Je ne lis pas beaucoup de recueils de nouvelles. Mais ici le graphisme de la couverture m'a plu. Dommage qu'elle ne soit pas plus représentative du contenu. Cela ne m'a pas aidé dans la lecture.
J'ai tout de même apprécié ces quatre nouvelles aux univers plus ou moins sombres, qui nous invite a découvrir quatre portrais de femmes tourmentées dans leur quête du bonheur. Elles sont toutes attachantes et touchantes , chacune a sa manière.
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En général, je ne suis pas fan des nouvelles. J'ai beaucoup de mal à me plonger dans ces courts récits, qui n'en racontent jamais assez. Ce n'est pas le cas dans ce livre, intitulé "mensonges innocents". Dans ce recueil, se succèdent 4 nouvelles, 4 personnages féminins en proie à des émotions, des sensations, des souffrances, des vides. Bien écrites, ces nouvelles sont bien loin d'être innocentes, elles sont clairement le reflet d'un mal être, d'une imagination parfois capable du pire comme du meilleur. Très vite lues, ces nouvelles ne vous laisseront pas insensibles, elles vous feront réfléchir. A noter que la couverture, le titre me semblent assez mal choisis pour ce type d'écrit. Je pense sincèrement qu'ils ne sont pas adaptés. Mais le livre est bon et les émotions sincères. A découvrir !
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Les 4 nouvelles de ce recueil m'ont fortement intéressé par leur côté singulier et unique: chaque histoire met en avant un personnage.
Le réalisme de la 1ère m'a beaucoup touché car elle est à la fois douce et dure par son propos: l'innocence de son personnage principal, Lucie, est touchante.
L'autrice nous démontre à travers ces récits, divers aspects du mensonge et du secret.
Elle aborde avec justesse des sujets forts tels que la maltraitance, le deuil, la fin d'une vie entre autres.Elle arrive avec un texte court à garder le lecteur en haleine.
En bref, ce recueil de récits poignants ravivera tout lecteur souhaitant lire des histoires courtes et vibrantes d'humanité.
Une belle découverte d'une autrice belge avec qui j'ai de beaux échanges.
« le ciel est noir. La lune semble bouder. Des voix grondent et du verre se brise au salon. »
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J'ai opté pour ce recueil de nouvelles et je suis totalement convaincue.
Je lis rarement un format comme celui-ci et j'ai vraiment apprécié.
La plume de l'auteure est douce et d'une sincérité touchante.
Les personnages sont attachants et les univers totalement différents.
J'ai eu un coup de coeur pour la première et la troisième nouvelle.
La première appuie sur les difficultés de l'expatriation pour une jeune américaine de manière sincère associée à l'infidélité dans le couple. Poignant et pertinent !
La troisième nouvelle met en avant la fin de vie d'une personnalité connue et sa rencontre avec le fils de l'homme qu'elle a toujours aimé dans l'ombre. Une rencontre troublante et touchante.
Je vous invite à découvrir cet auteure et ce recueil de nouvelles qui est une très belle découverte ce mois-ci.
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Elle ne disait pas « Antoinette », elle disait Anne-toinett-euh. Fasciné par cet accent, moi qui ne connaissais que le français de Paris, j’écoutais les mots caracoler, allègres et ensoleillés malgré la gravité du message.
[La Méditerranée] ne dit rien. Elle reste lisse comme une toile cirée. Quand elle se met en colère, ça ne dure jamais longtemps. Ce qu’elle préfère, c’est faire la belle avec sa robe turquoise et paresser au soleil.
Elle égrena les premières notes. Il posa la mélodie. Le voyage commença. Les yeux fermés, Grace se fondit dans le grondement des accords. Ses craintes s’évanouirent, ses traits se détendirent, ses mains prirent le contrôle de ses pensées. Les doigts de Gregory, d’abord hésitants et trébuchants, se laissaient guider par ceux de Grace qui caracolaient au-dessus d’eux tandis que leurs deux âmes palpitaient à l’unisson.
Son visage cabossé de rides déborde de sourires. Lucie observe l’inconnu d’un œil perplexe. Elle se dit que son réservoir à sourires doit être immense pour qu’il en distribue tant d’un coup. Son papa ne sourit jamais. Ni avec les yeux ni avec la bouche.
Avec sa maigre queue-de-cheval peroxydée, ses racines négligées, ses joues blafardes, son utérus vacant et son emploi du temps anémique, elle avait l’impression d’être une aberration. Une sous-femme.