J'avais adoré «
L'immeuble Yacoubian » et beaucoup aimé «
Chicago »... Pour «
Automobile Club d'Egypte », mon avis est encore très enthousiaste...
Le début du roman, pourtant, m' a quelque peu décontenancé. En effet, l'auteur prépare en quelque sorte son lecteur au déroulement du récit de façon un peu étrange. Il fait tout d'abord surgir deux de ses principaux personnages dans la réalité puis il introduit -photos à l'appui- l'histoire de l'automobile dans le monde et de son inventeur. A partir de ce « préambule», le roman démarre véritablement. le principe de narration -alternance de chapitres concernant les différents personnages, brusquement et habilement coupés sur un revirement de situation ou un suspense-rappelle celui de
l'Immeuble Yacoubian. L'ensemble des protagonistes -au départ sans attache-finit par se retrouver. le récit est relié par un contexte historique critique, annonciateur de changement dans l'Egypte de la fin des années 1940, Egypte marquée par la lourdeur de la monarchie, la servitude du peuple et les débuts d'une prise de conscience face à l'emprise du pays par la Grande-Bretagne.
En résumé, je ne suis pas prête-d'oublier le portrait féroce d'El-Kwo, ignoble chambellan du roi, le parcours pathétique de Mahmoud, frère cadet de la famille Hamam, les sympathiques (mais un tantinet trop lisses!) jeunes révoltés égyptiens Kamel et Abdoune et bien sûr toutes les femmes magnifiques du roman : Raqia, Saliha et de l'inénarrable Aïcha ! J'aurais voulu encore et encore prolonger mes moments de lecture avec ce nouveau roman d'
Alaa El Aswany,,,, décidément un grand et incontournable écrivain de la littérature égyptienne contemporaine !