À la rue comme à la rue

Moi j'ai déjà lu un passionnant ouvrage de cet auteur, On ne meurt que deux fois. C'est pourquoi je n'ai pu résister à l'envie de lire son dernier livre. Je trouve ce récit de vie très captivant, surtout cette alternance de ton tantôt pathétique, tantôt drôle, avec des personnages pleins de générosité. Si je dois faire la description psychologique des personnages, je dirai que l'auteur est un inconscient, un imprudent qui agit avec légèreté en se lançant de manière irréfléchie dans des aventures sans en considérer les conséquences à l'avance. le clochard, c'est le clin d'oeil du destin, l'homme dont le comportement irrationnel va changer la situation. On peut même le considérer comme le héros du récit. Émilie, l'assistance sociale, c'est elle la lumière jaillie des ténèbres, un personnage ni dur ni doux, qui applique la loi à bon escient pour mettre fin à la misère humaine, si et seulement si les critères sont réunis, sans marginalisation ni favoritisme. Pour l'officier d'état-civil, Anne Soumoy, je suis du même avis qu'elle aurait dû constituer plutôt la fin de l'histoire : cela aurait été plus logique. de toutes les façons, pour un officier d'un service public de s'engager personnellement (par pure empathie, surtout sans une quelconque pression d'un avocat) à faire aboutir un dossier « oublié », voilà qui démontre aussi bien son sens de responsabilité que ses dimensions humaines.
En somme, un livre super bien écrit ! Mais cet auteur talentueux reste trop dans l'ombre. Qu'il se montre ! Qu'il anime des activités littéraires pour se faire connaître du grand public.
Jean-Paul Poirier
Sociologue

J'ai lu ce bouquin. C'est une fenêtre ouverte sur la rue, avec ses misères et ses réalités ô combien cruelles. Je ne parle pas encore du style hautement éloquent ! Mais, à mes yeux, plus que l'histoire d'un homme à la rue, c'est plutôt l'histoire de trois personnages providentiels qui ont aidé un homme (l'auteur) à se relever. L'auteur parle successivement de : Anne Soumoy, le clochard, et Émilie Campestrini. Moi, à la place de l'auteur, j'aurais parlé d'Anne Soumoy en dernier lieu car c'est elle qui apporte la plus belle fin de l'histoire. En effet, pour un sans-papier, à la rue, de se voir du coup offrir la perspective d'acquérir la nationalité belge, on ne peut espérer rien de mieux en terme d'aboutissement d'un parcours d'intégration. le clochard a été l'élément déclencheur. Quant à Émilie, elle s'est montrée à la hauteur de la tâche, fine technicienne qui connaissait son métier mieux que les autres et, comme l'a écrit l'auteur, ne décidait pas à la tête du client. Anne, elle, a fait preuve de conscience professionnelle et de grandeur d'âme pour sortir un dossier des oubliettes et redonner espoir à un être désespéré.
Ce que je retiens du récit ? Tout est bien qui finit bien : beau livre !
Sophie Tamar
Écrivaine

Moi-même responsable d'une association d'aide aux SDF, j'ai lu cet ouvrage avec beaucoup d'intérêt. On y découvre les affres de la vie à la rue ainsi que les conséquences des décisions administratives. En ma qualité de psychologue, je sais combien les bavures ou les lourdeurs administratives sont sources d'anxiété pour les citoyens. Mais cela relève des défaillances humaines. Oui, hélas, l'Administration n'est composée que d'êtres humains, avec toute l'imperfection qui nous caractérise. Heureusement qu'il y a toujours des espèces en voie de disparition, encore sensibles aux souffrances humaines : Émilie Campestrini en fait partie, Anne Soumoy en fait partie… Quant au clochard, c'est juste un coup de chance !
Mais oui, Cosmos, sors de l'ombre et montre-toi !

D. Florence
Paris

Ce fut double plaisir de lire ce récit passionant d'un compatriote togolais. J'ai déjà lu son premier livre du sang sur le miroir. C'est un écrivain talentueux, mais un peu trop discret. Pour ce qui est de son vécu à la rue, je partage l'opinion de cet internaute qui estime qu'il avait agi de manière impulsive, et même irresponsable en quittant commeça une ville sur un coup de tête et s'aventurer dans d'autres villes dont on ne connait rien ni personne. Mon conseil l'ami: ne tente plus jamais cela. Tu n'auras pas une seconde chance, et tu risques de finir tes jours à la rue. Jane Sedufia - Bordeaux