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Bien agencé, ce recueil de sept nouvelles de Jean Echenoz "Caprice de la Reine' vaut surtout pour son talent descriptif. La progression dans la saveur est parfaite, comme dans un menu où iraient crescendo le plaisir et la découverte des saveurs. Joli exercice littéraire!
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Voici des nouvelles qui sont merveilleusement écrites.
Quelle concision, quel brio et quel art de la description!
Peut-être ai-je rencontré quelques difficultés avec certains mots du vocabulaire, très peu usités, qui m'ont contrainte à recourir au dictionnaire dans la nouvelle "Nitrox " dans la description de différents types d'algues.


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Du concentré d'Echenoz


Ces sept récits, écrits entre 2002 et 2014, font voyager le lecteur dans le temps et l'espace, de Babylone au Bourget, avec Jean Echenoz pour guide.


J'en retiendrai deux tout particulièrement. «Génie civil», le texte qui est le plus proche d'une nouvelle, raconte les aventures de Gluck, un architecte passionné des ponts. « Trois sandwiches au Bourget » dans lequel l'auteur-narrateur nous conduit pour une triple incursion au Bourget en quête d'un sandwich, est l'occasion pour lui d'une approche sociologique et politique de la banlieue.


Sept miniatures, publiées dans des revues ou à l'occasion de projets ponctuels, qui dépeignent les êtres et les choses sous des angles différents mais toujours avec distance et parfois dérision.


Retrouvez Jean Echenoz à propos de "Caprice de la reine" sur le site de la Librairie Mollat...
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Sept récits. Sept petites merveilles dans l'art de la description. Sept voyages dans le temps et l'espace, comme autant de rêveries qui s'avéreraient plus réelles que le réel. le seul reproche à faire à Jean Echenoz c'est que le haut niveau de concision qu'il atteint (sans rien ôter à la précision) laisserait presque le lecteur sur sa faim, peu enclin à refermer (déjà) le mince volume, réclamant un bis, encore un petit texte, pour la route...
En six pages, le temps d'une soirée dans un manoir du Suffolk, la vie de l'amiral Nelson est retracée, racontée sans que rien d'essentiel ne manque.Les batailles, les blessures, les goûts, les manies et bien sûr, la mort. Depuis les glands plantés dès que l'occasion de présente afin de reboiser et de préparer la construction des futures flottes jusqu'aux planches de chêne qui protégeront son cadavre. Plus loin, Echenoz nous emmène sur les traces d'Hérodote découvrant Babylone et s'attachant à la décrire. Il exagère nous dit l'auteur ...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Echenoz tel qu'en lui-même, c'est à dire inimitable. Avec 7 nouvelles, déjà parues pour la plupart et modifiées ou non par l'auteur. Caprice de la reine ressemble à un échantillon de l'art de miniaturiste d'Echenoz, un apéritif comparé à ses romans, certes toujours brefs mais dont les développements évitent un peu de frustration que l'on peut ressentir ici. Pour notre plus grand bonheur, tout est en place, l'ironie discrète, la précision des détails, le recul narquois de l'écrivain, le banal érigé au rang d'héroïque. Chaque lecteur aura une préférence pour tel ou tel récit selon sa sensibilité. Celui sur Babylone, à travers la "critique" de la vision donnée par Hérodote est réjouissant et érudit. Mais c'est dans son ouverture, avec le portrait du gland homme (non ce n'est pas une coquille) qu'était l'amiral Nelson, et dans sa dernière nouvelle au climat presque fantastique -ou comment un périple vers le Bourget devient une aventure humaine- que l'auteur nous enchante. Vite lu et savouré, ce livre parenthèse permet d'attendre le prochain avec sérénité. Comment pourrait-on être infidèle à Echenoz ?
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Sept récits, sept lieux, sept petits bijoux littéraires. Jean Echenoz rassemble pour notre plus grands plaisirs sept récits qu'il a prit plaisir à écrire et à relire. L'amiral Nelson en planteur d'arbres, la campagne mayennaise, le jardin du Luxembourg et ses reines, le Bourget et même Babylone.
Sept récits dépaysants à souhait qui restent à l'esprit même le livre refermé, dans lesquels Jean Echenoz à l'art de rendre le banal admirable.
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Je retrouve Jean Echenoz qui m'avait tant ravi avec "14", son écriture sobre, le mot dans son sens originel, la phrase bien construite, la précision du récit, l'utilisation du détail déterminant. Il met tout en oeuvre pour que le lecteur le suive avec plaisir et sans difficulté, même dans les descriptions les plus techniques. Chaque nouvelle est un évènement dense ou une tranche de vie comprimé en peu de pages. Pour certaines de ses textes, il se plaît à dérouler les liens de causalité de chacun des éléments de l'histoire.

C'est une série de nouvelles qui n'ont d'autre rapport entre elles que d'être des situations décalées que le lecteur ne connaîtrait pas si Jean Echenoz ne les avait pas écrites.

Elles sont au nombre de 7, chiffre symbolique. Une nouvelle à lire chaque jours de la semaine pendant 7 jours. Jean Echenoz aurait aimé connaître le Phare d'Alexandrie, 7ème merveille du monde après avoir vu Babylone, ou tenir la main du Petit Prince pour regarder les fourmies et les hommes s'agiter sur la Terre, 7ème planète.
Souvent enfant j'ai rêvé que chaussé des Bottes de 7 Lieues, j'atteignai le pied de l'arc-en-ciel aux 7 couleurs.
La rose aux 7 pétales, c'est celle que mon coeur préfère, à offrir à un autre coeur !

7 petites nouvelles à lire en silence ou à haute voix !
Nelson, ses glands de chênes, les barriques, l'alcool dans lequel on le ramène suite à Trafalgar. L'amiral est né le 9 septembre 1758. le mois 7 de l'année !
La colonie de fourmies qui rient du dernier caprice de la Reine dans un espace végétal cartographié et inventorié avec une précision d'anatomiste;
Hérodote, seul historiographe de Babylone, de l'architecture de la ville à la coutume des jeunes filles de se prostituer;
20 reines et princesses d'Europe du IIème au XVIIème siècle, 20 caractères différents, 20 façons de régner originales;
Gluck et l'histoire du pont. de la liane au béton;
Melle Celeste Oppenheim, sa bouteille de Nitrox et le sous-marin;
3 sandwichs au Bourget (brillant cette nouvelle sur un fait aussi anodin et plat !
A quand le prochain roman ?
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Lecture jubilatoire que celle de ces textes courts de Jean Echenoz réunis sous le titre de l'un d'entre eux «Caprice de la reine»
Il dit lui-même qu'il a éprouvé un grand plaisir à les écrire et ce plaisir devient nôtre.
Perfection de ces récits concis, empreints d'élégance et d'une ironie discrète, d'une précision qui frise parfois la maniaquerie
Echenoz fidèle à lui-même. Plus il fait court, meilleur il est et je reste admirative à chaque lecture.
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Au fil de 7 nouvelles, on navigue dans les eaux denses et sophistiquées de Jean Echenoz. C'est un bonheur mélancolique qui nous assaille. Avec lui chaque mot compte et la moindre virgule permet de respirer entre deux apnées ; il nous emmène habilement entre le rire et la tristesse, l'étonnement et la désolation. Attention, tout peut basculer d'un mot à l'autre.
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