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4,41

sur 1554 notes
Comment ne pas craquer ?!?
Faible je suis, faible je resterai.

Un titre inspiré - c'est assumé et bien expliqué par Xavier Dorison en préambule - de la Ferme des animaux, de Georges Orwell.

Une couverture splendide, sombre, qui dit déjà beaucoup de la confrontation à venir entre le massif et sombre Président Silvio et la fragile Miss Bengalore ...

Le résultat est à la hauteur des promesses. Dans un château abandonné, Silvio et sa milice de chiens font régner la terreur. Tous les animaux sont résignés et les quelques velléités de contestation sont aussitôt étouffés dans le sang.

C'est l'arrivée de Monsieur Vieux-Gris, un rat bohème et saltimbanque qui va faire basculer le destin de Miss Bengalore. Un rat qui rappelle étrangement un certain Gandhi ... et l'on devine que la contestation naissante va prendre la forme d'une lutte non-violente. Ce n'est plus la Ferme des Animaux.

Le travail de Xavier Dorison, Félix Delep et Jessica Bodard est magnifique, très ciselé, tant dans le scénario que dans la mise en images. Il a quelque chose de très cinématographique, dans le découpage, le choix des points de vue, les dialogues ...

Et ce premier tome s'achève sur une note d'espoir, une première petite victoire ... dont on attend de savoir si elle marquera le début d'une vague ou le chant du cygne de la résistance à la dictature.
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En commençant cette BD, je m'étais dit que je n'allais pas la chroniquer, parce que je n'allais pas avoir grand chose à dire dessus et que ma critique n'allait pas être très fournie, mais j'ai changé d'avis.
Oui, je n'ai vraiment pas beaucoup de choses à dire donc oui, cette critique sera très courte, mais je devais absolument parler des dessins de cet ouvrage !!
Ils sont juste splendides, typiquement le type de dessin que j'adore ! Les couleurs, les tracés, les ombres et lumières… Tout est parfait et correspond parfaitement à l'histoire !!
Maintenant, si je devais parler du récit en lui-même, je dirais qu'il est très interessant et parle d'idées assez percutantes.
D'après ce que j'ai compris, c'est une reprise du roman ‘'La ferme des animaux'' de George Orwell, afin de je cite : ‘'rendre un hommage à ceux qui nous ont montré qu'il existait une voie étroite, dangereuse, incertaine, mais bine réelle vers un monde meilleur''.
Au niveau des personnages, j'ai particulièrement aimé le lapin César, avec son humour et sa mauvaise foi qui cache mal une grande gentillesse ; mais tous ont leur importance dans l'histoire.
Le vocabulaire n'est pas très compliqué et, même s'il y a des phrases très marquantes, les images peuvent parler d'elles-même.
La BD est également rapide à lire, personnellement, je l'ai lu en une demi-heure.
En bref, c'est une lecture très instructive et intéressante, avec des dessins vraiment magnifiques !!
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J'entends parler du Château des animaux depuis la sortie de son premier tome que je vois régulièrement en coup de coeur des librairies où je passe. Avec la sortie du tome 2 en novembre, je me suis dit qu'il était temps de sauter le pas.

Le tome s'ouvre d'abord sur un court texte de Xavier Dorison, le scénariste que j'avais déjà eu le plaisir de découvrir dans Long John Silver, où il nous explique sa démarche de rendre hommage à La Ferme des animaux de George Orwell (1945) avec des réflexions modernes et pacifistes. Ce dernier étant un texte que je me suis toujours promise de lire, forcément le Château des Animaux ne pouvait que m'intéresser.

J'ai entamé ma lecture un peu en aveugle, ayant attendu suffisamment longtemps après les derniers avis que j'avais lus sur le titre pour oublier de quoi il en relevait. Ce fut l'idéal pour me plonger et me fondre encore plus facilement dans l'atmosphère si particulière et hors du temps de ce titre.

Le Château des Animaux nous emmène en plein coeur d'une forêt mystérieuse et pourtant familière, dans un château abandonné par l'homme où des animaux ont pris le pouvoir, mais pas tous les animaux. Sous nos yeux se dessine très vite, le récit de la vie injuste des animaux les plus faibles opprimés par les plus puissants et c'est terrible ! On ressent parfaitement les influences historiques des auteurs. Effectivement, comme il disait dans son préambule, Xavier Dorison s'en donne à coeur joie pour dénoncer ce que la population à pu subir sous des temps comme la Terreur. Il en reprend d'ailleurs par certains points la terrible organisation, ce qui permet de rendre son récit encore plus vivant et le souffle de la révolte qui gronde encore puis puissant.

Cette histoire, nous allons la suivre à travers les yeux d'une chatte, Miss Bengalore, veuve et mère de famille, obligée de travailler comme une bête de somme pour subvenir aux besoins de ses enfants. Avec elle, nous allons découvrir le rythme de la vie quotidienne de cette ferme, le terrible travail que doivent amasser certains animaux pour que les plus puissants puissent avoir une belle vie, mais aussi les peines qu'ils encourent s'ils tentent le moindre acte de rébellion, du moins une rébellion frontale, et la terrible morosité qui s'est emparée de tout le monde.

Mais l'astuce de ce titre c'est, sous le terrible nuage opaque qui pèse sur cette ferme, de nous laisser apercevoir un rayon de soleil et d'espoir avec une forme de révolte inédite et astucieuse grâce à l'arrivée d'un personnage surprenant, sorte de figure des Lumières. J'ai beaucoup aimé voir celle-ci se mettre tout doucement en place même si nous n'en sommes qu'aux prémices. Il faut dire que tout un tome, voire même plusieurs, qui feraient uniquement le récit de l'oppression de ces animaux m'aurait vite pesé. J'avais besoin d'autre chose et les auteurs ont su y pourvoir.

J'ai été agréablement surprise de suivre un tel type de récit avec des animaux comme acteurs principaux. Cela donne une saveur toute particulière au récit et aux réflexions pacifistes et humanistes des auteurs.

Le trait de Félix Delep les anime comme personne, loin de leur donner l'aspect cartoonesque qu'on voit chez certains, il leur conserve toute leur animalité et bestialité tout en leur conférant quelques uns de nos traits. C'est superbe, très vivant et très lumineux également ! La composition des pages, bien que souvent classique, joue avec astuce sur le point de vue et le regard posé à hauteur d'animaux. C'est très bien fait pour dynamiser la lecture.

Si vous avez aimé Chicken Run et la révolte de ses poules, vous retrouverez le même élan de liberté mais d'une manière plus sombre et réaliste dans le Château des Animaux où les longues injustices subits par les animaux de la ferme ont pesé sur leurs aspirations mais ne les ont pas détruites. Celles-ci ne demandent qu'à ressurgir au détour du dessin d'une marguerite.

Puissant et poétique, tel un point levé face à l'oppression !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Au départ, intriguée, mais convaincue de retrouver «la ferme des animaux » stricto sensu, à l'intérieur de cet ouvrage. Eh bien, non ! Même si des équivalents des personnages du roman se retrouvent à l'intérieur du « Château des animaux », il s'agit ici d'une réécriture, où l'auteur apporte des éléments nouveaux.
Nous vivons l'histoire à travers le prisme d'une chatte, veuve, élevant ses deux chatons dans une société totalitaire animalière. Elle prend la place de son mari sur le chantier, tirant des blocs de pierre tout au long de la journée. Ses deux chatons suivent les enseignements d'une oie appelée Marguerite qui s'insurge des injustices du gouvernement du taureau Silvio. Suite à la révolte infructueuse de cette amie, Miss Bengalore (la veuve chatte) commence à se poser des questions. D'autant plus avec l'arrivée d'un rat conteur itinérant.
J'ai trouvé que l'expérience totalitaire décrite dans « la ferme des animaux » mise en bande dessinée gagnait en intensité et en violence, selon mon ressenti. Les événements sont beaucoup plus prenant. Bien que le roman soit lui aussi d'une extrême violence. On a toujours cette dénonciation, ce décryptage de la société totalitaire qui été très bien décrite et très bien vu de la part d'Orwell dans son roman.
D'autre part, j'ai apprécié cette réécriture avec les apports de l'auteur (par exemple l'histoire de Mahatma Gandhi). Ça donne de toutes autres dimension et réflexion. Comme s'il s'agissait des suites d'une réflexion amorcée par Orwell et poursuivie avec l'apport de connaissances des auteurs de notre siècle.
Les graphiques et les dessins m'ont beaucoup plu. Les prises de vue en fonction des situations des personnes (je pense notamment à Silvio) sont très intéressantes.
Bref, une bande dessinée qui m'a conquise et que je recommande.
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Magistral premier tome de la série "Le château des animaux" dont je me réjouis de lire bientôt la suite, "Miss Bengalore" est un petit bijou dans l'écrin admirablement interprété par son dessinateur Félix Delep.

Ce roman graphique détonant est un concentré d'émotions puissantes, de réflexions engagées, d'intelligence tant dans sa construction narrative que dans son message et ses références qui l'honorent. Xavier Dorison nous montre une fois de plus son indiscutable maestria en nous prenant directement au fond des tripes, sur la poitrine et autour du coeur.

Et quelle préface, mes aïeux ! A l'image d'un 1629, c'est d'abord l'intention de l'auteur qui bouleverse et soulage, rassure et malmène, torpille et console.

Bravo et merci, monsieur Dorison.
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Les animaux ont chassé les hommes puis les cochons. Ils sont aujourd'hui sous la domination du taureau Silvio.

Affamés, terrorisés, ils sont désabusés et ne cherchent plus qu'à survivre jour après jour. Miss Bengalore est une chatte qui élève seule ses petits depuis le décès de son compagnon.

L'arrivée d'un rat nomade qui survit en proposant des spectacles va provoquer des changements suffisants pour faire ressurgir l'espoir d'un monde plus juste...

Une formidable bande dessinée, aussi bien pour ses dessins que pour ses textes. Les images sont sublimes et le récit est inspirant et évoque fortement l'actualité.

J'ai beaucoup aimé que l'histoire soit totalement en phase avec notre présent avec un gouvernement certes au départ légitime, Silvio a chassé les cochons avant de se faire introniser, mais qui n'est en réalité que manipulation et transforme son peuple en esclave.

Dans ce monde aussi seul le travail semble compter alors même que les prélèvements pour "le grenier" qui est en fait un leurre de communauté et qu'il tue littéralement les habitants du château.

Il y a aussi bien entendu la symbolique du roi, entouré de quelques fidèles, de moins en moins nombreux qui s'isole, se vautre dans le luxe et qui a peur de perdre ses avantages.

Enfin, si le personnage du rat dessine une voie de contestation inattendue et riche en enseignements, c'est bien la chatte l'héroïne principale.

Elle réalise déjà une double journée pour nourrir ses petits et tenter de les garder au chaud et va devoir en plus se charger de convaincre les autres animaux et pour commencer le lapin gigolo.

Un livre original, beau, instructif, à lire absolument !

Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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Une ferme fortifiée abandonnée des hommes est habitée par des animaux qui cohabitent tant bien que mal. le président Silvio et sa milice canine ont eu vision dictatoriale de la démocratie. La loi du plus fort ! Xavier Dorison s'empare de la ferme des animaux de George Orwel avec respect et intelligence. Les dessins de Félix Delep sont magnifiques. Un premier tome magique.
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Il n'est pas besoin d'avoir lu La Ferme des animaux de George Orwell pour apprécier cet album qui s'en inspire librement. On peut déjà plonger dans l'univers coloré de Félix Delep, au dessin délicat et au trait élégant, qui m'a parfois évoqué – pardonnez-moi une référence datant d'il y a plus d'un siècle – celui de Benjamin Rabier, l'une des grandes figures du dessin animalier avant et après la Première Guerre Mondiale. La mise en couleur numérique subtile de Jessica Bodard concourt à la réussite graphique des planches où la virtuosité de Delep éclate dans certaines scènes.
Au scénario, Xavier Dorison contrebalance la description sans fard d'un système totalitaire, celui mis en place par le taureau Silvio aidé de sa milice de chiens, par le courage et l'opiniâtreté de la chatte Miss Bengalore, fer de lance presque malgré elle de la rébellion qui se prépare. L'humour n'est pas absent et prend les traits de César, le lapin gigolo, ou ceux du vieil Azélar-Vieux-Gris, un rat adepte de la non-violence.
Ce premier tome du Château des animaux, très réussi, m'a convaincue de lire la suite.
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Superbe lecture et découverte ! La BD m'attirait déjà depuis sa sortie mais victime de son succès, elle a été rapidement empruntée et réservée en biblio par d'autres BD-vores. Ainsi, ce n'est qu'après un an de sortie que je peux l'avoir dans mes mains et je suis épatée par le travail, les illustrations détaillées et percutantes et l'histoire si forte. La ferme des animaux d'or d'Orwell, normal d'y penser avec cette sublime BD. C'est assez différent mais aussi incroyable à suivre. Miss B est un personnage dont on s'attache vraiment rapidement : courageuse, prudente et forte. Vivement la suite !!
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Inspiré par la Ferme des animaux de Georges Orwell, cette série doit comporter 4 tomes.
Les animaux de la ferme vivent dans un château abandonné par les humains. Mais cette situation n'a pas apporté tous les bienfaits espérés puisqu'un taureau cruel et puissant a pris le pouvoir avec sa milice de chiens. Ils font régner la terreur dans les lieux et exploitent les autres animaux pour leur profit. Comment sortir de cet esclavage sans utiliser la violence ?
Ce premier opus est une réussite. Les dessins sont réellement superbes et je me suis régalée en regardant les planches qui donnent envie d'une deuxième voire troisième lecture pour apprécier pleinement l'ouvrage. Sur le fond, le récit est classique et efficace, sans être d'une grande originalité. Sur ce point, la série pourrait donc gagner à être un peu plus fine et inventive.
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