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EAN : 9782020505611
204 pages
Seuil (14/01/2002)
3.95/5   97 notes
Résumé :
Parmi les conjectures célèbres non démontrées en mathématiques, celle de Goldbach est celle qui s'exprime le plus simplement : tout nombre pair est la somme de deux nombres premiers. Après plus de deux siècles de recherches passionnées, et contrairement au théorème de Fermat, cette conjecture n'est toujours pas démontrée. Ou bien l'a-t-elle été ? Les lecteurs de ce surprenant roman, où l'enquête policière le dispute aux mathématiques pures sur fond d'histoire d... >Voir plus
Que lire après Oncle Petros et la conjecture de GoldbachVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Petros Papachristos, selon ses deux frères cadets est un raté de la Vie. Un type bon à rien qui subsiste grâce aux profits qui lui reviennent de la fabrique gérée par les deux autres frères, héritage de leur père. Pourtant notre narrateur, son neveu , malgré ces jugements très négatifs de la part de son père et de son oncle, intrigué par cet oncle Petros, découvre qu'il est un génie des mathématiques . de là s'enclenche sa curiosité pour les maths et il décide de devenir mathématicien . Petros en l'apprenant va lui donner une colle de maths, qui lui donnera la voie libre à ces études fantasmés, que s'il la résout …..La colle, est La Conjoncture Goldbach, un des fameux problèmes du monde des maths, NON RÉSOLUS 😁…le neveu s'en apercevra , mais beaucoup plus tard…..

Cette histoire est l'occasion de découvrir à travers l'univers des génies des mathématiques, la vie de cet oncle qui cherchera amour, tendresse, passion, ambition …enfin tout ce qui stimule l'existence dans les maths. C'est intéressant de voir cette approche radicale à la Vie à travers une matière qui est en faites à sa base, sauf qu'ici ce n'est plus seulement la base mais devient l'entité d'une existence, consacrée au monde de la Logique. Un type de consécration qui finit par brûler cerveau et vie , le destin de plusieurs grands mathématiciens. Dans le cas de l'oncle qui croit fortement que toute vérité pourrait être prouvée, la découverte des théorèmes d'incomplétude du génie mathématique autrichien Kurt Gödel prouvant le contraire, sera le début de la fin, ce qui le sauvera d'une brûlure prématurée de son cerveau…..On naît mathématicien , on ne le devient pas , parlant de génie, sauf que même dans ce cas le cerveau humain a ses limites. Ce livre en est une brillante démonstration.
D'Apostolos Doxiadis, j'avais adoré « Logicomics »,son roman graphique, toujours parlant de mathématiques et génies des mathématiques , de même j'ai beaucoup aimé celui-ci. Aucune compétence est nécessaire pour les apprécier , il suffit d'être curieux, curieuse 😊!

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Les maths, rien de plus littéraire… pour ceux qui ne les comprennent pas…
Par exemple : « Prouver que toute représentation complexe de dimension finie peut s'obtenir par action de monodromie sur une équation différentielle de Fuchs. » …c'est beau, non ?
Alors, si comme moi vous sortez de votre corps à la lecture d'un énoncé de mathématiques, flottant là-bas dans les nimbes transpirantes d'ignorance, sourire idiot et yeux mi-clos, ce livre va vous plaire.

A l'aide d'un jeune narrateur, en forme de roman d'apprentissage, habilement détourné pour s'intéresser à la figure du mathématicien, cet oncle en pleine lumière, toute la folie et la solitude du génie, abimé dans cette quête au limite du possible, des nombres premiers et d'infinité, terrifié par l'incomplétude…

Justement, un roman construit avec une grande rigueur mathématique, et beaucoup d'huile littéraire pour que tout coulisse parfaitement. Juste ce qu'il faut de vulgarisation et d'histoire, sans raccourci ni nivellement par le bas.
Le commun des mortels n'en sortira pas plus avancé sur la compréhension de cette science dure comme du granit, mais aura caressé le temps d'une belle histoire cette abstraction proche de la folie.
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"Toute famille possède sa brebis galeuse. Chez nous, c'était l'oncle Petros."
Octogénaire, né en 1895, Oncle Petros vit solitaire dans la maison familiale d'Ekali, au nord d'Athènes. Génie des mathématiques dès sa jeune enfance, il part étudier à Berlin puis à Cambridge. C'est en Angleterre qu'il décide de s'atteler à la résolution d'une des plus grandes énigmes mathématiques jamais résolues, celle de la conjecture de Goldbach (du nom du mathématicien allemand Christian Goldbach qui a établi en 1742 la conjecture qui énonce que : "Tout nombre entier pair strictement supérieur à 2 peut être écrit comme la somme de deux nombres premiers").

Dans la famille Papachristos, Petros n'est pourtant pas bien vu. Il a été et demeure encore aujourd'hui "Le grand raté de notre époque". Tenu à l'écart par les siens, la méfiance envers le vieil homme va pourtant attiser la curiosité d'un de ses jeunes neveux (le narrateur) qui va tenter de percer le mystère qui entoure le passé de l'oncle Petros... Leur passion commune des mathématiques va les faire se rapprocher. le récit du destin de l'oncle Petros et de la conjecture de Goldbach va pouvoir commencer…

Le roman d'Apostolos Doxiadis publié en 1999 est un roman tout à fait singulier, vraiment savoureux. Dans une écriture rigoureuse et délicate, un style emprunt d'humour et de nostalgie, le récit vrai de la vie de Petros Papachristos se fraie un beau et subtil chemin entre les notions, l'histoire des mathématiques et la personnalité du scientifique. Celle-ci est dépeinte avec une étonnante précision dans ses doutes, ses joies, la solitude toujours du mathématicien confronté à l'abstraction, à une quête analytique incessante mais aussi au travers de ses rencontres, du lien qui l'unit à son "neveu préféré".

Dans cet étonnant récit, une intuition étrange et plaisante s'impose au lecteur, celle que la théorie des nombres premiers, les théorèmes, les concepts abstraits, les symboles hermétiques ont partie liée avec l'acte de création, d'écriture et la poésie, qu'ils entretiennent tous un rapport intime. La recherche scientifique claquemurée dans des concepts, des théories qui échappent très souvent au sens commun, est aussi histoire d'hommes et de femmes aux destins singuliers. C'est à cette évidence que nous convie Apostolos Doxiadis dans ce beau roman, dans ce portrait sensible et touchant de l'oncle Petros.


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'ai trouvé ce petit livre de poche dans une vente de livres d'occasion et sans les propos que j'ai souvent entendus à propos de la beauté des nombres premiers en mathématiques je ne l'aurai pas lu. Merci, à ma plus jeune fille professeur de mathématiques d'avoir ouvert ma curiosité à une science si éloignée de mes préoccupations habituelles. Ce roman est une petite merveille car il va promener son lecteur dans l'histoire des nombres et surtout la difficulté de démontrer les choses les plus simples. Tout tourne souvent dans la théorie des nombres sur les nombres premiers. Ma science étant toute fraîche, je vous rappelle qu'un nombre premier n'est divisible que par un et par lui même. Depuis des plusieurs siècles de grands savants veulent démontre la conjecture de Goldbach à savoir :

Tout nombre pair supérieur à 2 est la somme de deux nombres premiers.

Ce roman a donné l'occasion d'un lancement original : paru en 2000 en Grande-Bretagne, la maison d'édition anglaise a promis 1 million ds dollars à celui qui apporterait la démonstration de la conjecture avant 2002 … la somme n'a jamais été réclamée !

Doxiadis choisit de nous raconter les mathématiques grâce à un jeune étudiant, le narrateur, neveu d'un génie son oncle totalement rejeté de sa famille. Petros, cet oncle, qui fut un enfant précoce et génial en mathématiques est devenu la brebis galeuse de la famille car il n'a rien fait de ses talents. Tout cela parce que la seule chose qu'il ait jamais voulu prouver c'est la fameuse conjecture de Goldbach. le père du narrateur, le frère de Petros essaie d'inculquer à son fils la seule ligne de conduite qui lui semble porteuse d'une vie réussie bien loin de la folie de son frère

Le secret de la vie, c'est de se fixer des buts accessibles, des buts plus ou moins difficiles au gré des circonstances, selon son tempérament, ses aptitudes, mais toujours ac-ces-si-bles ! Je me dis que je ferai bien s'accrocher le portrait de Petros dans ta chambre avec l'inscription : EXEMPLE À ÉVITER.

Mais interdire des études n'empêcheront évidemment pas le narrateur de s'y lancer et d'essayer de comprendre son oncle. Commence alors le voyage vers les hautes sphères des mathématiques et la connaissance de savants aux cerveaux les plus brillants de notre époque. Hélas ! ceux-ci se révèlent souvent un peu, ou complètement fous et si peu équilibrés dans leur vie personnelle que cela ne donne pas envie de les suivre. Surtout que les coups bas entre eux ne grandissent pas leur image. Cependant la « presque » découverte de la solution est enivrante et on est pris par la recherche de Petros que l'on comprend de mieux en mieux. le roman est bien construit, car si l'on sait que cette conjecture n'a pas été découverte, la façon dont l'auteur termine son enquête est très intelligente. Petros est-il devenu fou à force de se confronter aux nombres de façon de plus en plus abstraite et surtout de façon de plus en plus solitaire ou avait-il trouvé la solution.

La lecture de ce roman s'adresse à tout le monde, évidemment on ne comprend pas tout mais les passages qui demandent de réelles capacités mathématiques n'enlèvent rien à l'intérêt du roman. Je n'ai aucune réserve sur ce livre, car il correspond à ce que j'attends : un voyage vers des contrées complètement inconnues (les nombres premiers) un suspens bien mené, et des caractères de personnages complexes. On aurait pu penser que la grande intelligence rend les hommes meilleurs, mais non l'oncle Petros est avant tout un homme pétri d'orgueil et malmène son neveu de façon peu sympathique, sans pour autant avoir complètement tort.
Lien : http://luocine.fr/?p=9724
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Superbe, drôle, un brin satirique, cette vie de l'oncle Petros et son combat (presque une titanomachie) contre la conjecture de Goldbach, c'est de la dopamine en tube ! Pourtant, sans trop vouloir dévoiler l'histoire, il y a une dimension tragique, mais le désespoir de l'oncle Pétros est si touchant, son personnage si humain derrière la perfection du génie mathématique que, finalement, on est touché et amusé de voir ses tribulations numéraires, à la limite de la cabalistique, dans un microcosme universitaire sans merci. Une belle réussite littéraire.
Réf. : 00000047-50
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
— Il y a au moins une chose par laquelle tu me ressembles. Réellement ! Parce que, moi aussi, j'étais dévoré d'ambition. Hélas, mon pauvre enfant, les bonnes intentions ne suffisent pas. Il existe bien d'autres domaines où l'assiduité finit par payer, alors que pour atteindre les sommets en mathématiques, il faut autre chose, c'est la condition indispensable au succès.
— Qu'est-ce que c'est ?
Il nie lança un regard étonné.
— Mais le talent, bien sûr ! Une prédisposition naturelle à son plus haut degré. Ne l'oublie jamais : Mathematicus nascitur, non fit— « On naît mathématicien, on ne le devient pas. » Si tu ne portes pas ce talent inné dans tes gènes, tu auras beau faire, trimer toute ta vie, tu ne seras jamais qu'un médiocre, un médiocre de luxe peut-être, mais un médiocre quand même !

page 36
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‘Success in life is to be measured by the goals you’ve set yourself.
Le succès dans la vie doit être évalué par rapport aux buts qu’on en s’est fixé .
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Rien n'égalera jamais la solitude du mathématicien devant la tâche qu'il s'est imposée. Il vit enfermé dans un univers entièrement inaccessible, dans toute l'acception du terme, tant vis-à-vis du grand public que pour ses proches. Même ses intimes ne peuvent partager ses joies et ses peines, puisqu'il leur est impossible d'en comprendre les causes.


Pp. 93-94
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"Par suite, certains nombres spécifiques affluèrent dans ses rêves. Peu à peu, la cohue des nombres entiers qui peuplait les drames nocturnes laissa émerger des personnalités plus remarquables, voire des acteurs de premier plan. Ainsi 65, qui apparaissait sous la forme d'un gentleman de la City, chapeau melon et parapluie roulé, régulièrement accompagné de l'un de ses diviseurs premiers, 13, une espèce de gnome bondissant aux allures de farfadet. 333 était un gos bonhomme malpropre qui arrachait des morceaux de nourriture de la bouche de ses cousins, 222 et 111. 8 9191, également connu sous le nom de "nombre de Mersenne", se présentait toujours sous les traits d'un gavroche, parisien, un mégot perpétuellement collé aux lèvres, comme de bien entendu !".
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L’absence apparente de tout principe infaillibles pour la distribution ou la succession des nombres premiers tourmente les mathématiciens depuis des siècles et rend particulièrement fascinante la théorie des nombres. C’était là que résidait le plus grand mystère de tous, le seul digne d’une intelligence hors pair : les nombres premiers étant les éléments de base des entiers et les entiers la base de notre compréhension logique du cosmos, comment admettre que leur forme ne soit pas déterminée par une loi ? Pourquoi la géométrie divine ne se manifeste-t-elle pas en l’occurrence ?
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