AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 86 notes
5
13 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les forêts apprennent
A vivre avec soi-même

Parmi les recueils de poésies présents sur ma table de chevet voici le petit dernier « Mes forêts » d'Hélène Dorion. Grâce aux superbes critiques de Sabine59 et de Zephirine, j'ai craqué pour ce beau livre flamboyant de couleur érable rouge de la part d'une auteure qui connait son sujet étant canadienne.

Se balader dans les forêts d'Hélène Dorion, ses forêts à elle comme l'indique le possessif, c'est, comme lors de promenades sylvestres, recueillir de petits trésors, quelques vestiges du passé, des images majestueuses, des odeurs d'humus et de sous-bois, des jeux de lumière, le souffle du vent entre les troncs, des sensations fugitives à la fois inquiétantes, imposantes et féériques, pour en revenir transformé.e et ressourcé.e. Un livre dans lequel chaque vers vient explorer votre intérieur pour mieux faire jaillir votre regard vers l'univers. Les forêts d'Hélène Dorion se veulent fusion de ce lieu si particulier et du corps, osmose et harmonie entre forêts naturelles et forêts intérieures, racines et branches entrelacées.

Les forêts creusent
Parfois une clairière
Au-dedans de soi

Hélène Dorion décline tous les dégradés des couleurs de la forêt depuis les bruns sombres jusqu'au vert tendre. Dégradés des émotions et sentiments poussés alors à leur paroxysme dans ce décor qui invite à la méditation et au retour sur soi.

Tout un champ de colonnes
Effleure les nuages

Lentes cicatrices
Dans la bouche de l'hiver
Un visage d'épines insoumises

Les forêts entendent
Nos rêves et nos désenchantements

Dans une écriture sensorielle et pure, Hélène Dorion nous touche, nous effleure, nous bruisse, nous craque, nous épine, nous érafle, nous hulule, nous craquelle, nous piétine, nous hurle entre racines et nuages, en captant le furtif, l'indicible, l'insondable…

Je suis cette ramille
qui frémit au bout du vide
trace un invisible chemin
vers l'horizon
chaque souffle
me dépouille d'un feuillage
me laisse vacante
comme la lumière qui va
elle aussi vers le soir

Les forêts d'Hélène Dorion se veulent aussi forêt du temps, le temps de l'Humanité depuis son aube, celle des balbutiements, et le temps humain. le Temps et le temps. de longues trainées de temps universelles et personnelles.

Mes forêts sont un long passage
pour nos mots d'exil et de survie
un peu de pluie sur la blessure
un rayon qui dure dans sa douceur
et quand je m'y promène
c'est pour prendre le large
vers moi-même

C'est ma première rencontre avec cette poétesse francophone. Je découvre une écriture d'une grande sensibilité dont la poésie me traverse et me touche profondément.
Commenter  J’apprécie          9132

" Comme résonne la vie" m'avait enchantée. Ce chemin de vie parmi les forêts canadiennes de l'auteure m'a encore plus séduite.

On retrouve l'attachement d'Hélène Dorion à ce lieu premier, la nature. Elle développe en trois parties ,qui sont comme des passerelles entre elles ,le thème des forêts, " mes forêts", écrit-elle, le possessif marquant bien la fusion du corps et du lieu, de l'esprit et de l'univers.

le principe de l'anaphore est ici encore souvent utilisé, comme un mantra:

" Mes forêts sont mes espoirs debout
un feu de brindilles
et de mots que les ombres font craquer
dans le reflet figé de la pluie"

" Mes forêts sont du temps qui s'immisce
à travers tronc branche racine
Elles traversent le feuillage du jour
capturent l'ombre capturent l'éclat"...

le souffle du vent dans les arbres, les bêtes mystérieuses de la forêt, "le bruissement du temps", quel merveilleux parcours poétique ! La forêt prend un aspect métaphysique, intemporel, tout en restant liée à l'intime de l'être.

L'écriture pure, intense, nous transmet son bel élan vital. Entrez dans cette forêt de signes et de songes, d'images saisissantes et d'approfondissement de soi! Vous ne le regretterez pas. J'ai quitté les forêts intérieures d'Hélène Dorion avec regret, mais elles ont laissé leur empreinte boisée , revivifiante, en moi.
Commenter  J’apprécie          626
Mes forêts sont belles, mais je ne sais pas comment le dire.
Elles sont pour moi des îles, des horizons, des fragments de vies, des racines, des feuillages où bruissent des gestes, des battements d'ailes.
J'ai besoin de la forêt comme j'ai besoin de la mer. J'ai autant besoin du mouvement de la vague que de l'entrelacement des arbres.
J'ai besoin d'entendre et de sentir la forêt ; et quand je parle de la forêt c'est celle toute proche où parfois je vais courir, où parfois je vais marcher. Où parfois je m'arrête, je m'adosse, je m'enlace contre le tronc d'un hêtre, un en particulier, car dans une forêt on finit par se faire des amis.
Un jour, un samedi après-midi, je me rappelle être entré pour la première fois dans cette toute nouvelle librairie qui venait de s'ouvrir dans ma commune et qui s'appelle Elizabeth & Jo. J'y suis entré comme on entre dans une forêt, le coeur tremblant et les bras ouverts. Les livres étaient le feuillage de cette forêt nouvelle.
Elles s'appellent toutes les deux Julie, un pur hasard, même si Paul Éluard vous dirait qu'il n'y a pas de hasard, qu'il n'y a que des rendez-vous. Elles m'ont souri, comme on accueille quelqu'un dans sa maison. J'ai effleuré les livres autant que leur sourire. Je ne sais plus comment le sujet est venu, celui de la poésie, ah si ! je me souviens maintenant, j'ai demandé si elles avaient un rayon poésie. L'une d'elle, Julie donc, m'a évoqué justement l'envie de développer un rayon de poésie au travers de petites maisons d'édition peu connues encore et m'a montré ce qu'elles proposaient aujourd'hui, avec un coup de coeur pour une maison d'édition, les Éditions Bruno Doucey. C'est ainsi que je suis venu vers Mes forêts.
Ou plutôt, Mes forêts, ce recueil de poésie est venu à moi par ses branches tendues, comme des bras, des mains.
Hélène Dorion m'a invité dans ses forêts, ses vertiges, la douceur des mots qu'elle tisse pour dire la survie, l'exil, l'horizon.
Je suis venu dans l'odeur d'humus de ces pages et je m'en suis abreuvé. Ce fut une ivresse.
" les forêts nous promettent
l'écume et les embruns
sur l'épaule du présent
l'écorce du souvenir "
Je savais depuis longtemps que les forêts ont ce pouvoir mystérieux d'entrer en nous. Chaque fois que je traverse une forêt, je suis en même temps traversé par cette forêt.
Les poèmes d'Hélène Dorion m'ont traversé.
Mes forêts sont à quelques encablures près de celles décrites par Hélène Dorion.
C'est comme si Hélène Dorion avait percé en moi un trou pour y déverser des bruits d'oiseaux et de ramures, les odeurs d'humus et de la pluie sur les feuilles, le vertige qui se terre derrière cet édifice.
J'ai l'impression que ce qui se tait en moi bruit dans le feuillage de ces forêts. Je me suis reconnu dans chaque racine, chaque écorce, chaque déchirure.
Je sais que j'ai trahi des paysages. Je voudrais revenir vers eux, qu'ils me pardonnent et m'acceptent de nouveau.
Je me faufile dans les mots de ces poèmes, je vis, je revis, je revois.
Ces poèmes sont beaux comme la lumière qui dégringole dans une clairière.
Je balbutie, je tremble comme une feuille, une feuille qui n'est pas encore morte.
Mes forêts, - comme j'aime ce possessif pour une fois, comme on pourrait dire « mes enfants », « ma vie » aussi...
Mes forêts, je voudrais les clamer, dire les mots qui s'égrènent, se dispersent, fatiguent peut-être nos illusions ou les réconcilient.
J'avance à petits pas dans les pages, j'avance dans la nuit. Je capte des étoiles dans mes yeux. Elles sont retenues dans les branches éparses. Je les cueille avec mes doigts comme des fruits. Elles seront toujours là désormais, sommeillant dans le bruit du monde,
L'écoulement du temps...
« Une feuille tombe nue
comme s'égrènent les voix
dans leur solitude. »
Tout est beau dans le chemin proposé par Hélène Dorion. C'est une ivresse sylvestre.
C'est une promenade magnifique, une tangente vers l'ailleurs, étrangement nos pas reviennent sans cesse à nous.
Les forêts sont des rivages.
« où aller
quand il n'y a pas de commencement »
Je voudrais que tous les jours soient un commencement.
Une forêt d'éternité.
« par la lenteur du monde
je me laisse étreindre
je n'attends rien
de ce qui ne tremble pas »
Il reste sans doute à la fin de ces textes un sentiment de fragilité. Que peut la beauté des mots ou de la nature contre les barbaries ? Que peuvent les forêts merveilleuses ou agonisantes ?
Il nous reste alors nos forêts, amples et multiples.
Commenter  J’apprécie          5936
Enfoncez-vous entre les arbres de « Mes forêts », laissez-vous guider par les vers d'Hélène Dorion et vous sentirez l'odeur de l'humus, des feuilles, vous entendrez le vent dans les branches. C'est ce que j'ai fait et c'est ainsi que j'ai rencontré cette grande poétesse québécoise qu'est Hélène Dorion.
Ce recueil, né au plus profond d'une forêt, nous entraîne sur des sentes sauvages qui parlent de nous, de nos vies. Dans cette nature préservée, les arbres ont beaucoup à nous dire à qui sait les écouter vraiment et c'est ce que parvient à mettre en mots la poétesse.
« Les forêts sont mes espoirs debout »
Elle écoute les arbres, témoins du temps qui passe, de la vie et de la mort, ainsi que les saisons qui glissent entre leurs troncs
« Mes forêts sont un champ silencieux
de naissances et de morts
la mémoire de saisons
qui se lèvent et retombent. »
« Écoute » nous enjoint la poétesse, car la forêt, « c'est le bruit du monde, l'écoulement du temps » « Écoute » nous répète-t-elle, inlassable. On écoute et l'on entend ces « choses muettes et nues »
La forêt nous enseigne la lenteur, elle nous rend humble, nous apprend la résilience lorsque, dans nos vies, « il fait casse-gueule … il fait refus et rejet… il fait chimère ».
Mais le passé, déjà, s'efface devant le futur. « le temps jamais ne s'arrête nous dit l'arbre »
Nos histoires sont écrites dans la forêt où, nous confie la poétesse dans la dernière page, « quand je m'y promène c'est pour prendre le large vers moi-même. »
L'écriture d'Hélène Dorion, cristalline, délicate, est d'une grande sincérité. Elle nous chavire et nous emporte. La poétesse a su transcrire à merveille le chant de l'arbre dans le silence et la solitude de la forêt et c'est la vie qui palpite sous la canopée de ses vers.
J'ai adoré et vais poursuivre ma découverte de cette grande voix de la poésie francophone.

Commenter  J’apprécie          555
Je remercie Masse Critique de Babelio et les éditions Bruno Doucey pour l'envoi de ce recueil de poésie et la découverte de cette poétesse québécoise.
Hélène Dorion nous entraine dans les forêts profondes de son pays et c'est envoutant. Ses forêts sont vivantes, elle nous les rend si proches. Les forêts ont des vertus insoupçonnées
« Les forêts
apprennent à vivre
avec soi-même »
Elle nous dit tout de ses forêts, raconte le ruisseau, le rocher, la bête et le silence. Et surtout, elle raconte l'arbre, personnage principal, elle raconte chaque partie de l'arbre. le tronc « tout un champ de colonnes effleure les nuages » puis la branche, les feuilles, l'écorce, la cime et les racines qui « fendent le sol comme des éclairs »
Hélène Dorion sait nous raconter des histoires, celles des hommes nés avant nous et dont les forêts ont peut-être gardé la trace,
« La terre a commencé à recueillir nos histoires »
Mais l'harmonie n'est pas toujours là, et surgit la saison froide et le chaos
« guerres famines tristes duretés
c'est seulement l'hiver »
L'écriture d'Hélène Dorion est limpide et d'une grande sensibilité et j'ai eu beaucoup de plaisir à partir à la rencontre de cette poétesse à travers ses forêts.
« mes forêts sont des rivages
accordés à mes pas la demeure
où respire ma vie »


Commenter  J’apprécie          230
Mes forêts c'est un long plaidoyer poétique pour la nature.
Un appel profond sortit des entrailles de ces immenses étendues forestières du Québec ou vit l'autrice. En nous immergeant là où elle habite, Hélène Dorion veut nous faire ressentir son amour pour ces paysages sauvages et sublimes, mais surtout tisser un lien sensoriel avec ces végétaux que sont les arbres.
Comprendre la forêt dans tous ses aspects et explicitement appréhender sa nécessité absolue pour les humains, afin qu'ils puissent vivent en harmonie avec la nature et tout ce qui la compose. Car l'autrice n'hésite pas à nous renvoyer dans les cordes, en attirant notre attention sur la responsabilité que nous portons dans la destruction de notre environnement, que ce soit pour les forêts détruites, les animaux tués ou les peuples amérindiens chassés de leurs terres.
Dans un style personnel libre, bien à elle, l'autrice se moque avec une élégance caustique de nos modes vies, de notre indifférence aux douleurs du monde, petite leçon de vie pour qu'enfin, nous arrêtions la politique de l'autruche, face aux problèmes existentiels qui nous menacent.
On notera avec bonheur que ce livre de poésie sera au programme du bac 2024, merveilleuse reconnaissance pour l'écologie et retour en grâce de la poésie à l'école, il était temps !
Commenter  J’apprécie          210
Magnifique recueil de poésie : une véritable ode à la nature et à l'introspection. A travers des mots, puissants et stimulants l'imagination, nous traversons la délicate frontière entre le réel et le subtil pour découvrir un monde parallèle où la nature serait un miroir de notre intériorité, de notre inconscient.

Superbe écriture, très belle plume de l'auteur. J'ai adoré l'univers, l'ambiance, la poésie. Un coup de coeur d'une auteur de poésie contemporaine. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          110
Comme une urgence.
Quand, de retour du bain de foule de Montreuil, au milieu d'un train tout aussi bondé, le besoin d'un bain de forêt, de nature, de sève et d'écorce se fait sentir.

"Si peu me fait vivre
Quand c'est plein d'étoiles
Et que s'avance le poème."
Un vers et tout est bousculé. le ciel et la terre. La perception du monde. Un vers et j'ai succombé à la beauté de ces forêts intérieures. Au bruissement des paysages.
"Le bruit du monde
L'écoulement du temps"
Il suffit de fermer les yeux. Et de respirer. Ces respirations profondes qui apaisent et permettent d'avoir conscience de soi. Et de mieux appréhender ce qui est autour. Sans crainte.
"Et quand je m'y promène
c'est pour prendre le large
vers moi-même."
La distance et la proximité, se perdre pour mieux se retrouver. Comme une bouffée d'humanité première.

Hélène Dorion est une de mes plus belles découvertes poétiques de cette année. Ce recueil fait partie de ceux qui m'accompagneront. Et ne quitteront plus ma bibliothèque. Depuis une semaine, il est là, je l'ouvre au hasard, il fait écho en moi. Ces mots sont comme un chant qui palpite, toujours plus près du coeur. En @vleel_ les paroles d'Hélène Dorion avaient raisonné si fort déjà. Sa voix "de plain-chant" a facilement trouvé un chemin en moi.
Et je rêve de m'asseoir au milieu des bois. Et prendre le souffle, à nouveau. le large vers moi-même.
Commenter  J’apprécie          101
Hélène Dorion nous emmène avec elle dans une balade en forêts, ses forêts.
Véritable hymne à la nature, sa beauté pure, l'étendue de tout ce qui la compose (humus, écorce, arbre, vent, feuille, bêtes, etc.), les saisons qui défilent et qui changent son visage.
Ce voyage d'abord visuel, est également auditif grâce au bruit de la nature mais aussi à la musicalité de l'environnement, et avec la playlist musicale que la poétesse a utilisée tout au long de la phase créative, voyage que l'on peut également dire olfactif car l'on ressent cette nature, son emprise sur nos sens aux aguets.

J'ai lu ce recueil avant et après une rencontre virtuelle organisée par VLEEL (Varions Les Éditions En Live) le 31/10/21 avec Hélène Dorion, Bruno Doucey, Murielle Szac et Nathalie Novi, au sujet de ce recueil Mes forêts, mais aussi du recueil Immenses sont leurs ailes, également édité par les éditions Bruno Doucey.

Hélène Dorion y a évoqué son processus de création, la différence entre celui utilisé pour écrire un roman et celui pour écrire un recueil de poésie.
Elle a besoin de se "laisser imprégner du monde dans lequel [elle] vi[t]".
Elle a voulu parler de ce "monde de cassures, de déchirures".

Car effectivement, ce recueil est à la fois apaisant, mais aussi ombragé et orageux, il déchaîne volontairement les éléments et nous secoue.

Bruno Doucey a apporté des précisions sur la mise en page, les pages volontairement vierges, comme des "clairières" à l'intérieur du recueil ; et le choix des couleurs de la couverture, pour sortir des sentiers battus du vert de la forêt.

Ce recueil permet de prendre conscience si ce n'est pas déjà fait de l'importance de la nature dans nos vies, notre source d'oxygène au sens propre comme au sens figuré. Les forêts sont indispensables à notre survie physique et mentale : lieu de méditation, de réflexion loin du chahut des hommes, "qui donne sens à ce qu'on appelle humanité".
Commenter  J’apprécie          81
À l'heure où nos forêts brûlent et reculent, ce recueil est une trêve. Scrutée sous toutes ses écorces, la forêt est ce lieu d'incertitude et de beauté éternelle. le décor est fixe, mais la lutte des éléments transforme sans cesse le paysage. La lente variation des saisons enchaîne un ballet de couleurs et les déclinaisons de lumière donnent un spectacle différent à toute heure. J'imagine la poète assise sur un coussin de mousse en tête-à-tête avec un arbre centenaire. Je la vois ensuite descendre vers le nord sur une rivière de sève et se perdre dans l'enchevêtrement des racines. Écrire la forêt est un acte politique: c'est s'ancrer le regard vers un immobile à préserver. Il y a du Hartmut Rosa chez Hélène Dorion et elle concocte avec ses poèmes un véritable remède à l'accélération de nos sociétés.
Commenter  J’apprécie          41




Lecteurs (281) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}