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EAN : 9782738488794
324 pages
Editions L'Harmattan (30/11/-1)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Cet ouvrage propose une analyse, du point de vue de l'anthropologie sociale, des représentations collectives et des pratiques symboliques relatives à l'enfance dans la culture albanaise. Éclairant les processus de construction identitaire et de socialisation, cette recherche débouche sur l'hypothèse que les diversités sociales, culturelles et identitaires reposent largement sur les processus éducatifs symboliques et non institutionnalisés. Par un souci marqué de s'o... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le barbier est le petit guérisseur populaire, il est l’homologue du maréchal-ferrant ou du forgeron pour les animaux. D’ailleurs, dans la culture albanaise, les trois fonctions parfois n’en faisaient qu’une. Le barbier est à la fois et le maréchal-ferrant et le forgeron. Voilà pourquoi il doit posséder une connaissance du corps certaine. Il a ainsi des pouvoirs sur le corps et la maladie. Or la maladie est un temps de rupture sociale, d’isolement, d’arrêt des activités habituelles.

Le barbier, en la chassant, réinsère le malade au sein de la communauté sociale, dans “notre” monde qui est un monde connu, amical et réconfortant. Avec la coupe des cheveux à l’enfant on croyait notamment qu’on “coupe” son lien avec le monde des maladies, de la mort et des autres forces maléfiques, pour ouvrir la voie à la bonne santé et à la vie future.
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Après l’accouchement, la maîtresse de maison emmène le nouveau-
né dans la pièce des hommes où il doit passer la première nuit
en compagnie des seuls maître et maîtresse de maison. La maîtresse
apporte de la pièce principale un shkam, siège à trois pieds, très courant
dans le mobilier albanais, qu’elle met à l’envers les pieds en l’air.
Elle dispose sur les pieds du siège un grand pain rond. Au-dessus,
elle étale une paire de tirk, pantalon collant d’homme en laine blanche,
assez typique du costume d’homme dans les régions du Nord.
Sur le tirk, elle allonge l’enfant couvert d’un foulard rouge tacheté de
noir. Près de la tête de l’enfant elle met un autre pain sur lequel elle
dispose trois chandelles de taille égale.
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Le retour temporaire de l’accouchée dans son lignage d’origine
après l’enfantement peut être considéré de la même façon comme
une attitude de réclusion par rapport au lignage de son époux.

Ces différentes attitudes de réclusion sont marquées d’un caractère culturel et subissent toujours un traitement rituel. Il est vrai que ces habitudes ont trouvé également une motivation psychologique naturelle,
qui s’exprime dans les sentiments de pudeur de l’accouchée, le désir
de ne pas déranger les autres, restant le plus loin possible du regard
indésirable des curieux.

Le retour de l’accouchée dans son lignage d’origine pourrait aussi être motivé par un besoin d’attentions plus soutenues après l’accouchement. Dans la culture albanaise, fortement patriarcale, on supposait qu’elle n’en pouvait pas trouver entièrement dans la maison de l’époux.
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À l’aube, quand la nuit kthehet, littéralement “se retourne” pour
faire place au jour, les jeunes filles et les jeunes mariées sortent dans
les herbages et se roulent par terre dans l’espoir de satisfaire leurs
désirs et leurs rêveries par ce contact chthonien. Les jeunes filles
trouver fortune en mariage, les jeunes mariées trouver bonheur en
maternité.

Par l’intermédiaire du shati, “bêchard”, qui kthen plisin “retourne
la motte de terre”, la représentation de cette fortune s’est
pénétrée aussi d’une valeur volontaire métallique, dynamique, agressive
et virile, semblable à la valeur du soc de charrue dans le symbolisme
général de la terre. À l’instar de la terre, l’image de la fécondation
de la femme ne pourra être mise en régime diurne que par
l’intermédiaire d’un pouvoir viril extérieur.
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