C'est avec beaucoup de douceur, dans les couleurs, par les faits et gestes, que nous rentrons dans cette histoire.
Sandra Edinger raconte, dans un presque silence, la construction d'un rêve d'enfant, l'apparition d'une cabane. Les deux enfants s'approprient des éléments de nature pour façonner leur habitat, heureux de voir la réalité correspondre à leurs idées. Nous suivons le chantier au fil du jour, les couleurs nous guidant doucement dans des ambiances différentes. Ce qui interpelle dans cet album et lui donne une saveur particulière, c'est le fond choisi pour son album. Les enfants ne sont pas seuls, observés par les animaux de la forêt. Tous sont surpris par l'attitude de ces êtres humains qui pensent amener l'habitat au milieu des arbres. Or les cabanes existent déjà, chaque animal ayant son propre habitat. Par le jeu d'enfant,
Sandra Edinger fait vivre, dans un petit espace de la forêt, tout un microcosme. Les animaux habillent les pages, composant un univers vivifiant. L'autrice parvient à évoquer subtilement cette rencontre entre les rêves et la réalité. À la fin de l'histoire, les deux enfants se rendent compte de leurs limites pour vivre dans cette cabane, qui sert finalement de « maison » pour une famille de lapins. Cette histoire réussit à parler de l'envie d'aller au bout de ses rêves tout en faisant l'apprentissage de la réalité. Les enfants se sont amusés et ont appris le besoin parfois de s'adapter à un environnement. le jeu se mêle à l'apprentissage de la vie.
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