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J'aime les romans a plusieurs voix. je suis donc entré facilement dans Automobile Club.
J'ai aimé être interpellée avec l'auteur par les personnages de histoire.
J'ai aimé ma rencontre avec le timide inventeur de la voiture Benz.
J'ai découvert la vie dans les grands hôtel de lux, la vie des Égyptiens des années 40 en me disant qu'aujourd'hui cela ne semblait pas plus facile.
Dans ce monde là il y a des femmes fortes face aux épreuves de la vie. La voisine donne un peu de légèreté dans cet univers parfois pesant.
Cependant j'ai l'impression que Alla El Aswany reste toujours dans le même registre que pour Chicago et L'immeuble Yacoubian.
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Le cadre de ce troisième roman de Alaa El Aswany se situe au Caire à la fin des années 40, c'est-à-dire peu de temps avant le coup d'état de 1952 qui renversera la monarchie sous protectorat britannique. On découvre les dessous et prémisses d'une rébellion dans une société engluée dans les hiérarchies et les despotismes injustes. Les espaces-temps de tous ses personnages se concentrent peu à peu tout en gravitant autour de l'Automobile Club d'Égypte. Ce lieu est hautement symbolique car il représentait alors simultanément la domination anglaise et la toute-puissance d'un roi corrompu et les liens pervers et complexes entre les deux.
Au fil d'une dizaine d'années, nous suivons l'évolution d'une famille composée de quatre enfants : Saliha, la soeur brillante mais à l'avenir compromis de par son sexe, Mahmoud, le frère au physique imposant mais un peu naïf, Kamel, l'étudiant engagé qui combat secrètement le régime, et enfin Saïd, l'opportuniste égoïste. le père, Adelaziz Hamam, est décédé sous les coups du redoutable chef des serviteurs de l'Automobile Club, El-Kwo, bras droit du roi, et la mère, Oum Saïd, est un modèle de courage, de stabilité et de tolérance. Chaque enfant empruntera un chemin différent, selon ses limitations, ses convictions, son caractère. À travers eux, on retrouve le destin des Égyptiens essayant de survivre tout simplement, en profitant du système colonialiste, ou bien engagés à lutter contre le despotisme et la corruption. L'Automobile Club est lui aussi divisé en deux types d'hommes : ceux qui décident de réclamer leurs droits coûte que coûte et refusent la notion de serviteur au profit de celle de travailleur, et l'immense majorité, fataliste, résignée et apeurée, qui considère les frondeurs comme de doux utopistes et préfère s'incliner devant le pouvoir injuste symbolisé par El-Kwo. le dénouement est d'autant plus tragique que, a posteriori, on sait la victoire des rebelles proches dans le temps : mais combien d'activistes ont dû sacrifier leur vie pour qu'elle se produise ?
Alaa El Aswany explore dans ce magnifique roman l'âme humaine soumise à la tentation, du sexe, de l'argent facile, face à une religion surpuissante et culpabilisatrice. Ses personnages sont humains, si proches de nous, même s'ils sont entraînés parfois malgré eux dans l'Histoire de l'Égypte : il y a des moments d'une vie ou de l'Histoire où il faut choisir son camp, comme les serviteurs de l'Automobile Club. Tous les rapports de force y sont décrits avec une grande subtilité et beaucoup d'humanisme, que ce soit les colonisateurs envers les Égyptiens, les hommes envers les femmes ou les parents sur les enfants.
Alaa El Aswany a utilisé la même structure littéraire que pour ses romans précédents, et, là aussi, elle fait merveille – impossible de lâcher le livre une fois commencée. Il fragmente les histoires individuelles en prenant soin de laisser le lecteur à chaque fin de séquence sur un irrésistible suspens. Peu à peu, tous ces parcours individuels, tels des morceaux de puzzle, semblent prendre un sens et fusionner en l'Histoire d'un pays à une période particulièrement palpitante.
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Ce roman dense retrace la vie d'une famille égyptienne habitant au Caire entre les deux guerres mondiales sous occupation Anglaise.
Alaa el Aswany adopte une structure éclatée : il saute d'un membre de la famille à l'autre en choisissant de rompre le récit aux moments les plus piquants.
La famille Hamam se situe dans la petite bourgeoisie cairote ruinée et tente de conserver sa dignité. L'auteur construits des trajectoires opposées : le fils ainé traditionaliste manigance pour ses intérêts, Kamel le second étudie le droit et participe à un complot pour mettre à bas la royauté, Saliha la jeune soeur est ballotée entre les deux tendances. le plus jeune frère Mahmoud découvre la sexualité dans les bras de femmes bourgeoises âgées...
Le parcours de cette famille est lié à celui de l'automobile club d'Egypte où le père puis Kamel sont employés.L'auteur décrie les difficultés des hommes à s'opposer à la tyrannie et l'injustice quand ils ont commencé à en accepter le fonctionnement. Il dépeint les étroites relations qu'entretiennent pouvoir et sexualité et la place prépondérante de la religion dans la société égyptienne.
En variant les focalisations, El Aswany ancre le lecteur au beau milieu d'un inextricable chantier humain mêlant idéologie, croyances religieuses, sentiments, sensations et émotions. de ce fait, le texte ne cesse de perturber l'histoire que le lecteur imagine et le laisse au milieu de la place en ébullition.
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Un libre agréable, dont l'auteur me donne cependant l'impression de chercher son style sans vraiment le trouver. Il y a de la critique sociale, assez manichéenne et trop previsible; il y a de l'histoire, mais sans vraiment tirer parti d'évènements passionnants comme l'incendie du Caire; il y a enfin un désir de retrouver la magie des vieux films égyptiens en noir et blanc, sans en approcher le charme.
Le fond du problème est peut-être, à mon goût, qu'après s'être fait connaître par un chef-d'oeuvre, "L'immeuble Yacoubian", al-Aswany a du mal, ici comme dans "Chicago" à retrouver son soufflé.
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Très beau roman.
Au delà de l'histoire il y a une vrai réflexion sur le colonialisme, les lâches, les justes et au final on ne retient que les belles personnes.
En prime les parfums de l'Orient. ...
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Avec un titre pareil et une illustration de couverture aussi laide- à mon goût, du moins-, je n'aurais jamais emprunté ce livre ! Heureusement que quelqu'un m'en a parlé ! Je serais passée à côté d'un roman passionnant, foisonnant de petits personnages et d'intrigues, sous le soleil égyptien de la fin des années 40. Je n'ai pas quitté ce livre et l'ai dévoré en 4 jours, malheureusement trop courts !
Sous prétexte de suivre les péripéties d'une famille noble déchue de Haute-Egypte venue s'assurer un salaire au Caire, l'auteur nous plonge dans l'Histoire du pouvoir en Egypte, tiraillée entre monarchie et impérialisme britannique. le roi Farouk se livre à la débauche (jeux, femmes) tandis que ses ministres et conseillers tentent d'attirer sur eux les faveurs du roi. Les Britanniques considèrent les Egyptiens comme des sous-hommes, lâches et paresseux qu'il convient de maintenir dans la terreur. Esprit de colonisation qui paraît complètement ahurissant 60 ans plus tard.
Plusieurs narrateurs s'expriment tour à tour, en boucle: un narrateur omniscient, puis chacun des membres de la famille Hamam. Des personnalités différentes émergent peu à peu au sein de cette famille très traditionnelle. On passe du rire aux larmes en quelques pages en découvrant par exemple les tentatives de séduction des femmes égyptiennes pour se faire épouser ou, autre exemple, les châtiments corporels infligés aux serviteurs de cet Automobile Club.
En plus de tous ces narrateurs, l'auteur brosse le portrait de nombreux personnages dont celui d'El-Kwo, être ignoble qui règne en maître sur les serviteurs totalement soumis du Club, ou celui de Mitsy, jeune britannique tombée sous le charme de l'Egypte et qui doit affronter un père horrible…
Un roman passionnant que je vous conseille fortement !
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Après le succès de "l'immeuble Yacoubian" et de "Chicago", le dernier roman d'Alaa el Aswany nous transporte cette fois-ci dans la capitale égyptienne de la fin des années 1940.
L'Égypte de cette époque est dirigée par le roi Farouk mais dépend dans les faits du contrôle des britanniques.

Alaa el Aswany prend pour cadre de son roman, l'automobile club du Caire, lieu élitiste créé par les anglais et fréquenté par Farouk. le roi aime y passer ses soirées à jouer et à boire. L'ensemble des serviteurs du club travaille sous l'oeil implacable d'El-Kwo, le chambellan du roi.
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Du grand El Aswany ! un de ces livres qu'on ne lâche plus une fois commencé.
C'est aussi une peinture des moeurs de cette société de la fin de la monarchie Egyptienne avec le roi Farouk. En prenant comme pivot de l'intrigue une famille désargentée de la haute Egypte qui vient se réfugier au Caire, l'auteur nous raconte la vie de chacun de ses membres au fil des chapitres. Il arrive a faire monter un climax au fil des pages qui tient le lecteur en haleine.
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Des écrivains égyptiens, j'en connais peu (voire pas à part l'auteur et Mahfouz).
Et de al Aswany, je n'ai pas lu son "best seller" mondial mais celui-ci.
L'histoire a pour cadre un lieu huppé et select du Caire, ou se cotoient, se croisent et se toisent les étrangers et la haute société cairote où ls employés modestes sont sous la coupe d'un sadique majordome.
Au milieu du 20ème siècle, le roi Farouk semble plus préoccupé par le Jeu et les Femmes que le destin de son pays sous colonie britannique.
Le romancier se sert de ce face à face entre les employés et les nantis / jouisseurs de la clientèle pour décrire la société égyptienne des années 50 avec en toile de fond la montée du nationalisme.
La condition de la femme est bien abordée et le romancier, par petites touches, parvient à nous décrire le système féodal qui régit la société égyptienne.
Mais la multitude de personnages fait que je m'y suis régulièrement perdu et bien que l'on tourne les pages avec plaisir, j'ai trouvé le livre un peu long !
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Quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale, nous suivons à travers la vie d'une famille pauvre l'évolution de la société égyptienne.
Une fratrie complexe, une société étrange où les pauvres sont exploités et frappés au sein de l'Automobile Club accueillant de riches égyptiens et des anglais colonisateurs.
Un roi paresseux et lubrique, de vieilles dames avides de sexe, de jeunes hommes escorte girl, un directeur de Club prêt à prostituer sa fille, un garçon et une fille travaillant et étudiant, des mariages imposés tracent le portrait d'une Égypte en plein changement et bouillonnement prête à acquérir son indépendance.

Un livre de plus de 600 pages que j'ai dévoré en quelques jours.
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