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C'est en lisant « Les Temps Parallèles » de Robert Silverberg que j'ai appris que le quadrige de chevaux de la place Saint Marc de Venise avait longtemps orné l'hippodrome de Constantinople avant d'être ramené à Venise comme trophée, alors que la quatrième croisade était détournée de son objectif initial pour s'emparer de Byzance et fonder l'Empire Latin d'Orient au début du XIIIème siècle. Je cherchais un livre qui retrace cette épopée. J'ai eu de la chance : Jean Diwo s'en est chargé.

Diwo nous conte l'histoire de la croisade à travers les yeux de Guillaume d'Amiens, un chevalier - inventé je crois – spécialiste des tournois et qui se croise pour les beaux yeux d'une belle après avoir entendu le prêche de Foulques. Je n'ai lu de lui que « La chevauchée du Flamand » mais je peux déjà dire qu'il tient à la vérité historique comme à la prunelle de ses yeux. Il suit ici avec précision les récits de Geoffroy de Villehardouin (l'un des héros du roman) et de Robert de Clary et brode avec timidité autour de cette trame d'acier. Lire Diwo, c'est donc bien lire un livre d'Histoire emballé dans un léger tissu de romance. Si, comme moi, on cherche à apprendre, on en a pour son argent.

Son point faible, c'est le style. le sujet est assez secondaire pour lui. L'important est de faire passer l'information au lecteur, cela se sent en particulier dans les dialogues qui apparaissent souvent artificiels. le manque d'impact se ressent parfois comme de la longueur.
Les personnages manquent un peu de personnalité, mais au final pas plus que dans un Jack Vance standard (pour ceux qui connaissent). Diwo propose des personnages positifs pour la plupart, les haïssables se retrouvent dans le camp des Grecs et des Bulgares qui n'ont pas voix au chapitre. Ce dernier point est un peu dommage. Les héros de la croisade se révèlent vite sympathiques et attachants. La croisade elle-même n'est pas vouée aux gémonies par l'auteur. On comprend bien que le doge de Venise Enrico Dandolo a manipulé son monde pour la conquête de Byzance, mais on ne dit jamais que le détournement de la croisade pour la destruction d'un empire aussi chrétien que les croisés est une abomination. En revanche, le sort à moyen terme de ce nouvel empire latin est rapidement perceptible. L'absence de confiance envers les Grecs et les agressions permanentes des Bulgares font bien sentir que tenir la place aussi loin de l'Occident sera compliqué.

Jean Diwo lâche plus la bride à son imagination pour le voyage des chevaux dorés vers Venise. C'est l'occasion de porter l'accent sur un personnage féminin indispensable – Alice – qu'il dote de nombreuses qualités tout en respectant les contraintes malheureuses qui pesaient sur les femmes à cette époque (à toutes les époques devrais-je dire). L'art primant probablement sur l'Histoire dans ses récits, il nous mène avec plaisir vers l'installation des chevaux au-dessus de la porte principale de la basilique Saint-Marc.

Malgré quelques longueurs, ce roman tient ses promesses pour qui apprécie de voir les faits historiques mis en musique. Je reviendrai sans doute chez Jean Diwo goûter à ses bonnes salades d'Histoire et d'Art. Il en a écrit tellement.
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Un roman très intéressant, bien écrit, bien construit, basé sur des faits historiques. Vous apprendrez notamment pourquoi et comment les chevaux qui ornaient l'hippodrome de Constantinople se sont retrouvés au-dessus de la porte principale de la basilique Saint-Marc. Une belle histoire, même si parfois le propos se révèle un peu naïf : par exemple, je n'ai pas du tout "accroché" lorsque Germain, le cheval, comprend son maître Guillaume et réagit à bon escient !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Guillaume d'Amiens est un chevalier tournoyeur, et pas des moindres. Ses succès sont nombreux et ses adversaires très souvent vaincus par son talent.
Alors que son équipe enchaîne les victoires, un événement dramatique et la rencontre d'une douce jeune fille le poussent à écouter Foulques de Neuilly, qui prêche afin de recruter des chevaliers pour la quatrième croisade.
Guillaume est touché et décide de se croiser. Commence alors pour lui une aventure qui le mènera dans des contrées dans lesquelles il n'imaginait même pas aller. Terres amies ou hostiles, retournements de situation, rien ne lui sera épargné, pas même la plus improbable des missions : dérober le quadrige de chevaux de bronze qui domine l'hippodrome de Constantinople.

Je lis peu de romans historiques, bien que j'aime apprendre des choses, particulièrement en lisant. Il faut dire que l'approche des auteurs spécialisés dans ce type de roman me fait parfois un peu peur et le style d'écriture compte d'autant plus lorsque des périodes assez lointaines sont évoquées.
Ce qui m'a décidé à choisir ce livre est le test de la page 99, parfois bien pratique pour faire pencher la balance. En effet, l'écriture de Jean Diwo est très agréable. On le sent soucieux de la réalité historique, mais rien n'est amené de façon indigeste. Il y a parfois des notes en bas de page, mais ce n'est jamais lourd, la lecture se fait donc aisément.
J'étais totalement ignorante de l'histoire de cette quatrième croisade et j'ai apprécié connaître le déroulement de celle-ci : les tractations financières politiques, les personnages importants de l'Histoire... Tout est détaillé et expliqué, et grâce au personnage fictif de Guillaume d'Amiens, le déroulement de la croisade, depuis le prêche de Foulques jusqu'aux batailles est beaucoup plus limpide.
Mon seul regret concernant ce livre, ce sont les cent dernières pages. L'action se raréfie, notre chevalier semble un peu éteint. Cela dit, l'ensemble se suit avec plaisir et même si l'intrigue souffre d'un essoufflement certain, la réalité historique est bien là. Rien que pour ça, je remercie l'auteur de m'en avoir tant appris !

Pourquoi lire Les chevaux de Saint-Marc ?

Même si vous n'êtes jamais allé à Venise (ce qui est mon cas), et que vous aimez l'art, vous découvrirez grâce à ce roman l'histoire des quatre chevaux de bronze qui ornent à présent la porte principale de la basilique Saint-Marc (pour être exacte, c'est maintenant une réplique des statues qui trône là afin de protéger l'original).
Par la même occasion, laissez-vous entraîner par Guillaume d'Amiens et ses amis dans la folle équipée de la quatrième croisade mais... arriverez-vous à Jérusalem ? Il faut lire pour le savoir.
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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Guillaume d'Amiens, preux chevalier s'enrôle pour la 4ième croisade. le récit est vif, mené tambour battant. Les croisés sont détournés de leur mission par le doge de Venise qui leur fait conquérir Constantinople pour son compte. Episodes d'histoire, mélange d'héroïsme et de cruauté. L'amour est également présent par les jolies filles qui se succèdent dans le coeur de Guillaume.
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En ce qui me concerne, je n'ai vraiment pas aimé ce livre de Jean Diwo.

Pour moi, il s'agit d'un ouvrage trop technique traitant de la 4eme croisade.
Il s'adresse plutôt des spécialistes des croisades et de l'époque médiévale.

En fait, l'erreur que j'ai commise est d'avoir lu ce livre comme un roman et non comme un documentaire.

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Les chevaux de Saint-Marc sont quatre statues antiques de chevaux de cuivre coulé qui ornait autrefois l'hippodrome de Constantinople. En 1204, après le sac de Constantinople durant la Quatrième croisade, le doge Enrico Dandolo les fit transporter à Venise sur des galères.
Jean Diwo nous raconte cette histoire à travers les aventures de Guillaume d'Amiens.
Ce preux chevalier décide de se croiser en laisant derrière lui son pays, sa famille et la jeune Marie.
L'argent pour effectuer cette quatrième croisade manque. le doge de Venise est prêt à aider les croisés, mais ils devront faire un détour par Constantinople. Guillaume d'Amiens va se faire de nouveaux amis et rencontrer l'amour.
C'est un vrai roman de chevalerie qui s'appuie sur des faits réels. Nous trouvons des personnages historiques tels que Enrico Dandolo, Geoffroi de Villhardouin, Boniface de Montferrat et bien d'autres.
L'écriture de Jean Diwo n'est pas palpitante, toutefois, on ne s'ennuie pas. C'est un très bon divertissement.
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J'ai aimé mais pas autant que les dames du Faubourg et les violons du roi
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