Je poursuis mon exploration de la SF russe avec La nébuleuse d'Andromède (Туманность Андромеды) qui, selon Viktoriya et Patrice Lajoye, est un « roman fondamental ». Dans un premier temps, il a été publié en feuilletons (1957) avant d'être publié en volume en 1958. Pour la petite histoire, l'édition de 1959 a été tirée à 500,000 exemplaires (plusieurs millions si on compte toutes les rééditions).
J'ai beaucoup aimé l'histoire de la Tantra, le vaisseau stellaire de la 37e expédition astrale et les membres de l'équipage du capitaine Erg Noor. Ils se sont rendus sur la planète Zidra afin de découvrir pourquoi les communications ont été interrompues avec la Terre.
Il vont y faire une triste découverte et sur le chemin du retour vont être piégés par une étoile de fer. A court de carburant, ils vont devoir se poser sur une planète sombre qui leur réservera de bonnes surprises et aussi de très mauvaises. Arriveront-t-ils à rentrer sur Terre ?
A côté de cette histoire passionnante (qui ne représente à la grosse louche que 10 % du roman) il y a celle qui se déroule sur Terre et que j'ai trouvé un tantinet soporifique : c'est long, c'est lent, il n'y a pas d'action… tout ce que j'avais envie c'était de suivre les aventures d'Erg Noor dans l'espace ^^
Cette deuxième histoire tourne autour de trois autres personnages : Véda Kong (une historienne), Dar Véter (l'ex-directeur des stations externes du Grand Anneau) et son successeur Mven Mas. Ils racontent (et discutent) l'histoire des origines jusqu'à la création du Grand Anneau qui entoure la Terre et qui permet de communiquer avec des planètes lointaines. En d'autres termes, Efrémov décrit son utopie en long et en large et je n'ai pas bien vu quel rapport il y avait entre les deux histoires ? Oui, il y en a un mais… je m'attendais à autre chose.
Lecture mitigée mais cela valait quand même la peine de déranger la bibliothécaire pour aller sortir ce livre de la réserve.
Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (128)
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Vieillot et la traduction est horrible, à peine lisible.
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Les guerres et l'économie inorganisée de l'Ere du Monde Désuni conduisirent au pillage de la planète. On abattit les forêts, on brûla les réserves de houille et de pétrole amassées pendant des millions d'années, on pollua l'air d'acide carbonique et de résidus fétides d'usines mal aménagées, on extermina de beaux animaux inoffensifs, jusqu'à ce que le monde fût parvenu au seul régime susceptible d'assurer l'existence de l'humanité : le régime communiste.
Dar Véter imagina un instant les innombrables formes de vie, les millions de squelettes bizarres enfermés dans les terrains des diverses planètes, vestiges du passé dissimulés dans les strates de chaque monde habité, souvenirs enregistrés par la nature elle-même jusqu'à ce que survienne un être pensant, capable de retenir et même de reconstituer les choses oubliées...
A l'époque du Grand Anneau, on évitait de faire faire longtemps aux gens le même travail. Cela émoussait le don le plus précieux de l'homme : le pouvoir créateur, et on ne pouvait reprendre son ancienne besogne qu'après une longue interruption...
Une des plus grandes joies de l'homme, c'est le goût des voyages, hérité de nos ancêtres chasseurs, qui pérégrinaient en quête de leur maigre pitance. De nos jours, la planète est ceinte de la Voie Spirale, qui relie par des ponts immenses tous les continents.
- L'Algrab devrait être là depuis trois mois... S'il n'y est pas, Noor hésita, comme il n'osait prononcer la sentence, c'est qu'il a péri!
- A moins qu'il n'ait été endommagé par une météorite et ne puisse aller rapidement..., répliqua la jeune fille.
- Et ne puisse aller rapidement! répéta Erg Noor, n'est-ce pas la même chose? Si des millénaires de voyage s'interposent entre le vaisseau et son lieu de destination, c'est encore pire, car la mort, au lieu d'être instantanée, surviendra après des années de désespoir. S'ils appellent, nous le saurons... dans six ans à peu près... sur Terre.