AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,3

sur 139 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
4 avis
C'est avec "Le caprice de la reine" que je me décide enfin à découvrir Jean Echenoz. Ce recueil est composé de sept nouvelles.

"Nelson"
L'amiral Nelson, en total décalage avec la réception mondaine à laquelle il assiste. Chacun de ses gestes est compliqué par une blessure de combat qui lui rappelle son passé alors que de son côté il prévoit l'avenir en plantant des glands.

"Caprice de la reine"
Ou plutôt leçon de description. Face à un paysage, que d'écrire en premier, dans quel ordre ? Vivant, habitat humain, nature ? Un petit caprice d'auteur à la chute ironique.

"À Babylone"
Les grands voyageurs ont parfois cédé à la tentation de l'exagération. C'est le cas de Marco Polo, et Jean Echenoz se moque de la description de Babylone par Hérodote. de remparts démesurés en traditions étonnantes, il rappelle avec humour la différence entre récit de voyage et roman.

Je n'ai pas été convaincue par "Vingt femmes..." dont je n'ai pas vu l'intérêt. Il était peut-être plus évident dans le contexte de sa publication dans l'ouvrage "Le Luxembourg" par Paris-Musées.

"Génie civil"
Un fana de ponts se retrouve sur les lieux d'une catastrophe.
Si cette nouvelle est la plus longue des sept que compte ce recueil, c'est que Jean Echenoz prend le temps de résumer l'histoire des ponts et de faire un tour des techniques existantes pour construire ces ouvrages.
Évidemment, toutes ces digressions sont l'occasion pour le lecteur de s'interroger sur les raisons de la présence du héros sur les lieux d'un accident et donc de faire monter le suspense.

"Nitrox"
La plus intriguante des nouvelles. Qui est Céleste Oppenheim ? Ou est-elle ? Que fait-elle ? Ou va-t-elle ?
J'ai aimé le mystère qui entoure ce personnage, l'arrivée soudaine du "je" et la fin ouverte.

"Bourget"
Description d'une ville de banlieue qui pert en attractivité, comme il en existe tant.
Magasins fermés, rues désertées, errance d'un homme âgé qui se fixe des objectifs pour occuper son quotidien.

Dans l'ensemble, ce recueil rassemble des nouvelles qui font le part belle aux descriptions. le rythme, assez lent et contemplatif, n'est pas forcément ma tasse de thé. Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier le style précis de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          60
Alors que j'avais apprécié Jean Echenoz dans ses autres écrits, je n'ai pris aucun plaisir à lire ces sept "nouvelles" , à l'exception toute relative de "Nelson". On touche là aux limites de la littérature élitiste que goûtent ceux dont je doute parfois de la sincérité. Littérature est d'ailleurs un bien grand mot quand on considère par exemple la description répétitive des statues des vingt femmes dans le jardin du Luxembourg. Ce recueil de sept textes totalement hétéroclites recyclés pour la circonstance se justifiait-il ?
Commenter  J’apprécie          10
La nouvelle "Babylone" est prodigieuse
Commenter  J’apprécie          10
Des récits, annonce la couverture, sur divers sujets, Nelson, qui a souffert toute sa vie du mal de mer (pas de chance, vraiment), Babylone à l'époque de sa gloire, les ponts (ce type rendrait passionnant le Bottin, même remarque pour ses incursions au Bourget.)

"un amoncellement d'arbres presque exagérément français dans l'exhaustivité de de leur représentation, chênes, frênes, hêtres et autres essences démunies d'accent circonflexe telles qu'ormes, tilleuls, peupliers."
Lien : https://enlisantenvoyageant...
Commenter  J’apprécie          00
Écouté en livre audio.

Quel pied. Au-delà de la voix inimitable de Pinon, qui se marie tellement bien aux récits, il faut savourer ces nouvelles, notamment "Caprice de la Reine", au dénouement si étonnant, et "Trois sandwichs au Bourget", ou comment une ville banale de banlieue devient le théâtre d'événements si...banals.
Commenter  J’apprécie          60
Tous les textes ne sont pas fait pour tous les lecteurs.
Aussi joliment écrit que ce soit ce petit recueil, je ne me suis pas laissée prendre au jeu. Sur les sept nouvelles, deux seulement m'ont plu, Caprice de la reine, qui donne son titre au recueil, et A Babylone.
Cela plaira sûrement à d'autres, mais je me suis ennuyée et me suis demandée tout du long si l'auteur aurait trouvé un éditeur pour ce fourre-tout s'il n'avait pas déjà été connu.
Dommage car la langue y est belle.
Commenter  J’apprécie          10
Dans Caprice de la reine, on parle de reines. En particulier celles des reines de France dont les représentations statufiées ornent le jardin du Luxembourg à Paris. Des textes courts et pénétrants de Jean Echenoz qui, décidément, à le coup d'oeil. J'ai tenté de le suivre en illustrant ses propos.
Lien : http://www.urban-bushmen.com..
Commenter  J’apprécie          30
Quels sont les points communs entre Hérodote à Babylone, l’Amiral Nelson, une jeune femme, Céleste Oppenheim, avec sa combinaison de Néoprène, et une escapade au Bourget ?
Aucun. Sauf une chose. Une chose qu’on peut reconnaître de loin et qui n’appartient qu’à l’auteur. Le style.

Les publications qui sont réunies ici ont été écrites à des moments différents : il ne s’agit pas de nouvelles, mais de récits, de descriptions ou de scènes marquantes.

Le Caprice de la Reine ? direz-vous.
Un narrateur décrit le paysage qui l’entoure. Et l’on touche du doigt la complexité à mettre un ordre dans l’organisation de la perspective, en l’occurrence un travelling à 360°, avec pour pivot l’image d’un troupeau de vaches.

L’art de la description s’applique directement à ces Vingt femmes dans le jardin du Luxembourg. Chacune des statues du Luxembourg est décrite selon le même schéma : une phrase générale sur la statue, puis une note sur la coiffure, sur les bijoux et enfin sur l’expression.
Où l’on découvre des reines (sans caprice) tour à tour déterminées, volontaires, décidées, méditatives, nostalgiques, inspirées, rêveuses, indifférentes, autoritaires, fières mais soucieuses, ou résignées.

Mon récit préféré est peut-être celui qui s’intitule Génie civil. On y croise un dénommé Gluck, ingénieur de son état.
Ce passionné va se mettre en tête, une fois veuf, de consacrer tout son temps, "toute son attention, […] toutes ses aptitudes et ses pensées à la description des ponts. Et écrire ainsi un Abrégé d’histoire générale des ponts."
On pense naturellement à une autre auteure que les ponts ont passionnée, Maylis de Kerangal dans Naissance d’un pont. Et les trente pages du récit de l’histoire de Gluck aboutiront à une chute – dans tous les sens du terme – à la hauteur de la thématique.

Ironie, facétie, fantaisie, tout a été dit à propos du style d’Echenoz. Pour moi, je retiendrai le vocable d’élégance, celle d’un dandy à l’image du Maurice Ravel dont il a fait le portrait.
Et c’est toujours avec un grand plaisir qu’on le retrouve, comme ici avec ses sept petits récits, quintessence de son écriture.
On en redemande !
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
Commenter  J’apprécie          10
Sur les conseils - toujours avisés - de mon libraire préféré, je suis partie à la découverte de Jean Echenoz, avec un recueil de nouvelles, Caprice d'une reine. Un titre fort engageant.

Sept récits, sept endroits où l'on passe de la Babylone visitée par Hérodote à la campagne mayennaise ou encore le Bourget.

J'avoue n'avoir pas toujours tout compris la volonté de l'auteur dans certaines histoires. Mais du reste, qu'importe? Je me suis régalé avec son style imagé, souvent décalé, plein de poésie. Il y a beaucoup de charme et d'humour dans ses textes. Ils s'avèrent assez surprenant et j'ai adoré sa manière d'insister sur de petits détails ou d'extrapoler sur le comportement de fourmis en leur inventant des mots de passe et de "subreptices baisers".

Alors même si dans l'oeuvre de Jean Echenoz, ce recueil n'est peut-être pas le plus accessible, il m'a néanmoins donné envie de le découvrir plus avant. En plus de m'avoir fait passer un très agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          322

Petites nouvelles à déguster à faible dose.

Echenoz aime décrire des moments forts, la fin de Welligton, la Babylone d'Hérodote, la traversée sous-marine de Céleste Oppenheim une espèce de Mata-hari, Gluk, le constructeur de ponts, ou autres exercices de style s'essayant à décrire un paysage, les 20 femmes du jardin du Luxembourg ou les environs de la gare du Bourget.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (274) Voir plus



Quiz Voir plus

Douze romans de Jean Échenoz: le bon titre

« C’est un scandale », dit Caine, « c’est la preuve que l’on n’est jamais arrivé à concilier le temps et l’espace.»

L'Américain de Greenwich
L'Amérindien de Greenwich
Le Maire indien de Greenwich
Le Méridien de Greenwich

12 questions
48 lecteurs ont répondu
Thème : Jean EchenozCréer un quiz sur ce livre

{* *}