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sur 501 notes
On sent bien en lisant "le cercle" qu'on y est déjà d'une certaine façon, et que beaucoup de nos comportements ne sont que des manières de se conformer aux désirs du Cercle. Est-ce que babelio fait ou ne fait pas partie du cercle...?
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A l'instar de la série dystopique Black Mirror, le Cercle imagine un futur pas si lointain que la convergence de technologies existantes permet déjà d'entrevoir et de craindre. Toutefois, l'auteur se plaît tant à décrire son univers, truffant à chaque chapitre des innovations technologiques nouvelles toutes plus inquiétantes les unes que les autres, qu'il oublie de s'intéresser aux personnages. Certes celui de Mae est omniprésent mais elle n'est qu'un truchement pour permettre au lecteur de regarder cette société et sa dérive. Dave Eggers fait de ses lecteurs des "watchers", propose une construction élégante mais qui ne m'a pas touché. Très loin pour moi de la qualité d'un Huxley, d'un Orwell ou plus près de nous d'un Damasio. L'ouvrage se lit facilement mais est trop prévisible et ne laisse pas une empreinte durable lorsque l'on atteint le "dénouement"... Les Furtifs de Damasio par exemple m'ont laissé un souvenir beaucoup plus fort. Et, de par sa concision, la série Black Mirror est plus efficace que cet ouvrage pour nous inviter à la réflexion. Même si j'ai achevé sa lecture rapidement et sans déplaisir, je ne garderai certainement pas un souvenir impérissable de ce "Cercle"
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Tout commence merveilleusement bien pour Mae. Travailler au Cercle, elle en rêvait, mais c'était tout ce qu'elle faisait : en rêver. Jusqu'au jour où, grâce à son amie Annie, elle intègre la prestigieuse entreprise. Voilà. le lecteur entre dans cette histoire, comme ça, très simplement. le Cercle est un endroit idyllique pour travailler. Les boss, les employés, tout le monde est fantastique. Et puis, il y a cette merveilleuse technologie qui va sauver les Hommes, le monde... Mais... Mais... Mais... Comme chacun sait, l'enfer est pavé de bonnes intentions. C'est exactement ce que j'ai pensé en arrivant à la fin de l'histoire ; l'expression était parfaite pour donner l'idée générale du livre.
« Savoir c'est bien, mais tout savoir, c'est mieux. » Toute la mécanique de développement du Cercle repose sur ce concept. Et Mae va y adhérer à mille pour cent. Tout partager, ne plus rien cacher. Parce que « partager c'est aimer ; garder pour soi, c'est voler. » Et au nom de ces recommandations récitées comme des mantras, tout doit être vu, entendu, et su par tous. Car le monde doit devenir parfait. le lecteur comprend tout de suite de quoi il retourne. Et, jusqu'à l'ultime fin du livre, il va attendre, souhaiter de tout coeur que Mae soit touchée par la lucidité. L'auteur ne le permettra qu'à deux ou trois reprises. Autorisant à son héroïne de faibles lueurs palpitantes d'espoir. Des incartades réflexives très brèves. Mais chaque fois la confiance de Mae va revenir au Cercle. de nouveau et toujours consentante, partante. Animée d'une foi inébranlable. Elle veut absolument être l'un des maillons dans la révolution qui se prépare. Malgré les conséquences qui s'enchaînent, de plus en plus dramatiques. Inexorablement happée par une mécanique d'attraction infiniment puissante.

Le cercle, qui est à peine un roman d'anticipation, est un moment de lecture brillant et profond. Intense, aussi. Dave Eggers décrit très finement l'emprise de l'Internet et des réseaux sociaux sur l'humain, et de l'addiction qui peut en découler. Addiction qui peut être aussi provoquée par de la manipulation mentale occulte (dans le sens d'invisible). Edward Bernays explique bien cela, dans son livre Propaganda.

Dave Eggers nous offre des passages où il décrit tellement bien le mécanisme de prise de possession de l'individu, qu'on arrive à en avoir le vertige. Des haut-le-coeur. du bel art.
Lien : http://www.margueriterothe.com
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Mae Holland parvient à être embauchée au sein du Cercle, une entreprise phare de la côte californienne, qui s'est imposée comme la référence en matière de moteur de recherches, de réseaux sociaux, de nouvelles technologies, bref de tout. D'abord surprise par tous les superlatifs qui entourent l'entreprise, elle va peu à peu se modeler à ses exigences jusqu'à devenir un pur produit du Cercle et à perdre son identité. La course aux followers la fera rompre avec ses amis et sa famille. Une sorte de descente aux enfers qu'elle seule ne semble pas voir, aveuglée par son dévouement au Cercle.
Impossible de ne pas associer l'histoire à ce qui existe déjà. le roman aurait pu être encore plus fort si l'auteur ne sombrait pas parfois dans la niaiserie la plus pure à travers son personnage principal. Dommage.
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glaçant
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Le Cercle est une histoire dans laquelle j'ai eu un peu de mal à me plonger au début, et que j'ai vraiment étalée sur le temps, ce qui au final était peut-être une bonne idée. Depuis quelques temps, j'ai l'impression que tout le monde le lit, et sa popularité est sans doute due à l'adaptation cinématographique avec Emma Watson et Tom Hanks - que je vais regarder prochainement.

Le Cercle, c'est l'entreprise à la pointe de la technologie (dans un futur assez proche) dans laquelle Mae Holland vient d'être embauchée. Tout semble parfait, et la jeune femme est aux anges. L'entreprise est en train de développer TruYou, le réseau social qui a remplacé tous les autres, et qui exige une totale transparence... Tout le monde sait tout de vous, de vos allergies alimentaires jusqu'à vos hobbies. Quant à son lieu de travail, il offre tout le confort possible, entre les chambres pour la nuit et les activités pour le week-end. Autant dire que Mae va rapidement y passer tout son temps...

Et, même si les personnes qui y travaillent ont les meilleures intentions du Monde, le Cercle prend de plus en plus de place dans la vie des gens, jusqu'à les ficher, les filmer partout, tout le temps... Jusqu'à ce qu'une puce soit intégrée sur vous pour vous tracer et jusqu'à ce que vous soyez constamment avec une caméra afin de montrer votre "transparence" à vos followers... Sous couvert de réduire les dangers, les agressions, et de ne plus mentir à son entourage, les personnages renoncent à leur droit le plus fondamental : la liberté.

C'est bien ce que Dave Eggers critique à travers ce roman hautement réaliste. Les réseaux sociaux ont prit une place très importante dans nos vies - la mienne y compris - et, paradoxalement, nous communiquons de moins en moins. Notre vie privée ne l'est plus vraiment, et beaucoup la troquerait pour la sécurité. Pour ma part, je préfère la liberté.

Et pourtant, je suis quand même sur Facebook, Twitter et Instagram... Bien que je fasse attention à ce que j'y publie, j'y partage quand même de trop nombreuses informations sur moi, sur ce que je pense, ce que j'aime, sur qui je suis.

Ce roman a pu me faire réfléchir sur ses aspects-là, et c'est une bonne chose. Une fois terminé, je me suis dit que j'allais décrocher un peu des réseaux sociaux. Parce que pour rien au Monde je ne voudrais du Cercle.

Au-delà de ça, j'ai beaucoup aimé l'univers mis en place par l'auteur, qui est si proche de l'époque que nous vivons. Mae est complètement obnubilée par son travail et ne vit plus que pour ça et, même si elle pense s'éclater, elle se tue à petits feux en s'oubliant elle-même.

Ainsi, il y a également notre rapport au travail (rémunéré, j'entends) qui est critiqué, et la façon dont celui-ci prend de l'importance dans nos vies. Une personne qui n'a pas un job n'est "rien" aux yeux de la société, et il faut absolument que nous soyons des personnes passionnées par ce qu'elles font, au point d'y passer la plupart de leur temps.

C'est un roman de science-fiction et je dirais même d'anticipation parce que nous y allons tout droit, et c'est flippant. Un livre qu'il faut absolument découvrir, c'est très important.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Un bon livre qui prouve qu'avec de bonnes intentions, on peut devenir extrémiste et radical. Où s'arrête l'intimité, le libre arbitre et où commence l'endoctrinement ? le seul bémol, la fin expéditive.
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Mae est une jeune femme brillante, qui vient d'être embauchée chez l'un des plus grands géants d'Internet : le Cercle. Une opportunité folle pour cette jeune femme qui rejoint désormais la grande communauté des employés de cette super-société à l'empire numérique sans limite.
Ambition maîtresse de l'entreprise : la transparence...Mae va découvrir une nouvelle conception de la vie privée, qu'elle devra accepter si elle veut rester au sein du Cercle.
Le roman, en plus d'être agréable à lire, est bien construit et nous emmène progressivement dans l'engrenage de l'hyper-connectivité, sournoisement imposée, derrière une apparence de bienveillance, aux employés et aux utilisateurs du Cercle.
Mae à son arrivée, ne prend pas la mesure de l'importance du réseau social au sein de sa nouvelle boîte, ce qui donne des situations aussi cocasses que gênantes, comme ce moment où Alistair, un collègue, est particulièrement froissé de pas avoir reçu de réponse à son invitation à un brunch...L'affaire est sérieuse et Mae est convoquée par son supérieur pour un sermon paternaliste : dans son bureau Alistair en larmes l'attend. Une situation infantilisante et donc presque drôle mais qui marque pourtant un tournant dans le roman. Même si Mae prend plaisir à travailler sur ce « campus » hyper moderne et branché, où les cafétérias, les salles de sport sont en accès libre, où les soirées à thème et les concerts s'enchaînent, elle prend alors conscience de l'importance de la présence numérique dans son travail. Au delà de la volonté de ses supérieurs, c'est une culture d'entreprise, une pression sociale à laquelle elle va devoir se plier.
Les situations de ce genre vont se succéder et Mae se prend petit à petit au jeu et apprend à surveiller son ranking, sa présence constante sur les réseaux sociaux pour rentrer dans le moule d'une société où l'identité numérique doit être soignée, où la vie privée n'a plus sa place, où la déconnexion est devenue impossible et même suspecte.
Au fil du roman, on se prend à ressentir un malaise qui ira crescendo jusqu'à la fin. En effet l'énumération de toutes ces notifications, de tous ces commentaires, ces posts, ces écrans sur lesquels la jeune employée doit travailler simultanément, ce système de classement, de notation permanente nous donnent le vertige, une sensation de trop-plein. L'oppression et l'angoisse grandissent dans la deuxième partie du roman, . Ce réseau semble infini et tout-puissant...qui peut encore y échapper ?
Une fois de plus, ce roman dystopique nous permet de questionner notre humanité et notre propre rapport aux innovations numériques. Jusqu'à quel point les réseaux sociaux nous enferment dans un trop-plein d'informations superflues auxquelles nous adhérons parfois sans discernement ? Doit-on tout dire, tout montrer, tout surveiller ? Les libertés individuelles et la vie privée sont-elles remises en cause face aux géants d'Internet ?
Le Cercle a été une expérience de lecture à la fois agréable et dérangeante. Seul regret à la lecture du livre : quelques longueurs (vraiment très peu) et un développement un peu pauvre du personnage mystérieux de Kalden.
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Le cercle est une entreprise qui réunit tus les réseaux sociaux, moyen de paiement et autre dans un seul logiciel.Grace au cercle tous semble possible; la technologie vas nous débarrasser des crimes, délits et autres, grâce au cercle le monde sera meilleur.
Mae se retrouve embauchée dans cette société immense qui encourage tout le monde a partager et a poster chaque détails de sa vie sur le réseau social Truyou. Mais au fur et a mesure du livre les intentions d'abord bienveillantes du cercle se révèlent être des envies de pouvoir et de contrôle, au milieu de tout ça, Mae ne se rends pas comte qu'elle a été embauchée par une véritable secte aux idées communistes et capitalistes... Vas-t-elle ouvrir les yeux?
J'ai énormément aimé ce livre bien qu'il m'ai honnêtement fait un peu peur. Toutes les inventions technologiques présentées dans ce livre paraissent réellement possibles et tout ces gens happés par les réseau sociaux semblent réels. J'ai vraiment eu la sensation que ce qui se passait dans ce livre pouvait tout a fait se passer dans notre réalité.
Un livre qui aide a réfléchir au sujet des réseaux, et du progrès technologique en général.
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Je viens de terminer « le Cercle » et je suis partagé sur mon ressenti.
J'ai trouvé l'écriture du roman trop simple, ce qui casse le rythme. Il comporte des longueurs et des passages inutiles à l'histoire. J'ai lu des dystopie bien plus passionnantes et originales.

Ce qui m'a fait aller jusqu'au bout, c'est la description sans concession de notre société exhibitionniste et voyeuriste.
La startup « le Cercle », sorte de consortium du GAFA, impose sa vision du monde par l'intermédiaire d'applications. Elle offre ses nouveaux produits de matière toujours positive mais avec toujours en arrière fond le contrôle de la vie des gens. C'est d'autant plus facile que la société en demande toujours plus et adhère à ce mode fonctionnement.
Nous voyons la dérive vers une société de plus en plus contrôlée et totalitarisme.
Certes tout est amplifié et démesuré. Mais si nous ne sommes pas vigilants et réfléchis, nous y allons tout droit. Plus d'un dirigeant de ces sociétés du web a dû rêver à ce type de futur.
Le roman est plutôt flippant et fait réfléchir, dommage qu'il n'est pas été mieux écrit.
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