfléchie.
J'étais assez dubitatif avec tout le ramdam fait autour de sa sortie mais je me suis quand même fait avoir entre autre grâce à la couverture d'Edward Hopper dont je suis très fan. J'étais aussi énervé par son âge car je suis beaucoup plus vieux et je n'ai jamais rien écrit; bref, des impressions éclairées par une objectivité sans faille.
Un livre moderne donc: Les chapitres sont relativement courts et ne sont pas chronologiques, on ne s'ennuie pas car le fil rouge de l'histoire se développe au fur et à mesure. C'est comme partir d'un point précis et dézoomer progressivement pour enfin avoir une vue d'ensemble. Ce livre pourrait très bien faire l'objet d'une série télévisée selon moi.
Un livre rafraîchissant: On sent que Joël Dicker s'est amusé en l'écrivant. Selon moi tout ne tient pas forcément tout le temps la route mais l'enthousiasme du jeune suisse est très communicateur et on se laisse emporter dans les méandres et les rebondissements de l'affaire Quebert. J'avoue d'ailleurs m'être fait retourner comme une crêpe à plusieurs reprises et c'est ce que j'attends d'un livre.
Au niveau de l'écriture ce n'est pas Moby Dick non plus mais ça reste fluide, le rythme et l'inventivité de Joël Dicker font le reste. Pas 5 étoiles mais un super bouquin quand même.
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Y a-t-il un adjectif pour décrire cet excellent livre ? J'en doute, un bon roman c'est quand on est triste de l'avoir fini, c'est ce que je me suis souvent dit et c'est le sentiment en refermant celui-là. Pas une minute pour reprendre son souffle, une écriture remarquablement maîtrisée et déjà un style bien à lui. A suivre de très près.
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Au départ, on pourrait se dire : c'est un sacré pavé, ça va être long à lire. Rassurez-vous, ça passe comme une lettre à la poste. Ecriture rapide et envoûtante, à la fin on se dit même, y en a pas encore un peu ? Ça se lit tout seul, on est tellement pris par le fil de l'histoire que les pages défilent sans qu'on y fasse attention. Et quelle intrigue ! Une banale enquête policière qui pourrait être bouclée en un rien de temps : dès le début, les policiers arrêtent un suspect que tout accable. Mais on va de surprise en rebondissement. Chaque fois qu'un suspect se présente, on croit tenir le bon, mais non ! L'intrigue se démêle pour mieux s'emmêler ensuite. A chaque coup de théâtre, on croit tenir le coupable, mais c'est pour mieux rebondir. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre si excellent. Alors si vous ne l'avez pas encore lu, raté en version grand format ou poche, n'hésitez pas à vous le procurer si vous avez envie d'un bon moment de lecture.
A lire absolument.
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Je vois que les critiques sont assez partagées, moi je me range du côté de ceux qui ont aimé. Un polar rondement mené, du suspense jusqu'au bout. La relation admirative de l'élève pour le maître qui le conduiront à mener sa propre enquête pour innocenter ou non celui qui lui a donner le goût de l'écriture. A lire, c'est un pavé mais qui se lit vite.
Et puis c'est le prix Goncourt des lycéens et ils se trompent rarement
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Un style sans fioritures, fluide, tout est dans la trame, très bien construite, qui mêle enquête policière, histoire d'amour et le thème de l'inspiration des écrivains. Autant pour le lecteur que la lectrice, l'auteur saura captiver un lectorat varié ! Un livre qui vous garantie des yeux cernés, nuit blanche oblige !
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1975, Nola Kellergan 15 ans disparaît. Jamais retrouvée cette histoire hante la ville d'Aurora.
2008 Marcus jeune écrivain, part chez son ami Harry Quebert. le cadavre de Nola est retrouvée dans le jardin de ce dernier. Tout l'accuse ! Mais Marcus en est convaincu son ancien professeur est innocent.
Alors que c'est il passé ? Qui pouvait en vouloir à cette jeune fille au point de la tuer ?

2361 avis.. C'est dire si ce roman a rencontré un vif succès !
Je rejoint les avis positifs sur ce livre.
Je me suis laissée emporter par ce livre, malgré des légères longueurs, j'ai trouvé ce livre passionnant.
On ce demande qui a bien pu tué cette adolescente. les personnages sont attachants, crédibles.
Les secrets du passé ne sont vraiment pas bon à déterrés !
Pleins dse rebondissements, ce roman tient ses promesses.
Un très bon moment de lecture ou j'ai eu la sensation d'être dans le New Hampshire.

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Vous avez eu un coup de coeur , pas moi !
Je l'ai enfin lu ce livre que tout le monde a adorė . La vérité , je la connais maintenant et bien sûr c'était loin de ce que j'avais pu imaginé.! J'ai suivi cette enquête avec Marcus ancien élève du célèbre Harry , professeur de littérature ,qu'il veut absolument innocenté d'un meurtre dont on l'accuse , celui d'une jeune fille . Nola , est cette jeune fille de 15 ans qui disparaît en 1975 et dont on retrouvera le corps que 30 plus tard .
Avec ses flash-backs , on va peu à peu découvrir les personnages avec leurs secrets , leurs soupcons sur les uns et les autres.
J'avais hâte de découvrir le coupable , mais à force d'imaginer des scénarios , je me suis épuisée à chercher .Car des rebondissements il y en a . Mais à trop nous mettre sur de fausses pistes , j'ai trouvé quand même que celà traînait en longueur . Lasser de jouer Sherlock Holmes !
J'ai bien aimé , tout de même , cette petite ville d'Aurora , j'avais l'impression de la connaître ....Les personnages sont assez caricaturales , Marcus c'est mon préféré car c'est le seul que je trouvais sincère.
Le rhytme du livre m'a donné l'impression de ne pas avancer dans l'enquête .On revivait les mêmes scènes mais avec le ressenti d'une personne différente a chaque fois . Enfin , le dénouement arrive et le rythme s'accélère et là je ne lâche plus mon livre jusqu'à la fin !
Je n'ai pas eu l'engouement que j'espérais dès le début mais j'ai apprécié ma lecture et passé un bon moment .
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Marcus Goldman souffre du mal commun de la page blanche après la publication de son premier roman, un succès national. A court d'idées, il appelle son ancien mentor Harry Quebert, lui-même un ponte de la littérature, qui l'invite dans sa retraite du New Hampshire pour se mettre au vert et surtout retrouver tranquillement l'inspiration. Marcus se rend chez lui et découvre vite que son ami a un secret, quelques jours à peine avant qu'une affaire de meurtre vieille de 33 ans ressurgisse et ne frappe de plein fouet Harry...

C'est un livre qui te kidnappe, pour quelques jours, parce que c'est fichtrement bien construit et que tu veux absolument connaître toute la vérité sur cette affaire. Tu veux pouvoir faire la lumière sur les évènements, comme les personnages, et tu chemines avec eux sur le sentier qui mène à l'illumination finale.
C'est un livre efficace, à l'américaine, comme on en manque un peu par chez nous. Et c'est exactement pour ça qu'il a fait mouche dans nos latitudes : parce que les recettes littéraires et scénaristiques anglo-saxonnes, surtout en ce qui concerne les polars, thrillers et autres affaires de crimes, font partie des meilleures.
Dicker ne fait ainsi qu'appliquer une formule toute simple que les traditions littéraires françaises s'évertuent à laisser de côté, sans doute par fierté et tradition nationales. (Ceci s'applique à de nombreux pans artistiques, notamment en musique, avec comme exemple parfait la jeune chanteuse française R'n'B qui connaît un énorme succès ici depuis bientôt dix ans tout simplement parce que son son est produit outre-atlantique et respecte les codes qui font les tubes de là-bas, ces fameux tubes qui arrivent jusqu'à nous et continuent leur carrière sur d'autres continents).
De là par contre à lui décerner les prestigieux prix Goncourt des lycéens et de l'Académie française, ça reste à voir. Car même s'il est très prenant, bien fichu, parfois même inspirant, ce livre est blindé d'anglicismes (non, on ne "visite pas quelqu'un", ni on ne "reçoit un téléphone", tout comme on est encore moins "confortable" dans un vêtement... Comment l'Académie a-t-elle pu laisser passer ça ??) et de coquilles/fautes (p332 subjonctif oublié dans "une chance que je vous ai croisé", p424 on a mal relu "pour prévenir à la police", p379 et ailleurs une tendance à mettre un partitif pluriel devant un groupe nominal pluriel comme dans "des puissants groupes halogènes", faute récurrente partout mais qui persiste à m'irriter, ou pour terminer on oublie l'accord p584 dans "Nola est habité", Nola étant une jeune demoiselle...). Cher Joël Dicker, les grands prix ne vous exemptent pas d'écrire en français, ou du moins n'exemptent pas votre maison d'édition de passer derrière vous et de vous corriger.
S'ajoutent à cela des considérations assez simplistes sur l'amour, qui au bout de 650 pages énervent un peu tant elles sont presque naïves. Mais bon, ça passe, ça s'avale tout seul, c'est surtout accessible à tous.
Dicker a appliqué la recette et c'est ce qui fait que son roman se trouve à la croisée de Lolita et Twin Peaks, propose un dénouement à tendance Sixième sens et une présentation/implication jusqu'au-boutiste à la Arthur Phillips et sa tragédie shakespearienne supposée (un must-read que je vous conseille d'ailleurs) et peut se lire par un large éventail de lecteurs aux profils différents.
Joël Dicker est donc un auteur intelligent, qui a compris les principes de l'offre et de la demande, du marketing et de la consommation. Pari gagné : la majorité lui broute dans la main, le film (acheté par Hollywood bien sûr) est à l'étude, et toi, t'as envie de suivre ses conseils et d'écrire un best-seller.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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La vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker

BulleBulleBulleBulle
La vérité sur l'Affaire Harry Quebert

À New York, au printemps 2008, alors que l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois. le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d'avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d'écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Sympathique roman au suspens et aux nombreux rebondissements indéniables, La vérité sur l'Affaire Harry Quebert est une porte ouverte à la réflexion sur les moeurs d'un écrivain, sur la justice qui accable (à tort ou à raison) le premier suspect, ainsi que sur les pratiques mercantiles du secteur de l'édition.
Un livre très bien construit, qui place le lecteur au coeur du drame, passant des années '70 à l'année 2008, de New York au New Hampshire. Une histoire dont on brûle de connaître tous les tenants et les aboutissants. Quebert en aurait dit que c'était un bon livre; un livre que l'on regrette d'avoir terminé.

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