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EAN : 9782756023069
84 pages
Delcourt (16/03/2011)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Nous sommes à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Un bataillon américain entre dans les installations de Peenemünde, où l'Allemagne nazie a mis au point les terribles V1 et V2. Au moment où les GI comptent s'emparer de Werner Von Braun, chef des laboratoires, les lieux sont (intentionnellement) bombardés par les Britanniques.

Von Braun et ses hommes sont récupérés par les sujets de Sa Gracieuse Majesté, avec des répercussions énormes dans l'explorat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Il s'agit d'une minisérie en 3 épisodes écrite par Warren Ellis et dessinée par Chris Weston initialement parue en 2001.
En 2001, une jeune pilote du Ministère de l'espace britannique vient chercher John Dashwood à l'université de Lowlands pour l'emmener devant un conseil militaire dans une station spatiale. Tout a commencé en 1945 quand une troupe américaine est arrivée dans un camp allemand basé à Peenemunde pour trouver la place désertée. À peine ont-ils fini d'effectuer une reconnaissance des lieux que l'aviation anglaise effectue un lâcher de bombes au dessus de cette base, les massacrant. À partir de cet événement, l'histoire du monde telle que nous la connaissons va s'en trouver modifiée : le Royaume Uni prend la tête de la course à l'espace. Ils sont les premiers à se doter d'un avion capable de voler dans la haute stratosphère, les premiers à envoyer une fusée dans l'espace, les premiers à marcher sur la Lune, etc.
À la lecture, il est évident que les 2 créateurs se sont beaucoup amusés à inventer cette réalité divergente. Chris Weston réalise des illustrations remarquables par les détails qui évoquent le glorieux passé de l'Angleterre, l'Empire où le soleil ne se couche jamais. Dès la première pleine page le ton est donné : dans une riante campagne anglaise, avec un joli village en arrière plan un homme est en train de pêcher avec son jeune fils à ses cotés. Au dessus d'eux s'élève un avion à décollage vertical. Tous les détails sont présents : le banc de pêche en osier, le cygne sur le plan d'eau, les revers sur le short de l'enfant, la clôture en bois, les feuilles soulevées par l'avion et le design spécifique de l'avion. Et tout le reste du tome bénéficie d'illustrations aussi évocatrices et sophistiquées. Il convient de mentionner le somptueux bureau de Winston Churchill qui est superbement mis en valeur par les tons chauds utilisés par Laura Martin dans sa mise en couleurs. En fait chaque scène transporte vraiment le lecteur sur le site au milieu des personnages : une promenade sur une plage, la texture du cuir du blouson des aviateurs, la découverte visuelle de la courbure de la terre vue de la haute stratosphère, le premier aperçu de la station spatiale en orbite autour de notre planète, la destruction d'un moulin à vent lors d'un atterrissage catastrophe avec chaque planche de bois déchiquetée et chaque engrenage projeté par le choc, les riches dorures de Buckingham Palace, etc. Chaque personnage dispose d'une identité graphique individualisée. Et les différents aéronefs et fusées disposent d'un design spécifique avec une cohérence globale dans la durée de l'histoire. À bien y regarder, le lecteur constate également que Chris Weston a su instaurer une logique visuelle qui rend compte de la technologie retenue en particulier pour le mode de propulsion.
Coté scénario, Warren Ellis a concocté une histoire qui suit la conquête de l'espace par les anglais de 1945 à 2001. le développement du Ministère de l'espace (Ministry of Space) est vu par les yeux de John Dashwood, un commandant de la Royal Air Force, l'homme qui a rendu possible l'hégémonie de l'Angleterre dans l'espace. Warren Ellis dispose de peu de place (72 pages) pour développer son intrigue ; il va donc à l'essentiel. En scénariste aguerri, il a retenu les moments les plus forts pour les personnages et pour le lecteur. Ainsi au fil des pages, le lecteur peut se raccrocher à l'ambition et aux manipulations de Dashwood pour ressentir de l'émotion. En parallèle il revit les moments marquants de la conquête de l'espace sous le nouvel éclairage généré par l'uchronie. Warren Ellis entretient une forme de suspense tout au long du récit en laissant planer le doute sur le jugement qui attend John Dashwood pour ses actions. Ce qui rend cette histoire si prenante, c'est qu'Ellis ne s'est pas contenté d'aligner les moments attendus d'une conquête spatiale ; il a créé un personnage aux motivations claires pour qui la fin justifie les moyens. Et il s'attache à rappeler le coût et les bénéfices d'une entreprise spectaculaire et risquée comme la conquête de l'espace. Il est possible d'y voir un commentaire sociétal jouant sur le fait qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs.
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Il s'agit d'une minisérie en 3 épisodes écrite par Warren Ellis et dessinée par Chris Weston initialement parue en 2001.

En 2001, une jeune pilote du Ministère de l'Espace britannique vient chercher John Dashwood à l'université de Lowlands pour l'emmener devant un conseil militaire dans une station spatiale. Tout a commencé en 1945 quand une troupe américaine est arrivée dans un camp allemand basé à Peenemunde pour trouver la place désertée. À peine ont-ils fini d'effectuer une reconnaissance des lieux que l'aviation anglaise effectue un lâcher de bombes au dessus de cette base, les massacrant. À partir de cet événement, l'histoire du monde telle que nous la connaissons va s'en trouver modifiée : le Royaume Uni prend la tête de la course à l'espace. Ils sont les premiers à se doter d'un avion capable de voler dans la haute stratosphère, les premiers à envoyer une fusée dans l'espace, les premiers à marcher sur la Lune, etc.

À la lecture, il est évident que les 2 créateurs se sont beaucoup amusés à inventer cette réalité divergente. Chris Weston réalise des illustrations remarquables par les détails qui évoquent le glorieux passé de l'Angleterre, l'Empire où le soleil ne se couche jamais. Dès la première pleine page le ton est donné : dans une riante campagne anglaise, avec un joli village en arrière plan un homme est en train de pêcher avec son jeune fils à ses cotés. Au dessus d'eux s'élève un avion à décollage vertical. Tous les détails sont présents : le banc de pêche en osier, le cygne sur le plan d'eau, les revers sur le short de l'enfant, la clôture en bois, les feuilles soulevées par l'avion et le design spécifique de l'avion. Et tout le reste du tome bénéficie d'illustrations aussi évocatrices et sophistiquées. Il convient de mentionner le somptueux bureau de Winston Churchill qui est superbement mis en valeur par les tons chauds utilisés par Laura Martin dans sa mise en couleurs. En fait chaque scène transporte vraiment le lecteur sur le site au milieu des personnages : une promenade sur une plage, la texture du cuir du blouson des aviateurs, la découverte visuelle de la courbure de la terre vue de la haute stratosphère, le premier aperçu de la station spatiale en orbite autour de notre planète, la destruction d'un moulin à vent lors d'un atterrissage catastrophe avec chaque planche de bois déchiquetée et chaque engrenage projeté par le choc, les riches dorures de Buckingham Palace, etc. Chaque personnage dispose d'une identité graphique individualisée. Et les différents aéronefs et fusées disposent d'un design spécifique avec une cohérence globale dans la durée de l'histoire. À bien y regarder, le lecteur constate également que Chris Weston a su instaurer une logique visuelle qui rend compte de la technologie retenue en particulier pour le mode de propulsion.

Coté scénario, Warren Ellis a concocté une histoire qui suit la conquête de l'espace par les anglais de 1945 à 2001. le développement du Ministère de l'Espace (Ministry of Space) est vu par les yeux de John Dashwood, un commandant de la Royal Air Force, l'homme qui a rendu possible l'hégémonie de l'Angleterre dans l'espace. Warren Ellis dispose de peu de place (72 pages) pour développer son intrigue ; il va donc à l'essentiel. En scénariste aguerri, il a retenu les moments les plus forts pour les personnages et pour le lecteur. Ainsi au fil des pages, le lecteur peut se raccrocher à l'ambition et aux manipulations de Dashwood pour ressentir de l'émotion. En parallèle il revit les moments marquants de la conquête de l'espace sous le nouvel éclairage généré par l'uchronie. Warren Ellis entretient une forme de suspense tout au long du récit en laissant planer le doute sur le jugement qui attend John Dashwood pour ses actions. Ce qui rend cette histoire si prenante, c'est qu'Ellis ne s'est pas contenté d'aligner les moments attendus d'une conquête spatiale ; il a créé un personnage aux motivations claires pour qui la fin justifie les moyens. Et il s'attache à rappeler le coût et les bénéfices d'une entreprise spectaculaire et risquée comme la conquête de l'espace. Il est possible d'y voir un commentaire sociétal jouant sur le fait qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs.
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Allemagne, 1945. le commando de G.I. qui pénètre dans le village de Peenemünde afin d'y récupérer les créateurs de la fusée V2 ne se doute pas qu'au Royaume Uni, John Dashwood a donné l'ordre de bombarder la zone. le jeune officier de l'armée britannique a non seulement convaincu Churchill et son état-major de doubler les Russes et les Américains, mais crée également un ministère de l'Espace afin que l'Angleterre puisse surpasser tous ses concurrents dans la course aux étoiles. Mais à quel prix ?

Si, à l'occasion du premier tome de la série Jour J, Jean-Pierre Pécau, Fred Duval et Fred Blanchard plantaient le drapeau russe sur l'unique satellite naturel de la Terre, Warren Ellis les avait déjà précédés en 2001 en faisant flotter l'Union Jack sur la Lune. Initialement publié en 2005 sous le nom de Ministère de l'Espace chez Semic, cette mini-série en trois volets, construite sur la base du concept «What if ?», bien connu des lecteurs de comics, propose donc également une revisite de la conquête spatiale.

« Et si ? » les Anglais s'étaient emparés des savants nazi qui se trouvaient à Peenemünde et avaient réussi à poser le premier pas sur la Lune, au nez et à la barbe des Russes et des Américains… c'est l'histoire alternative à la notre qu'imagine Warren Ellis. Au-delà de l'épopée de la conquête de l'espace - que l'auteur survole finalement assez vite - c'est surtout la destinée de John Dashwood, un homme ambitieux au projet complètement fou, qui est mis en avant dans cette uchronie. de nombreux flash-backs permettent de découvrir l'origine et les aboutissement du programme spatial britannique entre 1945 et 2001, à travers le regard de ce général de la Royal Air Force qui a rendu possible l'hégémonie du Royaume-Uni au-delà de l'atmosphère.

La vérité sur le financement obscur d'une telle opération sert de fil rouge au récit et permet d'ajouter un soupçon de suspense à une histoire relativement simple, qui aurait sans doute méritée un développement plus approfondi. Ces dessous moins glorieux, cet irrésistible besoin de ridiculiser les américains et cette dernière case percutante qui offre une toute autre vision au récit et permet de relativiser les exploits technologiques, caractérisent bien le travail de Warren Ellis. Les fans de ce maître du politiquement incorrect au regard très cynique savent qu'il n'hésite jamais à jalonner ses récits de controverses. le dessin réaliste et minutieux de Chris Weston (The Twelve) permet de donner vie à cette réalité alternative et s'avère particulièrement efficace au niveau du design des différents engins volants.

Une uchronie très plaisante qui ne manquera pas de ravir les amateurs de SF et de conquête spatiale.
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Alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, les anglais vont damer le pion aux américains et récupérer les scientifiques nazis. Dans cette uchronie, ce sont donc les anglais qui vont se lancer dans la course à l'espace mais sans aucun adversaire à leur taille…
Une uchronie intéressante mais je regrette le format de la série avec une histoire en un seul album de 80 pages. Tout va trop vite et on ne rentre pas dans les détails. On se contente de flashs de 2/3 pages sur la montée en puissance du Ministère de l'espace britannique : création du Ministère - premier test de fusée suborbitale - premier vol humain - première station spatiale - premier alunissage… bref, cela va à cent à l'heure et tout est fait de façon grandiose (il n'y a qu'à voir le premier atterrissage sur Mars !) et on a du mal à y croire. Certes, on est dans un récit de science-fiction mais Warren Ellis aurait pu un tant soit peu expliqué les avancées technologies fulgurantes des britanniques.
Une histoire qui aurait pu largement être développée sur plusieurs albums car les idées sont bonnes mais elles sont balancées à la va vite. On ne s'attache pas aux personnages et ces flashbacks incessants n'aident pas à poser un peu l'histoire.
C'est au final une histoire frustrante car elle avait un terrible potentiel mais on dirait que Warren Ellis la écrit sur un coin de table très rapidement, juste pour le plaisir et passer rapidement à autre chose. C'est dommage de gâcher une idée si intéressante.
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Il y a des uchronies si incroyables qu'elles ne sont plus très crédibles. Dans le cas présent, la Royal Air Force va se muter en Royal Space Force. L'histoire de la conquête de l'espace est réécrite façon british avec god save the queen comme emblême. Une fois qu'on a avalé l'idée de départ comme une grosse couloeuvre, c'est intéressant de voir comment s'est construit petit à petit ce ministère de l'espace. Il y a un petit côté rétro qui donne du style à l'ensemble.

Le rêve de la conquête spatiale s'est arrêtée récemment avec l'arrêt des programmes de navettes spatiales de la NASA. On ne verra certainement pas de notre vivant un homme sur Mars. Les années 70 avec le premier pas de l'homme sur la Lune semblent déjà un lointain souvenir. Bref, cette bd est rafraîchissante car elle rappelle un rêve abandonné. Tout passe par le financement. Or, cela sera bien l'objet de l'intrigue principale: qu'est-ce qui a permis à l'Angleterre ruinée par la Seconde Guerre Mondiale de monter un ambitieux programme spacial ?

La bd se lit très rapidemment. On aurait aimé plus de consistance. Il n'en demeure pas moins que le dessin est superbe et que cette réalité alternative demeure intéressante à découvrir même si on n'y croît guère.
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critiques presse (1)
BullesEtOnomatopees
19 juillet 2011
Royal Space Force, one-shot brillant, touche à la perfection. Le scénario de Warren Ellis est fin, intrigant mais sans en faire trop, et je peine à trouver le moindre défaut au dessin de Chris Weston et aux couleurs de Laura Martin
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le temps n'est que l'activité de l'espace.
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